Balade matinale à Alise sainte Reine
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| La statue de Vercingétorix est l'objectif de la matinée ! |
Nous stationnons la voiture sur le parking près de la chapelle sainte Reine
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| Chapelle sainte Reine |
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| Source et chapelle Sainte-Reine |
En 1497, l'évêque d'Autun cède une vigne située sur le territoire d'Alise à Julien Clerget, archidiacre, natif des Granges-sous-Grignon, village voisin. S'y trouvent alors un ancien autel dédié à sainte Reine et une source dite miraculeuse », qui aurait jailli là où est tombée la tête de la jeune martyre. Il décide la construction d'une chapelle. Les pèlerins affluent.
L'édifice est agrandi en 1590 puis 1613. D'abord isolée, la source est ensuite intégrée dans l'édifice, à gauche de l'entrée, avec une grille fermée à clé pour éviter tout commerce frauduleux et un tronc pour encourager la générosité des visiteurs.
L'installation des cordeliers en 1644 bouleverse le quartier. Les moines construisent un couvent et une nouvelle chapelle, achevée vers 1666, accolée au chœur de celle du XV siècle. Cette dernière a disparu pendant la Révolution, faisant place à la terrasse actuelle. Ne subsiste que la chapelle des cordeliers, actuelle chapelle Sainte-Reine. Après sa destruction partielle lors d'un incendie en 1796, le bâtiment a été restauré et réaménagé à partir de 1863 sur les conseils d'Eugène Viollet-le-Duc. De cette époque date l'installation des tribunes intérieures.
La source miraculeuse qui jaillit toujours à l'entrée de la terrasse, protégée derrière la grille du XVIe siècle, est abritée désormais dans un bâtiment construit en 1931.
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| Hôtel du Croissant - Musée Alésia |
La renommée du pèlerinage de sainte Reine entre le XVI et le XVIII siècle se traduit par l'apparition de nombreux hôtels et auberges dans le village d'Alise.
L'hôtel du Croissant a été construit en 1673. L'eau de la source sainte Reine, réputée miraculeuse, passe sous sa cave. Son commerce était le privilège du couvent des cordeliers tout proche. Au XVIIIe siècle, un procès retentissant a opposé les religieux avec les propriétaires de l'hôtel, Jacques Godard, puis son fils, parce qu'ils faisaient commerce de cette eau et disposaient d'un magasin de vente à Paris.
En 1909, le bâtiment a été acheté par la Société des Sciences de Semur-en-Auxois qui réalise les fouilles sur le site d'Alésia. Aménagé pour présenter au public les collections archéologiques, le Musée Alésia fut inauguré en 1910 et s'est enrichi tout au long du XXe siècle. Propriété du département de la Côte-d'Or depuis 2006, il sert désormais de réserve et de lieu d'études aux collections.
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| Maison Jouard |
Faute d'archives, l'origine et l'histoire de cette bâtisse, la plus belle du village, restent mal connues.
Sur ce site surélevé s'élevait peut-être une demeure aristocratique dont les vestiges du XVe siècle (murs épais, porte à accolade) sont visibles dans la moitié droite du bâtiment actuel. L'ensemble fut remanié et complété au milieu du XVIIe siècle. Le corps de logis, construit sur un imposant soubassement, est agrandi vers l'ouest et rehaussé. Sa façade est homogénéisée avec de grandes fenêtres et des lucarnes disposées de manière symétrique. Au XVIIIe siècle, l'intérieur est décoré de boiseries toujours en place.
À l'avant, la cour d'honneur ceinte d'un mur s'ouvrait par une porte cochère. Elle était bordée par des communs, notamment une grange dont on aperçoit encore les fondations sur la gauche. À l'arrière, un jardin en terrasse complétait cette maison.
Propriété de la paroisse à la suite d'une donation en 1886, la maison est mise sous séquestre lors de la Séparation de l'Église et de l'État en 1905 puis attribuée au Bureau de Bienfaisance de la commune en 1914. Elle devient presbytère en 1921.
Dans les années 1990 elle a fait l'objet d'importants travaux de restauration pour devenir une base de fouilles archéologiques. C'est aujourd'hui un gîte d'étape communal.
Statère en or arverne frappé au nom de Vercingétorix, 52 av. J.-C. Musée Alésia, Conseil Départemental de la Côte-d'Or, cliché F. Perrodin
Commandée par l'empereur Napoléon III au sculpteur Aimé Millet, la statue de Vercingétorix est érigée le 27 août 1865. Son installation marque la fin des recherches archéologiques engagées par l'empereur et leur succès dans l'identification du site d'Alésia avec Alise-Sainte-Reine.
La représentation du chef arverne est conforme à l'image que l'on se fait des Gaulois sous le Second Empire à un détail près: son visage reprendrait les traits de Napoléon III.
Vercingétorix apparaît tête nue, son casque renversé à ses pieds, le regard tourné vers le champ de bataille des derniers combats. Son attitude exprime la résignation qui suit la défaite. Elle contredit la déclaration conquérante inscrite sur le socle.
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| Beau point de vue ! |
Je suis à la recherche de la suite du parcours, j'espère que ce ne sera pas des escaliers car mon genou n'apprécie pas !
Descente en plan incliné, super !
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| Vers l'impasse du théâtre |
VISITE DE LA CHAPELLE SAINTE REINE RESTAUREE EN 1899
Son histoire
Vous venez d'entrer dans l'ancienne chapelle des Cordeliers, abbaye fondée en 1644, détruite en 1792 et dénommée depuis Chapelle Sainte-Reine.
Les chapelles Sainte-Reine successives étaient situées sur la terrasse, parking actuel
La première connue date de 1498. A l'arc triomphal de l'édifice transformé, la clef de voûte porte la date de 1899. Cette restauration est l'œuvre de l'Abbé VOISENET. curé d'Alise-Sainte-Reine de 1897 à 1903.
Initialement, les chapelles latérales n'existaient pas, ainsi que le choeur qui a été construit dans une grange appartenant à un particulier.
En 1913, on agrandit la chapelle dans le sens de la hauteur en construisant des tribunes au-dessus de l'entrée et sur les bas-côtés.
Faites le tour sur votre gauche :
Le premier vitrail représente la naissance de Sainte-Reine. Elle fut éduquée dans la foi chrétienne par sa nourrice, sa mère païenne étant décédée en lui donnant naissance.
Le deuxième vitrail représente son baptême, à la mi-enfance.
Le troisième vitrail représente son arrestation par les soldats d'Olibrius aux trois ormeaux.
Faites demi-tour sur votre gauche :
Le quatrième vitrail représente l'exhumation en 400, du corps de Sainte-Reine (initialement inhumé en 253 devant la source) et transporté sur l'Oppidum d'Alésia.
Le cinquième vitrail représente l'arrivée en 866 des reliques à Flavigny-sur-Ozerain.
Le sixième vitrail représente la venue pour la consécration de la Chapelle rénovée, de Monseigneur Le Nordez, assisté de l'Abbé Voisenet, curé d'Alise et de l'Abbé Félix Kir, natif d'Alise.
Encadrant l'accès au chœur:
A gauche, Sainte Anne et la Vierge.
A droite, Saint Sébastien, soldat romain converti au christianisme.
Sur la route du retour, nous apercevons le nouveau Musée Alésia
La vidéo de la balade à Alise sainte Reine :

































