Pages

jeudi 5 septembre 2024

Jeudi 5.09.24 m - ROCHECORBON - 6/16

Jeudi 5 septembre 2024 -  Le matin : ROCHECORBON. Lieu de résidence : AMBOISE. Séjour "Entre nature et culture en Val de Loire". 6/15

Balade commentée par un greeter excellent et passionné à Rochecorbon, nous n'avons pas vu le temps passer.

Rochecorbon : Plusieurs classements (UNESCO, ZPPAUP, AVAP, SPR, Petite cité de caractère, fleurissement), dix monuments historiques classés. Vallon débouchant sur la Loire. Vignoble de vins blancs d’appellation Vouvray (nombreuses et vastes caves).

Ce fut une belle balade extrêmement riche en découvertes dans cette commune d'environ 3200 habitants et appréciée par tous les membres du groupe. Voici une Présentation de Rochecorbon


La vue depuis la plate-forme au dessus de l'office de tourisme 

La vue depuis la plate-forme au dessus de l'office de tourisme. La Loire est toute proche !

La vue depuis la plate-forme au dessus de l'office de tourisme

Le plan de ce qu'était le château autrefois nous est présenté par le greeter C. Mettavant. 
A ce jour, il ne reste bien apparent que la tourelle appelée la Lanterne érigée en 1472 et aussi, on le verra en fin de balade, quelques autres vestiges (murs, souterrains, vestiges de ce qui fut le souterrain principal ou entrée usuelle du château...)

Plusieurs documents nous sont présentés dont un qui est la représentation d'un tableau se situant dans la salle des mariages de la mairie de Rochecorbon, 2ème photo dans le document suivant, ouvrez le lien : Ruines du château de Rochecorbon (mairie)
Après cette présentation des lieux, nous commençons la balade commentée par le greeter le long de la Loire.





Quelques panneaux sur notre parcours donnent quelques renseignements agrémentés par ces trois représentations anciennes : Le Château Médiéval & la Lanterne construit au XIe siècle par Corbon des Roches, le château baptisa le bourg en lui donnant son nom Roche-Corbon. Ce fut une des grandes places fortes de Touraine. Anglais et Français se le disputèrent durant la guerre de cent ans. Richard Cœur de Lion l'investit en 1189. Plusieurs fois restauré le château s'enorgueillira de cette petite tour carrée toujours présente, la Lanterne. En 1424 les Anglais s'en emparent de nouveau, puis racheté par les français en 1427 pour 500 francs or, le château tomba en ruine; il ne s'en relèvera pas. La baronnie de Rochecorbon dépendait alors du duc de Luynes. Positionnée à un point stratégique elle contrôle la circulation sur la Loire et les voyageurs utilisant la liaison Amboise-Tours. 0 Le seigneur du lieu avait droit de péage, taxant les échanges commerciaux sur le fleuve. Suite à de nombreuses réclamations des mariniers et marchands, ce privilège sera finalement aboli vers 1650.





Le Manoir des Basses Rivières se situe au fond de cette allée mais tout ne peut pas être vu en une matinée. On peut en faire une petite découverte en ouvrant le lien Manoir des Basses Rivières

Le parc de loisirs de Rochecorbon proche de la guinguette Parc de loisirs et minigolf Lulu parc

Le parc de loisirs de Rochecorbon proche de la guinguette Parc de loisirs et minigolf Lulu parc
Au loin le château de la Tesserie qui date du XIXe siècle.

La Guinguette de Rochecorbon considérée comme l'une des plus grandes guinguettes de France.

La Guinguette de Rochecorbon considérée comme l'une des plus grandes guinguettes de France.

La Guinguette de Rochecorbon considérée comme l'une des plus grandes guinguettes de France.


Des cyclamens sauvages, nous en voyons régulièrement le long de notre parcours


Une fleur d'onagre

Cette barque incite notre greeter C Mettavant à nous faire la visite de La rabouilleuse, propose des stages de voile sur la Loire ainsi que des sorties en bateau

La Rabouilleuse

Quelques embarcations de La Rabouilleuse.


Dans l'atelier, le gestionnaire de La Rabouilleuse nous montre une YOLE en acajou de 1930 à 5 rameurs. Ils assurent la restauration et la fabrication de bateaux.



Les nautoniers au pied de Saint-Georges le lit de la Loire s'étale sur sa plus grande largeur avant de se resserrer pour traverser Tours. Ici le fleuve s'alanguit. Les îles s'y installent, s'y dessinent au gré des crues, multipliant les bras du fleuve. C'est le territoire d'une faune diversifiée d'oiseaux, de quelques castors et ragondins. Cette nature sauvage séduit les amoureux d'authenticité. Ici, si près de Tours on se croit loin de tout. Sur cette rive droite, quelques bateaux de Loire, au nom savoureux de "Rabouilleuse" ou "petite Mussette" sont amarrés et illustrent cette époque où la marine de Loire et ses équipages remontaient le fleuve poussés par le vent de galerne venu de l'océan. Aujourd'hui il ne s'agit plus de transporter marchandises, céréales ou produits du vignoble: les anciens "voituriers d'eau" sont remplacés par des passionnés des bords de Loire et de sa quiétude : sous les grandes voiles carrées des bateaux à fond plat glissent mollement sur le fleuve comme ceux des nautoniers d'autrefois

.

L'isle de Marmoutier : peu de temps après le passage du Pape Urbain II à Marmoutier (1096), le Seigneur de Rochecorbon Robert de Brenne, donne à l'abbaye de Marmoutier une bande de terre partant des Fontaine de Saint-Georges jusqu'au pont de Tours: une condition y construire une chapelle, ce qui fut fait en 1123. Cette "Isle" (ile) est une bande de terre, boisée assez large, repoussant le lit de la Loire vers Saint-Pierre des Corps, et protégeant Marmoutier des inondations. En 1480, sous les consignes de Louis XI, on creuse un chenal aux pieds de l'Abbaye, il s'agit de déplacer le lit de la rivière vers le Nord, et protéger Tours des eaux du fleuve. L'Isle de Marmoutier disparut, emportée par les crues de la Loire. La chapelle construite, se trouva engloutie sous le sable: les Bateliers la mentionnent en 1664, sous le sobriquet de Chapelle Sainte Mussette (le verbe "musser" signifiant se cacher en vieux français) L'abaissement du lit du fleuve en fin du XXème siècle l'a fait redécouvrir.

Saint-Georges : L e nom de Saint-Georges n'apparait que tardivement au XII ème siècle. Il semble que ce patronyme s'impose après la venue du Pape Urbain II à Marmoutier où en 1096 il prêcha la première croisade. La vénération pour ce saint se généralisa. Beaucoup d'églises lui furent alors consacrées car Saint-Georges était le patron des croisés et des templiers. On peut penser qu'en reconnaissance de la présence locale du Pape on consacra l'église à ce saint patron, puis, le nom se généralisa à toute la paroisse. Les relations entre Marmoutier et celle-ci étaient de très bon voisinage. Cette paroisse était rattachée à l'évêché de Tours. Elle était morcelée en trois parties non jointives et ne comptait que deux cents habitants environ. Après la Révolution cela posa problème à la jeune commune, et, en février 1808, un édit impérial décida de fusionner Saint-Georges, principalement avec Rochecorbon à l'exception de quelques parcelles qui rejoignirent Sainte-Radegonde (aujourd'hui quartier de Tours) ou Parçay-Meslay.




La chapelle saint Germain.
La Chapelle Saint-Germain : peu d'informations nous sont parvenues sur cette chapelle romane du XIIe siècle. Dans le jardin, on découvrit des ossements non datés, indiquant qu'un cimetière l'accompagnait. Désaffectée bien avant la Révolution, elle fut alors la propriété de Jean Marcault, tonnelier de son état. Il possédait l'habitation accolée à la chapelle ainsi que celle des «Fontaines». L'architecture de l'oratoire peut étonner, avec sa modeste porte d'entrée, ses baies étroites et hautes faisant penser à des ouvertures de défense. Noter le porche en contrebas, signalant que la rue a été rehaussée. Un peu avant la chapelle, le bâtiment longeant la rue Saint-Georges abritait à la fois un four à pain, une écurie, un atelier mais aussi un pressoir. Les anciennes cartes nous précisent qu'elle côtoyait l'ancienne voie d'Amboise que les maisons voisines s'approprièrent en 1772 lorsque la route se déplaça sur la levée de la Loire. Cette ancienne route prolongeait la rue de Beauregard actuelle. On peut encore deviner son tracé passant entre les habitations.

Vestiges de fortifications

La seigneurie de la Salle.
Jusqu'à la Révolution exista un fief, une closerie, un seigneur de « La Salle Saint-Georges». Les derniers seigneurs de Saint-Georges furent Claude Bouet de la Noue (famille ayant donné un maire à la ville de Tours), puis Nicolas de Lambron de Maudoux, écuyer, ancien mousquetaire de la Garde ordinaire du Roi, capitaine chef du haut vol de la grande fauconnerie de France. Il posséda en 1780 le château d'Artigny. La seigneurie fut vendue comme bien national en 1790. Différents propriétaires se succédèrent démantelant la propriété en plusieurs parcelles. Le 31 août 1861, la propriété est achetée par Madame Aimée Justine Menier, veuve de Maurice Estavard et surtout sœur de Jean Antoine Brutus Menier, fondateur de l'empire Menier (pharmacie, chocolat). Elle cède l'ensemble le 17 juillet 1862 à son fils Eugène Estavard : ce dernier est le correspondant des Menier en Amérique du Sud où il gère les milliers d'hectares de plantation de cacao de la société et les expéditions vers l'Europe par la flotte de la compagnie dont le brick le Noisiel. Par attachement à sa vie sud-américaine il rebaptise la Salle du nom des "Agaves", plante de cette contrée. La famille Menier possède aujourd'hui le château de Chenonceau.




L'escalier des anglais.
Vestiges du XIVème siècle : L 'Est de la rue Saint-Georges, où vous vous trouvez, a conservé les vestiges de construction du XIVème siècle de "l'escalier des Anglais" et quelques "fortifications". Les fortifications. Situées au bas de la rue à l'entrée du vallon, elles laissent toujours visibles leurs meurtrières. L'histoire ne nous a pas laissé de renseignement, mais on peut penser que leur mission était de protéger l'accès au château de Rochecorbon positionné de l'autre côté de cet éperon rocheux. L'escalier des Anglais est un grand escalier taillé dans le roc éclairé par de larges baies donnant à l'Ouest et que l'on découvre de l'extérieur. Il compte une centaine de marches et différents paliers faisant communiquer le plateau avec la vallée. Comme le font découvrir d'anciennes gravures, le temps poursuit son œuvre destructrice, une partie a aujourd'hui disparu. Ce nom semble rappeler l'occupation du plateau par des troupes anglaises au XVème siècle. Sur cet escalier monumental « l'imagination populaire a brodé tout un réseau de fantaisies. Ainsi l'on raconte que Thibault des Roches, seigneur de Rochecorbon, aussi galant que doué d'un profond savoir, venait rendre visite à la "Dame de ses pensées", femme d'une maison illustre que la nature avait doué de toutes les qualités de l'esprit comme de la beauté du corps. (d'après "Pages oubliées, Légendes et traditions" rédigé par Gaston Bonnery, 1909).

La Chapelle Saint Georges.
Par arrêté du ministère de la Culture du 12 Avril 2016, la Chapelle Saint-Georges est déclarée "Monument Historique", la reconnaissant ainsi comme étant la plus ancienne église romane de France et possédant un patrimoine remarquable (fresque, peintures, vitrail, charpente...)
C'est l'ancienne église paroissiale de la Commune de Saint-Georges-sur-Loire, rattachée à celle de ROCHECORBON par un décret impérial de février 1808, est un édifice roman du XIème siècle, agrandi au XIIème par une reprise du chœur et la construction du clocher carré terminé en pyramide et s'élevant à une quinzaine de mètres. Elle est adossée au coteau et renferme un oratoire du Vème siècle taillé dans le roc.
Description site de la mairie Chapelle Saint Georges

























Le vitrail du XIIIe siècle



Une piscine.

A gauche : le lavement des pieds - A droite : la Cène.




Le mur sud et ses fresques.




La demeure à gauche était autrefois le presbytère.

Une ancienne représentation colorisée de la chapelle.

Davantage d'informations et de photos en ouvrant le lien Chapelle saint Georges de Rochecorbon

Nous avons quitté la belle chapelle romane, la plus ancienne de France, nous avons grimpé pour arriver au dessus du niveau de l'escalier des anglais et nous découvrons des vignes.






Encore des cyclamens sauvages...

Vestiges du mur d'enceinte du château de Rochecorbon. 
Encore un site privé pour lequel notre greeter a obtenu l'autorisation de pénétrer.

Un petit rappel de la maquette imaginée du château, le greeter nous indique l'emplacement où l'on se trouve.


La fameuse Lanterne à notre niveau !
Description, site internet de la mairie La Lanterne








Quelques faits réels nous sont relatés par le greeter à partir de cette marque dans l'une des pierres de la Lanterne.

Et me voilà invitée ainsi que JP à descendre dans un souterrain qui n'est autre que le souterrain principal ou entrée usuelle du château. Il y avait des marches mais avec le temps, les pluies ont lessivé, usé la pierre. Je suis très prudente. Je m'arrête à un angle pour prendre la photo de l'escalier que j'ai descendu (photo ci-dessous) et de ce qui reste à descendre (photo ci-dessus).

Ce sont les marches que j'ai descendues

Me voilà au balcon. On aperçoit les parois latérales, ce n'est pas large pour une entrée principale de château ! Quelle vue ! Je fais demi-tour et je photographie le plafond de cet escalier (photo ci-dessous).

Le plafond de l'escalier.


Une fois remontée de ce souterrain, je photographie l'entrée



Le mur du domaine de Menie Grégoire



Le Château de la Tour.
 Le château de la Tour fut construit dans les dernières années du XIXème siècle par Edouard Moron. La propriété comprenait les 2 hectares de parc dont on peut voir encore des restes du mur de clôture. Une tour médiévale se dressait encore au XIXème siècle au milieu du parc Elle donna probablement son nom à la propriété. L'entrée était contrôlée par un gigantesque portail aujourd'hui disparu. Le pavillon de conciergerie de brique rouge est toujours présent. Le propriétaire disposait de l'électricité dès 1895 électricité qu'il fabriquait avec la force hydraulique de la Bédoire. Les affaires de Mr Moron périclitèrent; il tenta de transformer le château en clinique de soins (hôpital vitaliste). Durant la guerre de 1914, il devint un centre de soin pour l'armée Française et de rééducation des Militaires américains aveugles. La guerre terminée, le château fut saisi, vendu aux enchères. Un promoteur créa des parcelles dans le parc et y fit construire des villas en récupérant les matériaux du château; ce dernier était très bien construit, la dépose des matériaux s'avéra plus délicate qu'escomptée; le promoteur fit faillite ce qui stoppa la démolition. Droits réservés-reproduction interdite.

Le Sanatorium vitaliste.
A la fin du XIXème siècle Paris connut le fort développement de la médecine vitaliste. Ces médecins préconisaient une médecine douce, non invasive; ils s'opposaient aux drogues-médicaments et à la chirurgie mutilante, en proposant des soins par le contact des métaux, la métallothérapie, par l'électricité, l'électrothérapie, par l'air vitalisé à l'ozone. Ils préconisaient le bien manger, le bien boire et l'exercice physique au bon air. Un de leurs plus fervents soutiens et qui se prétendait lui-même médecin, Edouard Moron, installa ainsi en 1905 un Institut Sanatorium vitaliste dans sa propriété du château de la Tour. On y soignait principalement les neurasthénies et les hernies. Les appareils d'électrothérapie étaient fabriqués dans son usine de Vernou-sur-Brenne. La mort soudaine du pseudo-médecin en 1909 et le déclenchement de la 1ère guerre mondiale stoppèrent définitivement cette activité dont certaines allégations prétendant le soin des cancers et des tumeurs étaient pure escroquerie.




La balade commentée est terminée, il est environ 13 heures, il est temps de déjeuner.



J'ai repéré sur la photo le balcon où je suis descendue. 
Il y a eu un affaissement de la falaise autrefois et c'est là qu'est apparue cette entrée.