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mardi 10 juin 2025

Jeudi 10 juin 2021 - Delettes - Le sentier des Bonniarts.

 DELETTES (62).

Quelques photos prises à la hâte lors de la randonnée sur "Le sentier des Bonniarts", 10 km environ avec 2 raccourcis.
Très beau village situé dans la vallée de la Lys sauf les hameaux d'Upen d'Aval et d'Upen d'Amont qui se situent sur des monts.
Quelques dénivelés donc, sentier très agréable, beau et sportif balisé "Le sentier des Bonniarts" bien entretenu lors de notre passage.
Un bain de verdure !
J'ai eu l'occasion de le parcourir plusieurs fois : parcours version longue et les deux versions plus courtes.
Le 19 octobre 2020, le 20 décembre 2020, les 7, 8 et 10 juin 2021, les 23 et 27 avril 2022

La commune actuelle est composée de Delettes, centre du village, et de ses trois hameaux : Upen d’Amont, Upen d’Aval et Westrehem.
 Upen d’Amont et Upen d’Aval constituaient deux communautés distinctes sous l’ancien régime. Deux groupes d’habitations se formèrent à l’origine, à chaque extrémité du territoire, l’un à proximité du village de Dohem (Upen d'Amont) et l’autre (Upen d'Aval) autour du château féodal, connu depuis le XIVème siècle. Elles furent réunies en 1790 afin de former la commune d’Upen d’Amont et d’Aval avant d’être rattachée à celle de Delettes par ordonnance royale du 4 décembre 1822.
Westrehem formait avec Radomez une communauté distincte jusqu’à la fin de l’ancien régime avant d’être tous deux rattachés à Delettes.

Voici quelques photos et la vidéo en date du 10 juin 2021 :

L'église saint Maxime de Delettes



Du plantain lancéolé








Voici des photos et vidéos faites lors des parcours réalisés à d'autres dates :






L'église saint Maxime de Delettes

On ne sait quand fut érigée la première église de Delettes, mais le musée de Saint-Omer conserve une statue en bois polychrome de saint Maxime, ancien patron de la paroisse, datée de 1200.

Les Français brûlèrent l'église et n'en laissèrent debout que les murs en 1543.

Relevée de ses ruines à la fin du XVIe siècle, la tour fut reconstruite entre 1602 et 1620, dates figurant sur son mur sud. Elle comprend comme celle de Verchin, terminée en 1630, deux salles superposées qui ont pu servir de refuge. Le cimetière attenant était entouré d'une enceinte de pierre. Le clocher autrefois central, situé entre le chœur et la nef, est devenu clocher-porche : on doit cette modification du plan de masse aux restaurations de la fin du XIXe siècle visant à agrandir l'édifice : le chœur se situait côté rue, témoin le tracé conservé en façade de son ancienne toiture. Le chœur n'est donc plus situé à l'Est comme le veut la pratique.


L'église saint Maxime de Delettes



L'ancienne gare de Delettes

L’ancienne gare de Delettes et le petit train de Fruges

L’allée de la ligne qui se situe entre Delettes et Westrehem rappelle le passage autrefois de la ligne de chemin de fer « Aire-sur-la-Lys / Berck ».
L’ancienne gare de Delettes se trouve au centre du village.
La ligne d’Aire à Fruges a été ouverte le 1er juin 1893.
« Le p’tit train de Fruges » comme on l’appelait couramment dans la région prenait naissance à la gare d’Aire-sur-la-Lys, point de contact avec la transversale Berguette/Isbergues/St-Omer et remontait la vallée de la Lys jusque Fruges en desservant les communes de Lambres-les-Aire, Mametz, Crecques, Thérouanne, Delettes, Coyecques, Dennebroeucq, Mencas-Bellefont et Matringhem.
Le parcours final conduisait à Berck Ville, siège d’une briqueterie, puis au terminus de Berck Plage, point de jonction avec le chemin de fer de Paris-Plage.
Les lignes Anvin-Fruges et Aire-Fruges disparurent les premières au printemps 1954, suivies par les autres le 1er mars 1955. Le dépôt-atelier principal était implanté à Lumbres.
Le tortillard était le fameux petit train qui reliait Aire-sur-la-Lys à Berck. Il mettait six heures et demie pour faire le trajet de 97 km. Source : internet

Informations complémentaires :

La commune était traversée par la ligne de chemin de fer d'intérêt local reliant Aire à Berck, établie au fil des pâtures longeant la Lys. La section Aire- Fruges fut inaugurée le 13 avril 1893.

La gare aux voyageurs de Delettes, créée en 1894, comprenait une halle aux marchandises, un château d'eau, des latrines, une lampisterie et un pont bascule qui servit à partir de 1913 à la Sucrerie Say, future société Béghin-Say créée en 1927. La ligne fut abandonnée vers 1952, lorsque l'automobile commença véritablement à se démocratiser. Source : internet


La maison de concierge du château d'Upen d'Aval

La maison de concierge du château d'Upen d'Aval

La maison de concierge du château d'Upen d'Aval

La maison de concierge du château d'Upen d'Aval

L'oratoire à la Vierge ou potale,
hameau d'Upen d'Aval, Delettes

L'oratoire à la Vierge ou potale,
hameau d'Upen d'Aval, Delettes

L'église Notre Dame de l'Assomption,
Upen d'Aval, Delettes

L'église Notre Dame de l'Assomption,
Upen d'Aval, Delettes

La Lys à Delettes






Vidéo du parcours réalisé le 20 décembre 2020

Vidéo du parcours long réalisé le 7 juin 2021.

L'église saint Maxime de Delettes

Les églises de DELETTES
• L’église paroissiale de Delettes Saint Maxime. Au bas de la tour de l’église, une inscription nous renseigne sur la date de sa construction : « Lan mil six cens dix sept/De iung le premier jour/Fut mise la première assiette/Du fondement de ceste tour ».
• Deux églises dans chacun des « Upen » toutes deux détruites par la tempête le jeudi 25 janvier 1990. Le coût des travaux imposa de n’en restaurer qu’une seule : Notre Dame de l’Assomption d’Upen d’Aval inaugurée en octobre 1992. Elle possède une grosse tour occidentale. A l’emplacement du sanctuaire démoli, la commune de Delettes a édifié un calvaire rappelant le souvenir de l’ancienne église d’Upen d’Amont Notre Dame de la Nativité


Le hameau d’Upen d’Aval et son patrimoine

  • La rampe de lancement de fusée V1 du Bois d'Enfer. Durant la seconde guerre mondiale, une base de lancements de V1 est installée à Upen ; elle est plusieurs fois bombardée en 1943 et en 1944, avec des dommages pour les abords ; le château d’Upen d’Aval est sérieusement touché.
  • Une statue très ancienne, en bois doré, est honorée dans la chapelle du bois d’Upen sous le nom de Notre Dame de la Miséricorde (1883).
  • Un moulin à vent disparu
  • Le château. 

Le premier château d'Upen d'Aval fut construit au XIVe siècle pour les Avoués de Thérouanne.

Durant le siège de Thérouanne en 1553, le comte de Roeulx, Adrien de Croÿ, commandant de l'armée impériale de Charles Quint, périt de maladie au château d'Upen. Une armée de 800 chevaux légers espagnols cantonnait alors entre le château et la Lys !

Le château était dominé par une tourelle dans une enceinte cantonnée de 4 tours, reliées par un chemin de ronde.


Jean de Renty fit reconstruire la petite forteresse au début du XVIIe pour en faire une maison de plaisance, comme le montre la gravure des Albums de Croÿ ci-dessus. À la veille de la Révolution, il était entouré d'un parc aux jardins réguliers, à la Française.

Carte postale de l'ancien château construit par le Marquis Le Sergeant de Bayenghem
 M. Le Sergeant de Bayenghem fit à son tour reconstruire la demeure vers 1875 (voir ci-dessus), dans le style Henri IV, mêlant le classicisme aux lignes régulières avec le goût néogothique de l'époque (tours, échauguettes). Restauré en 1944, après avoir subi les bombardements de la guerre, il fut ravagé par un incendie de cheminée en 1946. Il n'en reste plus aujourd'hui que sa conciergerie et sa chapelle en brique de 1883, située dans le bois, la demeure ayant été de nouveau rebâtie.
L’ancien château a été détruit par un incendie accidentel en 1946, la propriétaire de l’époque a fait reconstruire la propriété actuelle non visible de la voie publique.


La propriété actuelle reconstruite en 1946, photo empruntée sur internet

La propriétaire, fille illégitime du marquis Le Sergeant de Bayenghem et d’une domestique, passe toute sa vie au château, seule héritière, elle devient riche propriétaire terrienne d’un domaine qui s’étend sur 300 hectares, elle est comtesse. Son train de vie n’est pas exubérant, elle vit simplement, s’habille sobrement.
Pendant la guerre, elle a eu suffisamment de caractère pour gifler un allemand qui avait bousculé son père. Elle fut veuve très tôt. En deux ans, de 1946 à 1948, elle a perdu son premier enfant et son premier époux. Elle a élevé sa seconde fille pendant 14 ans auprès de sa mère et de sa tante. Son second mari J L (second mariage en 1967) est devenu le maître de la propriété et lui a édicté des nouvelles règles de vie très austères. Elle a essayé de se libérer par voie légale et a fait révoquer la procuration qu’elle lui avait signée. Le coup de feu tiré en 1978 (tentative d’assassinat) par Madeleine sur J L a été interprété par les villageois comme un acte de désespoir.
  • L’église Notre Dame de l’Assomption

On ne connaît pas l'origine de sa construction, mais l'église d'Upen d'Aval connut une grande réfection à la fin du XIXe siècle : sa flèche en pierre tombant en ruine, elle fut remplacée par une flèche en charpente et ardoise.

L'église fut également restaurée plusieurs fois au XXe siècle : en 1922 après les bombardements de la Grande Guerre, puis en 1990 après les dégâts de la tempête.

Depuis 2010, elle accueille l'ancienne cloche de l'église d'Upen d'Amont qui fut démolie.

 

L’oratoire à la Vierge ou potale

Il s’agit d’une colonne en grès, faite de quatre pierres scellées, surmontées d’une croix de pierre. Dans la dernière pierre a été aménagée une niche  occupée par la statue de la Vierge. Cette potale aurait une origine très ancienne, elle était implantée en arrière dans le talus et fût déplacée dans les années 1970.

La colonne de deux mètres hors du sol, est composée de quatre pierres scellées dont la plus haute a été aménagée en niche, et surmontée d'une croix en pierre de 55 cm. Elle aurait une origine très ancienne.

Implantée autrefois dans le talus un peu plus en arrière, elle a été déplacée dans les années 1970.


L'oratoire à la Vierge ou potale,
hameau d'Upen d'Aval, Delettes

Le hameau d'Upen d'Amont.

La paroisse d'Upen d'Amont existait déjà au XVème siècle mais on ne sait pas de quand datait son église. Restauré au XIXème siècle, l'édifice modeste en pierre blanche et couvert en ardoise dut désaffecté en 1960. Son clocheton devenu dangereux fut abattu en 1980, puis une tempête ayant fait s'ébouler une partie de la muraille en 1990, il fut décidé de raser le tout. A la place, on installa un calvaire en mémoire du lieu de culte.



Le blason et le logo de la commune de DELETTES
Ce logo est composé d’un fond vert représentatif de la campagne environnante et du monde rural. En diagonale, la Lys en couleur bleue sur laquelle on peut trouver la roue du moulin de la commune en couleur or. Sur la partie supérieure droite de couleur vert foncé les deux épis de blé en couleur or représentent les deux hameaux d’Upen d’Amont et d’Upen d’Aval. Sur la partie inférieure gauche de couleur vert clair le troisième épi de blé en couleur or représente le hameau de Westrehem.
Le blason, d’argent aux 3 cloches, inspiré des armes de la famille d’anciens seigneurs du lieu. Elles représentent les 3 églises du village (désormais, depuis une tempête de 1990 il ne reste plus que 2 églises).


La malterie et la brasserie de DELETTES
La malterie fonctionna jusqu’en 1930 environ. 
La brasserie cessa définitivement son activité vers 1960 ; elle sera alors convertie en dépôt de boissons. La famille Delétré est la dernière famille propriétaire de la brasserie avant la cessation d’activité.
En 1927 la malterie fonctionnait et la brasserie produisait 4000 hectolitres de bière conditionnée en bouteilles et en fûts dès 1935. A cette date la brasserie fonctionnait grâce à l’électricité et au charbon, et le four de la touraille au coke. En 1946 la production s’élevait à 6000 hectolitres de bière de fermentation haute.
En 1946 la brasserie employait 4 à 5 ouvriers.

Le moulin de Delettes : il fût construit en 1836, ferma en 1967 suite à un incendie.

Un autre moulin à eau a existé : À la limite des territoires de Delettes et Nielles-les-Thérouanne, un moulin à eau fut construit en 1430 par Pierre Maillet de Mamez, qui possédait aussi celui de Delettes.

À la Révolution, le moulin se présentait comme une bâtisse en pierre et brique, couvert en pannes, et servait à moudre le grain. Il comprenait une maison avec trois chambres, une écurie en pierre blanche couverte en paille à l'arrière du moulin, un jardin légumier, et une écluse servant à faire flotter (inonder) les prés. Il devint une fabrique de blanc de plomb en 1846, puis de 1882 à 1915 il appartint au châtelain d'Upen d'Aval, Félix Le Sergeant de Bayenghem. Le moulin cessa son activité en 1927 et tomba en ruine.