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dimanche 20 octobre 2024

2024.10.20 - MAMETZ

 Parcours de Mametz à Crecques au fil de la Lys

Accompagné.e.s de Maxence Watelle (historien) de l'Agence d'Urbanisme, de développement et du patrimoine du Pays de Saint-Omer, nous avons découvert ou redécouvert certains éléments du paysage, des constructions et monuments avec leur histoire, ainsi que d'anciennes pratiques agricoles. 

A différents endroits du parcours, il nous a expliqué, nous a relaté des évènements du passé, il nous a montré de très nombreux documents, cartes et photos pour nous illustrer ses propos (je n'en ai photographiés que quelques uns). Je n'ai pas retranscrit tout ce qui a été commenté par Maxence Watelle. Je trouve que c'est un bon travail de transmission de la mémoire.

Ce fut une sortie intéressante !

Ce qui est écrit en italique ci-dessous et sous mes photos, a été retranscrit du document donné par Maxence Watelle.

TROIS CLOCHERS POUR UNE COMMUNE 

Mametz est une commune d'un peu plus de 2000 habitants située entre Thérouanne et Aire- sur-la-Lys. Issue de la réunion de trois villages par ordonnance royale en 1822, elle conserve encore aujourd'hui une physionomie marquée par cette identité tripartite et ce, malgré l'urbanisation récente. Le paysage communal reste dominé par les clochers des églises de Mametz, Crecques et Marthes et chaque ancien village conserve des atouts patrimoniaux et paysagers qui lui sont propres.

UNE GÉOGRAPHIE A DEUX FACETTES 

À la fois baignée par la Lys et ayant une large partie de son territoire sur le plateau, Mametz est une combinaison de différents paysages. De Crecques à Mametz, c'est bien la vallée qui structure l'organisation de l'habitat. Les hommes se sont regroupés le long du cours d'eau et ont considérablement remodelé ses abords. Le fond de vallée affiche ici un paysage verdoyant où peupliers, saules et aulnes s'épanouissent formant par endroits de véritables bois. La Lys profite de la faible déclivité du terrain pour se diviser en quelques bras, dont la Laquette, sur Rebecques, est le plus important. Ces ruisseaux alimentent les marais de Crecques, un grand espace de pâturage demandant un drainage, et les Wambecques, secteur à l'est de Mametz autrefois utilisé pour la culture de l'osier et du cresson. La présence de l'eau se manifeste aussi par une série d'étangs dédiés à la pêche et aux loisirs, mais qui sont en vérité des anciennes carrières de graviers.

Établie sur une hauteur, Marthes reprend une composition caractéristique des villages de plateau. De cette situation découle un paysage qui diffère de Crecques et de Mametz. En l'absence de cours d'eau, l'habitat s'organise autour de la place du Rietz. Jadis utilisée à des fins pastorales, elle a abrité les grands flots (mares) nécessaires à l'abreuvage des animaux. Cette géographie spécifique du territoire communal a longtemps constitué un frein à l'unité. Au cours des cinquante dernières années, l'accroissement de la population a participé à la densification des anciens centres ainsi qu'à la création d'une trame bâtie quasi continue sur les axes principaux permettant enfin de relier les trois clochers.

MAMETZ ET SES HAMEAUX, CHRONIQUE HISTORIQUE 

Malgré une toponymie laissant supposer une origine gallo-romaine du hameau de Crecques, très peu de vestiges antiques ont été découverts sur le territoire communal. Les trois villages apparaissent de manière certaine entre les 11 et 13 siècles. Mametz et Marthes dépendent d'un même seigneur, celui de Crecques exerce son autorité depuis une motte située entre l'église et le moulin. De la fin du 15 au début du 18° siècle, pris entre Thérouanne et Aire, ces villages pâtissent des guerres opposant les souverains français à leurs voisins. Lors des périodes de répit, les églises sont rebâties. L'ancien château de Mametz disparaît probablement au 18 siècle. En 1822, une ordonnance royale acte l'union de Crecques, Mametz et Marthes. Les 19-20 siècles dessinent le nouveau visage de la commune, avec dans le bâti la prédominance de la brique rouge. Mametz voit arriver « le petit train de Fruges et tend à devenir un centre- bourg avec commerces et cabaretiers. Bien que l'agriculture demeure l'affaire de beaucoup, une activité industrielle se développe avec l'existence d'une brasserie-malterie à Mametz et d'une briqueterie à Crecques. Les deux moulins à eau voient leurs outils de production modernisés, celui de Mametz évolue en véritable minoterie.

La présence de troupes portugaises pendant la Grande guerre constitue un épisode marquant. Engagées aux côtés des troupes alliées, elles établissent un camp d'entrainement à Marthes, près de 28 000 soldats y sont formés entre 1917 et 1918. Durant la Seconde Guerre mondiale, le secteur est peu touché par les bombardements. La mémoire locale conserve le souvenir de l'abbé Damide, prêtre résistant. Entre 1950 et aujourd'hui, la population mametzienne est quasiment multipliée par deux. À l'aide d'investissements conséquents et d'un tissu associatif assez développé, le bourg conserve toujours un certain dynamisme.

L'étang de la Sauvagine 
L'étang de la Sauvagine trouve son origine dans l'exploitation de gravières par la société Biallais entre 1985 et 2001-2004. À la fin des extractions, le plan d'eau est rétrocédé à la commune après avoir été doté d'un cheminement piéton permettant d'en faire le tour. Véritable paradis des pêcheurs, le site est aussi devenu en 2015 un espace de détente prisé, à la faveur de nouveaux aménagements. Parcours de santé, pontons et sentiers de balade y sont déployés au milieu des saules et des noisetiers.








Une zone d'éco pâturage créée par la commune de Mametz

La Lys

Nous sommes sur le sentier le long de la Lys

La lys au pont de la Sure. Nous tournons à droite et empruntons le chemin des Monts Moulin.

LE CHEMIN DU PONT DE LA SURE (qu'on trouve également orthographié "Chemin de Lassus") :
Ce nom vient du flamand "SEUYE" qui désigne un ruisseau d'écoulement. Seuye, suivant l'accent et l'interprétation, est devenu progressivement Sure.

Autrefois il y avait, non loin de ce qui fût un pont, un moulin ou tordoir (moulin à huile). Je pense avoir lu la date de 1763.
Barrage et irrigation 
Entre le moulin de Crecques et celui de Mametz était jadis observable le bief d'un moulin à huile, dont l'activité cesse entre 1661 et 1710. Dans la même zone, les vestiges de briques enjambant la Lys correspondent probablement à un barrage d'irrigation reconstruit en 1863. Utilisé au moins jusqu'au début du 20º siècle, ce barrage permettait de noyer les prés environnants et d'assurer de confortables récoltes de foin.


L'esquisse avant l'aquarelle. L'ancien moulin (qui n'existe plus) apparaît à gauche.

L'aquarelle (faite après l'esquisse ci-dessus) extraite des albums de Croÿ datant de 1610-1620 environ.
Le moulin à huile (tordoir) apparaît à gauche. La Lys et ses méandres au bas de Rebecques qui apparaît au fond.

Le barrage datant de 1863.

Le barrage datant de 1863, on voit nettement les endroit où coulissaient les écluses.


Le village de Rebecques.

L'étang de Rebecques, le village au fond, un poste de surveillance pour les canards sauvages...

Les très vieux saules têtards, plusieurs fois centenaires mais ne sont plus taillés en vue de la récupération du bois

Non loin de cet endroit à gauche se trouve le chemin vers le moulin de Crecques



Le monument de la Reconnaissance.
Nous passons près de l'entrée du camping du lac de Rebecques.
Le monument de la Reconnaissance 
Peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'abbé Damide, curé de Crecques et Rebecques fait édifier cet oratoire dédié à la Vierge car les communes de Mametz et Rebecques ont été épargnées par les bombardements durant le conflit. Chaque année, une messe en plein-air y est célébrée le 15 août.
Nous approchons du chemin des étiais

Les troupes de soldats d'une division portugaise. 5 octobre 1917.
C'est un camp d'instruction, ils sont 27000 à 28000 soldats portugais.
Leur cantonnement : les granges et autres abris du secteur.
Ils sont sur le terrain avant que le creusement par la société Biaillais (désormais c'est devenu l'étang de Crecques)
Photo de la collection de D. Faucon

Les troupes de soldats d'une division portugaise. 5 octobre 1917.
C'est un camp d'instruction, ils sont 27000 à 28000 soldats portugais.
Leur cantonnement : les granges et autres abris du secteur.
Ils remontent la rue du moulin.
Photo de la collection de D. Faucon.

Voici ce qui est noté sur ce panneau "Historique de l'étang des étiais" :
Historique de l'étang des Etiais
Propriété de la commune de Mametz d' une superficie de 4 hectares, ce coin de landes situé sur la commune nouvelle de Sain-Augustin (anciennement Rebecques) vit son appellation orthographiée de différentes manières au cours des siècles passés: «Ethyales», «Etyais», «Ellers», et aujourd'hui «Etials».
Une concession signée avec Monsieur BIALLAIS Aimé et ses ills leur permis d'exploiter le sous- sol de ce marais communal dans les années 1960. Pour la première fois, une nouvelle drague mise au point par l'entreprise Quille de Merville permis d'extraire du silex et du sable ramenés sur la berge grâce à des barges.
A noter que lors de l'exploitation de cette gravière, des dents de Mammouth furent ramenés en surface. Leur datation se situe entre 10.000 et 100.000 ans. On peut les découvrir dans le hall de la mairie de Thérouanne, commune voisine de Mametz.
Ce plan d'eau, ainsi que celui de la Sauvagine sont classés en eaux libres et sont soumis à la réglementation nationale de la pêche. En 2000 et en 2003, le président de l'A.A.P.P.M.A. Monsieur MASCLET René fit changer les statuts de ces étangs pour qu'ils deviennent " Plans d'eau à vocation touristique".
Ces deux sites remarquables bénéficient d'une biodiversité très variée qui en font une richesse pour la commune de Mametz et pour son patrimoine.
A noter que l'étang de la Sauvagine, situé rue du moulin, a bénéficié du programme national Trame Verte et Bleue».
La Trame écologique ainsi que par les documents de planification de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements.
Trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les schémas régionaux de cohérence
La Trame verte et bleue contribue à l'amélioration de l'état de conservation des habitats naturels et des espèces, et au bon état écologique des masses d'eau.

Arbre planté à l'occasion du bicentenaire de l'unification "Crecques - Mametz - Marthes"


Le marais de Crecques - Les Étiais.
Longtemps disputé entre les habitants de Crecques et leurs voisins de Rebecques, ce marais est un espace de pâturage communal de 19 hectares. Bordé par la Lys et drainé à grands renforts de fossés, il a assuré la subsistance des troupeaux crecquois jusqu'aux décennies de l'après-guerre. Selon un rituel bien établi, le marais était ouvert et fermé matin et soir par une gardienne qui y amenait les vaches du village.

Régulièrement, on trouve dans ces prairies des fossés bordés de saules têtards qui servent à drainer les terres. En début d'année 2024, la rue du moulin était inondée et ces prairies étaient devenues des "prés flottés". Ces près existent de longue date (entre Liettres et Estrée-Blanche, les enfants s'y baignaient, j'ai moi-même constaté l'existence d'un reliquat de barrage). Ils servaient à réguler le flux de l'eau en période de pluie. Maintenant on les appelle des ZEC Zones d'Expansion de Crues.


La Lys au milieu de la rue du moulin à Crecques. A gauche, un sentier très étroit longeant la Lys, il rejoint le moulin de Crecques.

Une ancienne borne seigneuriale ? 
L'une des faces présente un "écu" taillé dans la pierre
En face du portail de l'église, à l'angle des rues Saint-Honoré et de l'Anglet se trouve une bien curieuse pierre. Utilisée comme chasse-roue, cette pièce de grès a sans doute connu différents usages. Si elle a pu être utilisée ailleurs comme indicateur kilométrique, elle pourrait bien être à l'origine une borne séparant deux seigneuries. Sur ses faces, apparaissent en effet deux écus taillés dans la pierre.
Voir la photo ci-après, l'autre face, l'écu est moins visible


L'église saint Honoré de Crecques.
L'église Saint-Honoré possède sa physionomie actuelle depuis 1889. C'est à cette époque que l'architecte Colbrant remplace le petit campanile par le clocher de style néogothique et construit la sacristie. La nef et le chœur datent quant à eux du 16º ou du 17e siècle. Vitraux et mobilier intérieur sont eux aussi d'inspiration néogothique, leur installation remonte à la fin du 19e siècle.




L'ancienne école et le presbytère 
Au 40 et 42 rue de l'Anglet se dresse l'ancien presbytère construit en 1865 et en face de celui-ci est visible l'ancienne école communale de 1876. Ils témoignent d'une époque où les habitants de Crecques entendaient fermement disposer d'infrastructures paroissiales et scolaires autonomes vis-à-vis de la commune de Mametz. L'école a définitivement fermé ses portes en 2002, les deux bâtiments sont aujourd'hui reconvertis en habitations.
Il m'a été relaté que l'abbé Damide durant le conflit 39-45 était un prêtre résistant. Il cachait un pistolet sous l'estrade de l'autel de l'église de Crecques. Il cachait des soldats anglais ou d'autre nationalité dans le presbytère alors que le presbytère se situait face à l'école élémentaire qui était occupée par les soldats allemands.
On voit son nom mentionné dans un livre Les prêtres résistants en zone interdite
L'abbé René Damide a été membre de la résistance durant la seconde guerre mondiale. Sa volonté était d'être enterré dans l'église. J'ai trouvé en 2021 des documents de Mr Steenkeste et de Mr et Mme Maillard sur internet Le réseau W.O à Aire et environs
Il y a aussi le livre "l'eglantine" écrit par Ph. Lemettre qui mentionne le nom de ce prêtre.

Je vais rechercher les faits précis au sujet de cet aviateur pris en charge par l'abbé Damide....


La tombe de l'abbé René Damide près de l'église de Crecques


Une fermette dans la rue de l'anglet.
A sa droite, le chemin de la Lys et de l'autre côté du chemin autrefois se trouvait la forge de la famille Denis.
La forge de la famille Denis 
La généralisation du tracteur dans les campagnes au cours des décennies de l'après-guerre sonne le glas de métiers jusqu'alors indispensables pour les communautés rurales. À l'image de bien des villages, Crecques abritait une forge. Bien reconnaissable à ses larges ouvertures permettant à la fois de travailler à la lumière du jour et le passage de larges engins, les locaux pouvaient également y réparer leurs outils agricoles ou ferrer leurs chevaux.

Un ancien four à pain


Le majestueux chêne du chemin des ruelles

Un joli domaine privé bien aménagé au niveau du chemin des ruelles

Une deuxième zone d'éco pâturage

En face de la zone d'éco pâturage, de jolis arbres dont les feuilles prennent leur couleur automnale

Les moutons sont sous les arbres à droite !

la prairie a été creusée afin de recueillir les eaux des sources qui sont ensuite acheminées doucement vers la Lys qui se trouve en contre-bas

Le chemin des Becques
Le chemin des Becques 
La dénomination "chemin des Becques" en dit long sur le rôle de cette petite voie et sur son environnement. Issu du Flamand, le terme "Becque" désigne des fossés creusés de main d'homme pour faciliter le drainage. C'est bien le rôle de ce chemin qui, d'ouest en est, collecte les eaux de plusieurs petites sources qui jaillissent sur le versant de la vallée pour les renvoyer plus bas, vers la Lys.


La place du Nouveau Siècle.
Une très belle idée d'avoir mis en place de centre de village !
Inaugurée en 2000, la salle du Millénium est le premier grand chantier du nouveau centre de Mametz. Ce dernier se matérialise six années plus tard par l'aménagement de la place du Nouveau Siècle sur laquelle prennent place commerces, services et logements pour personnes âgées. Si elle se connecte à l'ancien centre de Mametz via la rue de l'École buissonnière, son positionnement et son organisation illustrent l'accroissement du tissu bâti entre Crecques et Mametz entre les années 1980 et 2000.

Une jolie demeure près du monument aux morts de Mametz !

Le Monument aux morts de Mametz 
Mametz a la singularité de posséder trois monuments aux morts identiques réalisés par le marbrier airois Ernest Rabischon. Inaugurés en 1921, ils rappellent le sacrifice des soldats tués pendant la Première Guerre mondiale mais témoignent aussi d'une époque où l'identité tripartite de la commune comptait encore énormément. Que ce soient, les habitants de Crecques, Mametz ou Marthes, chacun voulut avoir son propre édicule commémoratif.

L'église Saint-Vaast de Mametz.
L'église Saint-Vaast est un des rares édifices religieux du secteur a conservé une partie médiévale. Édifié avant 1480 par Philippe de La Viesville, seigneur de Mametz, le chœur possède encore de remarquables culs de lampe figurés. La construction de la tour est initiée en 1690 mais ce n'est qu'en 1879 que l'architecte Libersalle reconstruit la nef et ajoute le transept de style néogothique. Fait notoire, la plaque "La Providence" (voir photo suivante la plaque de l'assurance incendie "La Providence") au-dessus de l'entrée ne rappelle ni la franc-maçonnerie ni un quelconque symbole ésotérique, mais une compagnie d'assurance en charge de l'édifice au 19e siècle !

C'était jusqu'à ce jour une énigme pour moi !



Nous sommes dans la rue du moulin.
A l'arrière de la reconstitution de grotte Notre Dame de Lourdes, à gauche, nous apercevons l'ancien presbytère. Le dernier curé était l'abbé Bourdon surnommé Fernandel.
Sauf erreur de ma part, cette grotte est située au lieu-dit "Le Tombeau" :
LE TOMBEAU :
Il est vrai que des siècles se sont écoulés depuis qu'un mérovingien fortuné choisisse cet endroit pour se faire enterrer et cette page du passé est tombée dans l'oubli. Pourtant la rue du Tomboy est citée dans un acte en 1533 (Remarquons que cette orthographe correspond à la prononciation en patois du mots "tombeau").

Le moulin de Mametz.

Le moulin, à l'arrière le camping du moulin.

HISTOIRE DU MOULIN DE MAMETZ

La présence d'un moulin à eau sur la planche dessinée des albums de Croÿ relative au Château de Mametz atteste l'existence de ce moulin vers les années 1600.
La partie ouest du moulin, telle que la voyons encore de nos jours remonte aux origines avec un bâtiment en pierres de Blessy et briques. Les vieilles matrices cadastrales nous indiquent que maison, moulin et terrains faisaient partie des terres du château puisque que le premier propriétaire après la Révolution est le Cy-devant Comte de Merode rentier à Vienne. La famille Delaliau devient propriétaire en 1850 au moment de la vente des terres du château à M. Chartier. La famille Delaliau édifie le bâtiment en briques le long de la Lys avec de remarquables fenêtres cintrées.

Le Moulin possédait 6 paires de meules et une très belle chute sur la Lys, avec un corps de ferme construit sur 2 hectares 40. Une roue à aubes du type "Poncelet" (du nom de son ingénieur - 19e siècle). La dernière des filles Delaliau loue le moulin à la fin du 19e siècle à la famille Pennequin-Franck. Monsieur Emile Pennequin est originaire de Blendecques et il rachètera le moulin en 1926. Naîtra au moulin, un fils Lucien qui prendra la succession.

A la mort de Lucien et de son fils Fernand, trop tôt disparu, le moulin fermera ses aubes et cessera de tourner.
Après quelques vicissitudes qui ont fait craindre le pire pour l'avenir de cette construction dont l'ensemble s'intègre harmonieusement dans le paysage et fait partie intégrante du passé communal, Monsieur Lia Lecat a su traiter avec bonheur la propriété qu'il venait d'acheter et les travaux de rénovation entrepris ont redonné vie aux vieux murs.
Aujourd'hui, ce secteur est voué au tourisme mais il n'est pas choquant de voir les caravanes du camping remplacer les voitures des "caches-manées".
Il fait doux de rêver le long des rives et il est bon de musarder dans le vert des prairies...Il est des lieux où rodent encore des fantômes paisibles et bienveillants... Le moulin de Mametz est de ceux-là.
Texte : Site internet de la Mairie de Mametz.

La partie la plus ancienne se trouve au fond au niveau de la roue à aubes.
Le moulin Pennequin 
Le moulin de Mametz, dit moulin Pennequin du nom d'un de ses anciens propriétaires, est attesté dès 1789, succédant à un moulin seigneurial déjà identifiable dans la documentation. L'ouvrage est caractéristique des évolutions molinologiques durant le 19e siècle. Au fil du temps, le modeste moulin a en effet été considérablement agrandi pour se muer en minoterie industrielle. Le site a cessé de fonctionner vers 1970.

On aperçoit nettement une partie construite plus tard (au centre) et une autre encore plus récente (à droite)



La partie du moulin à vocation "industrielle"

L'entrée du camping du moulin de Mametz.

Nous voilà revenus à l'étang de la Sauvagine


Voici la vidéo ci-après
Seules les périodes de marche sont prises en compte pour la durée, la sortie a commencé vers 14h pour se terminer vers 16h45-17h.


De très nombreuses fois j'ai réalisé des parcours dans ce secteur, le dernier date d'août 2024 avec mes petits enfants : Mametz - Crecques - Rebecques