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mercredi 9 juillet 2025

Jeudi 3 juillet après-midi - SALERS.

 

Salers, la place

Après avoir pris la pause repas au restaurant "L'écu de France" de Mauriac, Yves nous emmène vers l'église de cette commune avant de se diriger vers Salers.



LA BASILIQUE NOTRE DAME DES MIRACLES de MAURIAC

Après notre pause repas dans le restaurant "L'écu de France", Yves nous propose un ajout au programme officiel du VTF : nous rejoignons la Basilique Notre Dame des Miracles de Mauriac. Yves nous en fait une description détaillée.

Entre Dordogne et Monts du Cantal, Mauriac est situé sur une très ancienne voie de passage où Théodechilde, une fille de Clovis, fit construire un monastère réputé pour ses multiples miracles. L'évêque de Clermont fit édifier à son tour un second couvent et une grande église dépendante de ce couvent. Aujourd'hui la sous-préfecture cantalienne peut s'enorgueillir de posséder le plus bel édifice roman de Haute-Auvergne datant du XIème siècle.
La basilique Notre Dame des Miracles, plus grande église romane de Haute-Auvergne, figure une croix latine formée d'une nef flanquée de collatéraux et d'un transept suivi d'un chœur terminé par une abside semi-circulaire. Le clocher à deux étages est percé de baies géminées et surmonté d'une flèche. La façade ouest est flanquée de deux tours carrées massives du XVIIème.
Le portail occidental à 5 voussures est la partie la plus remarquable avec, en particulier, le tympan, sur le thème de l'Ascension, qui est exceptionnel pour l'Auvergne. Il serait dû à un atelier languedocien. Malheureusement il a subi des outrages, à proximité on remarque une lanterne des morts.
A l'intérieur, outre un beau chevet et des chapiteaux aux motifs variés, on découvre une délicate vierge noire en noyer polychrome du XVIe siècle placée au-dessus du maître-autel, tandis qu'à l'opposé, entre les deux portes d'entrée, trône une magnifique cuve baptismale taillée dans un bloc de trachyte avec des sculptures polychromes.

Voyez quelques que je n'ai  pas réalisées et en particulier de représentations taillées dans la pierre en extérieur en ouvrant le lien : détails de l'église Notre Dame des Miracles de Mauriac

La Basilique Notre Dame des Miracles de Mauriac

La croix de l'abbé Filiol
François Filiol ( - ) est un prêtre catholiquemartyr de la Révolution française, déclaré serviteur de Dieu.
Vicaire de Drugeac avant la Révolution, puis prêtre réfractaire, guillotiné à l'âge de 29 ans, le 14 mai 1793 à Mauriac, derrière le chevet de la basilique Notre-Dame-des-Miracles. Catinon Menette l'accompagne à l'échafaud, et recueille sur un linge le sang du martyr ; elle sera arrêtée à son tour, mais le tribunal révolutionnaire la relâchera, sous la pression de la foule.
Source : Wikipédia




La Basilique Notre Dame des Miracles de Mauriac

Théodechilde, fille de Clovis, a fondé ici, au VIème siècle, une chapelle dédiée à la vierge Marie qui lui était apparue portant l'enfant et précédée de Saint Pierre. Sur l'emplacement de cette chapelle royale commence, fin du XIème s., la construction de l'église actuelle de style roman. Après le chœur, plus ancien, les bâtisseurs édifient la nef et, en dernier, au 13ème siècle, le portail ouest avec un tympan représentant l'ascension du Christ, dont le style languedocien et l'importance sont uniques en Haute-Auvergne. Le clocher octogonal, édifié au XIIème s., a dû être reconstruit en 1625, puis en 1845, après les désordres des guerres de religions et de la Révolution. Les deux tours ont été ajoutées au XVIIème s. Promue basilique en 1921, cette église de pèlerinage comporte un mobilier très ancien et classé de qualité

L'Hôtel de Ville de Mauriac



La cuve baptismale



Catherine Jarrige dite Catinon Menette




Le 4 Juillet 1836, est décédée à Mauriac, à l'âge de 82 ans, dans la plus modeste condition, une femme dont toute la vie a offert l'exemple des plus rares vertus cet des plus nobles actions. Elle s'appelait Catherine Jarrige, mais elle était plus connue sous le nom de Catinon Menette, second baptême venant du peuple et qu'elle a gardé jusqu'au tombeau. On raconte de cette femme des prodiges de charité et de bienfaisance. On dit que plus de soixante ans de sa vie ont été consacrés à soulager les malheureux, à veiller au lit des malades, à prodiguer des consolations partout où il y avait des souffrances et des peines.
C'est par ces phases que débuta le 5 juillet 1836, devant une foule immense, l'éloge funèbre de Catherine Jarrige prononcé par le Sous-Préfet de Mauriac, Auguste Chauvy.
Catherine Jarrige naquit le 4 octobre 1754, à Doumis, commune de Chalvignac (près de Mauriac). 7ème enfant d'une famille pauvre. A 9 ans, elle est louée comme servante dans les fermes des alentours. Sa mère décède quand elle n'a que 13 ans.
C'est une enfant espiègle, au caractère enjoué et à l'intelligence vive et fine, elle aime jouer des tours et....danser. Elle dira d'ailleurs, après sa consécration dans le Tiers-Ordre de Saint-Dominique «le plus grand sacrifice que j'ai fait de ma vie, c'est la danse».
En 1777, elle s'établit à Mauriac comme dentellière et prend soin de ses sœurs malades. Son sens des pauvres ne la quittera plus.
Elle visite les prisonniers, remplace les mères de famille malades, assure le ménage, s'occupe des enfants. Elle est là au moment de la mort pour prier avec les proches, prendre soin du défunt et consoler les familles. Elle ensevelit les morts, particulièrement les enfants, les anges de Dieu.
Elle quête pour les pauvres et le leur distribue. Pour cela elle frappe à toutes les portes: "Ah! Vous autres grande madame, grand monsieur, vous avez tout ce qu'il faut et de l'argent et du pain blanc, et du bon vin, et du bon feu, vous vous souciez peu de ceux qui meurent de faim ou de froid: mais ce n'est pas ça, donnez ou je prends"
A partir de 1790, au cours des huit années terribles qui vont suivre, elle reste fidèle à sa foi, aimante et agissante. Elle prendra des risques énormes pour s'occuper des prêtres persécutés dans leur fidélité à l'Eglise.
Elle sort la nuit, parcourt des kilomètres, parfois très loin de Mauriac, pour leur porter assistance, les prévenir d'un danger, les ravitailler, en emplissant deux grandes poches en métal cousues dans son tablier et remplies. Elle sert le lien entre les familles et les prêtres cachés. En cas de "mauvaise" rencontre avec les gendarmes, elle use de stratagèmes, simule la folie et toujours fait face avec maîtrise et humour. Elle dira "je ne suis pas seule, je suis avec le Bon Dieu".
En mai 1793, elle assiste à l'exécution du prêtre François Filiol. Au milieu de la terreur générale Catherine resta seule au pied de l'échafaud, en prière pendant que le prêtre mourait. Elle ne s'émeut pas de ceux qui criaient qu'elle y passerait aussi, recueille sur un linge le sang du bienheureux et s'empare de tous les lambeaux de la victime pour en faire des reliques....
En 1794, elle est arrêtée et incarcérée, traînée en prison à Aurillac pour avoir aidé des prêtres. Elle sera acquittée.
Après la Révolution, elle rétablit l'hospice, dont elle fut pendant 30 ans la seule hospitalière et s'occupe presque exclusivement des pauvres, et surtout des enfants. Elle refuse de devenir Supérieure du Tiers-Ordre de Saint-Dominique.
La veille de sa mort: "Demain je quitterai le monde, demain dix heures et moi, nous aurons à combattre ensemble".
Le matin de sa mort, elle entend sonner l'horloge, demande l'heure «neuf heures, j'ai encore une heure à vivre, oh qu'il me tarde que 10 heures arrivent. Elle demande les Saints Sacrements pour la prière des agonisants, qu'elle récite de mémoire. Elle entend sonner 10 heures "dix heures, voici mon heure"..
On était le 4 juillet 1836 "La Sainte est morte" dira la foule amassée devant sa maison.
Son corps repose au cimetière de Mauriac.

La vie de Catherine Jarrige nous est parvenue grâce au Père Jean-Baptiste Serres, qui avait 8 ans au moment de sa mort. Profondément marqué par les actions de Catherine Jarrige, il écrira sa biographie en 1864 et la même année, fondera la Congrégation des Petites-Sœurs des Malades.

Bibliographie /Sources
* Monsieur Auguste Chauvy, Sous-Préfet de Mauriac - Eloge funèbre de Catherine Jarrige -1836
* Abbé Jean-Baptiste Serres - Catinon-Menette - Aurillac : Imprimerie. Moderne 1953 (3ème édition)
* Mgr Marius Maziers - Catherine Jarrige: "Lumière pour notre temps" - Mauriac Imprimerie Verzy, 1997




La cuve baptismale




La révolution causa un autre dommage : la Vierge noire, Notre Dame des Miracles, à qui l'église est dédiée, a été sciée à cette occasion. Le menuisier de Mauriac qui l'a restaurée a dû transformer cette vierge assise en vierge debout. L'église a reçu le titre de basilique en 1921.



Davantage de détails au sujet de la basilique Notre Dame des Miracles





Au début de la féodalité, l'église de Salers existait déjà comme en témoigne le porche roman du XII ème siècle, (retravaillé au XIXème siècle) sur lequel on peut voir de merveilleux détails de faune et de flore.
En avril 1509, la ville obtint de Louis XII le Droit de Consulat et en mars 1550 par un édit d'Henri II devint le siège du Bailliage des Hautes Montagnes d'Auvergne. L'église était devenue trop petite: elle fut agrandie et une clef de voute (située près du chœur) porte, avec l'image de Saint Mathieu patron de Céans, la date de 1543. Elle fut consacrée le 7 septembre 1552.
te clocher actuel date de la fin du XIXème s. car la foudre détruisit en 1886 celui existant à cette époque.
Оn peut voir encore des traces de l'incendie sur la porte d'entrée.





A droite en entrant, admirez l'exceptionnelle Mise au Tombeau (MH 1902) en pierre dont la brillante polychromie et la couleur naturelle des visages sont remarquables. Elle fut donnée à l'église de SALERS en 1495 par Géraud Vitalis, prêtre.
Au premier plan, le Christ est étendu sur le linceul. En arrière, la Vierge est au milieu, la tête penchée. A sa droite, St-Jean. A gauche une des saintes femmes la soutient, tandis que Marie, mère de Jacques et Marie-Madeleine, avec son vase d'aromates sont à chacune des extrémités. Joseph d'Arimathie et Nicodème soutiennent le linceul. Sur la droite, un garde regarde vers le spectateur.





LA MISE AU TOMBEAU DE SALERS
L'INSCRIPTION DU VOILE DE LA VIERGE
Lorsque l'on regarde un peu attentivement la mise au tombeau de Solers, il apparaît que la bordure du voile qui recouvre la tête de la Vierge, porte une inscription. Mais, jusqu'à ce jour, malgré les trois lettres VEX, bien lisibles et qui se répètent deux fois, nul n'était parvenu à lui trouver un sens.
La conclusion du visiteur ordinaire était en général que ces lettres étaient purement décoratives et nullement porteuses de sens. Vite découragé, il en arrivait à cette conclusion qui allait dans le sens de la facilité, voire de sa paresse.
Ce ne fut pas le cas, lorsqu'un visiteur de passage, amateur de cryptographie le chanoine TONNELIER, s'est en 1972, penché sur l'énigme et en a enfin trouvé la clef. (1)
Ce texte qu'a bien voulu nous confier M. l'Abbé DELACELLERY, curé-doyen de Salers, lui avait été transmis par M. Jacques BAUDOIN (2) qui le tenait de son auteur. Ce savant cryptographe, après avoir décrypté de très nombreuses inscriptions, non moins. énigmatiques, avait enfin réussi à lire celle-ci ».
Α.Μ.













Buffadou : utilisé pour souffler
afin de raviver un feu dans une cheminée














Hommage suprême au "rénovateur de la race bovine Salers", l'ancienne "Place du Mazel" porte aujourd'hui son nom. Le buste de bronze d'Ernest, Pierre, Marie de Lorette, Philogone Tyssandier d'Escous est placé en 1898 sur un piédestal prismatique en pierre blanche de Périgueux entouré de grilles. 
















Un aigle royal

Le square,
c'était l'emplacement du château de Salers



Lauze




















La chapelle de l'ancien hospice


La chapelle de l'ancien hospice
Au loin, à droite, le nouvel hôpital

La chapelle Notre Dame de Lorette à Salers

Eglise du XIXème siècle de style byzantin construit à l'emplacement d'une ancienne chapelle dédiée à Notre Dame de Lorette. Un chevalier de Salers appartenant au fief de la Jordanie parti en croisade pria la Vierge et promis d'offrir un lieu de pèlerinage à cette dernière pour avoir la vie sauve. De retour, une chapelle fut construite entre le XIVème et XVème siècles.

La chapelle Notre Dame de Lorette à Salers
Je suis le chemin du retour en compagnie d'un conseiller municipal qui me parle de la maison de retraite, de l'enfouissement des fils afin que Salers redevienne classé dans les plus beaux villages de France




Quelques photos sur la route du retour :


Yves, sur la route du retour, nous dit que nous avons un point de vue sur l'une des plus belles vallées du Cantal... des richesses écologiques reconnues... La route qui mène de Salers au col de Néronne est une des plus belles du Cantal. C'est une vallée glaciaire qui offre divers types de paysages : les forêts sur le versant nord auxquelles viennent répondre des herbages ou landes montagnardes à genêts sur le versant sud.

Le Puy Mary

Labellisé Grand Site de France, la majestueuse silhouette pyramidale du puy Mary (1787 m) offre un panorama exceptionnel. D'accès routier facile, grimpez sur l'un des vestiges du plus vaste volcan d'Europe !

Volcan situé au cœur des Monts du Cantal et du Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne, le Massif Cantalien est le plus ancien des géants d'Auvergne. Contrairement à la Chaîne des Puys (chapelet de 80 petits volcans) située dans le département voisin du Puy de Dôme, le Massif Cantalien est composé d'un seul et unique volcan, le plus vaste stratovolcan d'Europe avec 2 700 km² d'envergure...

Le Puy Mary est l'un des sommets des Monts du Cantal résultat de l'érosion du stratovolcan et du recoupement de plusieurs cirques glaciaires. Bien qu'il ne soit pas le sommet le plus élevé du massif, la silhouette pyramidale du Puy Mary (1787 m) est reconnaissable entre toutes.


Encore de magnifiques paysages, nous en avons plein les yeux.....






La brèche de Roland

Informations au sujet de la brèche de Roland en ouvrant le lien (courte vidéo) :  la brèche de Roland

La brèche de Roland






Col de la Serre 1364 mètres