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dimanche 16 novembre 2025

2025 - WITTERNESSE - Le Prieuré saint André.

 

Représentation du Prieuré de Saint André,
album de Croÿ vers 1620-1660

Représentation du Prieuré de Saint André,
album de Croÿ vers 1620-1660

"L'ABBAYE DE ST ANDRE LES AIRE A WITTERNESSE SOUS L'ANCIEN REGIME
Il n'est pas possible de parler de Witternesse sans évoquer l'abbaye de St André-sur-Lacquette qui fut jadis une possession prospère puisque les moines possédaient des biens sur plus de 30 localités. Dans le tome XIX des mémoires de la société des antiquaires de la Morinie, nous trouvons l'histoire de ce prieuré de son édification en 1202 jusqu'à la fin de la pratique du culte en 1789.
C'est en 1202 que Messire Robert, sire de Cresecque (aujourd'hui Crecques) et Mathilde son épouse firent édifier près de la chapelle et du cimetière de St André une maison appelée simplement Maugré.
4 clercs de St Pierre d'Aire : Jean, Foulques, Nicolas dit de Berghes et René voulant se couper du monde se retirent dans la dite chapelle. Messire Robert, leur fournissant de la terre, ils firent bâtir une maison : le prieuré de St André les Prés comme il s'appelait à l'époque était né et Lambert, alors évêque de Thérouanne donna son agrément à cette fondation de l'ordre de St Augustin, ce lieu de Culte fut alors jumelé à l'abbaye St Victor de Paris, et les effectifs augmentent.
Dès sa création ce prieuré connut le succès car on y pratiquait encore la chrétienté et la foi comme du temps du bon St Louis et toutes les familles chevaleresques de la contrée y mirent leur sépulture.
Ces quatre religieux voulurent donner aussi une vocation culturelle en y installant une importante bibliothèque qu'ils pouvaient consulter. Dès Janvier 1235 le prieuré obtint de Guillaume de Clarques l'exemption du droit de rouage (servant à l'entretien des chemins) et du droit de travers pour ses charrettes en contrepartie de quelques prières pour lui même et pour le repos de sa sœur Elisabeth.
La guerre de cent ans approche et l'on pourra voir (en annexe) combien le prieuré était alors puissant, aussi lorsque celle ci fut déclarée décida t-on d'acheter des lettres de sauvegarde pour se protéger des passages fréquents de troupes. Ces droits étant payés tous les 30 ans, ils seront prélevés en 1445, 1474, et 1516.
Avec l'acquisition du titre de bénéfice régulier, les religieux perdirent le droit d'élire leur prieur : celui ci serait désormais nommé par les rois d'Espagne et de France.
Le 4 décembre 1626, Mgr Boudot évêque de St Omer donna des statuts au prieuré.
Peu de temps après en 1641, le prieuré servit d'hôpital aux malades et aux blessés Français puis civils lors du siège d'Aire.
Le prieuré sortira affaibli de ces guerres comme on peut le constater sur l'état des lieux en 1692.
En 1762, lorsqu'on supprima les jésuites on pensa tout naturellement au prieuré de St André pour éduquer la jeunesse.
En 1789 Louis Lourdel (prieur) et André Vollet (sous prieur) et quelques autres moines donnèrent leurs procurations aux Etats Généraux où il fut question de la vente de leurs biens.
Il fut difficile de vendre le bâtiment et les terres qu'il lui restait encore. Les P.P. Boulanger et Gruson et le Prieur après un rattachement à St Vaast d'Arras reçurent comme indemnité de pension: 900 livres aux 2 premiers et 4714 pour le 3e.
Le prieuré avait pour armoiries : d'argent à une croix St André de gueules sur laquelle est attaché le saint en carnation, la tête ornée d'un nimbe d'or, vêtu de pourpre, ceint d'une ceinture d'or, les mains et les pieds attachés d'une corde de même."

Ce sont des extraits du livre écrit par Michel Paques, Eugène Peru, Jean Pierre Roger

Représentation de la présentation du livret
à partir duquel j'ai extrait le texte ci-dessous


Witrinio, Witres, Witre, Witternesse, Biterne. Ce village existait avant l'invasion des Normands de la fin du ix siècle. Il était au nombre des possessions de l'Abbaye de Saint-Bertin. Le nom de Bilerne se trouve dans Froissart. Cet historien nous dit que l'armée anglaise, commandée par le duc de Buckingham, logea en ce lieu au mois de juin 1380. Les notes qui suivent, sur Witternesse et sur le Prieuré de Saint-André, nous ont été communiquées par M. Paris, curé de cette paroisse. Le village de Witternesse, situé au nord-ouest et sur les limites de l'arrondissement de Béthune, arrosé par la Laquette, rivière dont les sources sont à Febvin, à Boncourt et à Bomy, est une commune du canton de Norrent-Fontes. Ce village, assis dans une plaine basse et humide, mais saine, traversé par la Laquette, qui y fait tourner un moulin, se compose de trois rues bordées de maisons, et d'un groupe d'habitations qui entourent de vastes prairies. Le terroir est gras et fertile; on n'y voit aucun caillou, on n'y connait pas la jachère; il produit toute espèce de céréales; les graines oléagineuses, telles que le lin, l'œillette, le colza, la cameline et même le sénevé y viennent abondamment.
Mais si le terroir est riche par son sol, et rafraichi par des eaux salubres, qui fournissent une rivière et nombre de petits ruisseaux, si des prairies et des oseraies agréablement variées viennent ajouter encore à la richesse du sol, d'un autre côté, le pays est privé de bois. La population de Witernesse est de 605 habitants. Après cette topographie de la commune que j'ai cru nécessaire pour bien se faire une idée de ce village, nous allons décrire la paroisse dans son état ancien et actuel. L'église de Witternesse, dédiée à saint Martin de Tours, était, avant la Révolution de 1790, une paroisse dépendante du prieuré de Saint-André-sur-Laquette, et du diocèse de Saint-Omer. Le curé était toujours un religieux de ce prieuré; il ne résidait pas dans la paroisse. Un vicaire séculier, résidant dans la paroisse, remplaçait le curé régulier dans les détails du ministère pastoral. La maison vicariale était dans l'emplacement du presbytère actuel. Le prieur nommait un de ses religieux à la cure vacante, et le choix était confirmé par l'évêque de Saint-Omer. Aujourd'hui, depuis le Concordat de 1802, la commune de Witternesse et celle de Quernes forment une succursale, faisant partie du canton de Norrent-Fontes. La population de la paroisse est de 980 habitants, aujourd'hui confiée à un seul prêtre, et avant la Révolution, à trois prêtres, comme on le verra dans la suite.
On a déjà vu que Witternesse avait un curé régulier et un vicaire, sans parler des autres religieux du prieuré, qui venaient assister le pasteur à certaines occasions. L'église de Witernesse, d'après une pierre insérée dans un mur latéral, paraît avoir été bâtie ou au moins restaurée en 1630; elle n'a pas de nefs latérales; l'unique nef est assez large, et est éclairée par huit fenêtres, mais la voûte est basse.
La Révolution de 1792 avait épargné l'église, mais la main du temps fut plus impitoyable que celle du vandale moderne. Le clocher, qui était une flèche en pierre blanche sans jour, assis sur le chœur de l'église, s'écroula subitement dans les dernières années de la Révolution, et, dans sa chute, écrasa le chœur et la sacristie. Le chœur fut reconstruit avec simplicité, peu après le Concordat; il est éclairé par deux fenêtres de chaque côté, terminé par un plafond et bâti de forme cintrée. Le clocher n'est pas encore relevé de ses ruines, rien ne l'a remplacé, une cloche forte et sonore est restée ensevelie dans le grenier de l'église. La sacristie n'a pas encore reparu, de sorte que l'église de Witternesse est sans clocher et sans sacristie. Un cimetière couvert d'ormes entoure l'église. L'intérieur de l'église est bien dégagé; on n'y voit rien de remarquable; il y a deux autels latéraux de la Sainte Vierge et de saint Nicolas; l'église possède une relique de saint André. Il y a en outre, dans l'église, deux statues de bois: l'une de saint Antoine, abbé; l'autre, de saint Quentin, martyr. La dévotion des fidèles et même des pèlerins y fait brûler des chandelles journellement. Il n'existe aucun monument qui indique pourquoi l'église est dédiée à saint Martin; il y a seulement, près du cimetière, une source, qu'on nomme Fontaine de saint Martin. Quant aux revenus de l'église, ils peuvent s'élaver à 280 fr. par an; sur cette somme, on doit prélever les frais ordinaires du culte. >
PRIEURE DE SAINT-ANDRE-SUR-LAQUETTE.
Avant la Révοlution de 1789, il existait sur la paroisse de Witernesse, un prieuré d'hommes, nommé Saint-André, dont la Laquette arrosait l'enclos. Ce prieuré était de l'ancienne congrégation de l'abbaye d'Arrouaise, près Bapaume, sous la règle de saint Augustin, de la province d'Artois, du gouvernement d'Aire, soumis à l'évêque diocésain de Saint-Omer, mais indépendant de toute abbaye. Vers l'année 1202, sous Lambert, évêque de Térouane, l'évêque diocésain, un noble et puissant seigneur, nommé Robert, seigneur de Chresèques, aujourd'hui Crecques, hameau et annexe de Mametz, possédait une terre, près Witernesse, appelée alors Maugré (Cette terre porte encore aujourd'hui ce nom; c'est une ferme tenue en fief, pour me servir de l'expression ancienne, et occupée depuis longtemps par une famille respectable, M. Rolin. On dit encore, comme il y a plus de 600 ans, la ferme du Maugré.), qu'il tenait en fief dudit évêque. Il y fit bâtir une maison, non loin d'une chapelle dédiée à l'apôtre saint André, et qui était déjà ancienne, el entourée d'un petit cimetière. Il est vraisemblable qu'il existait là, dans ce temps, un petit hameau. dont il ne reste plus aujourd'hui aucun vestige. Quelques années après, quatre clercs attachés à la collégiale de Saint-Pierre, à Aire, dégoûtés du monde, et voulant se consacrer à Dieu d'une manière toute particulière, prirent la résolution de se retirer en un lieu solitaire. On ne sait si ces clercs étaient prêtres; le mot clerc est employé par l'historien Locrius pour les désigner. Ils choisirent donc cette chapelle de Saint-André, située à une demi-lieue de la ville d'Aire, sur les bords de la Laquette, et alors peu connue et inaccessible, même à la multitude. Ils obtinrent du seigneur de Crecques un terrain qui entourait la chapelle, sur lequel ils construisirent une maison. Lorsque leur maison fut bâtie, les quatre clercs, la veille de la fête de saint André, 29 novembre, prirent l'habit religieux et firent leurs vœux sous la règle de saint Augustin. Ils choisirent cette règle à l'exemple des chanoines réguliers de Saint-Victor, à Paris, vulgairement appelés Genovéfains, auxquels ils furent longtemps soumis. Dès l'année 1206, cette maison prit le nom de Prieuré, et Odon en fut le premier prieur. Les registres de l'église collégiale d'Aire de cette année 1206, font mention qu'Odon, prieur de Saint-André, donna au chapitre douze rasières de blé et quatre chapons; sans doute en reconnaissance du fond de son prieuré, dont le chapitre était le haut-seigneur. Ce Prieuré acquit bientôt de l'importance par les dons et les largesses des fidèles; le nombre des religieux augmenta; et, environ trente ans après sa fondation, le pape Grégoire IX approuva, par un diplôme, cette congrégation naissante. Pierre de Chrésèques ou Crecques, fils de Robert, fondateur du prieuré de Saint-André, étant devenu prévôt de la collégiale d'Aire, fit un voyage à la Terre sainte et y mourut le 23 juillet 1218. Sa mère fit rapporter son corps en France, et elle obtint qu'il fut inhumé dans l'église du prieuré de Saint-André, sous une tombe de marbre. Les religieux chantaient, chaque année, le 22 décembre, un service solennel pour le repos de l'âme de ce prévôt. Ce service, dit l'histoire du temps, était précédé des vigiles à neuf leçons. En 1641, pendant le siège de la ville d'Aire, qui fut prise par le maréchal de la Meilleraie, commandant l'armée française, le 27 juillet, ce maréchal destina le prieuré de Saint-André au service des malades et des blessés. Cette destination ne laissa pas de faire quelque tort aux bâtiments du monastère. En 1710, dans la guerre de la succession d'Espagne, qui replongea la France dans les horreurs de la guerre, l'armée des alliés, commandée par le général Marlborough. Ce célèbre guerrier anglais, dont le nom est devenu si populaire en France, après avoir échoué devant Arras, défendu par le maréchal de Villars, vint faire le siège de Béthune, qui fat forcé de capituler le 20 août. Après la prise de Béthune, Marlborough résolut d'assiéger Aire; et, dès le 2 septembre suivant, il plaça son quartier général à Saint-André. Après cinquante-neuf jours de tranchée ouverte, Aire se rendit et la capitulation de la ville et du fort Saint-François fut signée au prieuré, qui était le quartier-général anglais, le 9 novembre. En 1740, le prieur et tous les religieux du prieuré vinrent processionnellement, en grande pompe, rendre leurs hommages å Notre-Dame Panetière, dont la statue, encore aujourd'hui existante, resta exposée dans la collégiale de Saint-Pierre, depuis le 6 juin jusqu'au 15. Cette procession de Saint-André, dont on n'avait pas eu d'exemple, avait attiré un immense concours. Dom Lourdel Gabriel, élu en 1779 à l'âge de 33 ans, gouverna le prieuré jusqu'à sa suppression, en 1789; il fut le dernier prieur, et mourut à Saint-Omer, le 2 novembre 1813, âgé de 67 ans. A la révolution de 1789, le prieuré de Saint-André-sur-Laquette eut le sort de tous les autres monastères; les bâtiments furent vendus, l'église fut rasée, et le corps de logis est aujourd'hui une maison de campagne. Ainsi a disparu le prieuré de Saint-André, après environ 600 ans d'existence, et avec lui ont disparu les aumônes et les secours multipliés que cette maison répandait sur les pauvres et les infirmes. Lorsque le calme fut revenu, et que l'église de France sortit de ses ruines, le village de Witternesse, qui était du diocèse de Saint-Omer, et le village de Querne, du diocèse de Boulogne, formèrent une seule paroisse. Mgr Charles de La Tour-d'Auvergne Lauraguais, premier évêque d'Arras depuis le concordat de 1801, nomma à cette paroisse un religieux du prieuré de Saint-André, M. Bonaventure-Jean-Baptiste Roussel, qui la gouverna 29 ans, jusqu'au 1 janvier 1832, époque où des infirmités forcèrent ce bon religieux à se démettre; il mourut le 11 décembre suivant, âgé de 75 ans, dernier membre du prieuré de Saint-André. Il fut remplacé par M. Flament (Pierre-Joseph), qui administra la paroisse 4 ans et 7 mois, étant mort le 28 juillet 1836, âgé de 40 ans. Celui-ci fut remplacé par M. Paris (Louis-Nicolas), ancien desservant de Gauchin. Cette nomenclature des curés de Witternesse ou d'autres paroisses pourrait d'abord paraître minutieuse, mais je la considère comme intéressante. En effet, ne serait-il pas à désirer d'avoir la chaine des curés qui ont dirigé une paroisse depuis son origine on au moins depuis quelques siècles? C'est pour commencer cette chaîne que j'ai indiqué les noms des curés de Witternesse, depuis la nouvelle organisation de la paroisse en 1802. Je terminerai cette notice du prieuré de Saint-André par le tableau des prieurs qui l'ont gouverné jusqu'à sa suppression, en 1789. La communauté procédait à l'élection de son chef avec les mêmes formalités qui se pratiquaient dans les abbayes. Le prieur, élu par la communauté, était nommé par le roi; il portait la croix pastorale comme les abbés. 1 - Odon, 1 prieur, en 1206 jusqu'en 1220. 2 - 1226 Jean I", jusqu'en 1254. 3 - 1254 Foulque, jusqu'en 1267. 4 - 1267 Nicolas de Bergues fut prieur 10 ans, abdiqua en 1277 et entra au couvent des Dominicains de Bergues. 5 - 1277 Gilles. 6 - 1277 Guillaume d'Aire. 7 - Beaudoin du Château. 8 - Guide d'Etrun dit Hannebiert. 9 - Gérard de Mory. 10 - Barthélemi de Cambrai. 11 - Jacques I dit Guisard. 12 - Radolphe, mort en 1346. 13 - 1346 André du Bois, mort en 1392. 14 - 1392 Jean II du Bois. 15 - Henri I" d'Andres, mort en 1420. 16 - 1420 Jacques II de Fontaine. 17 - Bierre Bouberel. 18 - Henri II de Lépine, mort en 1464. 19 - 1464 Roger le Douch.
20 - Jacques III le Fer.
21 - Jacques IV Guiselain, mort en 1520. 22 - 1520 Nicolas II Bernard, mort en 1550 (Le 14 février 1512, ce prieur fut choisi comme témoin de la limitation des paroisses de Saint-Pierre et Notre-Dame, à Aire.). 23 - 1550 François I", mort en 1571. 24 - 1571 Laurent le Petit, mort en 1581. 25 - 1582 Jean III Bronde, mort en 1596. 26 - 1596 Nicolas III Galiot, jusqu'en 1616. 27 - + Les noms des prieurs depuis 1616 jusqu'à 1729, ne nous sont pas connus. 28 - 1729 Jean IV de la Prouve, nommé par le roi Louis XV le 9 mars 1729, jusqu'en 1763. 29 - 1763 François II Oudermack, jusqu'en 1779.

Collection : F Godart - ADCA
Pierre tombale photographiée vers 2009 dans l'enceinte de l'abbaye

Collection : F Godart - ADCA
Pierre tombale photographiée vers 2009 dans l'enceinte de l'abbaye


Suppression du Prieuré de Saint-André en 1789

C'est le 7 mars 1792 que l'orgue du prieuré de St André-lez-Aire est adjugé à la paroisse de TOURNEHEM pour la somme de 2434 livres 6 sols. On ne connaît pas le facteur qui a construit cet instrument dont le buffet de style LOUIS XV porte la date de 1755. 




Collection : F Godart - ADCA
L'orgue de l'église Saint-Médard de Tournehem-sur-la-Hem figure parmi les plus anciens de France

Le 20 juin a été donné, en l'église Saint-Médard de Tournehem-sur-la-Hem, le concert Inaugural de l'association Les Amis de l'orgue, créée au début de l'année pour assurer la mise en valeur de ce patrimoine local.
Ce concert a été donné par François Lombard, organiste de l'église Saint-Pierre de Calais, qui est aussi le président de l'association.

Un bien national acheté en 1792
L'église Saint-Médard, qui date de 1698, possède une nef du XIIe siècle. Elle est aussi richement meublée : le tabernacle du maître-autel, de style Louis XV, provient de la chartreuse de Sainte-Aldegonde, à Longuenesse. Son retable avec les statues des saints Eloi et Médard, a été sculpté par les frères Piette de Saint-Omer. La chaire date de 1730, elle est dûe à un Audomarois, Vanhersel. Huit grands panneaux peints sur bois, travail flamand du XVI siècle, représentent des scènes de la Passion; ils proviennent de l'abbaye Sainte-Colombe de Blendecques.
Mais ce sont les orgues qui constituent le trésor le plus remarquable de cette église. Ces orgues et son buffet viennent du prieuré de Saint-André-les-Aire, qui fut démantelé au cours de la Révolution française. L'instrument date de 1754 et il fut racheté en 1792 par M. Davenne, officier municipal de Tournehem parmi les biens nationaux mis en vente par la Révolution.
Les orgues furent réinstallés dans l'église Saint-Médard et, à vrai dire, mal réinstallés; l'espace compris entre le grand orgue et le positif était si étroit qu'il avait été impossible d'installer un pédalier; cette situation contraignait en outre l'organiste à jouer pratiquement de biais. Cette erreur a été rattrapée au cours de la rénovation de l'instrument, en 1976, et l'orgue dispose depuis lors d'un pédalier couvrant un peu plus de deux octaves.
Le buffet est l'œuvre des frères Piette, menuisiers et ébénistes de Saint-Omer à qui l'on doit de nom-......texte incomplet de des deux meubles, le buffet de Tournehem étant toutefois plus petit. Quoiqu'il en soit, c'est là une magnifique pièce, richement et finement ornementée dans cette mode du XVIII siècle où l'on aimait les angelots, les frises, les grappes de fruits ou de fleurs. L'équilibre général est très remarquable.
L'un des derniers instruments du XVIII siècle
La portée musicale des orgues de Tournehem est tout à fait remarquable. C'est en effet un des très rares instruments du XVIII siècle à subsister, qu'il s'agisse de la mécanique ou des tuyaux. On y trouve des sonorités bien particulières et à nulle autres comparables.
Les orgues comprennent 27 jeux, ce qui est presque trop puissant eu égard à la taille de la nef de l'église Saint-Médard; visiblement, l'instrument avait été conçu pour une église plus grande.
Les amateurs seront intéressés par le détail des jeux. A la pédale en premier, trois jeux qui, eux, sont nouveaux: un bourdon de 16, une flûte de 8, une flûte de 4. Au grand orgue: une montre de 8 au timbre splendide, un bourdon de 8, une flûte de 4, un prestant de 4, une doublette de 2, mixture, cymbale, fourniture. Les anches sont très typées : une trompette de 8 particulièrement belle; clairon de 4, nazard et un jeu très ancien appelé grand cornet.
Au positif, on trouve: bourdon de 8, flûte de 8, dessus de flûte de 4, prestant de 4, cromorne, voix humaine, mixture, cornet, cymbale, fourniture, nazard.
On vient de l'Europe entière pour voir et écouter cet instrument bien connu des amateurs d'orgues et de musique d'orgue.
Ce qu'on sait moins, c'est qu'à plusieurs reprises, en 1796 et en 1821, la fabrique, sur les instances des curés de l'époque, cherche à céder ces orques à l'église Saint- texte incomplet



Ce qui restait du Prieuré fut racheté en 1810 par le général d'Empire Olivier qui mourut en 1811. C'est alors son petit neveu, le comte Hogendorp qui hérita des bâtiments, transformés en maison de campagne !

Les familles Olivier et de HOGENDORP

Collection : F Godart - ADCA
Ouvrez le lien ci-après : Joseph dagobert Olivier

Joseph Dagobert Olivier est un homme politique français né le  à Longwy (à l'époque en Moselle) et décédé le  à Witternesse (Pas-de-Calais).

Fils de Jean-Baptiste Olivier, général d'empire, il entre à l'école militaire de Saint-Cyr en 1809 et fait les campagnes de 1812 à 1815. Il reprend du service de 1818 à 1823 et quitte l'armée avec le grade de capitaine.

Commandant de la garde nationale et conseiller municipal de Saint-Omer, il est député du Pas-de-Calais de 1830 à 1831, siégeant à gauche, puis de 1848 à 1849, siégeant avec la gauche modérée.

Source : Wikipédia
Ouvrez le lien ci-après : Jean-Jacques Olivier dit Jean-Baptiste Olivier

Jean-Jacques Olivier, dit Jean-Baptiste Olivier, né le  à Strasbourg et mort en service le  à Witternesse, est un général français de la Révolution et de l'Empire.

Il était marié à Maria Anna Lambert et eût pour enfant en particulier Cécille Catharina Olivier, baronne qui était mariée à Carel Sirardus Willem Van Hogendorp




Source : archives départementales du Pas de Calais : Façade du château de Saint André à Witternesse - Famille de Hogendorp

Source : archives départementales du Pas de Calais : Façade du château de Saint André à Witternesse - Famille de Hogendorp

Photo : Pascale Camus
Le monument funéraire des familles de Hogendorp, Olivier et Détape.
Witternesse, le nouveau cimetière, route de Lambres

Source : Généanet, liste des individus relevés par keragui

  • RIVAUX Angèle Alexandrine Louise
    ° 27/02/1868 + Année 1904
    Conjoint : OLIVIER Fleurus Henri Louis Joseph
    ° 05/07/1861
    Note : Née à Montenescourt (62)
  • DÉTAPE Olivier
    ° Année 1953 + Année 1954
  • OLIVIER (COMTE de HOGENDORP, BARON OLIVIER) Charles Guillaume
    + 10/08/1913
    Note : 87 ans.
  • MECHIN (COMTESSE de HOGENDORP, BARONNE OLIVIER) Camille
  • + 23/03/1883
    Note : Décédée à Paris, âgée de 55 ans.
  • OLIVIER (BARON) Jean Jacques
    + 27/09/1813
    Conjoint : LAMBERT Marie Anne
    Note : Général de division, grand officier de la Légion d'honneur, décédé à 47 ans

Source : Wikipédia
Jean-Jacques dit Jean-Baptiste, baron Olivier

Source Wikipédia
Marie Anne Lambert, baronne Olivier


  • LAMBERT Marie Anne
    + 28/06/1821
    Conjoint : OLIVIER Jean Jacques
  • WEISBROT Louise
  • LAHURE Catherine
    Conjoint : LAMBERT
    Note : Belle-mère de Jean Jacques OLIVIER
  • OLIVIER (BARON) Joseph Dagobert
    ° 09/09/1792 + 11/08/1878 - Député du 28 octobre 1830 au 31 mai 1831 et du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
    Conjoint : ARMAND Claudine
    Note : Né à Longwy (Moselle). Décédé à Saint-André.
  • DÉTAPE Paul Alfred Marie
    ° 21/08/1892 + Année 1931
    Conjoint : HURTEVENT Solange Marie Joséphine
    Note : Né à Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais).
  • HURTEVENT Solange Marie Joséphine
    ° 30/07/1899 + Année 1942
    Conjoint : DÉTAPE Paul Alfred Henri
    Note : Née à Bomy (Pas-de-Calais).
  • DÉTAPE Albert
    ° Année 1893 + Année 1918
    Conjoint : OLIVIER Isabelle
    + Année 1931
  • DÉTAPE Paul
    ° Année 1930 + Année 1975
    Conjoint : MANGIN Thérèse
    ° Année 1932 + Année 1975




"NOTES INEDITES SUR L'ABBAYE ST ANDRE EN 1914-1918"
Du 23 décembre au 3 août 1915, le château de St André a été le siège du quartier général du Corps de Cavalerie Indien (Indian Cavalry Corps) commandé par le lieutenant général Rimington, ayant comme chef d'Etat Major le Brigadier Général Mac Andrew et comme Directeur des services administratifs le Général James.
Son altesse Royale, le Prince de Galles, a été l'hôte du Général Rimington au château de St André du 9 au 12 février 1915.
Le 10 février le Général a fait aux maîtres de la maison le grand honneur de les inviter à diner avec le Prince.
Le 14 février, le Général nous invite de nouveau à sa table avec le Prince Louis d'Orléans, petit fils du Duc de Nemours et fils du Comte d'Eu, capitaine dans l'armée Britannique.
Le Général Rimington a reçu plusieurs fois la visite du Général Commandant la 1ere Armée Sir Douglas Haig, devenu depuis Maréchal et illustre Généralissime des Armées britanniques et à qui j'ai eu l'honneur d'être présenté.
Le Maradjerb Fertab Sing ayant le grade de général dans l'armée britannique, est venu souvent à St André accompagné d'un jeune officier indien qui est lui même un des plus riches Maradjah des Indes.
Le 13 juin 1915, le Roi et la Reine des Belges accompagné du Prince héritier Léopold et du Prince et de la Princesse de Toch (actuellement Lord et Lady Athlone), frère et belle sœur de la Reine d'Angleterre, assistent à une Fantasia Indienne donnée en leur honneur par les régiments Indigènes de l'I.C.C sur le champ de manœuvres de Linghem après laquelle un thé lui est offert dans la salle à manger et le salon du château de St André, dont nous sommes priés de faire les honneurs.
Le 29 juin 1915, le Général Baratier célèbre par sa collaboration à l'œuvre de l'illustre Capitaine Marchand (traversée de l'Afrique de l'Ouest à l'Est, de la côte d'Ivoire à Fachoda) vient déjeuner avec le Général Rimington avant de se rendre à un concours hippique organisé par l'I.C.C. entre les officiers des divisions de Cavalerie Françaises et Anglaises dans les prairies attenantes au château de Criminil (commune d'Estrée-Blanche); après le départ du quartier général de l'I.C.C. les Etats Majors de cavalerie, d'artillerie et d'infanterie britanniques se sont succédés presque sans interruption.
Le 6 mai 1917, arrivée à St André de l'Etat Major de la 2e division Portugaise commandé par le Général Simon Machado qui y séjourna jusqu'au 7 novembre.
Le 11 octobre a lieu dans la grande salle à manger et les salons de St André le dîner présidentiel Franco-Portugais offert par le Président Bernardino Machado de la République Portugaise à M. le Président Poincaré, accompagné par M. Barthou, M. William Martin, chef du protocole et le Général Duparge secrétaire général de la Présidence… A 9 heures du soir départ de M. Poincaré.
Le Président Machado, son premier ministre Alphonse Corta Suarez, ministre des affaires étrangères, Chaques ministre du Portugal à Paris et le Général Allenou attaché à la personne du Président Machado pendant son séjour en France, restent à St André quatre jours. Le Président Bernardino Machado reçoit chaque jour à sa table (à diner) des généraux anglais, le général Simon Machado commandant la 2e division portugaise, le général commandant la 1ere division, le général Tamaquias commandant les forces portugaises et le maître et la maîtresse de maison. Le Président Machado quitte St André le 15 octobre ».

La signature qui suit est illisible mais c'est celle du curé Hyppolyte Quétu.

Le Général Horn a du venir avec cinquante généraux à St André en 1918, d'après ce que nous avons entendu dire, que nous sommes attaqués, car nous sommes restés à Paris du 15 mars au 15 septembre en 1918. "
Ce sont des extraits du livre écrit par Michel Paques, Eugène Peru, Jean Pierre Roger.




Collection : F Godart - ADCA


Collection : F. Godart - ADCA
La ferme Mongré autrefois appelée ferme Maugré