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vendredi 30 mai 2025

Vendredi 30 mai 2025 - MAMETZ et le hameau de CRECQUES

J'ai pris un bain de verdure ce vendredi matin  sur la commune de Mametz. Un joli coin non loin de mon domicile, je crois que c'est la première fois que j'y vais cette année.

L'étang de La Sauvagine est le repaire des pêcheurs, c'est un plan d'eau creusé sur onze hectares, c'est un ancien marais communal confié à une entreprise d'extraction de gravier créée et gérée par la famille Biallais qui l'a exploité jusqu'en 2001. Le lieu a ensuite été rendu à la nature.




L'étang de La Sauvagine

Etang de la Sauvagine

Provenant d'une ancienne gravière, l'étang de la Sauvagine a été creusé sur 11 hectares. Les variétés de poissons sont nombreuses : carpes, brochets, tanches, gardons, brêmes, anguilles, perches.

Cet ancien marais communal fut confié aux Etablissements BIALAIS en 1985 par Monsieur Jean Pierre QUETU, Maire de l'époque, pour permettre l'extraction de gravier nécessaire au fonctionnement de cette entreprise. Rétrocédé à la Commune à la fin de son exploitation en 2001, ce site fût aménagé grâce aux concours:

-Des Etablissements BIALLAIS, qui réalisèrent le cheminement et l'accès à cet étang résultant de l'exploitation de la carrière.

-Dun chantier école, pris en charge par la commune de Mametz  et le Conseil Général qui réalisa toutes les plantations ( 2500 arbres) financées par Oxygène 62.

-De Monsieur Régis FAUCON, adjoint au maire, qui s'impliqua fortement dans cette réalisation.

La Municipalité a décidé en 2002 de confier la gestion piscicole de cet  étang à la société de pêche AAPPMA "la truite mametzienne" présidée par Monsieur René MASCLET. Inauguré en 2003 par Monsieur Jacques DELMAIRE, Maire, cet étang est devenu le fleuron touristique et halieutique de la commune de Mametz.

Source : site internet de "La truite Mametzienne"
Un jour, je ferai de la gelée de sureau ou du sirop de sureau ou les deux !

L'heure de la sieste...






Voyez les fleurs .... ce sont des nénuphars jaunes !




J'ai quitté l'étang de la Sauvagine et je rejoins la Lys

Une ancienne auge fleurie, des ancolies, de la valériane, de la consoude, du lierre...


La Lys au pont de la Sure
LE CHEMIN DU PONT DE LA SURE (qu'on trouve également orthographié "Chemin de Lassus") :
Ce nom vient du flamand "SEUYE" qui désigne un ruisseau d'écoulement. Seuye, suivant l'accent et l'interprétation, est devenu progressivement Sure.
Source : site internet de la mairie de Mametz



Je lis une date : 1863
Autrefois il y avait, non loin de ce qui fut un pont, un moulin ou tordoir (moulin à huile). 
Je pense avoir lu la date de 1863.
Barrage et irrigation 
Entre le moulin de Crecques et celui de Mametz était jadis observable le bief d'un moulin à huile, dont l'activité cesse entre 1661 et 1710. Dans la même zone, les vestiges de briques enjambant la Lys correspondent probablement à un barrage d'irrigation reconstruit en 1863. Utilisé au moins jusqu'au début du 20º siècle, ce barrage permettait de noyer les prés environnants et d'assurer de confortables récoltes de foin.
Non loin de là il y avait un moulin désormais complètement disparu. Seul reste le nom du sentier "Chemin du vieux moulin" devenu "Impasse du Tordoir"

Rebecques, nouvelle commune Saint-Augustin
Les nénuphars sont en fleurs !



C'est l'heure de la tétée !



Un très vieux chêne taillé en têtard
Au loin, on aperçoit l'étang des étiais

L'Etang des ETIAIS à Crecques

Propriété de la commune de Mametz d'une superficie de 4 hectares, ce coin de landes situé sur la commune de SAINT AUGUSTIN (anciennement REBECQUES) vit  son appellation orthographiée de différentes manières au cours des siècles passés: "Etyales", "Etvaes", Etiers" et aujourd'hui "ETIAIS".

Une concession signée avec Monsieur BIALLAIS Aimé et ses fils leur permit d'exploiter le sous-sol de ce marais communal dans les années 1960.Pour la première fois, une nouvelle drague mise au point par l'entreprise Quille de Merville, permis d'extraire du silex et du sable ramenés sur la berge grâce à des barges.

A noter que lors de l'exploitation de cette gravière, des dents de Mammouth furent ramenés en surface. Leur datation se situe entre 10000 et 100000 ans. On peut les découvrir dans le hall d'entrée de la mairie de Thérouanne, commune voisine de Mametz.

Ce plan d'eau, ainsi que celui de la Sauvagine sont classés en eaux libres et sont soumis à la réglementation nationale de la pêche.

En 2000 et 2003, le Président de l'AAPPMA , Monsieur MASCLET René, fit changer les statuts de ces étangs pour qu'ils deviennent "plans d'eau à vocation touristique".

Les deux sites remarquables bénéficient d'une biodiversité très variée qui en font une richesse pour la commune de Mametz et pour son patrimoine.

A noter que l'étang de la Sauvagine, situé rue du Moulin, a bénéficié du programme national "Trame verte et bleue".

La trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les schémas régionaux de cohérence écologique ainsi que par les documents de planification de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements.

La trame verte et bleue contribue à l'amélioration de l'état de conservation des habitats naturels et des espèces, et au bon état écologique des masses d'eau.

Elle s'applique à l'ensemble du territoire national à l'exception du milieu marin.

Source : site internet de "La truite Mametzienne"



Les jolies fleurs d'églantine


La Lys au hameau de Crecques, rue du stade


L'église saint Honoré du hameau de Crecques
Pour avoir des informations au sujet de l'église de Crecques, ouvrez le lien : Histoire de MAMETZ dont Eglise de Crecques

L'ancien presbytère. L'abbé Damide y a résidé, il était résistant.
Il accueillait des aviateurs anglais.
Face au presbytère, c'était l'école qui était le QG des soldats allemands




Le chemin des ruelles, un majestueux vieux chêne

La grotte reconstitution de la grotte ND de Lourdes.
En arrière, ce fut l'ancien presbytère où a résidé
l'abbé Bourdon surnommé Fernandel.

Lieu-dit "Le Tombeau"
Il est vrai que des siècles se sont écoulés depuis qu'un mérovingien fortuné choisisse cet endroit pour se faire enterrer et cette page du passé est tombée dans l'oubli. Pourtant la rue du Tomboy est citée dans un acte en 1533 (Remarquons que cette orthographe correspond à la prononciation en patois du mots "tombeau"). 
Source : site internet de la mairie de Mametz.

Le moulin de Mametz
Découvrez l'histoire de MAMETZ dont celle de son moulin, en ouvrant le lien : Histoire du Moulin de Mametz







Davantage. d'informations au sujet de MAMETZ et de ses deux hameaux : Crecques et Marthes

Mametz et ses deux hameaux : Crecques et Marthes

jeudi 22 mai 2025

Jeudi 22 mai 2025 - ENGUINEGATTE, commune d'ENQUIN-LEZ-GUINEGATTE.

L'église saint Jacques, Enguinegatte, nouvelle commune associée "Enquin-lez-Guinegatte"

J'ai parcouru, ce jeudi matin, une randonnée, la version courte de 8 km environ, au départ de la place d'Enguinegatte, nouvelle commune associée Enquin-lez-Guinegatte.


Enquin lez Guinegatte

La commune nouvelle s’étend sur 20 km² et compte 1642 habitants. Elle est inscrite dans le périmètre de la Nouvelle Communauté d’Agglomération du Pays de Saint Omer (la CAPSO). Depuis le 1er janvier 2017, la commune d'Enquin-les-Mines est fusionnée avec Enguinegatte.

Enquin les Mines

C'est l'unique morceau du Pays noir de l’Audomarois. Située à l’extrême pointe ouest du bassin minier, Enquin les Mines est l’unique commune minière du Pays de Saint-Omer. Son dynamisme en terme de services et d’activités est très attrayant pour de nombreuses familles qui trouvent au sein de la commune une qualité de vie à la campagne qui n’a rien à envier aux urbains ! Par le passé l’activité était partagée entre la mine et l’agriculture. Aujourd’hui seule l’activité agricole persiste.

Enguinegatte 

En 2014, lorsqu'elle n'était pas unie avec Enquin-les-Mines, 456 enguinegattois et enguinegattoises y résidaient. Elle est située à 94 mètres d'altitude.

Les communes limitrophes sont : Enquin-les-Mines, Blessy, Mametz, Thérouanne, Delettes et Erny-Saint-Julien.

Le patrimoine religieux d'Enguinegatte : l'église saint Jacques, la statue de la Vierge, la chapelle à la Vierge, la chapelle Notre Dame de Lorette, la chapelle Notre Dame du Perpétuel Secours, la chapelle au Sacré-Cœur, une ou deux chapelle(s) Notre Dame de Lourdes, deux calvaires. Beaucoup de chapelles mais j'ai trouvé ce matin qu'elles étaient peu entretenues, bien dommage !

L'ancienne église d'Enguinegatte était bâtie en pierre blanche, elle possédait un chœur et un clocher-porche du XVII ème siècle. On y montait par un escalier à vis, voûté en berceau fuyant. La nef avait été restaurée au XIX ème siècle.

Elle fut détruite par les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale visant les installations allemandes voisines et une rampe de lancement de fusées V1.

Un baraquement provisoire sert de lieu de culte de 1949 à l'inauguration de la nouvelle église, construite en 1959-1961, d'après les plans, établis dès 1957, de l'architecte audomarois Joseph Philippe. Ce dernier, disciple de l'architecte Dom Bellot, est l'auteur de deux autres églises de la Reconstruction conçues sur le même plan, en brique, à Hazebrouck et Landrethun-le-Nord. Le choix de cet emplacement actuel, plutôt que celui de l'ancienne église, situé au milieu du cimetière, est opéré afin de faciliter l'acheminement des matériaux.

Elle a conservé sa cloche en bronze fondue par Beaudoin et Jussaud en 1776, et classée en 1943 au titre des objets mobiliers des Monuments historiques. Elle porte les armoiries des familles de Ghistelle et de Lens Ricourt.


Source : enquinlezguinegatte.fr


Le sentier tracé par Marc et Ginette de ce jeudi matin a été parcouru en hommage aux trois batailles qui se sont déroulées à Enguinegatte pour la prise de Thérouanne.


Voici quelques photos prises lors de la randonnée avant d'arriver au lieu-dit "Le champ des bataille" :



Au loin, on aperçoit les hameaux de Delettes : Upen d'Amont et Upen d'Aval


Des noms de lieu-dit  d'Enguinegatte rappellent l'histoire mouvementée de ce village au Moyen-Âge : le Coupe-Gorge, le Champ-de-Bataille, la vallée de l'homme mort, la fosse aux loups, etc...

L'histoire de ce village est mouvementée en raison de sa situation géographique proche de Thérouanne, alors très convoitée. 

Thérouanne fut la capitale de la tribu gauloise « les Morins ». Cette cité a été conquise par Jules César. Au Moyen-Âge, elle était le siège d’un important évêché qui s’étendait de la Canche à l’Yser. Elle fut détruite intégralement à la suite du siège de l’armée impériale de Charles Quint en 1553 car elle était une enclave française.

Source : enquinlezguinegatte.fr

Nous arrivons au lieu-dit "Le champ de bataille" où des panneaux décrivent succinctement les trois batailles. Ici, à cet endroit des dizaines de milliers de soldats y ont laissé leur vie, les armées de l'Europe entière s'y sont affrontées.






La commune a été oubliée par les livres d’histoire, alors que trois grandes batailles y ont eu lieu. Des batailles aux noms évocateurs : 

La bataille des démanchés, en 1479 (7 août 1479). 

Cette bataille est appelée ainsi parce que les Anglais sont montés à l’attaque les bras découverts, par provocation, les Français ayant menacé de couper les mains des prisonniers. 

Maximilien de Habsbourg, archiduc d'Autriche, bat les Français.

Davantage de détails au sujet de cette bataille : La bataille des démanchés 1479. Valérie Delépine.

Photo : Wikipedia

La bataille des éperons, en 1513 (16 août 1513). 

Cette victoire permet à Henri VIII (roi d'Angleterre et d'Irlande de 1509 à sa mort) et Maximilien d'Autriche, coalisés contre Louis XII (roi de France de 1498 à 1515) au sein de la Ligue catholique, de terminer victorieusement la quatrième guerre d'Italie.

Cette bataille a été immédiatement appelée la « Journée des éperons » parce que la cavalerie française y aurait fait plus usage des éperons pour quitter le champ de bataille que des armes pour combattre. 

Henri VIII d'Angleterre bat les Français.

Davantage de détails au sujet de cette bataille : La bataille des éperons. Valérie Delépine.


Photo : Wikipedia

La bataille des sacquelets ou des pourettes, en 1537 (6 juillet 1537). 

Cette bataille est appelée de cette façon parce qu’une partie des troupes françaises sont allées ravitailler Thérouanne en nourriture et en sacquelets ; en revenant, ils ont attaqué les Anglais, qui les ont finalement vaincus.

Davantage de détails au sujet de cette bataille : La journée des sacquelets ou des pourettes. Valérie Delépine.