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dimanche 28 septembre 2025

Dimanche 28 septembre - Sur les traces de l'art roman, AMES, HAM-EN-ARTOIS, LILLERS

 

Sur les traces de l'art roman

Initialement prévue, cette balade commentée devait nous emmener vers trois églises : Ames, Guarbecque,  Ham-en-Artois et Lillers mais un concert était organisé à l'église de Guarbecque.

L'église Saint-Pierre d'Ames





L'église Saint-Pierre d'Ames

L'église Saint-Pierre d'Ames a été classée monument historique par arrêté du 30 mai 1984. Elle avait été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 30 mai 1984.

Pierre Héliot décrit ainsi l'église en 1953 :

« Eglise intéressante, quoique de médiocre valeur artistique : chœur, tour centrale et nef. Le chœur et le rez-de-chaussée de la tour, élevés vers 1200 dans un style archaïque, furent maintes fois remaniés ; leurs voûtes sont contemporaines du gros œuvre. La nef remonte au XIe siècle ; partiellement reconstruite en même temps que le chœur, remaniée en 1603 ou environ, elle fut voûtée au siècle dernier et flanquée d’un porche méridional dans la première moitié du XVIIe. Entre les alentours de 1550 et de 1650 on surmonta le chœur et la nef de deux salles de refuge fortifiées. L’élégant clocher doit appartenir à la même période. »

Elle a conservé des mâchicoulis aux murs extérieurs de son chœur, témoins d'un système de défense passive durant les guerres des XVIe et XVIIe siècles.

Source : Wikipasdecalais



L'église Saint-Pierre, construite au XIIe siècle, a été remaniée au début du XVIIe siècle. Les travées du chœur et de la tour centrale ont été voûtées dès l'origine. Le chœur est de style roman. Vers 1600, furent construits le clocher et les parties hautes. L'édifice fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le Dans les années 1960, après Vatican II, l'autel fut déplacé au milieu de l'édifice, sous le clocher, sous l'impulsion de l'abbé Louis Caroux. La coutume a alors voulu que les hommes assistent à l'office placés dans l'ancienne partie romane et les femmes en vis-à-vis dans la partie de l'édifice moins ancienne. En 2011, la toiture est en très mauvais état et nécessite la réalisation de travaux importants.
Source : Wikipédia







La frise, détails

La frise, détails

Sous le porche : 1603

Saint Pierre


L'un des deux bénitiers (côté hommes)



On aperçoit bien la base restée en place de deux échauguettes

On aperçoit bien la base restée en place de deux échauguettes



Deux oiseaux boivent dans un même calice


Le haut des fonds baptismaux est peint, il est en pierre,
il doit être très ancien
La colonne semble être recouverte de ciment

Le deuxième bénitier




L'ancien presbytère


L'église abbatiale Saint-Sauveur 
d'HAM-EN-ARTOIS


L'église et le logis des abbés sont les seuls éléments qui subsistent de l'abbaye. Elle fut fondée en 1080 par Enguerrand, le seigneur de Lillers, lors de son retour d'un pèlerinage qu'il fit avec Bauduin, le comte de Guînes, à Saint-Jacques de Compostelle. À sa création, l'église fut rattachée à l'abbaye Saint-Sauveur de Charroux qui observait la règle de l'ordre de Saint-Benoît, puis elle devint indépendante en 1252.

  • Nef XIIe voûtée XIXe
  • Collatéral et croisillon nord XIIe et XVe
  • Collatéral et croisillon sud XIIe et XVIIe
  • Clocher Renaissance 1681
  • Chœur Renaissance 1695

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1913 et 1980.

Source : Wikipédia


Description architecturale

Le plan de l'église présente une forme originale. La nef est très courte (deux travées) et présente deux collatéraux. Le tout est voûté d'ogives quadripartites et les travées sont séparées par de gros piliers composites. La voûte de la croisée du transept, très peu saillant, présente un motif d'étoile. Le chœur est formé de quatre travées droites voûtées aussi d'ogives quadripartites et se termine par une abside semi-circulaire à cinq pans.
Les fondations ainsi que les contreforts sont faits en grès alors le remplissage est en briques rouges. La couverture est en ardoises.
Le mur occidental ne comporte que très peu d'ornements, si ce n'est les deux contreforts de type romans qui encadrent la porte. Ce portail est très simple ; un arc en plein cintre souligné par une corniche. Le transept est très large, mais il montre aussi une importante hauteur. Il est réalisé en craie. La tour-lanterne, au dessus de la croisée, est de forme octogonale et présente des baies ouvertes en ogives, ainsi que des médaillons pleins. Les baies des travées droites de chœur sont très hautes et étroites et présentent un arc surbaissé.

Epoque et styles

XIIème
Néo-roman
XVIIème
Roman
XVème
Gothique
XIXème

Principales étapes de construction

L'église est e fait le seul élément restant, avec le logis des abbés, de l'abbaye Saint-Sauveur, fondée en 1080 par le seigneur de Lillers Saint-Benoit par Ingelran. La nef bâtie au XIIe siècle a été voûtée au XIXe. Le collatéral et le croisillon nord datent des XIIe et XVe siècles, le collatéral et le croisillon sud datent quand à eux des XIIe et XVIIe siècles. Le chœur Renaissance est daté de 1695, et le clocher de 1681.

Source : Observatoire du patrimoine religieux



La chapelle Notre-Dame

Dans la chapelle Notre-Dame

Dans la chapelle Notre-Dame

Les fonds baptismaux


La date est indiquée : 1100 !



Saint Nicolas



Au centre de la photo, derrière les statues,
on aperçoit une porte "bouchée",  ce devait être
l'escalier qui menait au dortoir des moines.
On aperçoit à l'étage deux ouvertures bouchées d'art roman





Des miséricordes











L'ancien presbytère







La collégiale Saint-Omer de LILLERS


La collégiale Saint-Omer est une église romane située à Lillers, dans le Pas-de-Calais. Elle fut édifiée dans la première moitié du XIIe siècle. Il s'agit du plus grand édifice roman du nord de la France (Nord et Pas-de-Calais), et surtout l'un des derniers subsistants parmi les nombreux édifices romans construits dans la région au Moyen Âge.

La collégiale Saint-Omer fut construite entre 1125 et 1135 sur des fondations préexistantes du milieu du XIe siècle, par le seigneur de Lillers, Wenemar, à la suite d'un pèlerinage à Rome[1]. Elle est dédiée à saint Omer, évêque apôtre de l'Artois et de la Flandre au VIIe siècle].

L'église a été restaurée aux XVIe et XVIIe siècles. Elle était un lieu de pèlerinage du Christ du Saint-Sang[2]. Elle a été classée en 1875[3]. La façade occidentale s'est effondrée en 1971 et a été restaurée.

Camille Enlart s'oppose à un commencement de la construction de la collégiale actuelle dès l'établissement d'un chapitre de chanoines réguliers, en 1043. Il date l'église de la première moitié du XIIe siècle, et plus probablement de 1120 à 1140 et considère que la construction a commencé par le chœur.

La collégiale est en forme de croix latine avec deux hauts bas-côtés et trois chapelles. Un déambulatoire se trouve derrière le chœur. On remarque au fond du chœur un haut crucifix montrant le Christ du Saint-Sang datant du XIIe siècle et objet d'un miracle. Il est couronné, a les pieds joints et montre des membres démesurés. Le chœur avec ses chapiteaux en « feuilles d’eau » est décoré de boiseries du XVIIIe siècle. Il y a une dalle funéraire datant de 1639.

Source : Wikipédia









LA COLLÉGIALE SAINT-OMER DE LILLERS

LA CONSTRUCTION DE LA COLLÉGIALE SAINT-OMER DE LILLERS A DÉBUTÉ DANS LES ANNÉES 1120-1130. ELLE EST AUJOURD'HUI LE PLUS GRAND ÉDIFICE D'ORIGINE ROMAN AU NORD DE LA FRANCE.
AU FIL DU TEMPS, PLUSIEURS MODIFICATIONS ET RESTAURATIONS ONT FAIT ÉVOLUER SON ASPECT MAIS AUSSI SON PLAN. CELA EST PARTICULIÈREMENT VISI-BLE EN OBSERVANT L'EXTÉRIEUR DE L'ÉDIFICE.
LORS DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE, LILLERS ÉTANT RELATIVEMENT ÉLOIGNÉE DU FRONT, LES DÉGÂTS FURENT MODÉRÉS SUR LA COMMUNE. C'EST LA BATAILLE DE LA LYS EN 1918 QUI MENA LA LIGNE DE FRONT AUX ABORDS DE LA VILLE.
EN 1919, LA COLLÉGIALE, FORTEMENT FRAGILISÉE PAR LES BOMBARDEMENTS, VOIT S'EFFONDRER SON COLLATÉRAL NORD (BAS-CÔTÉ) ET SA NEF. RAPIDE-MENT, LES TRAVAUX DE RESTAURATION SONT LANCÉS. ILS SONT DIRIGÉS PAR L'ARCHITECTE DES MONU-MENTS HISTORIQUES, PIERRE PAQUET ET SON ADJOINT PAUL DÉGEZ, CHARGÉS APRÈS-GUERRE DES RECON-STRUCTIONS DES ÉDIFICES CLASSÉS DU DÉPARTE-MENT.
LE DIMANCHE 10 OCTOBRE 1971, LA FAÇADE PRINCI-PALE DE L'ÉGLISE QUI AVAIT RÉSISTÉ JUSQUE-LÀ, S'EFFONDRE À L'HEURE DE LA MESSE. CHARLES WALDSCHMIDT, ARCHITECTE DES TORIQUES, FUT EN CHARGE DE SA RECONSTRUCTION.
C'EST EN PARTIE GRÂCE À SON CLASSEMENT EN 1875 AU TITRE DES MONUMENTS HISTORIQUES QUE LA COLLEGIALE DOIT SES DIFFÉRENTES RECONSTRUCTIONS.










Le Christ du Saint-Sang-de-Miracle de Lillers

La collégiale Saint-Omer de Lillers est le plus vaste édifice roman au nord de Paris. Elle conserve aussi, ce qui est rare, une sculpture de la même époque, le début du XIIe siècle. Objet de vénération et d’admiration depuis près de 900 ans, ce majestueux Christ en croix, en bois, grandeur nature (1,67 m) est visible au fond de l’église derrière le chœur. Il présente les caractéristiques des Christ de l’époque romane : un corps et des membres raides mais un visage serein, une couronne royale (et non pas d'épines), quatre clous (et non trois), et un périzonium long couvrant les jambes jusqu'aux genoux.
Un détail attire l'attention et la curiosité du visiteur : un trou dans la cuisse droite du Christ. Ce trou, jadis protégé par un cristal, est le résultat d’un coup reçu par la statue au XIIe siècle dans des circonstances obscures. Mais de cette blessure a jailli du sang, le sang du Christ, le Saint-Sang miraculeux.    
Ce miracle fait l'objet d'un pèlerinage très renommé au Moyen Âge, attesté dès le XIIe siècle, comme en témoigne une charte du seigneur de Lillers confirmant la rente versée à la collégiale pour entretenir de jour comme de nuit une lampe devant ce Christ, comme le faisait son aïeul le comte de Flandre.
La collégiale de Lillers se situe à l’époque sur une route très fréquentée, menant à  Bruges. Or, Bruges possède aussi une relique du Saint sang du Christ rapportée par le comte de Flandre, Thierry d’Alsace, à son retour de la seconde croisade en 1146, relique portée en procession dans les rues de la ville le jour de l’Ascension aujourd’hui encore. Les pèlerins se rendant à Bruges passaient par Lillers, et il faut imaginer une foule considérable, et d'illustres personnages, venant se recueillir devant ce Christ miraculeux et l’ampoule contenant le sang, insérée dans sa cuisse droite. Si le Christ roman de Lillers est aujourd’hui au fond de la collégiale, jadis il était fixé sur l’arc triomphal, caché derrière de grands voiles que l’on ouvrait devant les visiteurs.
Le pèlerinage de Lillers s'est éteint petit à petit à la fin du Moyen âge et la mémoire s'est peu à peu effacée. La relique disparait, sans doute au cours des guerres de religion au XVIe siècle, laissant vide l’orifice de la cuisse du Christ. Mais, coup de théâtre en 1931 quand, à l’occasion de travaux, un ouvrier découvre dans une cavité d'un mur du transept le Reliquaire du Saint Sang, caché depuis la Révolution et aujourd’hui exposé dans la collégiale lors des Journées Européennes du Patrimoine.

Source : page Facebook de Eglises ouvertes France





Si elle n’est pas la plus ancienne église du département du Pas-de-Calais, cette noble dame est l’église romane la plus vaste au nord de la Seine. 
De nombreux éléments dans la collégiale témoignent de la richesse de cet art : chapiteaux, arcades, croisées, portail, Christ en croix, et tant d’autres ! 

Mais l’un des plus remarquables éléments ne se dévoile qu’aux visiteurs les plus curieux ou à ceux qui se laisse guider. Il s’agit de modillons.
Pour apercevoir ces modillons romans et les comprendre, il faut regarder attentivement le bestiaire médiéval qui se dévoile et replonger à l’époque médiévale où les églises étaient de vraies Bibles illustrées, dans lesquelles les fidèles pouvaient puiser des exemples. 

Sous la tribune se distinguent deux modillons particuliers.  
À votre droite une sirène-oiseau mâle vous regarde, elle représente le vice, la tentation des hommes. Ne soyez pas surpris par cette représentation car de l’antiquité à l’époque romane, où s’effectue cette transition, la sirène est un être hybride mi-homme et mi-oiseau (selon la tradition gréco-romaine) avant de devenir mi-homme et mi-poisson (selon la tradition scandinave). Il est rare de retrouver la représentation d’une sirène mâle comme nous l’avons à Lillers. Ses différents attributs nous laissent penser que cette sirène symbolise le combat entre le bien et le mal, celui de l’homme qui doit se débarrasser de ses vices, de sa bestialité (représentée par sa queue) pour s’élever spirituellement. C’est ce que semble indiquer ses ailes, symboles permettant d’accéder au ciel, et son casque, qui est une protection permettant de sauver sa foi. 
Face à cette représentation, sur un deuxième modillon, est sculpté un sagittaire, mi-homme et mi-animal, symbole de la conversion. Le sagittaire est à la recherche d’un but spirituel (représenté par la flèche), qu’il semble atteindre puisque sur la bague qui lui fait face, où l’on retrouve la flèche, il tire sur un cerf, symbole du Christ. 

Si vous regardez avec soin ces deux êtres hydrides vous retrouverez quelques traces de polychromie bleue et rouge. Il ne faut pas s’imaginer qu’au Moyen Âge les églises laissaient leurs pierres nues. Au contraire, elles étaient habillées de mille et une couleurs. Nos églises actuelles, si elles conservent leur architecture d’origine pour certaines, sont les héritières de plusieurs siècles et se sont souvent éloignées de leur aspect médiéval d’origine. 
Pour retrouver l’église romane du XIIe siècle, regardez-là avec un œil neuf, vêtue de couleurs, sans chaise et essayez de retrouver toutes les symboliques que le monde contemporain à peu à peu perdu.