Vendredi 13 septembre 2024 - SAINT-OMER. Le marais audomarois, visite commentée par un greeter.
Les faubourgs maraîchers de Saint Omer : découverte du secteur, la vie et les cultures maraîchères.
Grâce à cette balade d'environ 5 km, nous avons bien découvert les trois secteurs : le Lyzel, le Doulac et le quartier du Haut Pont. De très bonnes explications données par le greeter.
La Station de Saint-Omer qui autrefois était entièrement la gare.
C'est notre lieu de Rendre-Vous ce vendredi matin avec le Greeter Frédéric Legris.
Bien dommage cet emplacement de la Maison du Patrimoine juste devant la Station qui était l'ancienne gare. Il faut se mettre à gauche pour photographier la Station sans avoir sur le cliché la Maison du Patrimoine.
D'anciennes cartes postales du quartier de Lyzel nous sont présentées par le greeter qui nous explique l'origine du mot LYZEL.
Place le la Ghière : un cadran solaire sur une maison avec une inscription "Avec moi, tout, sans moi, rien"
DE LYSEL AUX ÎLES FLOTTANTESLe faubourg maraîcher de Lysel (de Ysel, île en flamand) s'est construit le long de la rivière Saint-Martin. Elle fut, jusqu'au 19e siècle, le seul accès entre Saint-Omer et l'abbaye de Clairmarais.
L'inscription sur le cadran solaire "Avec moi, tout, sans moi, rien", rappelle l'importance du soleil dans les cultures légumières, dont l'endive et le chou- fleur, toujours cultivés dans le marais. L'eau était une manne intarissable pour les pêcheurs et mareyeurs installés Rue de la Poissonnerie, qui relie ce faubourg à celui du Haut-Pont.
Au-delà de cette rue, les îles de tourbe flottantes, aujourd'hui stabilisées et cultivées, attiraient l'aristocratie européenne sous l'Ancien Régime.
" Etre à St-Omer et ne point aller voir les îles flottantes, qui sont tout proche, ce serait une faute à n'être point pardonnée [...]. Une des plus agréables promenades que j'aye fait dans mon voyage de Flandre, c'est celle que je fis parmi les îles flottantes ".
Nomis, Voyage en Flandre, Artois et Picardie, 1714


Une école. Autrefois c'était l'école des garçons à gauche, l'école des filles à droite.
La maison du Maraîcher.
Sous le pont coule le Droomweg.
Autrefois, c'était une maison de maraîcher
Nous empruntons le chemin de Boteman. Un des jardins ouvriers de Saint Omer.
On aperçoit le "moulin à café" qui était la mairie de Saint-Omer et aussi l'église Saint Sépulcre.
Nous sommes au lieu-dit "Le Doulac".
Nous apercevons l'église de l'Immaculée Conception, incendiée le 3 septembre 2024. Elle avait fait l'objet de 4 ans de restauration entre 2014 et 2018. Des travaux sont en cours afin d'éviter que la façade ne s'écroule.
Des choux rouges un peu endommagés à cause de l'averse de grêle d'hier soir
Des choux de Bruxelles.
Un champ de céleris boules.
La récolte du chou-fleur est en cours, elle se termine bientôt
Nous approchons de l'Aa qui a fait des siennes en début d'année.
A gauche du pont ce sont 2 maisons blanches pour les employés de VNF et la troisième sur l'autre berge de couleur grise







LE MARABOUT
Dès le 9e siècle, le marais haut, situé à proximité des faubourgs de Lysel et du Haut-Pont, est aménagé par les habitants tandis qu'à la fin du 18e siècle, la poldérisation se généralise dans le marais bas en formant les lègres. Ces longues bandes de terres étroites et régulières séparées par des fossés contrastent avec les chemins d'eau sinueux du marais haut.
Les maisons de maraîchers à porte cochère ouvrant sur un jardin, avec leurs dépendances à l'arrière alternent avec les petites maisons basses des journaliers. Le chemin du Doulac donne accès au marais cultivé où sont encore amarrés, çà et là, escutes et bacôves, bateaux traditionnels en bois utilisés à l'origine pour le transport des hommes et des cultures.
" Il était en effet d'usage que chaque visiteur emporte dans son estomac un peu d'eau du marais puisé dans le watergang et avec laquelle se faisait le café largement additionné de chicorée".
Germaine Acremant, Lettre, non datée
Nous passons près de la Rue de Bodewaert et poursuivons sur la Rue des Faiseurs de Bateaux.
Le greeter nous montre une vieille carte postale sur laquelle figurent deux moulins à vent (dans ce secteurs il y en avait quatre), ils servaient à réguler le niveau de l'eau.
Les moines de l'abbaye Saint Bertin ont eu un très grand rôle dans la gestion de l'eau dans les marais, découvrez les détails en ouvrant le lien puis lisez page 4 du document
L'abbaye Saint Bertin et l'eau
Nous sommes dans le secteur du Haut Pont
L'église de l'Immaculée Conception après son incendie le 3 septembre 2024. Des travaux de consolidation de la façade sont en cours.
Elle avait fait l'objet de 4 ans de restauration entre 2014 et 2018.
LE HAUT-PONT
Autrefois appelé la Hollande, ce faubourg est construit sur les terres instables mais fertiles du marais, à l'origine de l'inclinaison de l'église. Au 19e siècle, la place est un grand quai de déchargement . Avant l'arrivée du chemin de fer, le coche d'eau tiré par deux chevaux le long du chemin de halage assure la navette, depuis la place, entre Dunkerque et Saint-Omer.
Le Haut-Pont a su préserver son identité liée au maraîchage et au canal le long duquel il est installé depuis ses origines. Bâti hors du périmètre des fortifications, il est longtemps resté en marge du centre ville. Jusqu'au 19 siècle, les habitants y parlent encore un dialecte flamand. L'activité des maraîchers et les traditions comme le cortège nautique du mois de juillet perpétuent cette entité.
" Le faubourg du Haut-Pont [...] est fort grand et il est là ce qu'est à peu près et à beaucoup d'égards celui de la Guillotière à Lyon; c'est le Vaugirard de St-Omer..."Nomis, Voyage en Flandre, Artois et Picardie, 1714
Alexandre Ribot est né en 1842 à Saint-Omer, il a été magistrat, conseiller d'état et homme politique français. Davantage d'informations à son sujet
Alexandre Ribot Gustave Vandenbergue est né en 1894 à Saint-Omer, il était architecte.
Joseph-Bienaimé Caventou. Il est né à Saint-Omer, Joseph Bienaimé Caventou (1795-1877) y commence des études de pharmacie qu’il poursuit à Paris. Il fait la connaissance de Joseph Pelletier (1788-1842) qui est professeur adjoint à l’École de pharmacie et ils travaillent ensemble. Ils découvrent la strychnine en 1818, la brucine et la vératrine en 1819 et la quinine en 1820. Par ordonnance royale du 19 octobre 1834, Caventou devient titulaire de la chaire de toxicologie. Au début des années 1840, Il fait partie de la commission nommée pour le procès de Marie Lafarge, soupçonnée d’avoir empoisonné son mari à l’arsenic. Caventou demande sa mise à la retraite en 1859. Crédit texte : médiachimie.
L'intérieur de la Station.
Quelques photos prises chez un maraîcher à la retraite, âgé de 82 ans qui entretient encore 3 grands rectangles de terre : choux, carottes, poireaux, artichauts....
Une carte postale ancienne représentant sa maison.
Devant sa maison
Une bacôve devant sa maison
Une ancienne bacôve.