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mardi 19 août 2025

Mardi 19 août - LILLE, l'Hospice Gantois

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La visite de l'ancien Hospice Gantois


Cette visite était guidée et commentée par un membre bénévole de l'association du Musée Hospitalier Régional de Lille. Le guide nous a fait des commentaires de la totalité, y compris tous les tableaux ! Il connait bien son sujet !

Une belle découverte, les visites sont limitées à la période estivale, cet ancien hospice est converti en hôtel 5 étoiles "Hermitage Gantois".

Autrefois, selon les plans, cette rue Pierre Mauroy, récemment aménagée, cette rue s'appelait 'Rue des malades" puis "Rue de Paris" en raison de la Porte de Paris qui se trouve un peu plus loin.


Résumé :

L’hospice Gantois : de l’accueil des indigents à l’hôtel 5 étoiles

L’Hospice de Lille fut fondé au XV ème siècle par l’échevin de Lille Jean de la Cambe dit « Gantois ». Cette bâtisse a été classée Monument historique en août 1923 et 1967. Elle abrite désormais un hôtel lillois : L’Hermitage Gantois.

L’histoire de l’Hospice Gantois

Jean de la Cambe, bourgeois spécialisé dans le commerce d’albâtre et échevin lillois, fonda le 3 juillet 1462 un lieu d’accueil et d’hébergement pour 13 vieillards indigents.

Cette institution était rattachée à la collégiale Saint-Pierre et était gérée par des sœurs augustines.. L’hospice connaîtra des agrandissements successifs et évolua petit à petit en hôpital. Ce dernier survivra à la refonte du quartier Saint-Sauveur de Lille dans les années 60 et demeurera en activité jusqu’en 1995 avant de devenir un hôtel en 2003. Pour l’aménagement de cet établissement de luxe, l’hospice a connu une restauration de qualité respectant l’architecture et la préservant le patrimoine historique de la bâtisse.


Autre descriptif plus détaillé dont la source est Pôle Ressources du Patrimoine Hospitalier et Médical du Nord. Lien vers le site : Pôle Ressources du Patrimoine Hospitalier et Médical du Nord

Protection

Hospice classé Monument Historique (arrêté du 8 août 1923). Façade et toitures des immeubles aux numéros 228, 230 et 232 (maisons de louage de l'hospice) classées Monuments Historiques (arrêté du 31 août 1967).

Bref aperçu historique...

L'Hospice Gantois a été fondé en 1460 par Jean de la Cambe, originaire de Gand d'où la dénomination de cet établissement initialement dédié à Saint-Jean-Baptiste.

L'acte de donation de l'Hospice Gantois prévoit l'installation d'un hôpital dans une demeure appartenant à ce riche bourgeois de Lille. Cette fondation est prévue pour treize anciennes gens décrépités et débiles, hommes ou femmes", au moins sexagénaires, originaires de Lille ou de sa chatellerie.

Le soin des pensionnaires est confié aux Sœurs de Saint-Augustin (6 à 8).

Progressivement, l'importance de l'Hospice Gantois s'accroît en raison de nombreuses donations. On lui permet de nouvelles constructions en 1664 et 1672. Celles-ci complètent la belle salle des malades.

Une partie de la prospérité de l'Hospice découle de l'importance de reliques conservées dans la chapelle et qui suscitent une importante fréquentation (le bienfaiteur, décédé en 1496, demandera d'être inhumé sous le seuil de la chapelle).

Après le Révolution française, la commission administrative des hospices civils de Lille procèdera à une réduction du nombre des établissements charitables. Gantois sera l'un des six subsistant à Lille (Comtesse, Saint-Sauveur, l'Hôpital général, les Madelonnettes et Stappaert).

L'Hospice Gantois jusque 1939

La communauté religieuse est réinstallée en 1816. Un nouveau règlement est mis en vigueur en 1841. Pour être admise dans l'institution, une postulante doit avoir au moins 70 ans, être née à Lille et y avoir résidé au moins 5 ans (pour celles nées hors de la ville, il faut y avoir habité 15 ans), avoir payé une patente et être dans un état de santé interdisant " une activité permettant de subvenir à ses besoins ". Un médecin et un chirurgien sont attachés à l'hospice à partir de 1796. Leur activité est assez limitée et le service sera réduit à un seul médecin en 1872.

L'Hospice Gantois sera classé Monument historique en 1923.

Si la guerre de 1914-1918 n'entraîne pour Gantois que le retentissement sanitaire de dramatiques restrictions alimentaires (avec la surmortalité qui en est la conséquence pour la population âgée), la deuxième Guerre Mondiale est responsable de changements spectaculaires. L'établissement est réquisitionné par la police sanitaire de l'armée d'occupation: filles et femmes de nationalité non allemande, responsables de la contamination vénérienne d'un militaire y sont internées d'office jusqu'à guérison.

L'après-guerre

Après la Libération, l'Hospice Gantois retrouve sa vocation d'origine mais doit héberger les " entrantes du Centre Anti-Cancéreux dont les bâtiments provisoires étaient insuffisants pour accueillir tous les patients. Cette cohabitation durera jusqu'à l'emménagement du Centre Oscar Lambret dans ses locaux actuels (1953).

En 1989, la responsabilité de la gestion a été transférée à la ville de Lille. La Maison d'accueil pour Personnes Âgées (Μ.Α.Ρ.Α.) peut héberger à l'Hospice Gantois 120 retraités. Cette situation prend fin en juin 1995 avec le départ définitif des personnes hébergées.

En l'an 2000, le CHRU de Lille le cède dans le cadre d'un bail emphytéotique de 60 ans à une société hôtelière pour réaliser un hôtel 5 étoiles de luxe : l'Hermitage Gantois.

L'Hospice Gantois de sa fondation 

au XXème siècle

Conception: Association du Musée Hospitalier Régional de Lille S. Blas-2010

Voici le contenu de l'affiche :

Qui était Jean de le Cambe (1410-1496) ?

Jean de le Cambe dit "Gantois", en raison de l'origine de sa famille en la ville de Gand, est une figure marquante de l'histoire de Lille au XV° siècle. Sa longue existence coïncide avec l'époque faste des Ducs de Bourgogne. Il s'est enrichi dans le commerce de luxe qu'était l'albâtre. Bourgeois de Lille, il fait parti en 1437 des "Huit Hommes", groupe chargé de défendre les intérêts des pauvres et de surveiller l'utilisation des deniers publics. Il est échevin de 1441 à 1472, continuant la mission de "Voir-Juré" de 1467 à 1476.

En 1442, il fut Roi de l'Epinette, tournoi créé en 1220 comportant de nombreuses et coûteuses festivités et quatre jours de joutes dont le vainqueur reçoit "l'Epine d'or".

Il se maria à trois reprises, toujours avec des veuves: Joyce du Bosquiel, Jeanne du Bus, Catherine de Tenremonde. Il eut cinq enfants légitimes et un fils naturel, dit Petit Jean, qui sera Administrateur de l'Hospice Gantois, auquel il laissera diverses donations. Jean Gantois meurt à 86 ans, le 7 novembre 1496. Il est inhumé dans l'Hospice sous le seuil de la salle des malades en signe d'humilité.

En 1460, c'est sur le lieu même de sa propre habitation que Jean de le Cambe fonde l'Hôpital Saint-Jean-Baptiste qui portera bientôt le nom de bienfaiteur "l'Hospice Gantois". II confirme la fondation par testament en 1466 sous condition qu'il y ait perpétuellement treize pauvres chartriers âgés d'au moins soixante ans, originaires de Lille.

Le soin des pensionnaires est confié aux Sœurs de Saint-Augustin, au nombre de six à huit. Le maître de l'Hospice Comtesse, un chanoine de la Collégiale Saint-Pierre, surveille le fonctionnement de l'hospice. Un cimetière particulier est béni en 1463, une chapelle est consacrée en 1466. Ses revenus proviennent des fondations effectuées par de pieux Lillois et des dots des religieuses.

Progressivement l'importance de l'Hospice Gantois s'accroît. On y dénombre soixante-neuf femmes hospitalisées en 1664. L'établissement reçoit de nombreuses donations: en 1774, il est inscrit au premier rang des établissements hospitaliers lillois par le chiffre des contributions qu'il doit verser. On lui permet de nouvelles constructions en 1664 et 1672. Celles-ci complètent la belle salle des Malades. Une partie de la prospérité de l'Hospice découle de l'importance de reliques conservées dans la chapelle (Saint Piat, Saint Jean-Baptiste et Saint Méen) et qui suscitent une importante fréquentation qui a nécessité le "retournement de la chapelle" signalé par le chroniqueur lillois Chavatte en 1660, ceci afin de faciliter l'accès des fidèles. Ces reliques ont disparu en 1914 lors d'un bombardement de la ville.


De nouvelles dispositions législatives entraînent la laïcisation de la Communauté en 1792. Les Sœurs ayant refusé de prêter le serment requis, quittent l'établissement en juin 1793 et sont remplacées par des "citoyennes hospitalières". L'Hospice Gantois devient l'Hôpital des "vertus républicaines", nom qu'il garda jusqu'au Concordat. La disparition des ressources de l'établissement entraîne une épouvantable misère. En 1796, des Commissions Administratives des Hospices Civils sont créées dans chaque ville de France. L'Hospice Gantois sera l'un des six hôpitaux subsistant à Lille.

Les fondations des hôpitaux Sainte Catherine de Sienne, Notre Dame de la Charité, du Saint-Esprit et Saint Jacques lui sont attribuées. Les revenus supplémentaires provenant des établissements disparus permettent de porter le nombre de lits à 70. Gantois retrouve son rôle d'accueil de femmes âgées victimes de revers de fortune. Le confort apporté, bien que modeste, étant nettement supérieur à celui de l'Hospice Général.

La Communauté religieuse est réinstallée en 1816 : elle comporte douze Sœurs jusque 1843, qui entraîne des difficultés de fonctionnement en raison de l'accroissement du nombre des pensionnaires: 61 en 1820, 151 en 1865, 195 en 1900. Pour être admise dans l'Institution une postulante doit avoir au moins 70 ans, être née à Lille et y avoir résidé au moins 5 ans, avoir payé une patente, et être dans un état de santé interdisant "une activité permettant de subvenir à ses besoins".

Un médecin et un chirurgien sont attachés à l'Hospice à partir de 1796 mais le service sera réduit à un seul médecin en 1872.


Dans l'attente que le groupe se rassemble, je découvre et je photographie, il n'y a personne et donc je ne dérange pas et je ne suis pas dérangée !





A droite, la maison du chapelain
A gauche, ce sont trois maisons de rapport





A droite, c'était le logement du concierge
A gauche ce devait être le logement du directeur

Le décor de la porte est assez surprenant pour un hospice
La date : 1664 et juste au dessus de son inscription un coquille de St Jacques



La façade se prolonge sur la rue, de très importants bâtiments !




On se demande bien ce que fait cette représentation dans la niche !

La chapelle (autrefois, elle se trouvait à l'autre bout de la pièce)


La salle des malades, bien avant c'était la chapelle













La visite guidée et commentée commence !





Diptyque représentant Jean De Le Gambe dit GANTOIS priant St Jean Baptiste. 

(Anonyme Flandres - XVème siècle Huile sur bois - Hospice COMTESSE)






La cour d'honneur


Nous nous dirigeons vers la salle des malades et la chapelle

Le vitrail de ce qui était la chapelle, côté rue
Jean de la Cambe présente la maquette de
son projet de construction au roi Philippe le Bon
Charles le Téméraire jeune apparaît avec un chapeau bleu

La plus vieille fresque de France, elle daterait de 1479

Portant le cœur à gauche : saint Augustin
A droite saint Piat Histoire du céphalophore saint Piat
Les saints dédiés à l'hospice Gantois : Saint Jean-Baptiste, saint Méen et saint Piat


Un briquet, iconographie des ducs de Bourgogne.
Il est adopté par Philippe le Bon comme emblème

La salle des malades
Au fond, on aperçoit une porte qui ouvre sur la chapelle

Les statues de saints ont toutes disparu des niches

les petites portes : ce sont des armoires de chevet pour les malades





Nous entrons dans la chapelle

Depuis le début de la visite, tous les éléments du passé sont décrits en détails et le guide est à l'écoute des questions et amène une réponse. Une visite enrichissante !
Tous les tableaux sont décrits, il sont de Bernard Joseph Wamps (1689 - 1744), peintre de l'école de Rubens






Sainte Elisabeth de Hongrie






Nous arrivons dans la cour d'honneur

La cour d'honneur

La cour d'honneur

La cour d'honneur

La cour d'honneur

La cour d'honneur

L'insigne de Jean de la Combe


Lors des travaux de restauration,
ce joli escalier en spirale a été découvert





La cour des sœurs

Le guide nous dirige vers la salle qui était la salle à manger des sœurs

La salle à manger des sœurs

La salle à manger des sœurs

La salle à manger des sœurs

La salle à manger des sœurs

La salle à manger des sœurs

La salle à manger des sœurs
Saint Elisabeth de Hongrie

La salle à manger des sœurs

La salle à manger des sœurs

La salle à manger des sœurs

La salle à manger des sœurs

Nous nous acheminons vers la bibliothèque

La bibliothèque
La Vierge Marie, l'enfant Jésus, sainte Anne

La bibliothèque

La bibliothèque
Un cœur au centre : saint Augustin
Les sœurs sont des augustines



La bibliothèque

La bibliothèque



Sur notre passage la cour des sœurs à travers la vitre


La façade à l'arrière de l'hospice Gantois

Les noms des fondateurs de lits



La cour des sœurs