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jeudi 18 septembre 2025

Jeudi 18 septembre matin - EPOISSES

 

La visite du château d'Epoisses 

et de la chapelle 


Classé monument historique, le château d’Époisses est situé au centre de la Bourgogne, dans une belle et riche plaine qui en porte le nom. Son histoire remonte au VIe siècle. Véritable forteresse, cet ensemble médiéval qui fut tour à tour habité par la reine des Francs, les ducs de Bourgogne, le grand Condé et la Marquise de Sévigné, garde la mémoire de chaque siècle aussi bien dans son architecture que dans ses décors intérieurs, comme un véritable témoin de l’Histoire de France. Propriété de la même famille depuis 1661, celle-ci entretient la vieille demeure en poursuivant la conservation de ce site exceptionnel, en l’ouvrant à la visite qui, jamais jusqu’à ce jour, n’a été aussi splendide.

Source : site internet du château

La visite du château est libre, nous avons les informations à lire sur les panneaux qui jalonnent le parcours












L'avant - cour

Cette avant-cour servait de refuge aux habitants d'Epoisses et des villages dépendant de la seigneurie lorsque la guerre et les invasions ravageaient le pays. Ils y construisirent les maisons que vous voyez encore aujourd'hui. Ils engrangeaient aussi leurs récoltes dans les greniers de ces bâtiments. En échange de cette protection, ils devaient entretenir les fortifications et monter la garde. Aujourd'hui, deux de ces maisons abritent l'école catholique privée du village.





Le colombier

C'est au Maréchal de Bourdillon, qui s'était distingué dans les guerres menées par François 1er, que l'on doit la construction au 16ème siècle de ce colombier de 3195 boulins, qui serait l'un des plus grands de France. Le nombre de boulins indique l'importance de la seigneurie d'Epoisses en 1560. Un boulin représente un arpent et un hectare se compose de 3 arpents. L'arpent était une ancienne mesure agraire mais sa valeur variait d'une province à une autre.
Ce sont donc 1000 hectares qui appartenaient au maréchal de Bourdillon.
Le mot "boulin" est utilisé par Pline l'Ancien pour désigner le nid du couple de pigeons. Ici, les boulins sont répartis sur 32 rangs et le premier rang est à 80 cm du sol. Ils sont faits de dalles en terre cuite de 3 cm d'épaisseur. Tous les quatre rangs, il y a un rang de dalles en saillie. Vous remarquerez l'échelle tournante en noisetier qui permettait d'accéder aux boulins.



La marquise de Sévigné

En 1673, Madame de Sévigné se rendait dans son château de Bourbilly, à 7 km d'Epoisses, et Guillaume de Guitaut, son voisin parisien et ami, l'accueillit avec plaisir. Sa chambre avait la vue que vous pouvez admirer derrière vous et elle écrivait: "il suffisait de respirer l'air pour en être grasse" et "il y a dans cette maison une grande liberté, j'y lis, j'y travaille, je m'y promène, nous causons fort agréablement le maître du logis et moi". Elle eut souvent recours à ses "seigneurs" Bourbilly étant un fief d'Epoisses - pour l'aider dans la gestion de ses biens. Lors de ses séjours à Epoisses, elle écrivit plusieurs de ses célèbres lettres, pleines d'esprit, à sa fille Mme de Grignan et à son cousin Roger de Rabutin.




Fortifications et douves

Suivant la configuration habituelle des places fortes, Epoisses formait un ovale régulier, occupant une surface d'environ un hectare et demi. Les fortifications extérieures, datant de la fin du XVIème siècle, avec leurs hautes murailles, flanquées de cinq demi-tours, garnies de canonnières, constituaient une première enceinte de défense que des fossés pleins d'eau isolaient du village et de la campagne. Aujourd'hui, seuls subsistent les soubassements et trois demi-tours. Les douves de la 2ème enceinte ont été asséchées au XIX° siècle.

Fortifications et douves

Fortifications et douves

Tour de Bourdillon

En 1561, le Maréchal de Bourdillon acheta Epoisses à Jacques de Savoie, Duc de Nemours, l'un des hommes les plus séduisants de son temps et qui fut le héros de la Princesse de Clèves, roman écrit par Mme de La Fayette. Ce fut l'unique vente du château d'Epoisses. Imbert de La Platière, seigneur de Bourdillon, fut fait Maréchal par la reine Catherine de Médicis. Bourdillon entreprit rapidement de restaurer le château: il fit refaire le porche de la tour ouest à laquelle on a donné son nom et y fit sculpter ses armes et celles de sa femme, de même au-dessus du porche de la Tour de Brunehaut (voir pupitre I). Il ajouta de hautes cheminées en pierre, ouvrit et agrandit des fenêtres, orna le puits de la cour d'honneur qu'il fit peindre aux couleurs de ses armoiries: or, noir, argent et rouge. Il fit également construire le magnifique colombier.

Tour de Bourdillon




Echauguette

En 1591, les ligueurs (parti catholique contre le protestantisme pendant les guerres de religion) s'emparèrent d'Epoisses et le capitaine Des Georges, trouvant que la forteresse était mal défendue au sud, fit élever de solides remparts munis de 3 échauguettes. Celle-ci est la seule qui subsiste. Cette petite pièce dotée d'une ouverture, installée à l'angle d'un bastion, abritait un guetteur et lui permettait d'avoir une vision à 270° sur le voisinage du château. Elle complétait ainsi la surveillance de la forteresse sur le chemin de ronde du château. Vous pouvez admirer son toit en châtaigner.

Echauguette

Echauguette

Vue à partir de l'échauguette

Echauguette



Cour d'honneur

Le château formait jusqu'à la Révolution un octogone irrégulier flanqué de sept grosses tours couronnées de créneaux et reliées par des courtines surmontées d'un chemin de ronde. En 1794, par une décision du district, l'ordre est donné de raser le château. L'objectif était d'ouvrir celui-ci afin d'empêcher que des « conspirateurs » puissent y trouver refuge. La partie sud a donc été détruite et vous pouvez y voir l'emplacement des trois tours, une à votre gauche, l'autre à la place de la grille et la troisième à votre droite. Cette partie abritait une cuisine et surtout des greniers où, depuis des siècles on engrangeait les récoltes de tout le pays. Le balcon de la tour de droite dite "tour de Brunehaut" fut construit au début du XIX° siècle ainsi que la balustrade qui remplace les bâtiments démolis..

Cour d'honneur

Cour d'honneur

Cour d'honneur

Cour d'honneur




Tour Brunehaut

Cette tour est ainsi nommée en souvenir de la reine qui gouvernait la Bourgogne depuis Epoisses au nom de Thierry, son petit-fils, qu'elle avait écarté du pouvoir en lui faisant mener une vie dissolue. Le peuple, indigné, fit venir Colomban, moine irlandais connu pour sa sagesse, pour exiger du roi Thierry de mettre fin à cette conduite. En l'an 609, quand Colomban arriva à Epoisses, un cortège de serviteurs lui apportèrent un somptueux festin qu'il repoussa et les plats se brisèrent. Thierry et sa grand-mère périrent tragiquement quelques années plus tard: Brunehaut fut exécutée et Thierry fut empoisonné. Ainsi, le nom d'Epoisses apparaît pour la première fois au 7ème siècle dans les chroniques de Frédégaire. Au-dessus du porche vous pouvez deviner les armoiries que le Maréchal de Bourdillon fit sculpter et qui furent malheureusement martelées à la Révolution. Le pont-levis, au pied de cette tour, fut transformé en pont dormant au XVIIème siècle.





L'église

Située dans l'enceinte du château médiéval, sur le côté est de la basse-cour, l'église, dont l'histoire de la construction est mal connue, fut vraisemblablement édifiée dans le courant du XII ème siècle comme peuvent en témoigner les murs épais de la nef et ses baies étroites à fort ébrasement. Elle fut achevée au XIII° siècle au regard des profils de son voûtement. Exigeant une architecture sobre pour aider au recueillement des moines et des fidèles, elle est caractéristique de l'époque où Saint Bernard réformait les monastères clunisiens. Conçue pour recevoir un chœur de chanoines, la nef est bordée de stalles séparées du reste de l'église par une grille. En 1630 Louis d'Ancienville l'agrandit par la construction de deux chapelles latérales au chœur pour accueillir les seigneurs d'Epoisses, son mausolée et celui de son épouse. En 1675, l'église du château, jusque-là collégiale, devint paroissiale sous le vocable de saint Symphorien, martyr bourguignon du III ème siècle.





L'EGLISE d'EPOISSES 
(retranscription par un copier/coller du document se trouvant à l'entrée de l'église)

Fondée au XII siècle par Raynard de Montbard, l'église était a l'origine la chapelle privée du château et les seigneurs d'Epoisses y étalent inhumés. Jusqu'à la Révolution, on y voyait les mausolées des seigneurs de Mello, de la duchesse de Longueville, du maréchal de Bourdillon, des d'Anssienville, tous ornés de gisants, de statues et de sculptures. Il n'en reste que quelques épitaphes.

Le plan et l'architecture sont d'inspiration cistercienne et de l'époque de Saint Bernard, avec ses piliers massifs, couronnés d'un simple bandeau, ses ouvertures étroites en plein cintre, son chevet plat. Les voûtes ogivales marquent toutefois le début du style gothique. Leur élévation, leur élégance allègent agréablement l'aspect un peu sévère des murs épais et des robustes piliers.

Une inscription latine, sur le pilier sud à l'entrée du choeur, indique qu'en 1396 l'église fut dédiée à St Symphorien martyr bourguignon.

En 1679, la chapelle du village, dite du Bouchot, située entre Epoisses et Corrombles, étant tombée en ruines, l'évêque de Langres accepta que la chapelle du château devienne église paroissiale. Elle était alors desservie par un collège d'une dizaine de chanoines qui célébraient les nombreux offices demandés par les habitants d'Epoisses pour le repos de l'âme de leurs défunts, comme en font foi des inscriptions sur les piliers. Pour ces fondations, les chanoines recevaient des dons prés, champs, vignes, sur les revenus desquels ils vivaient et secouraient les pauvres et les malades.

De la période prérévolutionnaire, il reste l'autel de la Vierge, à gauche, d'époque Louis XIV; l'autel des marbres, à droite. Celui-ci était orné d'un tableau représentant la Sainte Trinité; il a été volé récemment. Un autre tableau, représentant saint Symphorien, attribué à Ingres, est en cours de restauration.

grand Christ en croix, au-dessus de l'avant-choeur, .La Piéta, dans le transept droit, est une sculpture bourguignonne du XV siècle. Le lutrin, dans le choeur, est du XVII.

La Révolution a profondément abîmé l'église elle a détruit les mausolées, vendu le mobilier, envoyé à la fonte les vases sacrés. L'église fut alors déclarée propriété de la commune.

Dès la fin de la période révolutionnaire, la population d'Epoisses s'est cotisée pour acheter les ornements nécessaires au culte. Tout au long du XIX siècle des travaux de restauration des bâtiments ont été exécutés sous l'impulsion de la "Fabrique" qui en gérait les fonds les laves du toit ont été remplacées par des tuiles. Le clocher a été rehaussé d'un étage surmonté d'une flèche, remplaçant un clocher bas, typique du style bourguignon. On a construit une tribune pour le choeur de chant. Les vitraux du choeur ont été posés en 1866. Ce sont des copies d'ancien, en verre plat, sans ces irrégularités qui font si bien jouer la lumière dans les verrières d'époque. Mais leurs couleurs éclatantes filtrent agréablement la lumière. Au centre de la rosace est le couronnement de la Vierge. Autour: des patriarches et des prophètes. Derrière l'autel l'arbre de Jessé. A droite et à gauche, des scènes de la vie du Christ. Le vitrail près de la sacristie, représente Saint Louis et a été offert par Louis Veuillot. Celui qui éclaire la chapelle de la Vierge, posé en 1935, représente la Vierge accueillant Saint Bernard Sainte Catherine Labouré, Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et Sainte Bernadette.




























Le point d'accueil

Vue à partir de la rue

Vue à partir de la rue

Vue à partir de la rue

Vue à partir de la rue

Vue à partir de la rue

Vue à partir de la rue

Vue à partir de la rue


Pour avoir davantage d'informations sur le château d'Epoisses, voici l'histoire du château d'Epoisses

Et d'autres liens encore : 






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Nous sous rendons à la fromagerie d'Epoisses BERTHAUD
Ils expédient en France et à l'international


La vidéo de la visite d'Epoisses :