LILLERS - La Collégiale Saint - Omer.
La collégiale Saint-Omer de Lillers est la seule des grandes églises romanes du Nord de la France qui soit parvenue, dans son gros œuvre, jusqu'à nos jours (P. Héliot). Ce n'est que dans les années 1120-1130 qu'a été érigé l'édifice que l'on voit aujourd'hui, sans doute à l'initiative du Chapitre, fondé depuis 1045 par le seigneur Wénemar.
Les dispositions du plan primitif, en croix latine, révèlent un parti ambitieux: les hauts vaisseaux étaient dotés de collatéraux autorisant une circulation fluide et ininterrompue des fidèles depuis l'avant-nef, via les bas-côtés du transept (aujourd'hui disparus), jusqu'au déambulatoire qui borde le chevet semi-circulaire à trois chapelles rayonnantes (l'un des plus anciens déambulatoires qu'on rencontre aujourd'hui dans le Nord de la France).
Le talent du maître d'œuvre s'exprime également dans la conception de l'élévation intérieure à trois niveaux, tout à la fois robuste et harmonieuse. A la nef de six travées, nettement articulées par le jeu des colonnes engagées servant de contreforts internes, succèdent le transept saillant et le chœur où prévaut cette fois l'horizontalité: les trois niveaux superposés s'organisent ici en registres séparés par les cordons moulurés.
En dépit des altérations du bâti et des restaurations di- verses, l'église a pu conserver une partie importante de sa sculpture ornementale romane, comme dans la nef- où elle est abondante ou dans le chœur, mais également dans le dépôt lapidaire riche d'une soixantaine de pièces qui mériteraient de faire l'objet d'une exposition pérenne in situ.
Je commence par faire des clichés de la collégiale en en faisant le tour et ensuite l'intérieur.
Un bénitier identique de chaque côté à l'entrée sur le premier pilier.
Sainte Cécile.
Christ aux liens.
Pierre polychrome, fin du XVI ème siècle ou début XVII ème siècle. Cette représentation poignante du Christ de Pitié attendant son supplice a été restituée à l'église par Mr Dutailly, un lillérois qui l'avait caché durant la révolution, en même temps que le Christ du saint Sang.
J'approche du chœur. Calcaire XII ème siècle.
Les grandes arcades du chœur reposent du douze colonnes dotées de puissants chapiteaux. Seuls deux d'entre eux présentent un décor à rinceaux épais et palmettes polylobées.
Christ du Saint Sang.
Bois polychrome, fin du XII ème siècle. Selon la légende, une effusion de sang se serait produite à la suite d'un coup de sacrilège porté à ce grand crucifix. Dès lors, cet unique vestige du mobilier liturgique originel a fait l'objet d'un pèlerinage réputé qui a notablement contribué à la postérité de la collégiale.
Saint Nicolas.
Saint Victor et ses reliques.
La partie la plus ancienne est le chœur
La partie la plus ancienne est le chœur
La partie la plus ancienne est le chœur
La partie la plus ancienne est le chœur
La partie la plus ancienne est le chœur au fond.
Sagittaire en haut à l'angle. Plus bas, un peu à droite, une tête d'ours.
La chasse au cerf.
Sirène-oiseau mâle issue du bestiaire médiéval.
Plus bas, un peu à gauche, une tête d'homme.
La partie la plus récente date de 1723.
L'Adoration des Mages.
Huile sur toile, fin du XVIII ème siècle. A la signature du Concordat, il fallait remplacer le riche mobilier de l'ancienne collégiale, en grande partie dispersé sous la révolution. Sur l'instigation des doyens Dufour, puis Guillé, la Fabrique a ainsi fait l'acquisition de divers objets liturgiques et de dévotion, comme ce grand tableau, ou bien encore celui de la Présentation au Temple, que l'on peut voir sur le mur oriental du bras nord du transept.