Chrymhilde.: Mercredi 2 juillet après-midi

Sur la route en direction de Saint-Nectaire, nous découvrons encore de beaux panoramas. Je suis en admiration encore, d'incroyables étendues plus ou moins vallonnées.

Yves, notre guide, en chemin, nous décrit la région puis nous raconte la légende du "saut de la pucelle"

La Dent du Marais, ou “Saut de la Pucelle” domine le Lac Chambon. Elle résulte d’une éruption volcanique, formant ainsi une imposante ‘aiguille’ rocheuse de 100 m de haut à 943 m d’altitude, telle une falaise.

Le légende raconte qu’une jeune bergère, aussi sage que belle, importunée par les assiduités d’un jeune seigneur, se jeta du haut de la falaise en priant Notre Dame de Vassivière. Elle fut exaucée et se retrouva en bas saine et sauve. L’imprudente eut tort de se vanter de cet exploit. Pour convaincre les incrédules, elle voulut le renouveler mais cette fois, son corps s’écrasa…

"L’amour de la vertu l’a préservée, l’orgueil la perdra" dit la morale.

Cet après-midi, le programme du VTF qui est "Saint-Nectaire" est enrichi par notre guide Yves avec, comme tous les jours nous décrit les paysages et cet après-midi il nous ajoute le lac Chambon, la cascade de Saillant, les Grands Thermes de Saint-Nectaire, le château de Murol.

Bien entendu, comme chaque fois, il commente l'architecture de l'église en extérieur et en intérieur, les chapiteaux, les statues etc....

L'église Notre Dame de Cornadore de Saint-Nectaire

Le lac Chambon

Le lac Chambon se trouve au cœur d’un cirque de montagne, entre le massif du Sancy, la vallée de Chaudefour et Murol. C’est un lac de barrage volcanique, formé à la suite de l’éruption du volcan du Tartaret. Il est vaste de 60 ha, peu profond (6 mètres) et parsemé d’îlots. Il est entouré d’une nature luxuriante qui se reflète dans ses eaux.

Saint-Nectaire

Saint-Nectaire tient son nom de l'apôtre éponyme, compagnon de Saint-Austremoine venu évangéliser l'Auvergne au IIIème siècle. L'histoire du village est ensuite associée à celle de la famille de la Ferté Sennecterre, qui réside dans un château attenant à l'église, détruit au cours de la Révolution. Le patronyme de cette famille est à l'origine du nom du célèbre fromage.

Le thermalisme à Saint-Nectaire

Les Arvernes, dès l'Antiquité, étaient conscients de la richesse des sources d'eau: en témoignent notamment le mont et les grottes du Cornadore, nom celtique signifiant << réservoir d'eau ». L'utilisation de ces sources thermales diminuera ensuite au Moyen-Âge.

Au XIXème siècle, le potentiel thérapeutique des eaux de Saint-Nectaire est redécouvert, en particulier pour les maladies rénales, métaboliques et les surcharges pondérales, entraînant l'essor de la ville.

Ce développement divise alors la ville en deux quartiers

distincts : le "Haut", près de l'église, avec son architecture traditionnelle; le « Bas » et ses établissements thermaux, son architecture Belle Époque composée de riches villas, d'hôtels, ainsi que d'un casino construit le long des sources. À la fin du XIXème siècle, il existe quatre établissements : les Grands Thermes, les Bains Romains, l'hôtel du Cornadore et l'hôtel du Parc. Le thermalisme médical prend fin en 2003 mais de nombreux bâtiments témoignent encore du riche passé thermal de Saint-Nectaire.

La cascade de Saillant

Dans le hameau de Saillant, une coulée de lave traversée par la rivière de la Couze Chambon forme une cascade d'environ 7 m de hauteur, surplombée par un pont de pierre au milieu d'un paysage d'estive.

Les Grands Thermes, actuellement Office de Tourisme.

C'est en 1888-1889 que l'entrepreneur Jean Giraudon fait construire les Grands Thermes à l'emplacement des Bains Boëtte, devenus vétustes. Devant le bâtiment, une rotonde est construite qui permet aux curistes de faire leur cure de boisson grâce aux trois sources : la Sainte - Césaire, la Boëtte et la Rouge.

La station décline à partir de la Seconde Guerre Mondiale et par manque de moyens, les installations se dégradent. Les Grands Thermes sont délaissés et pour relancer la station, en 1978 un nouvel établissement plus moderne est construit. En 1993, des travaux sont entrepris pour réhabiliter le bâtiment et désormais, les Grands Thermes abritent l'Office de Tourisme.

Le relais de SENNECTERRE

Saint-Nectaire tient son nom de l'apôtre éponyme, compagnon de Saint-Austremoine venu évangéliser l'Auvergne au III ème siècle. L'histoire du village est ensuite associée à celle de la famille de la Ferté Sennecterre, qui réside dans un château attenant à l'église, détruit au cours de la Révolution. Le patronyme de cette famille est à l'origine du nom du célèbre fromage.

Le fromage Saint-Nectaire

Le Saint-Nectaire connaît une longue histoire, remontant à l'époque des Arvernes. D'abord appelé "fromage de seigle", son nom est ensuite inspiré du maréchal Henri de Sennecterre. Au XVIIème siècle, le fromage acquiert sa renommée en arrivant à la cour du Roi Soleil grâce à sa pâte onctueuse et son délicieux goût de noisette. Il était transporté jusqu'à la capitale sur des embarcations en bois aux côtés du charbon et du vin par les "bougnats de Paris".

En 1955, il devient le premier fromage auvergnat à obtenir l'AOP (Appellation d'Origine Protégée), couvrant 70 communes des départements du Puy-de-Dôme et du Cantal, soit environ 200 fermes. C'est la plus petite zone AOP d'Europe.

En 1963, les laiteries obtiennent l'autorisation de fabriquer le Saint-Nectaire «laitier», qui se distingue du Saint-Nectaire "fermier" par l'utilisation du lait pasteurisé pour sa préparation. Après avoir passé 28 jours minimum en cave d'affinage, le Saint-Nectaire pèse entre 1.5 et 1.7 kg pour 21 cm de diamètre.

L'église Notre Dame de Cornadore.

L’église de Saint-Nectaire couronne le Mont Cornadore et est à juste titre considérée comme l’une des plus belles églises romanes d’Auvergne. Elle fait partie des 5 églises romanes majeures d'Auvergne.

Elle a été construite sous l’impulsion des moines bénédictins de la Chaise Dieu au XIIème siècle (peut-être même au XIème, suite à des fouilles récentes).

Endommagée à la Révolution, elle a été classée Monument Historique dès 1840 et restaurée par l’architecte Bruyère en 1875.

Bâtie en une seule campagne, en lave trachyte et tuf poreux, elle mesure 38 mètres de long, 11 mètres de large sous 20 mètres de haut sous la coupole.

Bien que de petite taille, son emplacement surplombant toute la vallée et le talent de ses bâtisseurs donnent à l’édifice une certaine monumentalité. Son plan est assez typique de l’art roman auvergnat : deux tours de façade, un narthex, une nef de 4 travées, deux collatéraux, un transept avec chapelles orientées, le chevet avec un déambulatoire à trois chapelles rayonnantes.
A l’intérieur, on retrouve des baies en plein cintre, des voûtes d’arêtes pour les bas-côtés et une voûte en berceau pour la nef.

Elle est célébrée également pour son trésor et ses chapiteaux polychromes, en particulier ceux du chœur, formant l’un des ensembles les plus remarquables de la sculpture romane. Ces chapiteaux historiés étaient comme un livre ouvert offrant aux fidèles une forme de catéchisme monumental.

Parmi les thèmes illustrés à Saint-Nectaire : plusieurs scènes de la Passion du Christ (l’arrestation, la flagellation, le portement de croix), la transfiguration, la multiplication des pains, le cavalier de l’apocalypse… L’un des chapiteaux du chœur raconte l’histoire de Saint-Nectaire, évangélisateur de la région.

Quelques chapiteaux intéressants également dans la nef : l’âne à la lyre, Moïse sauvé des eaux…Le trésor, composé du buste de Saint-Baudime, d’une vierge en Majesté Notre-Dame-du-Mont Cornadore, de plats de reliure et d’un bras reliquaire de Saint Nectaire, est visible dans l’église.

Les vitraux sont du XIXème siècle. L’église a fait l’objet d’une restauration complète très récemment (intérieure et extérieure) qui met d’autant plus en valeur son architecture et ses décors.

Joyau de l’art roman auvergnat

Son plan est assez typique de l’art roman auvergnat : deux tours de façade, un narthex, une nef de 5 travées, deux collatéraux, un transept avec chapelles orientées, le chevet avec un déambulatoire à trois chapelles rayonnantes.

A l’intérieur, on retrouve des baies en plein cintre, des voûtes d’arêtes pour les bas-côtés et une voûte en berceau pour la nef. Elle est célébrée également pour son trésor et ses chapiteaux polychromes, en particulier ceux du chœur, formant l’un des ensembles les plus remarquables de la sculpture romane. Ces chapiteaux historiés étaient comme un livre ouvert offrant aux fidèles une forme de catéchisme monumental. L’un des chapiteaux du chœur raconte notamment l’histoire de Saint-Nectaire, évangélisateur de la région.

Le trésor, composé du buste de Saint-Baudime, d’une vierge en Majesté Notre-Dame-du-Mont Cornadore, de plats de reliure et d’un bras reliquaire de Saint Nectaire, est visible dans l’église.