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L'église saint Jacques, Enguinegatte, nouvelle commune associée "Enquin-lez-Guinegatte" |
J'ai parcouru, ce jeudi matin, une randonnée, la version courte de 8 km environ, au départ de la place d'Enguinegatte, nouvelle commune associée Enquin-lez-Guinegatte.
Enquin lez Guinegatte
La commune nouvelle s’étend sur 20 km² et compte 1642 habitants. Elle est inscrite dans le périmètre de la Nouvelle Communauté d’Agglomération du Pays de Saint Omer (la CAPSO). Depuis le 1er janvier 2017, la commune d'Enquin-les-Mines est fusionnée avec Enguinegatte.
Enquin les Mines
C'est l'unique morceau du Pays noir de l’Audomarois. Située à l’extrême pointe ouest du bassin minier, Enquin les Mines est l’unique commune minière du Pays de Saint-Omer. Son dynamisme en terme de services et d’activités est très attrayant pour de nombreuses familles qui trouvent au sein de la commune une qualité de vie à la campagne qui n’a rien à envier aux urbains ! Par le passé l’activité était partagée entre la mine et l’agriculture. Aujourd’hui seule l’activité agricole persiste.
Enguinegatte
En 2014, lorsqu'elle n'était pas unie avec Enquin-les-Mines, 456 enguinegattois et enguinegattoises y résidaient. Elle est située à 94 mètres d'altitude.
Les communes limitrophes sont : Enquin-les-Mines, Blessy, Mametz, Thérouanne, Delettes et Erny-Saint-Julien.
Le patrimoine religieux d'Enguinegatte : l'église saint Jacques, la statue de la Vierge, la chapelle à la Vierge, la chapelle Notre Dame de Lorette, la chapelle Notre Dame du Perpétuel Secours, la chapelle au Sacré-Cœur, une ou deux chapelle(s) Notre Dame de Lourdes, deux calvaires. Beaucoup de chapelles mais j'ai trouvé ce matin qu'elles étaient peu entretenues, bien dommage !
L'ancienne église d'Enguinegatte était bâtie en pierre blanche, elle possédait un chœur et un clocher-porche du XVII ème siècle. On y montait par un escalier à vis, voûté en berceau fuyant. La nef avait été restaurée au XIX ème siècle.
Elle fut détruite par les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale visant les installations allemandes voisines et une rampe de lancement de fusées V1.
Un baraquement provisoire sert de lieu de culte de 1949 à l'inauguration de la nouvelle église, construite en 1959-1961, d'après les plans, établis dès 1957, de l'architecte audomarois Joseph Philippe. Ce dernier, disciple de l'architecte Dom Bellot, est l'auteur de deux autres églises de la Reconstruction conçues sur le même plan, en brique, à Hazebrouck et Landrethun-le-Nord. Le choix de cet emplacement actuel, plutôt que celui de l'ancienne église, situé au milieu du cimetière, est opéré afin de faciliter l'acheminement des matériaux.
Elle a conservé sa cloche en bronze fondue par Beaudoin et Jussaud en 1776, et classée en 1943 au titre des objets mobiliers des Monuments historiques. Elle porte les armoiries des familles de Ghistelle et de Lens Ricourt.
Source : enquinlezguinegatte.fr
Le sentier tracé par Marc et Ginette de ce jeudi matin a été parcouru en hommage aux trois batailles qui se sont déroulées à Enguinegatte pour la prise de Thérouanne.
Voici quelques photos prises lors de la randonnée avant d'arriver au lieu-dit "Le champ des bataille" :
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Au loin, on aperçoit les hameaux de Delettes : Upen d'Amont et Upen d'Aval |
Des noms de lieu-dit d'Enguinegatte rappellent l'histoire mouvementée de ce village au Moyen-Âge : le Coupe-Gorge, le Champ-de-Bataille, la vallée de l'homme mort, la fosse aux loups, etc...
L'histoire de ce village est mouvementée en raison de sa situation géographique proche de Thérouanne, alors très convoitée.
Thérouanne fut la capitale de la tribu gauloise « les Morins ». Cette cité a été conquise par Jules César. Au Moyen-Âge, elle était le siège d’un important évêché qui s’étendait de la Canche à l’Yser. Elle fut détruite intégralement à la suite du siège de l’armée impériale de Charles Quint en 1553 car elle était une enclave française.
Source : enquinlezguinegatte.fr
La commune a été oubliée par les livres d’histoire, alors que trois grandes batailles y ont eu lieu. Des batailles aux noms évocateurs :
La bataille des démanchés, en 1479 (7 août 1479).
Cette bataille est appelée ainsi parce que les Anglais sont montés à l’attaque les bras découverts, par provocation, les Français ayant menacé de couper les mains des prisonniers.
Maximilien de Habsbourg, archiduc d'Autriche, bat les Français.
Davantage de détails au sujet de cette bataille : La bataille des démanchés 1479. Valérie Delépine.
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Photo : Wikipedia |
La bataille des éperons, en 1513 (16 août 1513).
Cette victoire permet à Henri VIII (roi d'Angleterre et d'Irlande de 1509 à sa mort) et Maximilien d'Autriche, coalisés contre Louis XII (roi de France de 1498 à 1515) au sein de la Ligue catholique, de terminer victorieusement la quatrième guerre d'Italie.
Cette bataille a été immédiatement appelée la « Journée des éperons » parce que la cavalerie française y aurait fait plus usage des éperons pour quitter le champ de bataille que des armes pour combattre.
Henri VIII d'Angleterre bat les Français.
Davantage de détails au sujet de cette bataille : La bataille des éperons. Valérie Delépine.
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Photo : Wikipedia |
La bataille des sacquelets ou des pourettes, en 1537 (6 juillet 1537).
Cette bataille est appelée de cette façon parce qu’une partie des troupes françaises sont allées ravitailler Thérouanne en nourriture et en sacquelets ; en revenant, ils ont attaqué les Anglais, qui les ont finalement vaincus.
Davantage de détails au sujet de cette bataille : La journée des sacquelets ou des pourettes. Valérie Delépine.