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jeudi 18 septembre 2025

Jeudi 18 septembre après-midi - MOUTIERS-SAINT-JEAN

 

MOUTIERS-SAINT-JEAN

Visite du Château Abbaye

Visite commentée de l'Apothicairerie et du jardin Cœur de Roy



Visite du Château Abbaye

L'Abbaye Saint Jean de Réôme

Fondée au Ve siècle, l'abbaye fut d'abord installée près de la source de la Réôme sur le territoire de la commune actuelle de Corsaint. Elle fut transférée dans son emplacement actuelle au cours du 6e siècle et devint le premier monastère de Bourgogne. L'abbatiale connut une période de grande prospérité jusqu'au 12e - 13e siècle mais il ne reste de cette période romane que des morceaux éparses aux musées du Louvre, de Dijon ou de New York. Les bâtiments aujourd'hui visibles datent des reconstructions du 17e siècle lorsque la réforme mauriste fut introduite à Moutiers Saint Jean et du 18e siècle après les grandes destructions de la Révolution. Restaurée par les propriétaires, les visiteurs peuvent admirer la galerie du cloître, le grand escalier d'honneur, les salons meublés, la salle de bain de l'évêque et la chambre de son valet etc. ...

Source : moutiers-saint-jean.fr





Nous sommes accueillis par le propriétaire de ce "château-abbaye".
Il nous fait l'historique de ce lieu avec, à l'appui, des photos 









Davantage d'informations, en ouvrant le lien, au sujet de cette Abbaye Saint-Jean-de-Réome




Nous poursuivons la visite en l'absence du propriétaire (qui prépare les journées du patrimoine), 
des panneaux se situant le long du parcours.


La galerie des moines


En 1629-1630, fût commendataire 
de l'abbaye l'abbaye Saint-Jean-de-Réome 
de la commune de Moutiers-Saint-Jean : 
cardinal Armand-Jean du Plessis de Richelieu


Anciennes cellules des moines au XVIII ème siècle.
Les cellules mesurent entre 25 et 27 m2. Elles sont au nombre de 14 dans le Palais Abbatial, les autres ont disparu lors de la démolition de l'aile en retour au-dessus du réfectoire des moines.
Certaines étaient doubles, et constituaient donc un appartement de plus de 50 m2.
Les moines bénédictins de la congrégation de Saint Maur qui résident ici au XVIII ème siècle sont des érudits qui consacrent leur temps à des travaux intellectuels. Ils sont issus très souvent de familles aisées. Ils dotent l'abbaye lorsqu'ils y sont reçus. Ils arrivent avec leur propre mobilier et quelquefois même accompagné d'un domestique.

Conception de la Cellule.
La pièce est constituée d'un petit couloir d'entrée avec une seconde porte pour isoler du froid de la galerie. Le plafond de la pièce est plus bas que celui de la galerie, un vide entre ce plafond et le plancher du grenier permet la encore une isolation.
L'alcove pour mettre le lit était fermée de rideaux qui complétaient ce système de protection contre le froid.
Enfin, l'hiver, des doubles châssis de fenêtre étaient posés dans toutes les cellules des moines. La façade est exposée au sud, aux premiers rayons de soleil, ce double vitrage avant l'heure permettaient de faire entrer la chaleur dans les chambres.
Les cellules n'étaient pas équipées de cheminées, sauf celles qui constituaient un appartement et qui étaient sans doute réservées à des moines plus importants ou qui avaient plus richement doté l'abbaye.
Les cellules étaient recouvertes de boiseries qui participaient à la fois à l'isolation et donnaient à ces chambres un niveau de décoration tel qu' on pouvait en avoir dans les châteaux.
Les planchers des cellules étaient au modèle dit en « point de Hongrie ». Tous ces décors ont disparus lors des démolitions de l'abbaye au moment de la Révolution pour en revendre les matériaux.


Vue de la fenêtre de l'une des anciennes cellules de moines

Deux des cellules des moines sont converties par le propriétaire actuel en "chambre à la polonaise" et l'autre en "chambre à alcôve"


Chambre à la polonaise

Chambre à la polonaise


Chambre à alcôve

Chambre à alcôve







Dans le petit bassin, les nénuphars sont en fleurs



La salle de bain


Le grand salon

Le grand salon





Le salon de musique

Le salon de musique


Le salon de musique


La salle à manger

La salle à manger




Pour des informations complémentaires, voici le lien vers le site internet du Château-Abbaye de Moutiers




Nous quittons le château-abbaye de Moutiers-Saint-Jean pour nous rendre sur 
le site de l'hôpital Saint-Sauveur




Maisons de caractère et porche

Le bourg de Moutiers Saint Jean renferme de nombreuses maisons anciennes dont "le grenier de Flandre" des 12, 14 et 17e siècles dotée d'une façade romane à claire-voie. Des bâtiments des 14, 15, 16e siècles comme "l’Hôtel de la Côte d'Or" côtoient ceux des 17 et 18e siècles (rue Saint Paul et Grande rue) construits par les grandes familles alors très présentes et en charge de fonctions importantes au Parlement de Bourgogne.


L’Hôpital Saint Sauveur et l'Apothicairerie

Sur les conseils de son ami Saint Vincent de Paul, Claude Charles de Rochechouart de Chandenier, abbé commendataire de l'Abbaye fonda cet hospice de charité à la fin du 17e siècle pour soulager les pauvres et les malades des villages dépendants du monastère. Il a gardé sa façade et sa chapelle du 17e siècle. Les bâtiments renferment une Vierge à l'Enfant, un jardin des Simples où trône une statue de saint Vincent de Paul, l'Apothicairerie restée dans son état d'origine qui conserve ses boiseries du 17e siècle, faïences, étains, porcelaines et mobiliers.

Pour plus d'informations http://www.monsieur-vincent.fr/



































Nous quittons le site de l'hôpital Saint Sauveur pour rejoindre 
les murs d'enceinte et l'une des tours ainsi que 
le jardin Cœurderoy



Les murs d'enceinte et les tours de défense ont été édifiés au cours du 15 siècle à la suite des troubles et pillages dus aux "écorcheurs" en 1434 sous Charles VII, aux Huguenots en 1567, aux Ligueurs en 1590. Cette enceinte jouxte celle de l'Abbaye et de l'Hôpital et on en retrouve trace dans la partie Est, la mieux conservée, dans la porte sud du bourg et dans la toponymie "Porte aux Goths"...


Jardin Cœurderoy

Classé monument historique, il a été crée par le président Jean Cœurderoy (1627-1709) qui a occupé le poste de président de la Chambre des Requêtes au parlement de Bourgogne. Le jardin se situe en limite du chemin de ronde et se présente en terrasses successives closes de murs, sortes de grandes "pièces" à ciel ouvert dotées de neuf portes ouvertes dans les murs de pierres taillées et percées. La composition et l'architecture du jardin suggèrent la Renaissance italienne de la fin du XVIe siècle et supposent l'influence de l'architecte Serlio. La partie haute du jardin est reliée à la partie basse par un tunnel passant sous le chemin de ronde.





Ce jardin dépendait de la propriété où vécut, depuis 1556, une famille de gens de robes, les Cœur-de-Roy.
Propriété privée, il appartient, depuis prés de deux cents ans, à la même famille.
tracer ce Né en 1627, Jean Cœur de Roy vint habiter, vers 1683 environ, la maison paternelle de Moutiers-Saint-Jean. Il y fit jardin à huit portes monumentales, où jouent en permanence escaliers. murs et obélisques, bassins, verdures des prés, arbres fruitiers et prairies.
Le jardin comprend deux pièces de terre dont les grands axes sont, entre eux, sensiblement perpendiculaires;
La première pièce affecte, si l'on peut risquer cette comparaison, une forme basilicale. Close de murs, elle présente une tribune bordée d'obélisques quadrangulaires et une abside. Trois portes, dont deux sont aveugles, accusent les axes de la tribune flanquée de deux escaliers. Trois autres portes déterminent les sommets d'un triangle isocèle inscrit dans le cercle absidial.

L'autre pièce de terre, en contrebas est reliée à la précédente par des marches qui encadrent une grotte ou nymphée voûtée en cul de four. Face à cet édifice et au bout de l'allée centrale, la huitième porte, avec son banc de pierre.
L'architecture de ces portes construites à la fin du XVIIe siècle est fortement inspirée des Maître de la Renaissance, de Ph. Delorme et plus encore de l'italien Serlio.
Opposition de rocailles à des éléments de pierre taillée (2), couronnements en doucine à enroulement, en frontons incurvés à volutes ou brisées, ordre dorique. ordre ionique, rappellent infiniment plus le seizième siècle que la fin du Grand Siècle. Ajoutons à cela certains éléments spécifiquement bourguignons, comme les boules posées sur des socles à profil de scotie, contribuent au charme et à la fantaisie de ces compositions.
Le jardin, qui est privé, est classé Monument Historique depuis 1937.



La vidéo à Moutiers-Saint-Jean :


J'ai du mal à quitter ce jardin, c'est un lieu tellement paisible !
















EHPA Maison' âge