Accompagnés d'Anne, notre guide, nous partons à la découverte de Saignon, ce village est un véritable joyau provençal.
Saignon respire la douceur de vivre provençale et est un véritable havre de paix pour les amoureux de la nature et de l'authenticité.
Le village de Saignon témoigne d'une riche histoire qui s'étend de la préhistoire à nos jours. Dès la préhistoire, il y a eu des traces d'occupation dans les plaines du Calavon et de l'Aiguebrun.
L'histoire de Saignon a été marquée par de nombreux changements, mais le village conserve toujours son charme d'antan.
Le Village de Saignon accroché a un rocher du Luberon qui surplombe la ville d'Apt et domine toute la vallée. Saignon est un petit village paisible et serein que vous visiterez à pied avec plaisir. En face de la mairie, vous pourrez admirer une très belle église romane du XII°.
En marchant à travers ses ruelles étroites vous découvrirez fontaines anciennes, des petites places ombragées de belles charmantes sur lesquelles se trouvent de très belles maisons, vous pourrez également remarquer des portes anciennes ouvragées avec délicatesse. c'est un lieu de villégiature agréable au milieu des senteurs des champs lavande du Luberon
Ce village haut perché s'allonge au sommet d'une colline derrière un immense rocher. Le rocher de Saignon est d'un accès facile, à son sommet un panorama superbe est offert sur la plaine et les montagnes du Luberon. Par temps clair, on peut voir le Mont Ventoux, la Montagne de Lure, les Alpes de Haute Provence et même les hauteurs d'Avignon !
Grâce à ce rocher, Saignon joua un rôle défensif clé pour la ville d'Apt attaquée des siècles durant par de nombreuses invasions. Beauté de ses paysages et de nombreux sentiers de randonnée.
Crédit texte : OT
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Saignon : l'église Notre-Dame-de-Pitié |
L'église Notre-Dame-de-Pitié est une construction magnifique datant des 11ème et 12ème siècles. Elle affiche une allure massive avec ses larges dimensions, tout en se révélant être un véritable chef d'œuvre d'architecture romane.
Elle a subi des rajouts au 17ème siècle, mais a su préserver son charme et son caractère authentique, qui lui valent d'être classée. Au 11ème siècle, cette église était liée à l'abbaye Saint-Eusèbe, l'une des plus riches et des plus puissantes de Provence, aux côtés de Montmajour, Saint-Victor et Villeneuve-lès-Avignon.
Sa façade de grande largeur arbore des motifs graphiques, notamment un grand arc qui encadre une série d'arcades trilobées et en plein cintre, révélant des niches séparées par de belles colonnettes.
Le portail du 14ème siècle, signé Elzéar Sollier, a été transformé au 18ème siècle par l'ajout d'éléments décoratifs.
L'intérieur de l'église est tout aussi fascinant, avec des fonts baptismaux taillés dans un bloc d'autel carolingien provenant de l'abbaye de Saint-Eusèbe, des colonnes de marbre rouge romain, un bénitier de marbre, une Mise au Tombeau par Sollier, une inscription grecque et un reliquaire du 16ème siècle contenant un fragment de la Vraie Croix.
Crédit texte : OT

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Saignon : l'église Notre-Dame-de-Pitié |
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Saignon : l'église Notre-Dame-de-Pitié |
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La place de Saignon et sa magnifique fontaine |
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La place de Saignon et sa magnifique fontaine |
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La place de Saignon et sa magnifique fontaine |
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La place de Saignon et sa magnifique fontaine |
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La place de Saignon et sa magnifique fontaine |
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La place de Saignon, l'auberge du presbytère |
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Saignon |
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Saignon, le moulin à huile |
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Saignon, vue vers l'église du moulin à huile |
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Saignon, le moulin à huile |
Le moulin à huile est situé hors des murs, proche du portail Aurous (porte de la ville exposée au vent et curieusement devenue « portail Rouge »).
Ce moulin est installé dans une caverne sous le rocher. Les particuliers apportaient leurs récoltes d'olives qui étaient écrasées par les deux meules de pierre actionnées par un animal.
Mais le coût de l'entretien de ce moulin était plus élevé que ce qu'il rapportait à la communauté!
Son utilisation s'est arrêtée dans les années 1940.
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Saignon, le moulin à huile |
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Saignon, vue du moulin à huile vers la tour de l'horloge. |
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Saignon, vue du moulin à huile vers la tour de l'horloge. |
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Saignon, la porte du vent |
Parmi les villages perchés de la vallée d'Apt, Saignon est sans doute le plus ancien. Avant même l'an 1000, sur l'une des plateformes de son monumental rocher, l'évêché d'Apt avait fait édifier une imposante tour de défense contre les pilleurs et les envahisseurs de sa ville.
Puis deux châteaux s'élevèrent à leur tour; l'un, le "château Méjean", sur le rocher du "milieu", l'autre, le château de Crugière, sur une vaste plateforme regardant l'Est. Les populations alentour, qui vivaient jusque-là, très isolées dans des terres éparses, se regroupèrent autour de l'enceinte castrale, profitant ainsi de la protection des seigneurs locaux.
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Saignon, la porte du vent |
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Saignon, la porte du vent |
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La chapelle castrale à gauche. Il ne reste rien du château médiéval perché sur le rocher. |

LE ROCHER MÉJEAN ET SA CHAPELLE
Du château médiéval perché sur le rocher Méjean, il ne reste rien.
Seule demeure la chapelle castrale située en contrebas. Celle-ci faisait face à la somptueuse église que l'évêché d'Apt faisait élever à la même époque sur une hauteur voisine, mais hors les murs, en signe d'indépendance à l'égard des seigneurs locaux....
Très délabrée au fil des ans, la chapelle castrale fut largement remaniée au début du XVII ème siècle à la suite d'une requête en réparation faite par la commune auprès de l'évêché d'Aix.
Il s'agissait en effet de pouvoir mettre en lieu sûr les reliques de l'église Sainte-Marie, située hors du bourg médiéval.
La nature des maçonneries comme le portail d'âge classique surmonté d'un fronton triangulaire et d'un clocheton d'inspiration jésuite, témoignent des diverses transformations survenues au fil du temps.
A droite de la chapelle, le bâtiment aux allures de château cubiste est une fantaisie architecturale que l'on doit à une des nombreuses familles d'artistes argentins arrivées dans le village dans la foulée de celle de l'écrivain Julio Cortazar.
Actuellement la chapelle est propriété privée.
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Le château de Crugière |
Nous nous trouvons ici devant le site de Crugière, cité dès le XIe siècle.
S'élevait alors sur un socle rocheux, une imposante tour surmontant une grande citerne qui, creusée dans la roche, constituait une réserve en eau dont le surplus desservait le bourg.
Au XIIIe siècle, fut adjoint à cette tour un ensemble monumental qui, par sa situation dans le paysage, imposait l'idée de puissance seigneuriale.
Pour imaginer ce que fut le château de Crugière, tournons-nous vers l'Est pour apercevoir le château de Caseneuve, toujours debout, dont le portail monumental donne accès à une cour intérieure dominée par une imposante tour de défense.
Au cours des siècles, le château de Crugière fut agrandi. On lui ajouta successivement une salle basse rupestre voûtée, reliée à un portail d'entrée situé en contrebas dans la rue de l'horloge, une vaste salle d'apparat et une terrasse de surveillance.
Cet ensemble, aujourd'hui ruiné, existait encore au XIX siècle, comme en témoigne le tableau du peintre Grivolas, visible en l'église de Saignon.
Aujourd'hui il est en partie une propriété privée.

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Le plateau des Claparèdes |
Situé en direction de Buoux, le plateau des Claparèdes est l’endroit idéal en saison estivale pour admirer les magnifiques champs de lavande en voiture ou lors d’une randonnée.
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Le rocher majeur |
Le Rocher de Saignon, témoin des mers anciennes et vigie de la vallée d'Apt.
Butte-témoin détachée du plateau des Claparèdes, le rocher de Saignon est constitué d'un calcaire gréseux fossilifère. On peut y observer des fragments de coquilles d'huîtres, de coquilles St-Jacques et parfois même des dents de requins.
Cette roche, encore appelée molasse, s'est formée il y a quelque 20 millions d'années dans une mer chaude, peu profonde, agitée par d'innombrables courants. En témoignent les spectaculaires stratifications obliques particulièrement visibles à l'entrée du Rocher. Elles sont la signature des courants sous-marins chargés de grains de sable déposés là au cours des temps.
Par son caractère dominant, le rocher a de tous temps joué un rôle de vigie. Les Celtes quelques mille ans avant Jésus-Christ, les romains puis les seigneurs féodaux au tournant de l'an mille, tous installèrent un poste de surveillance contre des envahisseurs successifs.
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Vue du sommet de Saignon sur Apt |
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Vue sur la plaine du site du rocher majeur |
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Une ancienne Porte, du XVII ème siècle ? |
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Saignon, la Tour de l'horloge |
La Place de l'Horloge où se trouvait autrefois la maison commune. Le bâtiment fut réédifié en 1584 sur une porte des remparts. Le campanile est d'époque XVIIe.
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Le Beffroi encore appelé Tour de l'Horloge |
1584. L'inquiétude règne dans la population. Sept ans plus tôt, les huguenots n'avaient-ils pas tenté de s'emparer de la ville de Saignon en escaladant le rocher avec des échelles!
Derrière leurs remparts, dont les ouvertures ont été murées, les habitants ne se sentent pas en sécurité. La commune décide alors de doter la ville d'une tour de guet. Destinée à protéger la porte Notre-Dame, entrée principale de la ville médiévale, la tour fut édifiée sur les ruines d'une construction du XIIIe siècle dont les anciennes pierres sont encore bien identifiables en partie basse de l'édifice actuel. L'accès au poste de guet se faisait par une ouverture située à l'intérieur du rempart, à hauteur du premier étage où des gardes étaient postés pour accéder aux bouches à feu en cas d'attaque. Ces bouches à feu sont encore bien visibles en partie haute de la tour. La paix revenue, une petite porte est percée vers l'extérieur, une horloge remplace la cloche et un campanile en fer forgé surmonte la tour. Puis, à la fin du XIX siècle, la porte Notre-Dame située à gauche de la tour et donnant accès au village médiéval est détruite. Seuls restent dans les maisons voisines, certains éléments de remparts et du chemin de ronde. Mais la tour dite « Tour de l'Horloge » reste aujourd'hui encore, à quelques détails près, telle qu'elle fut édifiée au XVI siècle.



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Saignon, la Grande Fontaine de la place |
Le village de Saignon compte quatre fontaines, la principale se trouve sur cette place, on l'appelle souvent la Grande Fontaine. Elle est alimentée par la source de Valsorgues, qui prend naissance au Pis de Saint-Jean.
Cette place est le lieu essentiel des rencontres et des échanges, elle est le carrefour privilégié de la vie sociale. La fontaine qui a succédé au point d'eau médiéval est l'œuvre d'un sculpteur Saignonnais, Joseph Noël Elzéar Sollier qui l'a réalisée vers le milieu du XIX siècle, Les deux allégories représentent l'Agriculture (allusion à Cérès) qui tient dignement une batte d'asperges, et l'Abondance qui tient une cruche d'eau. Un grand arbre était planté juste à côté de la fontaine, dans les années 1930, sa branche maitresse tomba sur les statues qui se brisèrent. Celles que nous voyons aujourd'hui ne sont que des copies des statues originales.
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Saignon, un lavoir |
Les premiers bâtiments réservés exclusivement au lavage du linge ne sont apparus qu'au temps des Lumières. C'est au cours du XIXe siècle que les villages s'équipent de lavoirs à la suite de la prise de conscience collective des principes élémentaires d'hygiène. Il reste encore deux lavoirs dans le village, ils sont alimentés par les sources de Valsorgues. C'était des lieux essentiels de la vie des Saignonnais. Le grand Lavoir de Saignon, est un lavoir traditionnel avec ses trois bassins successifs, il se trouve sous une voûte fraîche comme une glacière. Ils ont perdu leurs activités premières dans la deuxième moitié du XXe siècle avec la généralisation de l'adduction d'eau dans les foyers puis l'arrivée de la machine à laver en 1950-1960. Aujourd'hui, les fuyants des fontaines servent toujours à l'arrosage des jardins.
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Saignon, la Grande Fontaine de la place, l'auberge du presbytère |
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Vue de notre véhicule sur Saignon |
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Vue de notre véhicule sur Saignon |
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Vue de notre véhicule sur Saignon |
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Vue de notre véhicule sur Saignon |