Par une belle matinée de repos, c'est à dire une matinée sans excursion prévue, je quitte après le petit-déjeuner vers 8h20 en raison de la température déjà élevée pour rejoindre à pieds le village de Saint Sauves d'Auvergne à une distance de 2.7 km. Je chercherai une solution au village pour le retour (bus, voiture).
Le village de Saint-Sauves tiendrait son nom d'un évêque du proche Orient antique: Sanctus Silvanus. Ce martyr, connu sous le nom de Saint Sylvain, vivait à Gaza sous le règne de l'empereur Dioclétien. À cette même époque, lors des invasions barbares, le bourg de Saint-Sauves était entièrement fortifié et servait de lieu d'asile, ce qui donne une seconde origine probable du nom de Saint Sauves puisque saulvé signifie en patois refuge ou asile, la population se sentant ainsi protégée.
Saint Sauves faisait partie de la grande seigneurie de La Tour d'Auvergne jusqu'au XVe siècle; par la suite, d'autres armoiries ont succédé. Lors de la grande Guerre de Cent Ans, le bourg se situe sur une voie stratégique: Clermont/Aurillac et subit toutes sortes de pillages par les troupes de passage.
Au fil des siècles, le nom de Saint Sauves a évolué: 1315 Sancti-Sylvani, 1510 Saint-Saulves, 1639 Saint Salves, 1789 Saint-Saulve, Sauves-Libre à la Révolution, pour devenir Saint Sauves d'Auvergne.
La ville est bâtie sur un socle de grès rouge qui s’abaisse vers la Dordogne. C’est ici que s’achève la belle auge glaciaire qu’emprunte la rivière. On appelle « ombilic » cette zone aux formes moutonnées, jonchée de moraines er de marécages
Au nord du hameau des Escures, la coulée de basaltes prismatique qui domine la voie ferrée, fournit en abondance depuis 1914 des matériaux d’empierrement. Au cours de la première guerre mondiale, des soldats français condamnés sont employés dans cette carrière. En 1922 sont déposés les statuts de la Société Anonyme des Carrières de Basalte de Saint-Sauves. Au IVe siècle, Saint-Sauves connaît une forte christianisation. Au temps des invasions barbares, on suppose que le bourg de Saint-Sauves a été fortifié et constituait un lieu d’asile pour femmes, enfants et vieillards.
Au Moyen Age, Saint-Sauves est un fief appartenant à la famille des de La Tour d’Auvergne, Comtes d’Auvergne, dont les terres se répartissent en Artense, puis de Saint-Saturnin à Vic-le Comte. Saint-Sauves change de main, au gré des mariages et des successions ; sous une paroisse commune, Saint-Sauves se morcelle en différents fiefs.
Plus tard, pendant la Guerre de Cent Ans, le village, situé près de la voie stratégique Clermont-Aurillac, souffre beaucoup des privations et des pillages de troupes de passage. Au XVe siècle, le village est ruiné.
À la veille de la Révolution, les habitants rédigent leurs doléances à l’occasion de la réunion des États Généraux.
Au cours de cette période troublée (en 1793, à l’occasion du tirage au sort des conscrits) et du XIXe siècle, le bourg connaît plusieurs incendies.
Lors de la Révolution, Jean Brugière est arrêté le 28 germinal An II pour être présenté au tribunal révolutionnaire de Besse. Refusant de prêter serment, il est condamné à mort comme réfractaire à la loi le 12 floréal an II, par le tribunal criminel du Puy De Dôme, et guillotiné le jour même face à la halle aux blés de Clermont-Ferrand (aujourd’hui, école des Beaux-arts).
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L'église St Étienne de Saint-Sauves |
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Armoiries des seigneurs de Cros |
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L'église St Étienne de Saint-Sauves Au sommet : statue de Notre Dame de Saint-Sauves, inaugurée le 27 juillet 1873 avec la nouvelle église |
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Le monument aux morts |
Celui-ci a été sculpté par le clermontois Jean-Marie Camus dans un bloc de pierre en lave de Volvic. La pierre de Volvic est issue d'une carrière de trachyandésite du volcan de la Nugère près de la commune de Volvic. Elle est facile à tailler, capable de résister aux intempéries et les pièces peuvent être de grandes dimensions.
Le monument fut inauguré en 1923 et porte l'épitaphe « Ne l'oublie jamais ». Un vieil homme et un enfant fixent d'un oeil attristé l'objet symbolisant le parent disparu. Sur ce monument on retrouve les noms des 118 Saint-Sauviens morts pour la France lors de la Grande Guerre de 1914-1918.
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La mairie |
Cette maison de maître fut construite au XVIIIe siècle. Elle appartenait à un officier de l'armée avant que le diocèse de Clermont-Ferrand n'en fasse l'acquisition comme presbytère en 1855.
Elle adopte une sobriété dans son plan et son style. La mise en scène de la maison dans son parc donne un aspect monumental à l'édifice.
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Le lavoir |
Endroit réservé aux femmes, le bassin public servait à laver le linge par les lavandières, terme ancien pour désigner une blanchisseuse. Le lavoir était alimenté par la fontaine située juste à côté. Le savon coûtant très cher, on lavait le linge à la cendre. À partir d'un certain âge, les garçons n'y étaient plus admis.
C'était un point de rencontre très fréquenté puisque juste à côté se trouve la place de l'ancien foirail, lieu du marché aux bestiaux. Les bêtes étaient tout d'abord pesées au Poids-Public puis vendues au foirail.