2024.09.30 - LOCRONAN le matin - LE MENEZ HOM l'après-midi
LOCRONAN
Le matin, nous formons trois groupes et nous sommes emmenés par trois guides en balade commentée d'environ 6 km : la place, la chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle et au final l'église saint Ronan et sa chapelle Pénity.
Locronan est l'un des sites les plus prestigieux de Bretagne, en raison de sa qualité architecturale. Véritable terre d'inspiration pour les artistes, peintres, écrivains, sculpteurs ou cinéastes, le charme de ce petit écrin breton ne laisse jamais indifférent.
Locronan est une jolie cité de caractère calme et reposante où il fait bon flâner dans les ruelles pavées parmi les belles demeures en granit bleuté.
Lok-Ronan signifie “lieu de Ronan“. Connu pour avoir accompli quelques miracles, l'évêque Ronan venu d'Irlande pour christianiser la Cornouaille a fondé Locronan.
Cette petite cité de caractère, qui est aussi une ancienne cité de tisserands (du XVème au XVIIème siècle), a su garder son charme d’antan. Elle est entièrement piétonnière, les véhicules étant invités à se garer sur des parkings extérieurs …
Locronan : Petite Cité de Caractère de Bretagne - La Grande Troménie - Locronan, cité des tisserands - Locronan et le cinéma
La place de l'église est bordée de maisons remarquables datant des XVIème et XVIIème siècles. Un puits à margelle se trouve au centre de la place.
La place de l’église
À partir du XVIe
siècle, la place prend l’aspect d’un
véritable centre urbain. Les principaux aménagements se
font entre le milieu du XVIIe
siècle et le début du
XVIIIe
siècle. Une classe aisée, constituée de marchands,
de notaires et d’avocats, fait construire de belles
demeures en pierre de taille de granit dont les façades
symétriques sont surmontées de grandes lucarnes à
frontons. Si les hauteurs des toits ne sont pas alignées,
un soin tout particulier est apporté au décor et à la taille
de la pierre. La rue du Prieuré, face à l’église, n’est
percée qu’en 1875 par la destruction d’une imposante
demeure. Ces travaux ont modifié considérablement
la perception de l’ensemble et ont ouvert une belle perspective sur l'église
Autrefois, c'était le bureau des toiles.
Le bureau des toiles
C’est dans cet édifice, construit en 1669, qu’un officier
du roi vérifie, à partir du milieu du XVIIIe
siècle, la qualité des toiles avant la vente, puis appose la marque «visité
à Locronan». L’objectif était alors d’enrayer le déclin du
tissage en mettant en avant la qualité des produits de
Locronan. L’initiative fut cependant sans effet.
L'hôtel de la Compagnie des Indes
L’hôtel de la Compagnie des Indes
Ce grand bâtiment, daté de 1689, abritait au XVIIIe
siècle
le comptoir de la Compagnie des Indes qui contrôlait
alors une grande partie du commerce maritime français
et procédait notamment à l’exportation des toiles de
Locronan. La présence de cet établissement témoigne de
l’importance de la ville alors centre de production toilière.
Nous nous dirigeons vers la Chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle et de sa fontaine.
La rue Moal
C’est dans cette rue pentue, animée et populaire,
abritant de petits ateliers que vivaient les tisserands.
On en comptait cent cinquante en 1750. Les toiles à
voiles et d’emballage, qui équipaient la marine royale
française, la marine anglaise ainsi que celle d’Espagne,
étaient fabriquées à partir du chanvre cultivé et tissé aux
alentours de la cité. Elles étaient ensuite collectées par
des marchands et revendues dans les foires. Les maisons
de la rue Moal, du XVIIe
et XVIIIe
siècle, plus modestes
que celles de la place de l’église, ne possédaient pas
d’étage et étaient couvertes de chaume.
La Chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle et sa fontaine-lavoir saint Eutrope.
En bas de la rue Moal, un beau calvaire en granit, représentant le Christ en croix encadré de deux anges et d’une Vierge à l’Enfant, signale la chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle du XVe siècle. Elle a conservé ses dispositions d’origine avec son arc diaphragme, séparant la nef du chœur, et un bel ensemble de statues. Son clocheton a été reconstruit au XVIIIe siècle. Les vitraux abstraits et colorés, datés de 1982, sont l’œuvre d’Alfred Manessier. En contrebas, la fontaine-lavoir Saint-Eutrope, financée par un marchand de toile, porte l’inscription «don de I. Conan, marchand de toile, l’an 1698».
La Chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle et sa fontaine-lavoir saint Eutrope.
Sur deux feuilles présentes dans la chapelle une description sommaire de la chapelle et de son lavoir est rédigée:
"Au XVe siècle la piété populaire adjoignit au patron du pays (Saint Ronan) un saint étranger qu'elle vénérait au second plan, mais avec un attachement sincère, Saint Eutrope le Saintongeais, patron des hôpitaux. En haut de la rue Moal, à droite en descendant, s'élevait une chapelle placée sous son vocable et dont il ne reste que des vestiges informes.
En bas de cette rue se trouve la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle (Kelou Mad) dédiée à la Vierge Marie, dénommée Madame Marie (Itron Varia). Cette chapelle était nommée "an iliz nevez" du temps où la chapelle Saint-Eutrope, sa voisine, existait.
La fondation de la chapelle date du XVe siècle. De cette époque ne subsiste que deux portes, l'édifice ayant été remanié à plusieurs reprises au XVIe et XVIIe siècles, pour finir par son clocheton vers 1698.
L'édifice est composé de deux parties. A l'extérieur, la séparation est marqué par le petit clocheton. A l'intérieur, une arche souligne cette division. Entre ses deux montants, une poutre de gloire a été insérée représentant le Christ en croix, entourée de sa mère et de Saint-Jean. Cette poutre marque la limite entre la partie des fidèles et celle réservée aux religieux.
De chaque coté on remarque un autel d'offrandes. Sur celui de droite est placé une déploration, presque identique à celle de l'église paroissiale. Elle a perdu sa polychromie, mais M. Alfred Manessier a fait en sorte qu'à certaines heures de la journée l'ensemble s'anime par un jeu de lumière.
Le retable de l'autel porte en relief en son centre l'Assomption de la Vierge Marie, et de chaque coté l'Annonciation, l'archange Gabriel à gauche annonce à la Vierge (à droite) qu'elle va donner naissance à Jésus.
La statue de Notre-Dame trône dans une niche, à gauche du maître-autel. Cette oeuvre du XVIe siècle montre une vierge nourricière, qui ouvre son corsage pour donner le sein à l'enfant. A droite de l'autel, une statue représentant la Sainte Trinité : Dieu le Père, ceint d'une chape et d'une tiare, assis sur un trône, porte son Fils en croix. Il est surmonté de l'Esprit-Saint (la colombe).
Les vitraux datés de 1985 sont l'oeuvre du maître-verrier Alfred Manessier. Pour lui la ligne directrice de sa création a été dans les mots "bonne nouvelle". Il a représenté la Vierge, ouvrant son manteau pour accueillir les fidèles par un bleu intense, avec un mouvement du bas vers le haut du vitrail. Mais ce vitrail peut représenter aussi la Baie de Douarnenez et la couleur bleue la mer, source de toute vie.
Le calvaire a un socle circulaire. La croix est encadrée par deux nuages soutenant deux angelots qui recueillent le sang du Christ. Au dos se trouve une Vierge couronnée, une des rares oeuvres du Finistère taillée dans du calcaire.
La fontaine : un fronton imposant surmonte la fontaine, sur lequel on peut lire l'inscription suivante :
CONAN. MARCHAND DE TOILE. LAN. 1698
VEN. ET DISC. MATHURIN. SENE. V.P.P.L.
Jusque dans les années 1960, la niche abritait une statue de Saint Eutrope qui a disparu.
Les années de grande Troménie, les habitants plongeaient dans cette fontaine les reliques de saint Eutrope, puis distribuaient l'eau qui avait le pouvoir de tout guérir.
La fontaine est prolongée par un lavoir à trois bassins".

La poutre de gloire au centre. A droite la déploration.
A l'intérieur, une arche souligne cette division. Entre ses deux montants, une poutre de gloire a été insérée représentant le Christ en croix, entourée de sa mère et de Saint-Jean. Cette poutre marque la limite entre la partie des fidèles et celle réservée aux religieux.
La déploration. Un groupe similaire existe dans l'église saint Ronan de Locronan, il est coloré.
On reconnait de gauche à droite : Joseph d'Arimathie, Saint Jean et de la Vierge éplorée, et de l'élégante Marie-Madeleine qui ne se dessaisit pas pour autant de son précieux flacon de parfum et de Nicodème. L'ensemble n'en est pas moins tragique autour du Corps du Christ cambré
Un apôtre ( car il est pied nu et il tient un livre) tenant un bâton (sans doute pas un bourdon, comme saint Jacques, ni un foulon, comme Jacques le mineur, mais plutôt le reste d'une croix comme Philippe?
Un autre apôtre, plus facile à identifier, peut être André, avec la croix en X sur laquelle il fut supplicié ?
Les vitraux datés de 1985 sont l'oeuvre du maître-verrier Alfred Manessier
Le chœur : la maîtresse-vitre de Manessier, l'autel et son retable, les deux niches de la Trinité (à droite) et de Notre-Dame (à gauche)
La sainte Trinité.
A droite de l'autel, une statue représentant la Sainte Trinité : Dieu le Père, ceint d'une chape et d'une tiare, assis sur un trône, porte son Fils en croix. Il est surmonté de l'Esprit-Saint (la colombe).

Le retable a été réalisé en 1723 par Jean Mozin, sculpteur quimpérois qui reçu 200 livres de rétribution. Le maître-autel avec son retable consacré à des scènes de la Vie de la Vierge, et la statue de Notre-Dame, vont de pair.
En effet le retable montre Marie apprenant de l'ange Gabriel la bonne nouvelle de la naissance de Jésus. Marie, à genoux devant un prie - dieu où un livre est ouvert, montre par son geste à la fois son étonnement, son acceptation, et le bouleversement de son âme. Elle est ici placée à gauche, et l'ange à droite, ce qui n'est pas habituel dans les Annonciations.
Au centre, l'Assomption : Marie, portée par des chérubins sur les nuées, sort du tombeau et monte au ciel. Il ne devrait pas être très difficile de retrouver quelles sont les gravures qui ont servi de modèles.
L'ange Gabriel bénit la Vierge en lui disant "réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi". De la main gauche, il tient le lys, symbole de pureté et de virginité .

La statue de Notre-Dame trône dans une niche, à gauche du maître-autel. Cette oeuvre du XVIe siècle montre une vierge nourricière, qui ouvre son corsage pour donner le sein à l'enfant.
La fontaine : un fronton imposant surmonte la fontaine, sur lequel on peut lire l'inscription suivante :
CONAN. MARCHAND DE TOILE. LAN. 1698
VEN. ET DISC. MATHURIN. SENE. V.P.P.L.
Jusque dans les années 1960, la niche abritait une statue de Saint Eutrope qui a disparu.
Les années de grande Troménie, les habitants plongeaient dans cette fontaine les reliques de saint Eutrope, puis distribuaient l'eau qui avait le pouvoir de tout guérir.
La fontaine est prolongée par un lavoir à trois bassins".
A gauche l'église saint Ronan.
A droite, la chapelle Pénity qui abrite le tombeau de saint Ronan
L’église, la chapelle du Pénity et le calvaire
L’église de style gothique flamboyant, classée au titre
des monuments historiques en 1845, est édifiée entre
1420 et 1480. Elle remplace la chapelle d’un prieuré
fondé au XIe
siècle et dépendant de l’abbaye Sainte-Croix
de Quimperlé. Un grand porche permet d’accueillir les
pèlerins. À l’arrière, la massive tour carrée était à l’origine
surmontée d’une flèche gothique, détruite par la foudre en
1808, puis remplacée par une simple toiture.
L’intérieur, très harmonieux, est couvert de voûtes
d’ogives ornées d’hermines et de fleurs de lys.
La maîtresse vitre, mise en place en 1480, illustre la
Passion du Christ. À gauche du chœur se trouve le
retable du Rosaire daté du XVIIe
siècle. La chaire à
prêcher polychrome, datée de 1707, raconte l’histoire de
saint Ronan. À droite de l’église, la chapelle du Pénity
abrite le cénotaphe, tombeau vide, de saint Ronan.
Ce remarquable ensemble a été édifié notamment grâce
aux dons des ducs de Bretagne qui s’y rendaient en
pèlerinage dans l’espoir de voir leur lignée se poursuivre.
En 1505, Anne de Bretagne, alors reine de France, est
venue à Locronan et a accordé à la cité le titre de ville.

Édifiée en même temps que les parties occidentales de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper à laquelle elle emprunte de nombreux traits, l'église Saint-Ronan de Locronan est un joyau de l'architecture gothique du XVe siècle en Bretagne. De plan rectangulaire, elle comprend trois vaisseaux, subdivisés en 7 travées barlongues et précédés d'un porche formant narthex. Selon l'expression du duc François II de Montfort (1475), l'église est construite « en forme de cathédrale », à savoir voûtée et couverte d'un toit unique à deux versants. Sa construction débuta en 1424 depuis l'ouest, par sa tour-clocher. Dans les années 1430-1440, le chantier se poursuivit avec la première partie de la nef, intégrant trois travées jusqu'au grand arc diaphragme marquant la séparation entre l'espace des fidèles et celui des religieux. Le chantier prit fin avec l'édification du chevet, lors d'une dernière campagne de travaux menée hâtivement entre 1473 et 1479. Véritable sanctuaire dynastique des ducs de Montfort (maison d'Anne de Bretagne), les travaux de l'époque médiévale s'achevèrent avec la construction de la chapelle du Pénity (1485-1510), destinée à répondre aux besoins d'un important pèlerinage autour du culte de Saint-Ronan.




Dans l'église de Locronan, vue du tombeau de saint Ronan, en haut-relief sur la dalle; il bénit de la main droite et, de la main gauche, enfonce sa crosse dans la gueule d'un monstre. Ce gisant (première moitié du XVème siècle), repose sur six anges-cariatides qui portent le Saint sur leurs ailes.
La Chapelle du Pénity :
La déploration Groupe en kersantite polychrome du XVIIème.
Piédestal :
Deux bas-reliefs en kersantite sont consacrés aux apparitions du Christ ressuscité , à Marie-Madeleine, puis aux pèlerins d'Emmaüs.
1. Noli me tangere :
Sainte Madeleine vient avec un flacon de parfum, et rencontre Jésus ressuscité, habillé en jardinier. Elle lui dit "Rabouni !" mais Jésus lui dit Noli me tangere, "ne me touches pas".
2. Les témoins d'Emmaüs
La chaire de St Ronan :
Elle est réalisée en 1707 par Louis Bariou, maître menuisier à Quimper, elle illustre par dix médaillons situés entre la cuve et la rampe la vie de Saint Ronan.
Saint Antoine
Le vitrail de la Passion
Les vitraux de l'église saint Renan de Locronan, les découvrir en ouvrant le lien :
Saint Ronan
La légende de Saint Ronan
Beaucoup de choses ont été écrites sur Saint Ronan aussi, entre mythe et réalité, on ne saurait dire quelle est la véritable histoire de ce saint irlandais … La légende raconte que cet évêque, né en Irlande au 7ième siècle, a eu la vision d’un ange lui demandant d’aller évangéliser un coin de Bretagne encore sous influence druidique (culte de divinités de la nature) et résistant à la christianisation de la région.
Ronan a donc traversé la Manche pour construire un oratoire dans la forêt du Nevet (haut lieu sacré celtique) afin d’y proclamer sa foi. L’endroit choisi était un nemeton, un vaste sanctuaire naturel délimité par 12 points remarquables (menhirs) en référence aux 12 mois de l’année, utilisé pour des rites celtiques.
Les quelques miracles que Ronan accomplit en ces lieux attire la foule. Il sauve notamment des loups un homme qui devient alors son 1er disciple … mais jalouse de l’assiduité de son mari auprès du saint, sa femme Keban accuse Ronan devant le roi Gradlon d’être un sorcier et d’avoir tué sa fillette (qu’elle a elle même enfermé dans un coffre). Le roi Gradlon s’en remet alors au jugement de Dieu en lâchant deux chiens féroces contre Ronan, mais celui ci calme les deux molosses d’un signe de croix puis retrouve la fille de Keban qu’il ressuscite alors qu’elle a succombé à son emprisonnement. C’est ainsi qu’il gagne la confiance du roi Gradlon qui lui demande pardon et, après avoir obtenu la grâce de Keban, poursuit ensuite son évangélisation …
Ronan reconvertit le sanctuaire païen en terre chrétienne, remplaçant les 12 points remarquables du nemeton par 12 reposoirs ornés chacun d’une statue de saint. Il en fera ensuite le tour chaque semaine pieds nus et à jeun en signe de pénitence.
C’est fatigué et vieux qu’il quittera la Cornouaille pour aller finir ses jours dans la Baie de Saint-Brieuc où il sera accueilli à Hillion par un paysan. Après sa mort, trois évêques se disputeront sa dépouille, celle ci sera finalement posée sur une charrette tirée par deux bœufs qu’on laissera aller, suivie des trois évêques. Il a alors été enterré là où les bœufs se sont arrêtés sans plus vouloir avancer ni reculer … Mais ses reliques opérant des miracles, son corps a finalement été rapatrié là où il a vécu et depuis lors un culte s’est instauré … On le trouve désormais dans la chapelle du Pénity attenante à l’église Saint Ronan de Locronan.
Fonts baptismaux et piscine baptismale
Nous quittons Locronan pour prendre notre repas à Ker Beuz en la commune de Trégarvan.
Le Menez Hom, une vue à 360° sur le Finistère !
La situation sur la carte du Menez Hom
Notre randonnée de 11 km environ au départ de notre lieu de résidence (Lieu-dit Kernévez, commune de Trégarvan) nous a permis d'atteindre le sommet qui s'élève à 330 mètres environ.
Sommet occidental des montagnes Noires, le Menez-Hom est situé entre l’Aulne et le Porzay, sur le territoire des communes de Plomodiern, Saint-Nic, Trégarvan et Dinéault où s’élève le sommet (329 mètres d’altitude). On distingue deux sommets : le plus petit, dit” Petit Menez” et le sommet principal appelé “le Yed”. Ces deux sommets sont distants de 800 mètres environ. De là, on observe un panorama unique sur la baie de Douarnenez, la rade de Brest, la presqu’île de Crozon et les Monts d’Arrée.
Le paysage passe d’un décor de landes sèches sur affleurement rocheux, à des landes humides, des tourbières, des pinèdes, des bois ou des prairies.
Ici, comme ailleurs en Bretagne, les légendes courent comme un cheval au galop, celui du roi Marc’h par exemple que l’on dit être le maître des lieux. Roi légendaire de Cornouaille, Marc’h (cheval en breton) aurait régné en Bretagne au VIe siècle. Personnage de la légende arthurienne et de la mythologie celtique, il est au centre de bien des histoires. Affublé d’oreilles de cheval et d’une épaisse crinière dans beaucoup d’entre elles, il est aussi lié à la légende de Tristan et Iseut. Cette dernière lui était promise, mais un philtre d’amour en a décidé autrement…
Un emplacement stratégique pour une terre de légendes
Dès la préhistoire, on pratique le culte sur la montagne du Ménez-Hom comme peuvent en témoigner la présence des mégalithes et les entassements de pierres. Par la suite, le lieu est reconnu pour sa position stratégique. Placé à l’entrée de la presqu’île de Crozon, il est un observatoire idéal pour surveiller les intrusions des vikings, des pirates et des anglais. Une légende raconte que du haut d’une des montagnes noires, Karreg An Tan, on allumait un feu pour avertir de la venue des vikings qui venaient piller en remontant le fleuve de l’Aulne. Durant la seconde guerre mondiale, la montagne servit aux allemands qui y installèrent des postes d’observation et des moyens de défense.
Autrefois, le légendaire et puissant roi de Cornouailles, Marc’h, avait une vie de débauche et des comportements peu respectueux, notamment auprès des femmes. Quand il mourut, Dieu voulut le damner pour ses attitudes mais sainte Marie, que le roi vénérait, s’opposa à cette décision. Dieu accepta de ne pas l’envoyer en enfer mais imposa une condition : l’âme du roi sera prisonnière de sa tombe jusqu’au jour où celle-ci deviendra assez haute pour que, de son sommet, on y aperçoive la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. En se dirigeant vers la sépulture du roi, il est donc coutume de jeter une pierre sur sa tombe.
En ouvrant le lien, voici des informations au sujet du roi Marc'h : Le roi MARC'H
Le "Tas de pierres" ("Ar-Bern-Mein" en breton) situé à l'est du sommet principal du Ménez-Hom, censé selon la légende, être la tombe du roi Marc'h. L'aspect de ce cairn a malheureusement été très modifié par les touristes qui ont empilé des pierres les unes sur les autres.