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mardi 13 mai 2025

Mardi 13 mai 2025 matin - CONCARNEAU.

Balade commentée 
dans la ville close de Concarneau

Bateau navette qui va nous emmener à la ville close de Concarneau par la Porte des Larrons

La Porte des Larrons
Cette porte se trouve tout à fait à droite entre la Tour et la balise rouge, elle date vraisemblablement de l'enceinte bâtie au XV siècle. Son nom, que l'on retrouve déjà dans des écrits du XVI siècle, est l'ancien terme pour désigner les voleurs. C'est en effet au pied de cette porte qu'une barque venait prendre les malfaiteurs condamnés pour les conduire de l'autre côté du bras de mer, au pied de la colline du Passage où se trouvait le gibet. Murée depuis plus de trois siècles, elle a été remise au jour en 1991.





Ces embrasures ont conservé leurs dimensions d'origine. La restauration fait apparaître complètement leur partie basse et le couronnement. Les trois composantes d'un rempart post-médiéval sont réunies à cet endroit : le parapet, la banquette de tir, le chemin de ronde.







La Tour du Maure, vue du dessus.
Elle a été construite dans la seconde moitié du 15ème siècle. Elle comportait trois niveaux. Au niveau intermédiaire, les vestiges d'une cheminée sont la preuve qu'un logement existait dans cette tour. La tour a été restaurée en 2016. Cette restauration a permis de mettre en évidence les trois niveaux d'élévation intérieurs et de restaurer le parements intérieurs. L'origine du nom est inconnue.


La poudrière.
Elle date de 1835. Jusque là, la poudre se trouvait dans diverses tours de la ville. Le but était d'avoir un local qui pouvait résister à un incendie ou à l'humidité. Ce bâtiment est protégé par inscription au titre des Monuments Historiques.

La Tour de la Fortune
Son appellation reste un mystère. Elle eut aussi le nom de tour du Masson. Les plans de la fin du 17 ème siècle montrent l'ouvrage dépourvu de terrassement et seulement couronné d'un parapet échancré de cinq embrasures. Sa position peu stratégique l'a certainement préservé d'aménagements internes au 19ème siècle. L'intérieur de cette tour est donc pratiquement dans son état d'origine.

Vue de la Tour de la Fortune

La Tour de la Fortune, au premier plan des vergerettes

La maison du Gouverneur et le logis du Major, aujourd'hui la Maison du Patrimoine.

Le puits du château de Kériolet.


Au sommet de la Tour du Gouverneur
La Tour du Gouverneur doit son nom au lieu de résidence du gouverneur militaire. Le plan de la tour primitive est original mais il n'est plus visible et aucun document actuellement connu ne permet de dater sa construction. Elle comportait quatre niveaux, dont le premier devait être voûté et l'ensemble était surmonté d'une charpente couverte d'ardoises. Dans une seconde période, une enveloppe extérieure a été adjointe à cette tour primitive. La forme de cette tour réduit l'effet des tirs directs et rend plus difficile le travail de sape.
Comme la tour du Major, sa position stratégique à l'entrée de la place forte est l'explication des nombreuses modifications sur l'ouvrage. Début XVIII siècle, un éperon (avancée défensive) est ajouté à la base de la tour. Au XIX siècle, on réaménage l'intérieur et on établit un colombier militaire s'ouvrant sur la demi-lune. Ces derniers travaux ne laissent subsister de l'ouvrage primitif qu'un escalier à vis et un conduit de cheminée dont la partie supérieure est encore visible sur la terrasse.





Ce serait l'une des ancres du bateau "SS Great Eastern"

Gérard, notre guide de la matinée nous relate brièvement l'histoire de ce bateau.

Le Great Eastern est un paquebot transatlantique britannique lancé en 1858 et conçu par Isambard Kingdom Brunel. Il est le premier paquebot géant et était à son époque le plus grand navire jamais construit, avec une capacité d'embarquement de 4 000 passagers sans qu'il soit nécessaire de le réapprovisionner en charbon entre la Grande-Bretagne et la côte est des États-Unis. Il détint longtemps le record du navire le plus long (jusqu'en 1899) et le plus gros du monde (jusqu'en 1901). Après des débuts difficiles comme paquebot, il est reconverti et pose le premier câble transatlantique sous-marin puis sert d'attraction publicitaire et touristique jusqu'à sa démolition en 1889.

Il est surtout célèbre pour avoir incarné le gigantisme des projets de Brunel, son « père » et concepteur qui l'appelait « mon gros bébé », et de la révolution industrielle du XIXe siècle. Il est aussi célèbre pour ses malheurs et ses échecs, de sa construction à son exploitation, qui lui ont donné la réputation d'un navire maudit, accentuée par les légendes qui l'ont entouré, dont celle qui rapporte que, lors de sa démolition, deux cadavres d'ouvriers emmurés vivants furent découverts dans la double-coque.

Jules Verne, qui a effectué à son bord une traversée, lui dédie son roman Une ville flottante en 1871 tandis que Victor Hugo lui rend hommage dans le poème « Pleine mer » de La Légende des siècles. 
Découvrez son histoire avec beaucoup de détails en ouvrant le lien : SS Great Eastern

Gérard et Brigitte, nos deux guides, relatent également qu'un certain Jean-Luc Bannalec, éditeur, chercheur, critique littéraire, écrivain, résidant à Névez, a écrit à partir de 2012 une série de romans qui se déroulent en Bretagne et dont le héros est le Commissaire Dupin. Son nom réel est Jörg Bong.

En , la chaîne allemande ZDF a diffusé un documentaire sur les lieux des deux premiers tomes, sur les traces de l’auteur Jean-Luc Bannalec : Küsten, Künstler, Kommissare. Auf den Spuren von Commissaire Dupin im Finistère. « Côtes, artistes et commissaires ».

En , la chaîne Arte a diffusé un reportage sur la série des romans policiers : Mordsidyll – In der Bretagne mit Jean-Luc Bannalec « Une idylle meurtrière - en Bretagne avec Jean-Luc Bannalec ».

Le succès de la série attire les touristes étrangers, en particulier allemands, qui sous la forme d'un tourisme littéraire visitent les lieux des intrigues et des tournages, comme à Concarneau. Des voyagistes allemands organisent même des circuits sur les traces du commissaire Dupin.

Le Beffroi
Propriétaire de cette partie des fortifications depuis 1902, la municipalité de Concarneau érige le beffroi sur l'ancien poste de guet en 1906. Cette horloge est, depuis lors, devenue le symbole de la ville.


Vue de la Tour du Major
Déjà nommée ainsi en 1691, elle s'est appelée aussi tour des Munitions car, dès le XVI siècle, elle tient lieu de magasin pour les poudres de la garnison. Elle est, comme la tour du Gouverneur, l'un des éléments essentiels du système défensif de l'enceinte de la Ville Close et a subi d'importantes transformations au fil des siècles pour être adaptée au progrès de l'artillerie, Les différences d'appareil dans la maçonnerie extérieure attestent de ces remaniements successifs.
La tour d'origine probablement érigée au XV siècle, était couronnée de machicoulis en forme de pyramide inversée encore visibles aujourd'hui en contrebas de la terrasse actuelle. Comme la plupart des autres tours, elle possédait un rez-de-chaussée structuré pour la défense et un étage réservé à l'habitat Chemisée au XVI siècle et comblée vers 1840, cette tour fut révélée dans son intégralité lors des travaux effectués entre 1976 et 1985 an Musée de la Pêche.




Vue de la Tour neuve
La tour Neuve est datée de la première moitié du 16º siècle. La principale fonction de cette tour a été celle d'une plateforme d'artillerie. Elle a vraisemblablement été ajoutée à la courtine dans un espace qui n'était pas suffisamment défendu et se protéger d'une attaque ennemie qui viendrait de la vasière arrière en partie nord de la ville (à l'emplacement du port actuel). La terrasse de la partie supérieure date des années 1850. Elle fut recouverte de terre afin de protéger la tour des boulets ennemis qui auraient été tirés depuis les hauteurs environnants la Ville-Close.




La caserne Hervo.
C'est sans doute le bâtiment de la Ville-close qui a eu les fonctions les plus variées. A l'origine, Notre-Dame de Conq, ou Notre-Dame du Portail, est l'une des trois "églises" intra-muros. Au XVIII siècle, elle est rebaptisée Notre-Dame du Rosaire (voir le bel encadrement de porte à voussures et la. base du clocher),
En 1828, le clocher effondré est remplacé par une haute tour portant le premier phare de la région. Pendant des siècles, la chapelle servira aussi de lieu d'assemblée municipale pour les notables de la ville.
Puis elle sera successivement transformée en magasin d'artillerie, caserne, école, coopérative maritime. Elle abrite aujourd'hui le Musée de la Pêche.

La chapelle de l'hôpital, chapelle de la Trinité

Dès le XVI siècle, Concarneau possède une chapelle-hôpital. Ses deux salles communes superposées pouvaient accueillir 10 malades hommes et autant de femmes. Ces salles donnaient directement sur la chapelle, permettant aux patients de suivre les offices de leurs lits. L'établissement était destiné aux indigent et tenu par des religieuses.
Au début du XIX siècle, l'hôpital est en ruine. De l'ancien bâtiment, il ne reste aujourd'hui qu'une partie des murs et surtout le pignon à verrière donnant rue Vauban. On y remarquera le bel encadrement de porte à pilastres et fleuron. Au haut du pignon, les vestiges de blasons des seigneurs fondateurs. La niche à droite de la porte, abrite une statue moderne de St Guénolé (1954).

Statue de saint Guénolé







La Porte au Vin
La porte au Vin date du 15º siècle. Son aspect est proche de l'époque médiévale. Il s'agissait d'une porte à vantaux dont les gonds sont encore visibles. Une herse en empêchait aussi le passage. La porte a changé de configuration au début du 20º siècle lorsque le quai a été construit: la chaussée a été surélevée de 50 centimètres.

La Porte au Vin

La Porte au Vin et la Tour au Vin
La Tour au Vin aussi appelée tour de la porte au vin - date du 15º siècle. La tour au vin est certainement celle qui a subi le moins de modifications extérieures, et qui, hormis son parapet, a conservé son aspect médiéval. S'y trouve trois petites embrasures de tir dont une tournée vers le port. Côté tour Neuve, trois boulets métalliques datant du 19e siècle sont fichés dans le mur. Cette tour protégeait la porte au vin, située en contre-bas, permettant le débarquement des vins d'Aquitaine. le commerce des boissons alcoolisées avaient enrichi les commerçants locaux.

L'église saint Guénolé
Jusqu'en 1929, l'église paroissiale était établie en Ville-close. Un premier bâtiment, implanté près du prieuré, datant du XV siècle, n'est plus que ruines au début du XIX siècle.
En 1830, on construit une nouvelle église dont il ne reste aujourd'hui que le pignon-clocher avec sa haute tour cylindrique. Très critiqué lors de sa construction, ce bâtiment "moderne" était, à l'origine, surmonté d'un dôme métallique.
En 1937, l'église est désaffectée et transformée en hospice pour vieillards. Cet établissement fonctionnera jusque dans les années 80.
L'église actuelle (1996) est désormais au "faubourg", l'hôpital-hospice a été transféré dans le quartier du Porzou.

La Porte du Passage
À l'Est de la Ville-Close, se trouve la porte du Passage qui permet d'accéder au bac pour traverser le chenal. À l'origine, la porte devait se situer plus près de la tour du Passage et devait être défendue par la canonnière située dans le carré des Larrons. À la fin du 18º siècle, la porte est détruite et une large cale en pente douce, gagnée sur l'intérieur de la ville pour se préserver du courant de la marée, a été aménagée pour accueillir le bac. Les murs qui surplombent cette porte ont été réalisés à partir de 1850.



Le bac
Le bac date du Moyen Âge. A l'origine, on utilisait les marches taillées dans le roc pour y accéder. En 1785, une cale fut créée afin de faciliter l'accès au bateau. Le bac électrique actuel date de 2015.

Nous attendons le bac électrique pour quitter la ville close de Concarneau

Nous avons traversé.
Le deuxième groupe attend le bac


Voici la vidéo
de la balade guidée
de la ville close de Concarneau :