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dimanche 10 août 2025

Dimanche 10 août - RENESCURE, l'église de l'Assomption Notre-Dame.

L'Association des Retables de Flandre organise chaque année durant les mois d'été le dimanche, cette année à 16 heures, des visites guidées gratuites.

Renescure se trouve non loin de mon domicile, j'y sui donc allée . 

C'est l'association "Renescure d'hier et d'aujourd'hui" qui a assuré la visite de l'église de l'Assomption Notre-Dame en la personne d'Hervé Devassine. Belle présentation de sa part.

Le dimanche 21 septembre, une visite guidée du "Château Philippe de Commynes" sera assurée par Hervé Devassine également



L'église paroissiale de Renescure est dédiée à Assomption de Notre-Dame.

Ses origines remonteraient au XII ème siècle lorsque Lambert de Reinquenescura était seigneur. En 1741, le curé Choquelle précise que Saint Maur est un saint particulier, honoré et que l'on peut considérer comme second patron. Construite en briques et pierre, elle porte les traces de maints remaniements. Sa tour carrée, construite en 1752, se situe à l'emplacement de l'ancienne. Le retournement de l'édifice en 1929, détruisant par la même des parties romanes, dont un portail du XII ème siècle. Une toiture unique couvre maintenant les deux vaisseaux dont les absides sont à plans multiples.

Source : internet

"L'église de l'Assomption Notre Dame a été remaniée à plusieurs reprises: la nef nord est datée de 1537 alors que la tour-clocher a été édifiée au XVIIème siècle.
Suite au mauvais état de l'église au début du XX ème siècle, il a été décidé de modifier profondément son organisation. Celle-ci fut "retournée" en détruisant l'ancien choeur pour y réaliser le parvis. L'ancien portail roman fut également supprimé pour y implanter le choeur actuel."
© Village Patrimoine
L'autel, le tabernacle, et deux chandeliers sont classés à titre d'objets aux Monuments Historiques. L'orgue et la tribune d'orgue sont inscrits au titre objet partiellement, le buffet est inscrit M.H.
Source : CAUE : Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement du Nord

Reconstruite en 1929, ses origines remontent au 12ème siècle. Le capuchon du clocher date du 17ème siècle.
Source : Wikipédia






L'Orgue.
La tribune d'orgue fut sans doute exécutée en 1779-80 par le sculpteur Chifflart de St Omer
L'instrumentation a été remplacé en 1909 par un facteur d'orgue Charles Mutin, successeur de Cavalier- Coll. à Paris. Ce cadeau royal de M Dehau, maire de Bouvines, fut offert à l'église de Renescure pour la première communion de sa petite fille Antoinette Bonduelle, en mai 1909. Il fut béni et inauguré par l'Abbé Charles Vandewalle. La balustrade est de style renaissance. Son origine est inconnue.
L'ensemble a été déplacé pour suivre le "retournement" de l'église en 1929.




Les Fonts baptismaux:
Sont de la moitié du XIX ème siècle, réalisés en marbre noir avec couvercle de cuivre. La chapelle des fonts est fermée par une belle grille de fer forgé et fonte (Leverd-Barrois, Saint Omer)


le martyre de saint Laurent
peint par Alphonse Colas en ?


L'ENFANT JÉSUS DE PRAGUE
(Brève histoire)
Cette dévotion a son origine dans le cœur de Sainte Thérèse d'Avila († 1582) et de Saint Jean de la Croix († 1591), qui la transmettent au Carmel en héritage spirituel.
A Prague (Tchecoslovaquie) dans le Carmel fondé en 1624 on vie le message de Sainte Thérèse et dans leur oratoire les religieux vénerent une statue de l'Enfant Jésus en souvenir de l'invitation du Christ; Si vous ne deviendrez pas comme des enfants vous n'entrerez pas dans le Royau-me des Cieux». Les miracles suivis ont rassemblé une infi-nité de coeurs autour de la Statue vénérée a Prague. Cette chaine d'amour diffusée dans le monde reçoit le nom de la ville d'origine.
En 1889 il est bâti à Arenzano (Gênes - Italie) un Carmel dédié a Sainte Thérèse auquel il fait suite en 1905 le premier Sanctuaire du monde dédié à l'Enfant Jésus de Prague.

La Trinité et l'Ordre des Trinitaires


Assomption de la Vierge - Copie d'un Rubens - Peintre inconnu vers 1618.





Chaire de vérité :
Année 1616.
Haute de 6 m, construite en bois de chêne. Cette grande chaire à prêcher date de 1616. Elle appartenait à l'église de Poperinghe (en Flandres belges). Ce n'est qu'en 1831, qu'elle décide de renouveler son mobilier et de la vendre à Renescure.
A sa base, trois statues installées sur un pilastre orné, la soutiennent.il s'agit d'une femme portant une torche (symbole de la foi), d'une autre portant une ancre marine (symbole de l'espérance), - d'une autre portant un enfant abandonné dans les bras et un autre enfant accroché à sa robe. (La charité) Les statues représentent las trois vertus théologales : l'Espérance, la Foi, la Charité.
L'escalier ne correspond pas à la Chaire


La nef de droite : le grand autel blanc qui occupe tout le fond du chœur.
Il date du XVIII ème siècle, en style Louis XV, à part les marches renouvelées en 1930 et qui sont confectionnée en marbre de Marquise. Un détail intéressant et original : les souches sont supportées par des branches de vigne qui forment de véritables chandeliers en bois de chêne.
Le tabernacle est fermé par une porte sculptée représentant les deux disciples d'Emmaüs avec Jésus ressuscité : "Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent à la fraction du pain. "
Cet autel, en forme de sarcophage, à la manière des commodes Louis XV, porte sur sa face antérieure un médaillon représentant l'agneau mystique couché sur le livre des sept sceaux.



Saint Maur : Saint évêque +946.
Romain, il fut ordonné prêtre par son oncle, le pape Jean IX. Moine de Classe à Rover, il en devint abbé en 926 et fut sacré évêque de Césène en 93. Il se construisit un ermitage sur une colline à proximité de sa ville épiscopale, pour y passer ses loisirs en prière. Après sa mort, cette retraite se développa en abbaye bénédictine de Sainte Marie du Mont.
Fut un des premiers disciples de Saint Benoît.
Saint Grégoire raconte que sur l'ordre de Saint Benoît il marcha sur les eaux d'un étang pour sauver son compagnon Placide qui y était tombé en puissant de l'eau. il saisit l'enfant par les cheveux et le ramena d terre. De nombreux monastères, particulièrement en France, se sont placés sous son patronage. Il mourut vers 580. La neuvaine à Saint Maur se célèbre chaque année dans la semaine du 15 janvier.
Ce n'est que depuis peu que la statue repose sur un socle. Statue restaurée comme celle de sainte Brigitte (volée le 17 nov. 1983), M Bernardi qui les avaient restaurées, statuaire à St Omer, en 1897. Pour ces 2 statues, la crosse était identique. Toutes deux ont été repeintes car chaque saint était vêtu de blanc. Comme l'explique l'abbé Durie pour Saint Maur, habit blanc était réservé aux cisterciens or les bénédictins sont toujours en habit noir.






Les lambris
La grande sobriété. Les panneaux supérieurs sont décorés fleurs stylisées et d'un motif géométrique en "résille" . Selon l'abbé Fauvergue, ils it dateraient de 1873, confectionnés en bois de chêne à la ressemblance des quelques panneaux échappés aux destructions révolutionnaires de 1793.
Les anciens lambris qui ont servi de modèle, au vu de leur sobriété devraient dater de la seconde partie du XVIIIe siècle.


Crédit photo : Hervé Devassine
Association "Renescure d'hier et d'aujourd'hui"

2003, la municipalité fait appel à l’atelier Claude Barre situé à Amiens et dont la salle d’exposition est située au 80 rue Royale à Lille. Ce vitrailliste avait la mention « Vitraux d’art, meilleur ouvrier de France ». Cet atelier, est aujourd’hui à Amiens (Somme). Claude Barre est depuis en retraite, sans repreneur.

Il semble qu’un premier projet ait été conçu sur maquette carton (échelle 1/10ème) avec des formes géométriques de couleurs. Cela n’est pas sans rappeler les vitraux du XIXème siècle. Un choix de retrouver les vitraux d’avant guerre ? Possible. Deux panneaux ont été posés pour se rendre compte de l’effet rendu. Le test s’avéra décevant. 

 Claude Barre fit appel à une artiste nordiste Judith Debruyn dont l’atelier se situe à Esquerchin.

Elle a créé un motif faisant penser comme le disait l’ancien maire Jean-Marie Bonduelle (+) à des volutes qui s’élèvent dans les cieux. Cela représentait bien l’Assomption de la Vierge et les prières des paroissiens.  Ce même dessin est employé pour chaque vitrail, mais le sens est parfois retourné et les couleurs employées diffèrent.

Jacques Delattre : « Les vitraux du chœur étaient endommagés, des morceaux tombaient. Aucune quête n’a été réalisée. La commune a pris en charge les travaux ».

Francis Tillier et Jacques Humez se souviennent qu’après une réunion de conseil, M. Bonduelle avait demandé à Jacky de disposer dans le cimetière côté chœurs, des spots pour éclairer les vitraux et se rendre compte du rendu.

Selon eux, il n’y a pas eu de messe de célébration suite aux travaux. Le maire souhaitait une certaine discrétion.

On imagine la joie des paroissiens et de l’abbé Michel Goethals (arrivé à Renescure depuis 2001) quand ils purent célébrer les premières messes avec de tels vitraux modernes !

Crédit texte : Crédit photo : Hervé Devassine
Association "Renescure d'hier et d'aujourd'hui"






Le castel de Zuthove