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Le collège sainte Marie |
Reconnue par le pape Paul III en 1540, la Compagnie de Jésus fut instituée pour propager et défendre la foi catholique. Vouée à l'enseignement, elle fonde ses propres établissements qui rencontrent rapidement un large succès. Les villes de Douai, Cambrai, Saint-Omer au XVIe siècle, Aire au siècle suivant, se dotent d'un Collège de Jésuites.
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Le moulin des Invalides |
Il est édifié en 1682 pour le compte de Robelin, ingénieur du roi de France, par d'anciens militaires que leurs blessures rendaient inaptes au service armé... d'où son nom. Selon l'enquête administrative de 1790, le moulin des Invalides possédait deux roues à aubes.
Bien qu'il fût "en bon état, tant en maçonnerie qu'en charpente et en meules", le faible débit de la Lacquette ne permettait pas de faire tourner ensemble les deux roues. Reconstruit en partie et agrandi en 1840, le bâtiment présente dans la cour intérieure un treuil qui servait à monter les sacs de blé.
Après une mécanisation des installations au XIXe siècle, puis l'utilisation de la force électrique au XXe siècle, le moulin des Invalides cessa toute activité en 1979.
La roue actuelle, posée en 1996, a le même diamètre que celle de 1790 : 16 pieds soit 5,20m.
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Le Beffroi |
En ouvrant le lien ci-après, découvrez les informations au sujet du Beffroi :
Le Beffroi
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Le Bailliage |
Voici des informations sur le Bailliage en ouvrant le lien :
Le Bailliage
Voici une série de photos d'une partie de la description.
La source : publication de Lynn Morrell sur le groupe FB "Vivre à Aire sur la Lys et environs."
Découvrez les commentaire de Christine N également sous les publications de Lynn
Pour les personnes n'ayant pas accès à FB ni accès au groupe FB "Vivre à Aire sur la Lys et environs."
La façade nord donne sur notre Grand’ Place, lieu où les citoyens se retrouvent. Elle donne aussi sur l’hôtel de vile, l’endroit où siégeait notre magistrature. Il faut signaler que nos échevins étaient très loin d’être des modèles de probité à l’époque! Ils ont souvent dû être rappelés à l’ordre par nos souverains.
Donc, c’était la bonne façade pour rappeler certains principes de citoyenneté et de bonne conduite aux Airois.
Les quatre personnages du côté nord du Bailliage représentent, comme c’était assez souvent le cas à l’époque, les quatre vertus cardinales. Vous trouverez les mêmes, par exemple, sur l’hôtel de ville de Hesdin.
J’aime faire remarquer pendant les visites que les vertus sont représentées par des FEMMES, mais oui bien sûr !
Auteur : Lynn Morrell
Vu d’en bas, on distingue mal l’attribut de cette vertu, la TEMPÉRANCE. En fait, elle tient un mors de cheval: nous devons brider nos passions! Aire était une ville de garnison, et j’imagine que cette image fait particulièrement référence à l’alcool et à la sexualité !
Auteur : Lynn Morrell
Fastoche, celle-ci! Les attributs de cette jolie dame sont une balance et une glaive, et elle symbolise bien sûr l’équilibre et l’impartialité de la JUSTICE . La balance représente l’impartialité, et la glaive, la punition sans état d’âme. Sur notre Bailliage, la Justice n’a pas les yeux bandés, comme c’est habituel. Mais regardez bien l’autre statue de la justice en haut de notre Hôtel de Ville !
Auteur : Lynn Morrell
La pauvre n’est pas bien positionnée pour desceller cette colonne, mais le sculpteur ne lui a laissé qu’une espace limité pour accomplir son œuvre ! Celle qui fait face à la Justice sur notre Hôtel de Ville se tient debout, ce qui lui donne plus de chance! Bref, ce personnage est une image de la FORCE, c’est-à-dire « une grandeur d’âme et de courage, qui donne la confiance pour supporter les afflictions, ou l’audace pour entreprendre de grandes choses. »
Auteur : Lynn Morrell
Cette dame tient dans sa main droit un caducée autour duquel s’enroule un serpent.
Cet objet symbolise la capacité de distinguer entre le bien et le mal. Dans sa main gauche, un miroir, qui montre ses actions passées et l’encourage à pratiquer la vertu de la PRUDENCE.Auteur : Lynn Morrell







Comme vous savez, notre Bailliage a 3 façades (en plus d’une façade plus cachée).
La frise supérieure de chacune livre un message. Je dirais que nous avons côté rue d’Arras un message humaniste, côté rue du Bourg un message religieux, et côté Place un message civique. L’Airois qui les prend à cœur et les met en pratique est un être accomplie !
Aujourd’hui, rue d’Arras. Les quatre éléments : air, terre, feu et eau.
Chaque image va représenter à la fois l’homme dans la nature et ce qu’il en fait.
MESSAGE: respecter la nature dont nous faisons partie et s’en servir pour le bien de l’humanité.
Auteur Lynn Morrell
Ce monsieur, dont le cours d’EAU cache opportunément une partie de l’anatomie, symbolise le quatrième élément, l’eau. La sculpture nous parle de l’importance de la Lys, par exemple, pour la richesse de notre ville, avec son port grouillant d’activité. Plusieurs métiers (tanneurs, brasseurs, teinturiers) avaient besoin de grosses quantités d’eau. Elle nous rappelle aussi que l’eau était primordiale pour notre défense (système d’inondations à l’extérieur des fortifications pour éloigner l’ennemi). Et mine de rien, elle dit que l’eau servait pour la fabrication de notre boisson tellement préférée, la bière, et que la taxe sur la bière a servi à financer la construction de la plupart de nos monuments de l’époque, dont le Bailliage lui-même.
Auteur : Lynn Morrell
Ce jeune homme impétueux et assis sur des flammes représente le FEU. Le feu qui nous permet de cuire nos aliments, d’éloigner des dangers, et aussi de nous éclairer. Il tient une torche (processions religieuses, militaires, politiques) et des éclaires de foudre. Nous avons besoin de son courage, de sa passion !Auteur : Lynn Morrell
La TERRE nourricière, qui nous donne par exemple le blé. Comme vous savez sans doute, le blé a toujours nourrie nos populations, et a toujours été chez nous une source de richesse. Imaginez l’activité sur la Place du Rivage, avec le chargement en blé des bélandres . Les bateliers, les portefaix (dockers.) Pensez à notre statue préférée, Notre Dame Panetière, et à sa légende. Je ressens de la gratitude et une impression d’abondance ici ! De la fierté aussi. Les outils produits par l’homme pour exploiter cette manne : une bêche et une houe
Auteur : Lynn Morrell
Si je suivais un déroulement qui me semble plus naturel, je terminerais par celui-ci et je le mettrais à droite ! Un vieux monsieur, qui a bien vécu, et qui pense pour lui-même. Il ne regarde pas les trois autres. Elément naturel : l'AIR — le personnage est assis ou demi-allongé dans les nuages. Élément transformé par l’homme: une plume, qui peut symboliser l’écriture, la pensée, la sagesse.Auteur : Lynn Morrell

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L'Hôtel de Ville |
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La rue de la vignette |
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Une ancienne brasserie le long de la Lys, rue de Brabant |
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La poterne du Bastion de Montmorency, au bout de la rue de Gournay |
La porte que l'on voit ainsi se dresser au bout de la rue de Gournay n'est pas une porte de ville, mais plutôt une poterne (ouvrage militaire) qui trouait la courtine ou le mur intérieur du Bastion De Montmorency.
Les Montmorency étaient vicomtes d' Aire et propriétaires de terrains dans la ville. Ils étaient au service de Charles Quint et Philippe II d'Espagne.
Ce bastion en saillie, était défendu par des canons balayant les glacis et les flans fortifiés de l'enceinte de la ville.
J'ajoute un document iconographique illustrant cet ouvrage de fortification, extrait des archives communales. Il est daté de 1893, peu avant le démantèlement.
Par ailleurs, la porte de Montmorency a été construite comme arsenal en 1778. Cet ancien dépôt de munitions et d' armes de guerre servait à stocker et à réparer les mousquets, les hallebardes, les épées les dagues, les pistolets et canons. II contenait aussi des boulets de pierre et de fer, clous, limailles que l' on projetait sur l'ennemi....Après le démantèlement (1893-1897), la ville a gardé ce bâtiment pour son usage. Pendant quelques années, on y a fabriqué des "caisses" et l'arsenal a pris le nom de "Caisserie". Le bâtiment transformé en logements confortables est maintenant connu sous l'appellation de "Résidence de l'Arsenal".
Aucune étude historique ne fait référence à la signification des lettres gravées sur la clef de voûte de la porte de Montmorency
La consultation du registre de l'argentier (compte de la ville) en 1778 (date de construction) conservé aux archives pourrait peut être nous donner quelques précisions.
Source : archives de la ville d'Aire-sur-la-Lys.
Selon Wikipedia : " Malgré le traité des Pyrénées en 1659, Aire-sur-la-Lys reste sous domination espagnole. La France regagne la ville à la suite du siège de 1676. À cette date, « la place forte comportait huit bastions (Beaulieu, Montmorency, Saint-Omer, Porte à l'Eau, Chanoines, Thiennes, Arras, Vert), dix demi-lunes et trois ouvrages à cornes (Arras, Notre-Dame, Saint-Omer) ".
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Source : Archives de la Mairie d'Aire sur la Lys |
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Source : Archives de la Mairie d'Aire sur la Lys |
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Quelques unes des anciennes casernes
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LA PRESENCE MILITAIRE
Au Moyen Age, c'est la milice bourgeoise qui assure le service de guet dans la ville.
Les bourgeois sont repartis en sections de canonniers, arbalétriers, archers...
Lors des conflits, la ville doit accueillir des soldats et les loger. Jusqu'au traité de Nimègue en 1678 et sous la souveraineté espagnole les soldats sont logés chez l'habitant. A noter que l'on ne se bat que l'été, l'hiver les troupes sont licenciées.
Après l'annexion française, Louis XIV juge indigne de ne pas loger ses soldats. Tout un programme de construction de casernes est mis en œuvre par Vauban: casernes, Saint-Pierre, du Canon, de l'Arbalète, pavillon du Génie. Jusqu'en 1914. Aire est une ville de garnison. Un régiment d'infanterie et un escadron de cavalerie résident en permanence en ville. Cette présence militaire constitue un réel atout économique.
Apres 1918, la présence militaire sera de plus en plus réduite pour cesser totalement en 1994
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La rue du Moulin, autrefois appelée rue des Tripiers |
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Selon un voisin de cette maison rencontré lors de la balade, elle aurait appartenu à un responsable anglais d'une armée en 1914 |
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La future Maison de la Lys en cours de restauration |
LE DEVENIR DES MONUMENTS : LA CHAPELLE BEAUDELLE
La chapelle Beaudelle est édifiée en 1868 par l'architecte Louis MAYEUR,
d'Arras, pour servir de chapelle au couvent des religieuses Conceptionnistes. Jean Beaudelle la lègue à la municipalité pour qu'elle soit convertie en hospice de la vieillesse. Elle est bénie le 10 août 1869. Elle se compose d'une nef prolongée par un chœur constitué d'une travée et d'une abside à trois pans. En avant, un bloc de façade accueille deux réduits circulaires dont un seul coté nord-ouest abrite l'escalier permettant de monter à la tribune. Rachetée par la commune, elle est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 5 février 2003.
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La place du rivage, la Lys La chapelle Beaudelle |
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La future Maison de la Lys |

COMMERCE ET INDUSTRIE A AIRE
Portefaix et bateliers ont longtemps été des corps de métier importants. Comme il n'y a pas de communication fluviale entre Saint-Omer et Aire, les marchandises qui remontent l'Aa depuis la mer doivent gagner Aire par la route avant de reprendre la Lys vers Lille, Courtrai et Gand. Cet état de fait assurera la prospérité de la cité jusqu'au creusement du canal reliant la Lys à l'Aa, au XVIIIe siècle.
Les bateaux de la Lys accosteront néanmoins quai des Tripiers
jusqu'au début du XXe siècle. L'histoire de l'industrie Airoise, est
également très liée à la présence de l'eau: moulins, (à blé, à tan), tanneries, travail du cuir, mais aussi drapiers sont attestés depuis le XIIe siècle, et confirmés par la toponymie: rue de la Garance, (matière première des teinturiers), rue des Tanneurs... Entre les XVIIIe et XIXe siècle, se développera une activité de faïencerie de qualité, et on comptera près de la Lys jusqu'à treize malteries et brasseries.
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La place du rivage, la Lys La chapelle Beaudelle, au loin dans le prolongement de la chapelle se trouve l'un des nombreux anciens couvents |
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La rue des Clémences |
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Rue de Saint Omer L'ancien hôpital saint Jean Baptiste a été transformé en Pôle saint Jean Baptiste dont la Médiathèque Julia Kerlévéo et de nombreux bureaux (France Services etc...) |
Découvrez un article de la fondation du patrimoine (avec photos) au moment de la décision de réhabilitation de l'ancien hôpital en pôle social et culturel :
Ancien hôpital saint Jean Baptiste |
La Médiathèque Julia Kerlévéo Autrefois c'était la chapelle de l'hôpital saint Jean Baptiste |
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Sous la toiture de la Médiathèque Julia Kerlévéo
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La chapelle saint Jacques |

LES JÉSUITES ET LA RÉFORME CATHOLIQUE.
L'Eglise s'est toujours souciée de christianiser les rites païens et de sanctifier ce qui n'était qu'idolâtrie.
Il faut ignorer toutes les légendes sur les terreurs de l'an Mil, la sorcellerie et autres mythes.
Trois maux frappaient alors l'humanité: la faim, la peste, la guerre. L'Eglise s'est efforcée de les combattre.
Ce sont les moines qui ont renouvelé l'agriculture.
Dès le XIIIe siècle, les Franciscains soignent les malades.
L'Eglise interdit les guerres privées par la « Paix de Dieu»
et la Trêve de Dieu». La Papauté n'était cependant pas à l'abri de toute critique.
La crise de conscience européenne au XVIe siècle devait amener une Réforme. Le Magistrat d'Aire prit nettement position en faveur de la foi catholique par son adhésion à l'Union d'Arras. Les briseurs d'images n'osèrent pas se manifester à Aire.
En 1614, sur la demande insistante du Magistrat, les Jésuites acceptèrent de fonder un collège d'enseignement secondaire ouvert aux garçons tant nobles que roturiers.
L'enseignement était gratuit.
L'action des Jésuites ne se limita pas à l'éducation. Ils assurèrent la prédication dans les églises, laissant aux Capucins la prédication aux carrefours et dans les rues.
La chapelle du collège dédiée à Saint-Jacques ne fut achevée qu'en 1688.
Elle est caractéristique de l'architecture des Jésuites.
Son architecte, le frère Beegrand a parfaitement suivi les préceptes de saint Ignace. L'église, de plain-pied sur la rue, est lumineuse, sans ornementation excessive.
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Un immeuble face à la chapelle saint Jacques
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Au fond de la rue Jules Hunebelle |
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Le Beffroi, détail |
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La collégiale saint Pierre
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LA COLLÉGIALE SAINT-PIERRE ET LES MAISONS CAPITULAIRES
L'église actuelle a été érigée par les chanoines à l'emplacement même d'une petite église romane primitive. Sa construction s'est poursuivie de 1492 à 1569, mais la tour ne fut achevée qu'en 1634. Il s'agit d'une église de type gothique flamboyant brabançon dont les caractéristiques sont une tour-porche, un transept peu saillant, trois nefs, un large déambulatoire autour du chœur et une élévation sur trois niveaux. Les dimensions de l'édifice sont considérables. La longueur totale extérieure est de 105 mètres, les grandes voûtes de la nef' s'élèvent à 20 mètres du sol et la tour culmine à 65 mètres. La collégiale a eu à souffrir des guerres, notamment du siège de 1710 et du bombardement de 1944.
On doit signaler:
- l'orgue dont le buffet provenait de l'abbaye de Clairmarais, daté de 1633
- les statues de Notre-Dame Panetière et de la Vierge à l'enfant datées de la fin du XVe siècle.
- la fresque de saint Jacques, peinture de la fin du XVIe siècle.
Bâti à partir de 1723, par le chapitre de chanoines, l'ensemble des logis à gauche de la collégiale, sont des maisons capitulaires, affectées au personnel du chapitre. Ce sont les façades arrière que vous apercevez car elles étaient adossées au cimetière situé au pied de la collégiale, aujourd'hui disparu.
C'est l'heure du repas !
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L'après-midi
Mr Eric VANNEUFVILLE a prévu pour celles et ceux qui le souhaitaient une visite guidée le la chapelle Saint Jacques .
Pascal VERMEIL, guide bénévole au sein d'AAH Aire Animation Patrimoine, nous a fait une merveilleuse visite complète puisqu'il a élargi la visite en nous emmenant vers le collège des Jésuites, nous sommes descendus dans la crypte de la chapelle et nous avons grimpé les 90 marches pour découvrir les combles de cette chapelle.
Un grand MERCI Pascal !
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La chapelle saint Jacques Nous sommes accueillis par Mr Pascal Vermeil, guide bénévole d'AAH Aire Animation Patrimoine |
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Le collège sainte Marie |
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Retour à la chapelle saint Jacques |
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A gauche, Saint Ignace de Loyola |
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La crypte de la chapelle saint Jacques |
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La Piéta |
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Nous nous dirigeons vers les combles, 90 marches.... |
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La rue des Clémences |
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La porte de l'ancien couvent de la rue des Clémences |
La balade se termine par la visite de l'intérieur de la collégiale saint Pierre
Voici un article sur la collégiale saint Pierre et en particulier la fresque de saint Jacques
Fresque de saint Jacques, collégiale saint Pierre
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