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Beaucoup de photos sont de l'ADCA (Association pour la Découverte d'un Coin d'Artois entre Lys et Clarence, don de la famille de François Godart
), je me suis engagée à les mettre seulement sur mon blog donc merci de ne pas diffuser en dehors de ce blog par respect pour celles et ceux qui ont fait les recherches.
D'autre part, mes recherches personnelles ne sont pas terminées, je vais compléter au fur et à mesure. N'hésitez pas à revenir de temps en temps pour consulter les ajouts d'articles de presse qui seront placés à la fin. Pour une meilleure lecture, je dois encore rédiger les listes (maires, cafés....) pour une meilleure lecture.
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| Collection : F. Godart - ADCA Représentation du village de Witternesse Album Ch. de Croÿ vers 1620-1660 |
Extrait du texte accompagnant la représentation du village :
WITTERNESSE
En cartouche : "Wistes". L' Identification des lieux et, partant, orientation inconnues.
L'inscription du cartouche est équivoque : elle peut désigner aussi bien Wittes que Witternesse. Mais seule la seconde de ces communautés a figuré sur les listes du bailliage de Lillers.
Nous verrons plus loin des croquis de Witternesse et de Wittes attribués tous deux au bailliage d'Aire. Seule l'église du second pourrait avoir des traits communs avec celle que nous avons sous les yeux (clocher de charpente, porche sud), mais aucun ne va jusqu'à l'identité et le paysage est tout différent.
WITTERNESSE
Vue prise du sud-ouest (début XVIIème Siècle).
Le chemin du premier plan vient de Liettres. Dans le village, corps de logis sur deux niveaux et couvert de tuiles ("maison au St de Warnican") appartenant alors à Louis de Vitry, seigneur de Warnicamp, un fief sur Witternesse. Eglise en pierre et couverte de tuiles. Tout sur plan carré, étage des cloches éclairé par deux fenêtres sur la face visible, chemin de ronde, flèche de pierre. Nef pouvant avoir trois travées. Chœur plus bas et plus petit que la nef.
L'agglomération est vue dans sa plus grande dimension, mais l'on ne montre aucun des cours d'eau qui caractérisent le nord du terroir.
L'Eglise actuelle est postérieure au passage de dessinateur.
(Album Ch. de Croÿ)
Cliquer sur le lien ci-après pour découvrir l'histoire du
LES ECOLES LAÏQUES : filles et garçons
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| Collection : F. Godart - ADCA L'école des filles vers 1912 |
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| Collection : F. Godart - ADCA L'école des garçons vers 1912 |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
De gauche à droite - (de bas en haut) :
Ozeline Têtard - Marie-Claire Gamelin - Marie-Antoinette Delaine - ? Florent - Françoise Lartisien - Osvald Têtard - Louise Normand - Jacqueline Mourmant.
Ginette Delaine - Charline Gamelin - Thérèse Lavisse - Gisèle Louchart - Léonie Lecat - Rolande Guinot - Danielle Foire (?) - Antoinette Mourmand - Gisèle Denis
Justine Lartisien - Jeanine Montois - Christiane Dumortier - Nadine Gaquière - Bernadette Lavisse - Thérèse Dérosiaux
L'institutrice est Mme Lartisien
Source : F. Godart - ADCA
LISTE DES INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES
à suivre....
Ecole Libre de Filles.
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| Collection : F. Godart - ADCA Déclaration d'ouverture d'une école libre dans un nouveau local |
La soussignée, Aimée Biguet déclare à Monsieur le Maire de la Commune de Witternesse, Canton de Norrent-Fontes, arrondissement de Béthune, départements du Pas de Calais qu'elle a l'intention d'ouvrir, aussitôt qu'elle aura rempli les formalités prescrites par la loi, une école primaire dans le nouveau local récemment construit appartenant à M. le Curé de Witternesse et situé Grande rue.
Witternesse le 6 Mai 1889
Ecole Libre de Filles.
Ecole fondée par le zélé et intelligent curé de la Paroisse (abbé Victor Paris) vers l'année 1854.
- De 1854 à ? : Melle Aimée BIGUET. Institutrice formée par Sœur Justine de la maison de Dohem.
- Melle Marie ROSE. Née le 10 janvier 1860. Décédée le 28 juin 1929 à Witternesse. Sa sépulture se trouve contre le mur de l'église à droite du porche.
- Melle LEGAY
- Mme PRUVOST
- Mme BODELLE
- Mme Germaine DILLY-CARLIER.
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| Collection : F. Godart - ADCA Melle Legay |
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| Collection : F. Godart - ADCA Melle Legay en religion (avant la séparation de l'église et de l'état) |
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| Collection : F. Godart - ADCA Ecole libre de filles |
Ecole libre de filles
De gauche à droite :
- 1er rang : 1.Yvette Venel - 2. ? - 3. Reine Marie Venel - 4. ? - 5. ? - 6. ? - 7. Denise Godart
- 2ème rang : 1. ? - 2. ? - 3. ? - 4. Nelly Barrois - 5. ? - 6. Marie Inglard
A l'arrière plan :
- à gauche Georges Godart
- au centre : ?
- à droite : Jules Vanoye
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| Collection : F. Godart - ADCA |
Source : L'Echo de la Lys :
Mme Denuncq nous a prêté ce document représentant les élèves de l'école libre de Witternesse en 1945-46.
En haut de gauche à droite : Gisèle Godart, Anne-Marie Denis, Elsa Privaloff, Marguerite Tilmont, Thérèse Godart, Lucette Privaloff.
2º rang : Marie-Thérèse Labitte, Bernadette Tilmont, Marcelle Godart, Simone Cousin, Louisette Privaloff, Bernadette Venel, Agnès Denis.
LES CAFES
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| Collection : F. Godart - ADCA |
Les Cafés
1. Au Coupe gueule : Delgéry-Guilbert Victoria
2. Rue de Lambres : Ringard - Lainé, Godwelle - Ringard.
3. Rue d'Aire (abbaye) : Ringard - Lainé, Decroix Hector
4. Rue de Blessy : Wattebled
5. Rue de Blessy : Ségard - Bulot, Ségard - Lartisien.
6. Rue de Blessy : Godart Jules x Lecigne Célina
7. Rue de Liettres : Bécart
8. Rue des Hours : Brassart - Godart
9. Rue des Hours : Filbien - Marles, Lefevre - Marles, Gosselin - Filbien.
10. Grande Rue : Lecigne - Decléty, Delrue - Leclercq
11. Grande Rue : Hienne
12. Grande Rue : Thuilliez - Godwelle, Goetgheluck - Bencteux
13. Grande Rue : Opportune Gamelin
14.Grande Rue : Danel - Thuilliez
15.Grande Rue : Blarel
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| Collection : F. Godart - ADCA 1909 - Café Brassart - Godart Rue des Hours De gauche à droite et 2ème rang, debout : Aristide Brassart |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA Café Delgéry - Guilbert Victoria rue du Coupe Gueule |
De gauche à droite :
Gustave Delgéry
Victoria Guilbert Gilbert Delgéry François Delgéry
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| Collection : F. Godart - ADCA Estaminet Danel - Thuilliez Grande rue |
De gauche à droite :
Clotilde Desprey François Danel Sophie Thuilliez
1ère marche : Rachel Danel
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| Collection : F. Godart - ADCA Estaminet Delrue - Leclercq Grande rue |
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| Collection : F. Godart - ADCA Grande rue, face à l'église Estaminet Thuilliez - Godwelle |
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| Collection : F. Godart - ADCA Grande rue, estaminet Opportune Gamelin |
Au premier plan, de gauche à droite :
Opportune Gamelin Jeanne Gamelin Elise Gamelin Rachel Danel
Au second plan : Joseph Laridan (derrière le cheval)
Dans l'entrée et face au cheval, on peut apercevoir Julien Roussen
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| Collection : F. Godart - ADCA |
De gauche à droite :
1. ne serait-ce pas Léon Godart ?
2. Albert Moitel né le 08.09.1861 à Witternesse, décédé le 28.02.1936
3.
4.
5.
De gauche à droite :
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA Witternesse, Gaston Dérosiaux à gauche |
LES MAIRES
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA Victor Delbarre et Célestine Brassart Victor Delbarre maire de Witternesse du 21.01.1878 au 18.01.1914 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Edouard Delohem Maire par intérim du 01.11.1915 au 10.12.1919 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Emile Caron Maire de Witternesse Du 10.12.1919 au 08.02.1920 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Pas de nom sous la photo, c'est probablement une photo différente de Emile Caron représenté ci-dessus |
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| Collection : F. Godart - ADCA Louis Thilliette Maire de Witternesse Du 08.02.1920 au 14.10.1923 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Julien Marles Maire de Witternesse Du 14.10.1923 au 19.05.1935 Au centre, un peu en arrière je reconnais Pierre Barrois, grand oncle de mon mari |
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| Collection : F. Godart - ADCA Abel Godart Maire de Witternesse Du 19.05.1935 au 13.05.1945 |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA Décès de Alfred Pamart Maire de Witternesse Du 13.05.1945 au 02.11.01949 date de son décès |
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| Collection : F. Godart - ADCA Paul Gotrand Maire de Witternesse Du 11.12.1949 au 19.01.1958 date de son décès |
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| Collection : F. Godart - ADCA Le conseil municipal en mars 1959 |
De gauche à droite
1er rang (assis) : Charles Herbert - Alfred Poiret - Victor Gaquière - Alfred Bécart - Emile Ferlin
2ème rang ; Séraphin Huleux - Prudent Gamelin - Gilbert Gamelin - Raymond Delautre - Fortuné Gosselin - Fernand Huleux - Emile Mahieu
Absent : Gustave Montois
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| Collection : F. Godart - ADCA Prudent Gamelin Il a été instituteur à Witternesse |
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| Collection : F. Godart - ADCA Les communiants de l'année 1945 Mr l'abbé H Quêtu |
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| Collection : F. Godart - ADCA Les communiants de l'année 1945 Mr l'abbé H Quêtu |
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| Collection : F. Godart - ADCA Les communiants de l'année 1945 Mr l'abbé H Quêtu |
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| Collection : F. Godart - ADCA Mariage de Raymond Godart et Denise Venel en mars 1933 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Ce doit être le mariage du père de Raymond Godart : Abel Godart qui a été maire |
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| Collection : F. Godart - ADCA Subdivision des sapeurs pompiers de Witternesse vers 1939 |
De gauche à droite :
1er rang (assis)
Germain Gamelin - Paul Godart - Prudent Tétart - Jules Vanoye (fils) - Abel Blarel
2ème rang
Georges Loir (instituteur) - Léopold Godart - Gustave Brassart - Victor Marles - Alfred Pamart - Louis Filbien.
3ème rang
Jules Noël - Gaston Godart - Joseph Petitpré - Jules Pamart - Adèle Delrue - Jules Delrue - Célestin Dewimille - Emile Legros - Fernand Huleux - Paul Digois - Victor Godart
Source : F. Godart - ADCA
Sur cette vieille carte postale des années 1900: le moulin et sa grande cheminée, reliée à une machine à vapeur, l'une et l'autre n'existent plus.
Sous la trappe qui servait à hisser les sacs de grain: Clodomir Venel et sa famille. A droite, bâchée, "el carrette d'monnier", la charrette du meunier.
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| Collection : F. Godart - ADCA Les anciens combattants et l'abbé Grébaut en 1968 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Les anciens combattants et l'abbé Grébaut en 1968 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Les anciens combattants et l'abbé Grébaut en 1982 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Les anciens combattants et l'abbé Grébaut en 1982 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Classe 1923, Witternesse |
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| Collection : F. Godart - ADCA Classe 1923, Witternesse |
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| Collection : F. Godart - ADCA Moïse Venel né le 02.12.1848 à Witternesse |
Source : article de "Le guetteur de Lillers" en septembre 1931
1931... il y a 70 ans.
La carte du combattant est attribuée à un vétéran de 1870 à Witternesse
Witternesse: Moïse-Joseph Venel, doyen des anciens combattants,
ancien soldat de la guerre de 1870-1871, vient de recevoir la carte du combattant. Né à Witternesse, le 2 décembre 1848, il fit la campagne à la 8 compagnie du 3 bataillon de mobiles du Pas-de-Calais. Parti d'Arras, il fut assiégé dans la Fère, fait prisonnier et emmené en captivité à Dillagenn en Bavière et rentra en avril 1871 à Witternesse. M. Venel, qui porte bien ses quatre-vingt-trois ans, a élevé cinq enfants : un fils qui fut tué pendant la Grande Guerre et quatre filles dont une est décédée. Ses quatre gendres ont également fait leur devoir de 1914 à 1918. M. Venel a cinq petits-enfants. Un sixième, Victor Marie, est tombé glorieusement au champ d'honneur. Il a deux arrière-petits-enfants. Deux de ses filles habitent Witternesse et la troisième à Liettres. Veuf depuis près de vingt ans, titulaire d'une modeste retraite de cantonnier départemental et ayant su réaliser quelques économies par son travail, Moïse Venel se fait un bonheur de partager son temps entre ses enfants auprès desquels il trouve l'accueil le plus respectueux et le plus empressé.
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| Collection : F. Godart - ADCA Louis Filbien |
LE MOULIN
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| Collection : F. Godart - ADCA |
Un ancien article de La Voix du Nord : lundi 9 novembre 1987 :
Et comment pourrait-il mourir, un moulin aussi chargé d'histoire ? MM. Paques, Péru et Roger, dans un petit livre que je conseille aux friands d'histoire locale : "Au fil de la Lacquette", nous disent qu'on parle déjà de lui en 1760.
En 1779, son propriétaire, Théodore Toussaint Brassart, meunier et fermier, âgé de 49 ans, faisait déjà partie des personnalités du village.
Le moulin fut ensuite exploité par des meuniers différents, les Delbarre, les Thelliez, les Brixy mais resta la propriété des Brassart jusqu'au début de ce siècle puisque ce fut Clodomir Venel, le dernier meunier, père de l'actuel propriétaire Albert Venel, qui le racheta après le décès de Madame Brassart.
Le village et le moulin virent souvent aussi, à la fin du siècle dernier, le jeune Philippe Pétain, le futur maréchal de France. Le "paysan d'Artois" comme l'appelle son biographe L.-D. Girard, en faisant ses études au collège Saint-Bertin de Saint-Omer, s'était lie d'amitié avec Clodomir Jovenin dont la famille était la première de Witternesse par l'étendue de ses biens. La seconde du pays était la famille Brassart. Clodomir épousa Clara Brassart. Philippe aimait la sœur de Clara, Célina. De neuf ans son ainée, elle avait une réputation de charme et de douceur. Il la demanda en mariage. Mais Célina, qui s'occupait beaucoup des œuvres de la paroisse, avait décidé de se vouer au célibat pour mieux servir le Seigneur et elle refusa. Elle devait d'ailleurs mourir jeune, 9 ans plus tard, en 1896, emportée par un cancer.
Rappelons, puisque nous baignons dans l'Histoire, que Philippe Pétain était originaire de Cauchy-à-la-Tour, et qu'il passa une partie de sa jeunesse auprès de son oncle Jean-Baptiste Legrand, curé de Вопту, puis de Mazinghem.
En fait de guerriers célèbres, notre moulin ainsi que ses ancêtres car il v eut certainement plusieurs moulins à huile et å blé successifs n'en furent pas privés.
Après Crécy
En 1346, le duc de Buckingham, fils d'Edouard III d'Angleterre, le vainqueur de Crécy, s'installa à Witternesse. Le moulin vit peut-être passer à ses pieds notre chevalier sans peur et sans reproche Bayard qui, en 1513, fut fait prisonnier en essayant de forcer le gué de la Lacquette.
Il faut bien se rendre compte que les faubourgs et les villages des alentours de la ville fortifiée Aire, étaient sérieusement malmenés quand Français et Anglais puis Français et Flamands-Espagnols essayaient de tirer chacun vers soi la couverture de la pauvre France.
Malgré tout cela, notre moulin, comme tous ceux qui tournaient à Aire et près d'Aire, fonctionnait activement. Le bailli d'Aire en 1330, G. d'Auffroy nommait, parmi les moulins des alentours, le "moulin de la Lacquette", serait-ce l'ancêtre du nôtre ?
En raison des troubles en Flandre, les négociants en blé qui se rendaient en Hollande avaient décidé de changer de route et déchargeaient à Aire pour se rendre vers Saint-Omer "par charroi ou chevaux", par la route en somme, au lieu de continuer à descendre le cours de la Lys. Aire devint un important grenier à grains.
Le dernier meunier
Notre dernier meunier fut donc Clodomir Venel. Ce fut un homme actif et énergique. II racheta le moulin que son beau-père Emile Brixy exploitait en location. Il tint de front le moulin et la ferme avec son épouse, des saisonniers de passage, l'aide de parents fermiers comme on le faisait dans nos campagnes tu aides aux labours de mon champ qui est près de chez toi, je viendrai t'aider à battre le blé ».
Mais il eut, de plus, un ouvrier Florimond Mourmant, ouvrier agricole et forain haut en couleur qui planta sa roulotte dans la pâture voisine. Notre forain, son épouse et ses filles, en période de morte saison, allaient installer leurs balançoires dans les ducasses, de village en village.
La culture, un élevage qui remplissait les étables de porcs et de vaches et, après la moisson, le ramassage des grains: en effet, alors qu'en d'autres régions les fermiers apportaient le grain au moulin, il était de coutume, au moulin de Witternesse, que le meunier aille "à cache mannée aille chercher sa manne. Tant il est vrai qu'il n'y a que dans la Bible que la manne tombe du ciel. D'aucuns traduisent "cache mannée" par "chasse-mannée". Je préfère "cherche mannée". L'ambiguïté est dire au mot patois "caché" traduit différemment chasse on cherche. Faut-il y voir, puisque notre patois est une délicieuse survivance de la langue ancienne, un amalgame des deux mots de l'ancien français "chacier" pour chasser et "cerchier" pour chercher ?
Jusque dans les années 50. Clodomir alla ainsi dans tous les hameaux et villages avoisinants, chercher le grain, poussant jusque Norrent-Fontes, Mazinghem, Saint-Hilaire-Cottes et même Isbergues. On le voyait passer avec le tombereau bâché sa "carrette ed mannier" que nous voyons sur la vieille photo familiale, tirée par un seul cheval.
Albert Venel se souvient très bien de la halte au café de Rombly, chez Adeline. Clodomir, disait le cafetier, je sors mon cheval; et on attelait le deuxième cheval pour remonter la rude côte de Rombly.
Les deux guerres
La guerre 1939-1945 fut une rude époque pour le village puisqu'il eut, juste avant la débâcle, un accrochage entre soldats français et allemands, qui fit plusieurs dizaines de morts. La ferme du frère de Clodomir, Maurice Venel, qui fut brûlée par les Allemands, en fit les frais.
Pendant l'Occupation allemande, Clodomir ne rechigna pas à moudre, la nuit, le blé qu'on lui apportait en cachette. Petites charrettes à bras ou brouettes, étaient équipées de bandes de caoutchouc découpées dans de vieux pneus de bicyclettes et, à pas feutrés, on se rendait vers le moulin de maître Venel.
M Venel, son épouse, menait rondement la maison. Déjà, de 1914 à 1918, elle avait tenu seule le moulin. Elle parlait aussi nous dit Albert Venel de l'aide d'un jeune "Indien", un Hindou dirons-nous pour éviter la confusion. -
De fait, pendant la Première Guerre mondiale, des troupes anglaises du Commonwealth, dont des régiments venus des Indes, ont combattu en Artois. Les granges de la ferme portent encore des signes cabalistiques gravés dans la pierre, traces de leur passage. Jusque vers 1950, notre ménagère cuisait son pain dans le four à bois. Celui-ci est toujours là. porte ouverte, avec un fagot à l'intérieur, semblant attendre les gros pains campagnards ou les tartes de ducasse.
Il ne faut pas confondre la cheminée du four avec la haute cheminée semblable à celle des briqueteries que l'on n'aperçoit plus que sur les vieilles cartes postales. Cette grande cheminée était celle de la grosse machine à vapeur qui se trouvait adossée au moulin.
Les Theilliez ou les Delbarre l'utilisaient comme machine auxiliaire, pour faire tourner les meules, quand il manquait d'eau. La machine se trouvant à plus de dix mètres de la cheminée, c'est par une petite galerie souterraine faite de silex. maçonnés que la fumée s'échappait vers la cheminée.
L'arrêt du moulin
Vers 1950, le contingent de farine fut racheté par les grands moulins de Paris et Clodomir a "fini mouture" vers 1972. La roue à aube s'est tue définitivement.
Et maintenant ? Albert Venel, le fils, qui après de longues années de dur labeur agricole voit arriver, ainsi que son épouse, l'âge de la retraite, est bien conscient des problèmes d'entretien que pose ce long bâtiment des granges et étables, la maison d'habitation et, bien Or, le moulin.
Oh I Il ne manque pas de ca-met, cet ensemble en rouge, Jarre alternant les briques et es pierres calcaires du pays.
Albert trouver a-t-il le temps, argent aussi, pour tenir en tat et restaurer la ferme et surtout le moulin. Car toute la question est là pour un mou-In qui n'est plus productif, un paysan peut-il investir de son temps et de son argent ?
Et pourtant, au cours des Innées, les dégradations s'accentuent la roue est délabrée, muret de briques entre le déversoir et les vannages s'en va, brique après brique et, surtout, voûte soutenant le déversoir commence à s'affaisser. M. Venel pense que toutes ces dégradations peuvent être stoppées avec un minimum argent mais en y donnant de son temps.
Serait-ce trop rêver que imaginer une "Association pour la sauvegarde du moulin de Witternesse" identique à celle des "Amis du vieux Watten" qui ont cru en la restauration de leur vieux moulin à vent, ou un P.A.E. (Pacte d'Action Educative) pris en charge par les élèves d'un lycée technique du bâtiment ou d'un lycée agricole 7
Je sais que le moulin peut compter sur M. Venel qui le connaît si bien la dernière fois que la roue fut restaurée, elle le fut par son père et lui; si on réinstallait la bluterie ces cylindres de bois où des billes d'orme venaient frapper les parois pour faire tomber la farine à travers les tamis de soie, le moulin pourrait presque repartir: il a même encore ses deux meules posées l'une sur l'autre, attendant le "rhabilleux de meules qui passait tous les 4 à 5 mois redonner du taillant aux arêtes de la meule dormante.
Un deuxième allié de poids est à même de donner beaucoup à son moulin: c'est la fille de la maison, Brigitte, jeune mère de trois charmantes fillettes. De toute évidence, elle y tient au moulin de son grand-père I
Après une Association pour la sauvegarde du moulin, pourquoi pas, dans quelques années, une Association exploitant auberge et musée du moulin de Witternesse ?
Car, avec ses vannages aux arceaux métalliques, son petit garde-fou, le long de la rivière il est unique le moulin du père Venel.
Jean-Paul CHAVAUDRA
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| Collection : F. Godart - ADCA |
Les deux meules sont toujours là posées l'une sur l'autre, dans leur cadre de bois. En avant-plan, le "palan" pour les manœuvrer, les sortir pour les "rhabiller" (les retailler).
(Ph. "La Voix du Nord")
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| Collection : F. Godart - ADCA |
Sur cette vieille carte postale des années 1900: le moulin et sa grande cheminée, reliée à une machine à vapeur, l'une et l'autre n'existent plus.
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| Collection : F. Godart - ADCA |
Sous la trappe qui servait à hisser les sacs de grain: Clodomir Venel et sa famille. A droite, bâchée, "el carrette d'monnier", la charrette du meunier.
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| Collection : F. Godart - ADCA |
Le moulin actuellement la roue à aube n'étant plus alimentée, tombe peu à peu en ruine et pourtant, il a encore fière allure ce moulin,
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Source : bulletin de la commune de Witternesse Mr Florimond Mourmant et son épouse dont les noms sont mentionnés dans l'article |
L'EGLISE SAINT MARTIN
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| Collection : archives départementales du pas de Calais L'ancienne église de Witternesse vers 1871-1872 |
En janvier 1896, Monsieur Pamart, entrepreneur à Estaires, s'est rendu adjudicataire des travaux de démolition et de reconstruction de l'église de Witternesse (les travaux étaient évalués à 51000 francs ).
Cette photo été prise avant la suppression du cimetière qui se trouvait autour de l'église. Le cimetière a été ensuite transféré route de Lambres.
On reconnait la statue de la vierge de la famille de Werbier par qui apparaît sur la photo au centre du porche. Le monument funéraire a été transféré contre le mur de l'église à gauche du porche.
On reconnaît également le monument funéraire des familles de Hogendorp, Olivier et Détape qui apparaît sur la photo au niveau du centre de la grille; il a été transféré dans le nouveau cimetière route de Lambres.
L'ERECTION DU NOUVEAU CALVAIRE
LA STATUE DE JEANNE D'ARC
Le 28 mai 1911
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| Collection : F. Godart - ADCA 28 mai 1911 - Char de Jeanne d'Arc |
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| Collection : F. Godart - ADCA 28 mai 1911 - Erection du nouveau calvaire |
La grande fête organisée pour la bénédiction d'un calvaire dans le cimetière et d'une statue de la bienheureuse Jeanne d'Arc dans l'église a été de tous points réussie.
Un temps splendide, foule considérable accourue de tous les alentours, cortège superbe avec ses deux grands chars, l'un tout orné de velours rouge et de galons d'or pour le Christ, l'autel tout orné de draperies blanches et de garnitures bleues pour Jeanne d'Arc, cortège superbe avec N.S. portant la Croix, aidé de Simon le Cyrénéen et si bien représenté par M. Rémi Venel - avec la Vierge de Domrémy accompagnée de son écuyer et qui figure si bien aussi sur son cheval blanc, Melle Isbergue Jovenin.
Cortège superbe avec son groupe de 50 jeunes filles en blanc et précédant immédiatement Jeanne la Pucelle, avec les 45 musiciens du collège Ste Marie, avec les différents groupes de Jeunesse Catholique avec les 15 tambours et clairons des gymnastes de la St Michel, avec mais il faut nous arrêter….
L'église avec d'un côté du chœur, le lit de rocher où reposait le Christ et de l'autre, la chapelle où se dressait la statue de la Bienheureuse, était particulièrement belle ce jour-là.
Les étrangers ont pu admirer en même temps que le chant exécuté dans le cours de la fête, les beaux et nombreux arcs de triomphe élevés à la gloire du Christ et en l'honneur de Jeanne d'Arc
Le sermon de circonstance a été donné avec beaucoup d'éloquence par M. Tondelier, doyen de Norrent-Fontes, ce fut un beau et touchant parallèle entre la Passion du Christ et le martyre de Jeanne d'Arc.
Le Christ qu'on a béni est en fonte, teintes chair et il a 1,50 de taille. La croix est aussi en fonte, forme d'arbre, elle a 5 mètres de longueur.
Le rocher sur lequel se dresse le calvaire nouveau a été fait avec soin et goût par Victor Fontaine de Witternesse; sur la plaque de marbre qui y est cimentée on lit cette inscription:
"Don de M. Casimir Ansel, en souvenir de ses parents défunts, Mai 1911".
La statue de Jeanne d'Arc, don aussi d'une excellente personne de la paroisse, semble fort belle à tout le monde; elle a comme la statue de St Antoine de Padoue dont elle fait le pendant à l'église, 1 25 de taille, l'étendard non compris.
(registre de paroisse, pages 65/66)
Collection : F. Godart - ADCA
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| Collection : F. Godart - ADCA Article de l'Avenir de l'Artois - 01.11.1934 L'érection du nouveau calvaire |
Echo des fêtes religieuses qui eurent lieu à Witternesse à l'occasion de l'érection d'un nouveau calvaire
Le dimanche 30 septembre eut lieu la bénédiction d'un calvaire dans le nouveau cimetière de Witternesse. Nous donnons ci-dessous quelques vues de là cérémonie de la bénédiction et du défilé
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| Collection : F. Godart - ADCA Article de L'écho de la Lys d'octobre 1968 |
Beaucoup d'habitants de Witternesse sont en émoi: il n'y a plus de clocher à l'église du village. La destruction en a été faite il y a environ un mois.
Cette émotion est d'autant plus compréhensible que cette église de construction relativement récente a été un peu le travail de toute la paroisse et que certains des habitants l'ont vu bâtir.
En effet, au siècle dernier, on ne trouvait au même emplacement qu'une petite chapelle. A l'époque, le curé du village, M. l'abbé Delhaye, passa sa vie à réunir la somme nécessaire pour la construction de l'église actuelle. Pour ce faire, il prit son bâton de pèlerin et alla même en Angleterre
Cette église fut terminée en 1896. La construction fut donc l'œuvre de tous et à l'époque la plupart des familles de Witternesse y participèrent. Il n'y a qu'une génération de cela et beaucoup l'ont vécu.
Or, ce clocher d'une hauteur de 16 mètres, construit au-dessus d'une tour de 22 mètres, avait besoin de réparations. Les travaux étaient certes importants mais ils n'étaient pas impossibles. Les difficultés que les maçons rencontrèrent pour l'abattre prouvent d'ailleurs qu'il était encore solide.
Malheureusement, les édiles municipaux en décidèrent autrement et adoptant une solution de facilité choisirent, parmi différents projets de l'architecte, de le faire abattre. Ce fait a paru d'autant plus anormal à la population que, dans le même temps, le conseil municipal organisait une collecte dans le village pour la réparation du clocher. Les dons furent nombreux et la surprise grande lorsque l'on s'aperçut que cet argent était en fait destiné à la destruction de l'édifice
Aujourd'hui l'église est décapitée. C'est l'entreprise de maçonnerie de M. André Williart, de Rincq, qui fut chargée du travail. Les maçons rencontrèrent bien des obstacles après avoir installé quelques 1.700 mètres de tubes d'échafaudage. Ils durent, par exemple, abattre la poutre verticale de bois haute de 16 mètres et large de 38 centimètres sur laquelle le clocher était bâti. On imagine les difficultés qu'à l'époque, avec des moyens limités, les constructeurs durent rencontrer pour hisser à une telle hauteur cette pièce d'un seul tenant.
Par souci d'élégance architecturale, le maçon ne s'est d'ailleurs pas contenté d'établir à la place une simple plate-forme. Il l'entoura d'une main courante de maçonnerie et surmonta le tout de la croix et du coq. récupérés au sommet de l'ancien clocher.
II n'empêche que pour beaucoup d'habitants de Witternesse leur église a perdu beaucoup de sa beauté et qu'en l'occurrence on a fait fi de leurs désirs.
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| Collection : F. Godart - ADCA Le clocher entouré d'échafaudages avant d'être abattu |
LE CENTENAIRE DE L'EGLISE
Le 19 octobre 1997
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| Collection : F. Godart - ADCA Article de l'écho de la Lys du 24 octobre 1997 |
Saint Martin veillait sur le "centenaire" de l'église
Nous sommes en 1896, Witternesse est un "gros" village de près de 900 habitants. Malheureusement son église est en piteux état. A la fin du siècle précédent, le clocher s'est effondré sur le chœur.
Une restauration de fortune a bien été menée vers 1810, mais les paroissiens rêvent de retrouver un édifice digne de leur foi.
C'est sous l'impulsion de l'abbé Delhaye, installé à Witternesse depuis 1894, et de Victor Delbarre, maire depuis 1874 qu'est décidée la reconstruction de l'église Saint-Martin.
En janvier 1896, c'est M. Pamart, entrepreneur à Estaires, qui se rend adjudicataire avec un rabais de 10%, des travaux de démolition et de reconstruction de l'église, travaux évalués à 51.000 francs…
Le 9 mai 1896, Mgr Williez vient bénir la première pierre de la nouvelle église…
En novembre, un aide couvreur de 17 ans fait une chute mortelle, alors qu'il participe à la couverture de l'église en construction.
Décembre 1897, les travaux ont bien avancé, M. le curé demande l'autorisation de faire la messe dans la sacristie.
Enfin la nouvelle et grande église est bénie le 21 août 1898.
Nous sommes maintenant le 19 octobre 1997.
L'association Saint-Martin a décidé de fêter le centenaire de la construction de l'église et a demandé l'aide de l'association pour la découverte d'un coin d'Artois ADCA, afin de monter une exposition historique…
Et dimanche dernier, c'est sous un soleil splendide ("c'est pas l'été de la Saint-Martin mais ça serait de circonstance" nota M. Guillemant, le président de I'ADCA !) que s'est déroulé ce centenaire.
Premier temps de la "fête": une messe célébrée par l'abbé Genel et marquée par une belle procession avec les Scouts.
"Depuis 100 ans, des générations de chrétiens se sont succédé dans cette église... Nous sommes les maillons d'une chaîne qui a commencé avec le Christ" rappela l'abbé Genel. "Vous aimez votre église, ayez à cœur de l'utiliser car une église vide serait comme un coquillage au bord de la mer beau mais sans vie" lança-t-il aux paroissiens.
Deuxième temps : M. Noël et ses amis de la paroisse accueillirent plusieurs centaines de personnes (emmenées par M. le maire) à la salle communale et à la salle Saint-Martin où avaient été installées deux expositions : cent ans de souvenirs d'un côté et des objets du culte de l'autre.
Minutieusement préparé avec l'aide de l'ADCA, des habitants qui prêtèrent des documents, du collège de Norrent-Fontes qui prêta des panneaux… le voyage au fil des ans a ravi le public.
Le moulin de Witternesse, le prieuré Saint-André, la fête de Jeanne d'Arc en 1911, la liste des souscripteurs de l'église (du comte de Hogendorp à l'abbé Delhaye), la liste des maires, des prêtres, les photos de classes, le passage des Hindoux, les articles de L'Echo de la Lys, la suppression du clocher de l'église : autant d'événements, de monuments qui ont été commentés par les anciens (à l'image de Mme Lartisien, 94 ans, ancienne institutrice à Witternesse) et les plus jeunes.
C'est une excellente leçon d'histoire contemporaine et religieuse qu'a pu offrir l'association Saint-Martin.
Cette exposition (mise sur pied en deux mois) "peut et doit être améliorée selon MM. Guillemant et Noël !
Le troisième temps de la fête sera donc une présentation complète de l'histoire de la reconstruction de l'église, le samedi 17octobre 1998. M. Guillemant a déjà collecté une masse de renseignements.
"Quel dommage de ne plus avoir de clocher... Là c'est le cimetière où il y avait toujours de l'eau... On raconte que la personne qui a remis le coq a fait une chute mortelle...": les commentaires allaient bon train dimanche soir.
L'histoire locale est comme un album de famille sur lequel on se jette quand on sent la nécessité de donner une âme à son existence...
Christian DEFRANCE
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| Collection : F. Godart - ADCA Article de l'écho de la Lys du 24 octobre 1997 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Article de l'écho de la Lys du 24 octobre 1997 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Article de l'écho de la Lys du 24 octobre 1997 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Article de l'écho de la Lys du 24 octobre 1997 |
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| Collection : F. Godart - ADCA Article de l'écho de la Lys du 22 octobre 1998 |
Article de l'écho de la Lys du 22 octobre 1998 :
L'exposition consacrée au centenaire de la reconstruction de l'église et organisée l'an dernier par l'association paroissiale avec le concours de l'association pour la découverte de l'Artois avait remporté un vif succès.
M. Pascal Guillemant, le président de l'ADCA, avait promis de se pencher de façon plus précise sur l'histoire de la reconstruction, soit trois bonnes années, de 1895 à 1898
La salle Saint-Martin était pleine à craquer, samedi dernier, pour un brillant exposé que M. Guillemant fit juste devant la maquette de l'église pas encore décapitée une maquette réalisée par M. François Godart en 1951. Après quelques mots de bienvenue prononcés par M. Noël, l'historien local entra dans le vif du sujet
Il souligna que les reconstructions d'églises avaient été nombreuses au XIXème siècle, sans doute pour "effacer les traces" de la Révolution et alors que les communes voient leur population augmenter Dans le pays d'Aire, on retrouve les mêmes architectes. Celui de Wittes, église reconstruite en 1883, est le père de celui de Witternesse. Dans le style néo-gothique, Witternesse est donc une petite cousine de Wittes ou de Racquinghem !
En première partie, le public découvrit quelques aspects de l'ancienne église, qui devait dater de la fin du XVème et connue par un dessin du XVIIème. Elle possédait un clocher surmonté d'une flèche blanche (comme à Mazinghem) qui s'écroula sur le chœur durant les dernières années de la Révolution. Cet édifice fut rouvert en 1802 pour ne pas laisser chômer le culte ! Mais il était dans un grand état de délabrement, on faisait la messe dans la maison vicariale.
On refit sommairement le chœur mais on ne toucha pas au clocher c'est sans doute une mode à Witternesse sourit Pascal Guillemant.
Cette période fut marquée par les incessantes querelles entre les maires (surtout Louis Brassart de 1848 à 18.78) et les curés de Witternesse (Louis Paris de 1836 à 1851 puis son frère Victor de 1851 à 1894); il y eut l'affaire de la fausse délibération de conseil en 1839 ou encore l'affaire de la construction de l'école laïque en 1875...
Les choses évoluent favorablement dès 1894, avec un nouveau conseil sous la conduite de M. Delbarre et la nomination (le 6 octobre) de l'abbé Arthur Delhay, originaire du Cap-Gris-Nez et qui devait avoir une fortune personnelle. Witternesse compte alors 828 âmes et le curé demande à l'architecte Tiburse Degez de lui soumettre un projet de reconstruction de l'église. La dépense est estimée à 51.000 F or et l'abbé répond de 29.000 F, qu'il pense récupérer en souscription... On dit même qu'il est allé chercher de l'argent en Angleterre. Le 13 février 1895, le conseil vote un emprunt. La souscription recueille 18.000 F, l'abbé avance 12.000. Pour les travaux, la meilleure offre est avancée par M. Pamart. entrepreneur à Estaires mais originaire de Witternesse (il a dirigé la reconstruction de la mairie et de l'école de garçons de Blessy).
On avait décidé de reconstruire au même endroit et les premiers coups de pioche furent donnés le 5 février 1896. Tous les ouvriers étaient du pays !.
Le 9 mai 1896, la première pierre était bénite; le 16 novembre un ouvrier trouvait la mort en tombant de la toiture en décembre l'abbé était autorisé à célébrer la messe dans la sacristie
Le 3 avril 1987, l'abbé Delhay faisait part de son intention de "reconstruire dans la foulée l'église de Quernes. Mais faute de pouvoir obtenir une subvention de l'Etat, le projet n'eut pas de suite.
Le 16 janvier 1898, une Mission avait lieu pour purifier le cœur des paroissiens! En mai, la reconstruction était terminée. Le 25 juillet 1898, le curé-doyen de Norrent-Fontes bénissait solennellement la nouvelle église les premières communions avaient lieu le 28 août, la réception définitive des travaux le 2 septembre
L'église de Witternesse est consacrée à Saint-Martin, un des vocables les plus répandus en France. Dans le diocèse d'Arras, 366 paroisses sont placées sous la protection de Martin.
Avec M. Guillemant, les amis de l'association Saint-Martin ont pu saisir toutes les richesses de l'histoire locale... Savaient-ils que les orgues du prieuré Saint-André se trouvent aujourd'hui à Tournehem (elles avaient été rachetées en 1792). Et l'association des amis des orgues vient de sortir un compact-disc !
Christian Defrance
Le prieuré Saint-André :
Au cours de son exposé sur la reconstruction de l'église, Pascal Guillemant évoque brièvement l'histoire du prieuré Saint-André, édifice célèbre de la commune Ce prieuré accueillait des religieux qui suivaient la règle de Saint-Victor. Il fut racheté en 1810 par le général d'Empire Olivier qui mourut en 1811. C'est alors son petit neveu, le comte Hogendorp qui hérita des bâtiments, transformés en maison de campagne !
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
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| Collection : F. Godart - ADCA |
QUELQUES SOUVENIRS D'UNE WITTERNESSOISE
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| Collection : G. C-T de Witternesse |
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| Collection : G. C-T de Witternesse Photo d'un mariage qui a eu lieu probablement à Witternesse |
Alice Nocq de Witternesse veuve en premières noces de Mr Duquesne et remariée à Mr Toulotte
Elle apparaît juste à gauche derrière la mariée, elle a un bouquet à la main et un large chapeau foncé, elle semble avoir 15-20 ans. Après mes recherches dans l'état civil au sujet d'Aline Nocq, je considère que ce mariage a eu lieu vers 1900, peut être a t il eu lieu à Witternesse
Elle apparaît juste à gauche derrière la mariée, elle a un bouquet à la main et un large chapeau foncé, elle semble avoir 15-20 ans. Après mes recherches dans l'état civil au sujet d'Aline Nocq, je considère que ce mariage a eu lieu vers 1900, peut être a t il eu lieu à Witternesse
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| Collection : G. C-T de Witternesse, revue datant de 2009 de la commune de Witternesse L'ancienne salle des fêtes. Il est décidé qu'elle serait abattue en 2010. |
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| Collection : G. C-T de Witternesse, revue datant de 2009 de la commune de Witternesse |
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| Collection : G. C-T de Witternesse, revue datant de 2011 de la commune de Witternesse |
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| Collection : G. C-T de Witternesse, revue datant de 2011 de la commune de Witternesse |
ARTICLES DE PRESSE
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| 1959 - La fête des sapeurs-pompiers de Witternesse Photo et texte : L'Echo de a Lys. Collection : le Fonds ancien de la ville d'Aire sur la Lys. Photo de l'article : Pascale Camus |
1959 - La fête des sapeurs-pompiers de Witternesse
Dimanche, les pompiers de Witternesse ont célébré leur fête annuelle. Après la messe chantée à l'intention des membres présents et disparus, ils se rendirent au monument aux Morts où une gerbe fut déposée. A l'issue de cette cérémonie, les pompiers et leurs invités se groupèrent au café Gamelin où était servi un banquet. L'ambiance y fut très joyeuse, ces agapes ne se terminèrent que tard dans la soirée, lorsque le répertoire des histoires et des chansons fut épuisé. Ci-dessus, les sapeurs-pompiers entourent M. Gacquière, maire, qui présidait (au centre) à gauche, M. Emile Mahieu.
Photo et texte : L'Echo de a Lys. Collection : le Fonds ancien de la ville d'Aire sur la Lys. Photo de l'article : Pascale Camus
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| 1959 - La troupe théâtrale de Witternesse Photo et texte : L'Echo de a Lys. Collection : le Fonds ancien de la ville d'Aire sur la Lys. Photo de l'article : Pascale Camus |
Sur cette photo, je reconnais
à gauche en haut : une fille de Bertin Denis
Marie Jeanne Labitte veuve de Michel Noël
Vers la droite sur la photo :
Deux filles de Georges Godart, Claire Godart épouse de Joseph Denuncq
Miche Noël (peut être) en haut à droite ou en bas accroupi au centre
Accroupis en bas : à gauche Eugène Régnier, au centre peut être Michel Noël, à droite Bernard Godart
1961












































































































