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vendredi 4 octobre 2024

2024.10.04 - LE FAOU, ARGOL, TERENEZ, TREGARVAN

Vendredi 4 octobre

Le matin

L'enclos paroissial d'Argol, le Pont de Térénez, 

Le Faou et sa chapelle Notre Dame de Rumengol, 


Après la découverte de l'enclos paroissial d'Argol, nous avons fait une halte pour admirer le pont de Térénez, seul pont courbe à Haubans du monde.

Nous nous sommes baladés dans Le Faou qui est un village du 16ème siècle avec des maisons à encorbellement.

Puis, nous avons rejoint sa chapelle Notre Dame de Rumengol pour une visite commentée très en détail de l'extérieur et de l'intérieur.

L'enclos paroissial d'Argol.

C'est le seul enclos paroissial de la presqu'île de Crozon, il possède un arc de triomphe datant de 1659, entouré d'un cimetière, et d'un ossuaire datant de 1655.

Un enclos comporte en général un ensemble religieux entouré d’un placître et un mur le clôture. Il doit comporter au moins cinq des huit éléments suivants, ce qui explique leur rareté : l’église, l'ossuaire, la chapelle reliquaire, le calvaire, le mur d’enceinte, la porte triomphale, le cimetière dans le placître, la fontaine.

L'enclos paroissial d'Argol est composé :

  • D’une église construite en 1575. Son extension date de 1674. Elle est classée au titre des monuments historiques, tout comme l’Arc de Triomphe, depuis 1914.
  • D’un ossuaire, construit en 1665
  • D’un calvaire, daté de 1593
  •  D’un mur d’enceinte,
  • D’un arc de triomphe de 1659, avec sur son fronton, la statue du Roi Gradlon.  
  • Du cimetière au sein du placître. 
  • D’un Arc de Triomphe, date de 1659. Il est composé de colonnes cannelées, de clochetons et d’une croix ornée de personnages. En bas du fronton central, la statue équestre du roi Gradlon y trône fièrement. Il fut restauré en 1906.
L'arc de triomphe de 1659

Morvarc'h Argol est une statue géminée équestre contemporaine en pierre.
Elle se trouve sur la place de l'église à Argol, à droite de l'arc de triomphe de l'enclos paroissial et devant l'entrée de la cour de l'ancien presbytère. C'est une statue équestre monumentale du roi Gradlon, œuvre de Patrig Ar Goarnig réalisée en 1990. Elle mesure 3 m de long et pèse 3 tonnes. Sur chacun de ses flancs figure une version de la légende de la ville d'Ys.

Sur la place, l'arc de triomphe, érigé en 1689, impose le faste de son architecture: lanternons, colonnes cannelées, clochetons à boules, autant d'ornements pour magnifier l'entrée de l'enclos paroissial.

Tandis qu'au fronton, la statue équestre du Roi Gradlon domine l'ensemble, on imagine les processions franchissant la porte, quand la joie ou la peine rassemble les paroissiens vers l'espace cultuel.

26 juillet 1757, les funérailles de Jeanne Sous la majestueuse arcade, le cortège vient de passer et dans la brise de juillet, les grands arbres s'inclinent. Ensevelies de nuit sous leur manteau de deuil, la capuche abaissée sur le visage, les femmes suivent le cercueil. Elles pleurent pour Jeanne noyée au fil de l'Aulne, un matin d'été. Elle avait quinze ans, et à chaque pas qu'accompagne le glas, sa mère se souvient de l'intersigne...le message de l'Ankou. Alors sous le porche doré, le vent devient glacé, et chacune descend encore un peu, le tissu noir sur ses yeux

En souvenir d'Is 
Argol en breton signifierait "la perdition" ... est-ce la perte de la ville d' Is que l'on déplore ainsi ? ou bien le littoral emporté par l'effroyable raz de marée. ou encore la fin de l'antique Tradition christianisée par saint Guénolé ? Peut-être les trois à la fois...

L'église saint Pierre et saint Paul construite en 1575, son extension date de 1674
Le calvaire est daté de 1593.





L'ossuaire 1665.

La maison juste à côté de l'église, le presbytère peut être....

La maison juste à côté de l'église, le presbytère peut être....

Le pont de Térénez

C'est une première mondiale : jamais un pont à haubans de forme circulaire n'avait été construit. L'ouvrage est récompensé en 2013 par le World Infrastructure Award et en 2014 par le prix du plus bel ouvrage d’art remis par la Fédération internationale du béton.
Il détient le record du monde de portance en courbe et sans support.
Voici un lien donnant des informations au sujet de l'histoire du Pont de Térénez





Le Faou

Un lien pour découvrir l'histoire du Faou
L'architecture, qui, bien que remaniée au XIXème siècle, a été particulièrement bien conservée. La rue du Général de Gaulle, artère principale de la ville, comporte de nombreuses maisons à pans de bois, étroites et collées les unes aux autres. Il s’agit d’anciennes maisons de marchands : ces derniers voulant avoir pignon sur rue, les maisons sont donc présentées sous leur plus petit côté.
Longues et étroites, de nombreuses maisons du Faou sont typiques des anciennes implantations urbaines, avec pignon sur rue et boutique au rez-de-chaussée. Cette configuration diffère des constructions ultérieures dans lesquelles les façades ornées de pierre de taille remplacent le bois et le torchis. Au XIXème siècle, les maisons les plus anciennes cachèrent leurs pans de bois derrière des ardoises. 





L'église saint Sauveur


L'église saint Sauveur

L'église saint Sauveur


Longues et étroites, de nombreuses maisons du Faou sont typiques des anciennes implantations urbaines, avec pignon sur rue et boutique au rez-de-chaussée. Cette configuration diffère des constructions ultérieures dans lesquelles les façades ornées de pierre de taille remplacent le bois et le torchis. Au XIXème siècle, les maisons les plus anciennes cachèrent leurs pans de bois derrière des ardoises. Dans l'angle de la place, on remarque sur une ancienne forge des ardoises taillées en fer à cheval.




La chapelle Notre Dame de Rumengol, commune du Faou.

La visite de la chapelle est commentée par Mad Danguy des Déserts qui est originaire de Conteville près de Boulogne-sur-Mer.
Voici une interview : Eglise de Rumengol

En forme de croix latine, l’église comprend une courte nef sans bas-côtés, un double transept et un chœur à chevet polygonal. Les parties les plus anciennes remontent au XVème siècle. Diverses inscriptions permettent de suivre les étapes de la construction. La partie occidentale, comprenant la tour, le clocher cornouaillais et la tourelle d’escalier, est commencé en 1536. L’Adoration des Mages ainsi qu’un cadran solaire ornent le tympan extérieur du porche sud, de style gothique, qui date du XVème siècle. La sacristie sud, couverte par un dôme polygonal, date de 1694, et la chapelle des fonts baptismaux est bénie en 1685, après un long procès avec Hanvec, la paroisse mère. Antique lieu de culte marial, Rumengol était l’un des pardons les plus fréquentés du diocèse. De milliers de pèlerins, auxquels se mêlaient de nombreux mendiants, se rassemblaient lors de l’office le plus important, fixé le dimanche de la Trinité. Cette affluence impose une grande campagne de reconstruction, entre 1731 et 1754, avec l’agrandissement du chœur et l’ajour des bras du double transept. Des niches à dais gothique abritent les statues en pierre des apôtres, et une Annonciation décore les deux portes géminées à simple accolade permettant d’accéder à l’édifice. Le haut du clocher, de conception gothique, possède une balustrade formée de balustres classique typiques du XVIIème siècle.


La chapelle Notre Dame de Rumengol






 Adoration des Mages au tympan du porche sud de l'église Notre-Dame-de-Rumengol

Six des douze apôtres


Les six autres apôtres

Je n'ai jamais vu un tel décor dans une église, incroyable....





Fonts baptismaux et la piscine baptismale accolée

Fonts baptismaux et la piscine baptismale accolée




Statue de Notre Dame de Rumengol.
XVème siècle. Bois de chêne peint et doré
Placée à l’entrée du chœur, cette vierge à l’Enfant porte une couronne ducale invisible sous le riche costume dont on l’a revêtue, probablement depuis le XIXe siècle. Elle fut couronnée le 30 mai 1858, dimanche de la Trinité, avec l’accord du pape Pie IX. La niche qui l’abrite date de 1883 et provient de l’atelier Derrien-Pondaven à Saint-Pol-de-Léon.

Intronisation de la Vierge. Au fond du chœur au centre 
1886
Maître verrier : Léopold Lobin de Tours
Vitrail
Cette maîtresse vitre rappelle que l’église Notre Dame est bâtie sur un ancien lieu de culte druidique. Sur la table du dolmen de Crannou abritée par le chêne sacré de Teutatès trône la statue de la Vierge tenant l’Enfant Jésus. Encadré de saint Corentin et de saint Guénolé, le roi Gradlon lui offre l’église qu’il va ériger. S’appuyant sur sa harpe, un vieux barbe pleure ; un druide se prosterne. Vêtue d’un costume breton, la femme serrant son enfant sur la poitrine est le portrait de Jeanne Daniélou de Rumengol. Récupérés sur la fenêtre démontée en 1732 lors de l’agrandissement du chœur, les soufflets du XVe siècle portent les armes de France et de Bretagne, ainsi que celles d’anciens seigneurs de la région.

Le retable de saint Jean Baptiste
Les statues, de gauche à droite : Saint Charles Borromée, le Sauveur, Saint Jean Baptiste, saint Sébastien.

Au centre le tableau : l'Assomption de la Vierge (1701)


Le baptême du Christ

Jésus, Marie



La Foi, la Charité

L'Espérance, la Religion

Le bénitier.


Le retable de saint Marc.
Fin du XVIIème siècle - 1872.
Bois polychrome.
Entouré d'un foisonnement d'anges, de fleurs, de rinceaux et de guirlandes, le retable nord possède quatre niches qui abritent les statues des évangélistes. La prédication de saint Luc et le martyre des autres apôtres en bas relief, ainsi que huit statuettes des docteurs de l'église, ornent les piédestaux de ces statues. Les quatre vertus cardinales, la force, la justice, la prudence et la tempérance, sont symbolisées par quatre statues féminines qui encadrent, dans le soubassement du retable, deux portes très décorées. Le sacrifice d'Abraham orne la porte du tabernacle. Un tableau de 1872, La Visitation, du peintre Emile Hirsch, ancien élève de Delacroix et d'Ingres, occupe le centre du retable.


La première porte

la deuxième

la troisième

La Prudence

La Justice

La Force

La Tempérance

Reliques de saint Sylvain


Statues : saint Luc sa prédication et son martyre, saint Marc son martyre, saint Mathieu son martyre, saint Jean plongé dans l'huile bouillante.

L'iconographie du retable de saint Marc présente deux thèmes principaux les quatre évangélistes Luc, Marc, Matthieu et Jean qui ont leur statue et un bas-relief consacré à leur martyre Le bas-relief consacré à Luc le présente rédigeant son évangile prêchant et subissant son martyre Encadrant ces bas-reliefs on a une succession de petites statues parmi lesquelles on reconnait à leur attribut, saint Jérôme (lion) et saint Grégoire (colombe) docteurs de l'Eglise. Sur le tabernacle et de part et d'autre, le thème eucharistique prévaut avec le sacrifice d'Abraham, la Paque Juive, la Manne au désert. Au centre d'un tableau de retable, de part la Sainte Famille du retable, le tableau de la Visitation a pris place peint en 1647 par Charles Jacques Boichy Au bas du retable, de part et d'autre de portes très armées, prennent place de vertus cardinales Justice, Prudence, Tempérance et Force.



1631-Kersantite, schiste, bois de chêne et fer (l. : 56cm)
La sacristie nord sert de chambre forte. Sous l’Ancien Régime, elle abritait l’orfèvrerie et les archives de la paroisse. Ses trois portes d’entrée et le coffre de fabrique à trois serrures ne pouvaient être ouverts que par trois personnes réunies ayant chacune une clef différente. Le plafond, en poutres de grosse section très rapprochées ainsi que cette double fenêtre à forts barreaux en fer, rendait la pièce inviolable.

La sacristie sert de chambre forte, elle est datée de 1631.

1631-Kersantite, schiste, bois de chêne et fer (l. : 56cm)
La sacristie nord sert de chambre forte. Sous l’Ancien Régime, elle abritait l’orfèvrerie et les archives de la paroisse. Ses trois portes d’entrée et le coffre de fabrique à trois serrures ne pouvaient être ouverts que par trois personnes réunies ayant chacune une clef différente. Le plafond, en poutres de grosse section très rapprochées ainsi que cette double fenêtre à forts barreaux en fer, rendait la pièce inviolable.

1631-Kersantite, schiste, bois de chêne et fer (l. : 56cm)
La sacristie nord sert de chambre forte. Sous l’Ancien Régime, elle abritait l’orfèvrerie et les archives de la paroisse. Ses trois portes d’entrée et le coffre de fabrique à trois serrures ne pouvaient être ouverts que par trois personnes réunies ayant chacune une clef différente. Le plafond, en poutres de grosse section très rapprochées ainsi que cette double fenêtre à forts barreaux en fer, rendait la pièce inviolable.















La maison est daté de 1661




Le repas du midi à Ker Beuz notre résidence
cidre à volonté !!!

4 crêpes : 2 salées et 2 sucrées et on repart en randonnée au départ de notre lieu de résidence !

Les feuilles de l'arbre à Ker Beuz notre résidence



L'après-midi : la randonnée au départ de Ker Beuz "La cale de Trégarvan"

Trégarvan ou « la perle de l'Aulne », qui doit son nom à l'ancien breton treb (trève) et du cours d'eau « Garvan », fait partie de la communauté de communes du pays de Châteaulin et du Porzay.
















Selon la légende, l'église, dédiée à saint Budoc, devait être édifiée sur les hauteurs de Trégarvan, mais les pierres amoncelées pour la mise en œuvre dévalèrent la pente jusqu'à la berge. Cet étrange phénomène imposa la prudence et l'église fut bâtie sur les rives de l'Aulne.
L'église Saint-Budoc (XVIème - XVIIIème siècle), en partie reconstruite au début du XVIIème siècle (ainsi que l'indique la date intérieure de 1706). On remarquera son élégant clocher ouvragé du XVIIème siècle.
Devant l'église, à l'entrée du cimetière (lequel est presque un cimetière marin avec sa vue sur la ria de l'Aulne), une émouvante pietà et la statue de saint Budoc à la légende non moins mystérieuse : on le dit né en Irlande et arrivé miraculeusement en Bretagne dans une auge de pierre… une plaisante façon de décrire les curraghs : bateau à fond plat et lesté d'une grosse pierre et utilisé par les moines d'outre-Manche dans leurs pérégrinations vers l'Armorique. Sur l'île Lavrec, près de Bréhat, où il crée un monastère, on lui confie un jeune homme plein d'avenir : Guénolé, le futur fondateur de la prestigieuse abbaye de Landévennec. À noter que la statue de saint Budoc porte un liséré blanc au niveau du cou, vestige d'une décapitation accidentelle survenue au début du XXème siècle (un enfant, juché sur la statue, en aurait été la cause).
Beaucoup de détails m'ont échappé, découvrez-les en ouvrant le lien : l'église saint Budoc de Trégarvan



Pierre qui roule... Selon la légende, la chapelle devait être édifiée sur les hauteurs de Trégarvan, mais les pierres amoncelées pour la mise en œuvre dévalèrent la pente jusqu'à Laberge. Etrange phénomène n'est-ce pas? Et dans tout ce qui relève de l'étrange, la prudence s'impose....on s'employa done à construire l'édifice au bord 'de l'Aulne...

Une parure de pierre Incrustée dans l'écrin verdoyant des rives de l'Aulne, la chapelle Saint Budoc élève. avec élégance son clocher ouvragé du XVIIème siècle. Sur le miroir tranquille de la rivière, deux statues marquent l'entrée du cimetière: saint Budoc et une émouvante Pietà, toute de douleur granitée. Une harmonieuse perspective qui s'intègre parfaitement à la sérénité du site.

Saint Budoc. On le dit né en Irlande et arrivé miraculeusement en Bretagne dans une auge de pierre... Une plaisante façon de décrire les "curraghs" : bateaux à fond plat, lestés d'une grosse pierre et utilisés par les moines d'outre manche dans leurs pérégrinations vers l'Armorique. Sur l'ile Lavret, près de Bréhat, où II crée un monastère, on lui confie un jeune homme plein d'avenir: Guénolé, le futur fondateur de la prestigieuse Abbaye de Landévennec.


Les fonts baptismaux. Grès, XVIe siècle.

Dieu le Père

Le retable de saint Etienne.


Sainte Marguerite issant du dragon. Bois polychrome, XVIIe.

La Pietà. Bois (chêne) polychrome, XVIe.










Jusque là, tout va bien....
Puis deux arbres en travers du chemin nous obligent à modifier légèrement la direction et là c'est Koh Lanta, l'aventure......
Didier émet l'idée d'écrire un roman qu'il intitulera "Les disparus de Trévargan" !!!




Sentier en direction de Menez Hom






L'apéritif avant le repas du soir : une sardinade avec vin blanc 







Photos ci-après pour mon aide-mémoire