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dimanche 18 août 2024

Dimanche 18.08.24 - STEENBECQUE.

 Dimanche 18 août 2024 - STEENBECQUE avec les commentaires d'un habitant passionné par le patrimoine de sa commune. Nous avons parcouru 4.6 km environ.

Ce village doit son nom, très certainement, à un ruisseau "becque" charriant des pierres "steen".

Le flamand a été très longtemps la langue parlée par les habitants. La population a tendance à baisser, 1600 habitants environ.

De nombreux anciens commerces sont apparents.

Davantage d'informations au sujet de l'histoire de Steenbecque

La place actuelle a subi une transformation importante vers 1970, date à laquelle le Conseil Municipal et son maire, Jean Ruyssen, ont décidé du transfert du cimetière entourant l'église. It a laissé place, comme dans la plupart des villages de Flandre, à un espace paysager et un parking, aérant du même coup le centre vital du village.
Sur son pourtour, la place a conservé ses imposantes bâtisses qui datent pour certaines des XVHI et XIX siècles. La plus ancienne fut la dernière boucherie du village qui ferma dans les années 2000. Construite en 1781, cette maison était celle des tisserands Favière jusqu'en 1870. Après avoir été vendue, elle servit un temps de maison commune (mairie).
En 1905, sous le mandat de Victor Vandenbussche, cette bâtisse fut acquise par une ancêtre de la famille Vasseur qui en fit une boucherie et un estaminet, lieu de convivialité fort prisé à une époque où Steenbecque en comptait près d'une soixantaine.
Quant à la "maison flamande", elle fut dans les années cinquante l'école des filles et une école ménagère. Egalement appelée «maison Stéphanie» à une époque où elle hébergeait la directrice de l'école publique, Stéphanie Pruvost, ce bâtiment date aussi du XVIIIe siècle. Précédemment, c'était un pensionnat dirigé par les religieuses.

La mairie, l'agence postale et la médiathèque.

Autrefois, au centre, c'était la demeure d'un tailleur d'habits
A droite, il y avait un café et une épicerie.




Le monument ROUCOU
Ce monument a été érigé en 1884 à la mémoire de Charles, Louis, Honoré, Aimé Roucou. Né d'une famille qui tenait une petite épicerie, il est mort subitement à Lagny en 1882, au zénith d'une carrière exceptionnelle : il était alors Conseiller d'Etat et le plus haut fonctionnaire de l'administration des Finances, nommé Directeur Général en 1880.
Connu pour sa grande générosité, surtout envers ses concitoyens, ses funérailles furent grandioses. C'est tout naturellement que les Steenbecquois et ses amis de l'administration lui élevèrent un monument par souscription (qui eut une audience nationale). L'un des premiers souscripteurs fut M. Say, ministre des Finances. Les dons furent si nombreux qu'on eut trop d'argent pour rémunérer l'architecte du monument Henri Contamine (1818-1897) et le sculpteur Edouard Lormier (1847-1919). Le jour de l'inauguration, le 26 juin 1884, M. Massiet du Biest, président du comité d'érection, annonça l'assurance d'un entretien à perpétuité de la tombe et la constitution d'une rente offrant chaque année deux «prix Roucou» : le premier destiné à récompenser un élève méritant de l'école des garçons, le second à un ménage steenbecquois qui aurait donné l'exemple «de l'économie, de l'ordre, de l'énergie au travail et de la bonne conduite».
Les Steenbecquois furent parmi les meilleurs souscripteurs: on assure même que les fraudeurs du hameau de la Belle-Hôtesse se montrèrent prodigues et exprimèrent à cette occasion leur reconnaissance envers celui dont ils sollicitaient parfois l'amitié et les souvenirs quand les amendes se faisaient trop fortes.

L'ancienne école des filles.

Vue d'ensemble de la place de Steenbecque.
L'église a été construite à l'époque romane selon un plan en croix.
Edifiée en briques rouges, elle possède des soubassements en grès. Les bas-côtés ont été élargis et réhaussés en 1532, lui donnant ainsi l'allure d'une Hallekerque.
La flèche du clocher a la particularité d'être en spirale, ce phénomène est du aux conditions climatiques qui ont joué sur le bois de la charpente.
Une partie du mobilier de cette église (orgues, autel, chaire, croix, retables...) est classé aux Monuments Historiques.

Deux anciens commerces (à droite, boucherie et à gauche café).
A l'angle de la place et de la rue de l'église. 

L'ancienne école des filles à droite (la maison flamande)
Au fond dans la rue des écoles c'est l'ancienne école des garçons.

En prolongeant la rue de l'église, autrefois, il se trouvait un château, le château Parye.
Voir son emplacement sur la carte Cassini ci-après

Carte de Cassini (entre 1756 et 1815).
L'emplacement du château de Parye apparaît ainsi que deux moulins.

Le chemin des écoles

Au bout, nous prenons à droite et nous longeons la Ballebecque qui rejoint plus loin le Nieppe.

Nous traversons la rue au beurre, une maison proche de nous était, autrefois un café.

Nous empruntons en face la rue en prolongement, c'est à dire la rue Ballebecque

Nous rejoignons la voie ferrée. A gauche à environ 2 km on aperçoit à peine la gare de Steenbecque qui se trouve proche de l'entreprise Colaert Essieux.

La Petite Steenbecque.
Nous empruntons la rue Groendal.
En étant dans la rue Groendal, on se trouve dans "le bas" de Steenbecque. II s'agit d'une dénivellation qui traverse et divise le territoire du village d'est en ouest. Cette dénivellation est en fait le rebord de la plaine de la Lys. Il y a plus de 1000 ans, toute cette partie basse était une propriété comtale. Cela explique son relatif maintien en l'état, en dépit de la fertilité des sols. Le mouvement de conquête des sols s'est arrêté au XIVe siècle. Aujourd'hui, le canal de la Nieppe témoigne de la séparation entre la forêt et "le bas" de Steenbecque. Ce canal fait partie du réseau des canaux d'Hazebrouck, qui servaient au transport du bois de la forêt.
Ces territoires très humides du "bas" de la commune étaient principalement dédiés aux pâturages. Une rue, la rue au Beurre, rappelle encore aujourd'hui ce cheminement allant du village aux pâturages. Trois tronçons de cette rue subsistent aujourd'hui : à l'est, au centre et à l'ouest du bourg.
Le corps de ferme que nous apercevons dans cette rue était auparavant complètement entouré d'eau. Ce vivier protégeait le passage permettant d'accéder chez le seigneur du comté; Steenbecque était constitué de vingt sites fossoyés en 1702. Les plans cadastraux des années soixante font encore apparaître sept sites protégés de viviers sur le village.
Les histoires orales racontées jadis dans les chaumières au coin du feu, faisaient état de l'existence, en ces lieux, de fermes des Templiers. Tous ces Templiers auraient déserté ces lieux la même nuit...

Beau sentier en face, le chemin de Thiennes.
Nous poursuivons la route à droite.

Après avoir vu la Rue au Beurre, maintenant c'est la Rue du Pain Sec que nous apercevons !

Le clocher de l'église de Steenbecque au centre de la photo.

La Rue aux Loups qui conduit à Boëseghem. 
En référence au loup qui aurait tué la mère de Marie-Jeanne Harley.

"... Quant aux loups, n'en parlons pas, ils ajoutent à l'insécurité ambiante. Il ne se passe pas une seule journée sans que leur présence ne se remarque. Le pays est infesté de ces bêtes qui, depuis des années, suivent les armées pour se repaître des cadavres de soldats morts. La paix revenue, les loups se sont principalement retirés dans la Niepe-Bosch toute proche et n'en sortent, seuls ou en meute, que pour attaquer moutons, cerfs, chevreuils, sangliers et autres animaux.
Parfois les loups s'attaquent à l'homme. Il est alors difficile de mettre un nom sur les dépouilles mutilées de ces miséreux qui, mourant de faim et de froid au bord des chemins, sont des proies faciles pour ces carnassiers à la fureur assassine. Les pauvres enfants qui gardent les troupeaux dans les prés jouxtant la forêt en sont bien souvent les victimes expiatoires..."

Extrait de «Marie-Jeanne, sorcière de Flandre», un roman écrit en 2005 par Régis Macke (1949-2008), passionné par l'histoire de son village, et qui relate la vie pas de cette jeune fille, Marie-Jeanne Harley. Accusée de sortilège, elle fut l'objet en 1720 de l'un des derniers procès du territoire pour sorcellerie puis «conduite sur la place de Boëseghem, là où elle est née, pour y être attachée à un poteau et étranglée, son corps brûlé et réduit en cendres».

Parfois, les loups entraient même dans le village pour s'en prendre aux habitants. Nul doute que l'un des principaux chemins qu'ils empruntaient en venant de la prêt dont la lisière se situait très près d'ici était ce sentier.


Le sentier de Thiennes qui conduit à Thiennes et se prolonge à la fin par la rue du Moulin.
Nous empruntons ce même sentier à droite vers Steenbecque

Le sentier de Thiennes vers Steenbecque.

Le moulin Deblonde.
On me montre la photo du moulin qui existait autrefois et approximativement son emplacement.

Nous sommes sur les hauteurs de Steenbecque, nous avons une belle vue sur le bas de Steenbecque d'où nous venons.

L'ancienne école des garçons.

Cette rue s'appelle désormais Rue de Verdun

Rue à Louches autrefois 

Rue à Louches autrefois 

Rue à Louches autrefois, voici l'ancienne brasserie.

La rue à louches autrefois, ce fut la demeure d'un notaire Maître Deram

Rue à Louches autrefois

Rue à Louches autrefois

Rue à Louches autrefois

Rue à Louches autrefois

A l'angle de la Rue à Louches autrefois et de la Place, se trouvait la maison du cordonnier et de sa famille, Joseph Woestelandt et son épouse.
Ils se sont ensuite installés sur la Grand'Place d'Aire sur la Lys.

C'est l'abbé Boniface Porreye (1760-1844) qui légua à la paroisse de Steenbecque une maison ainsi qu'un capital de 5000 francs pour l'érection d'une «salle d'asile ou tout autre établissement de charité». Ainsi naquit l'hospice qui fut reconstruit à partir de 1872 sous le mandat du maire Deram et qui accueillit dès 1877 dix-sept vieillards et un orphelin.
L'hospice hébergea jusqu'à trente pensionnaires soignés
par plusieurs religieuses de la congrégation des Filles de l'Enfant Jésus jusqu'en 1972, année de leur départ. Le dévouement de ces "sœurs" fit l'admiration des conseils d'administration successifs qui soulignèrent "l'excellent état sanitaire qui fait qu'aucun pensionnaire n'est atteint de maladie".
Le bâtiment est en briques à trois niveaux d'élévation présentant un avant-corps central avec pignon crénelé et fenêtres décorées de bossages de type carreau-boutisse, encadré par deux parties latérales légèrement en retrait sur lesquelles deux baies jumelées se font pendant de part et d'autre de la partie centrale dans une symétrie parfaite. Au centre de l'avant-corps, un cul de lampe soutient une colonnette sur laquelle trône une statue représentant saint Joseph et l'Enfant Jésus, le tout protégé par un auvent en pierre. 
L'établissement fut définitivement fermé en 1994 au profit d'une maison de retraite beaucoup plus spacieuse et fonctionnelle, construite rue de l'Eglise.

L'ancien presbytère.

STEENBECQUE. EGLISE ST. PIERRE.

L'église Saint Pierre de Steenbecque construite au XIV° Siècle fut remaniée au XVI° siècle c'est une église-halle typique.
Eglise Saint Pierre XI - XII - XIV - XVIIème siècle
L'église de Steenbecque est riche de ses 5 retables . Un retable est un ornement vertical adossé à l'autel ; Les deux retables des nefs sud et nord datent de 1635 , et ont été restaurés en 1859.
Ils sont tous classés monuments historiques depuis 1981 .

Eglise-halle édifiée à la fin du XVIe s.
Sur le mur de chevet, calvaire de 1820. 
A l'intérieur, piliers de grès XI-XII s.
Remarquable mobilier en cours de restauration. 
Fonts baptismaux XVII-XVIII s, buffet d'orgue et tribune XVIIIe s,
Mise au Tombeau de facture populaire, 
Chaire de 1736 avec une 2e volée d'escalier ajoutée au XIXe s.. 
Sur les murs, plusieurs retables ou parties de retables à panneaux peints XVI-XVIIe s..
4 retables architecturés en chêne du XVII s.. 2 petits retables en vis-à-vis, de 1655 restaurés en 1859 sur celui du Nord, la parenté du Christ; sur l'autre, tableau de l'Adoration des bergers, statues de st. Donat (qui préserve des orages), st. Antoine et st. Roch invoqués contre les "pestes". 2 grands retables encadrent le chœur (celui du Sud daté de 1635), bas des colonnes finement sculpté, partie centrale recomposée au XIXe s.. 
Dans le chœur, autel XIXe s. avec tabernacle et exposition tournante XVIII-XIX s.; retable-lambris XVIII s. glorifiant st. Pierre accompagné des diacres martyrs st. Laurent et st. Etienne et d'anges thuriféraires ; en médaillon, personnages bibliques et saints fondateurs d'ordres religieux.
Texte : service de l'inventaire du Nord Pas de Calais et de la communauté flamande de Belgique


L'orgue date de 1858.

Le dais de procession en attente d'une restauration

La mise au tombeau date du 18ème début 19ème siècle

Les fonts baptismaux sont à potence. 
Le couvercle est en bois et trop lourd pour être soulevé donc une potence a été placée pour enlever le couvercle.

Au fond, le retable principal. deux retables à gauche et deux retables à droite.

La chaire date de 1736.


Représentation de sainte Apolline

Représentation de sainte Pharaïlde
Sainte Pharaïlde (Veerle ou Vaer Hilde en flamand) est née vers l'an 650. Le lieu de sa naissance est incertain, mais le souvenir de Pharaïlde s'est perpétué grâce à la tradition et aux monuments de deux localités qu'elle habita tour à tour: à Steenokkerzeel, près de Vilvoorde (Belgique) et Bruay-sur-l'Escaut, près de Valenciennes, où elle fut d'ailleurs inhumée vers 740, à l'âge de 90 ans !
En 754, Agilfride, ancien moine de Saint-Amand et abbé de Saint-Bavon à Gand, obtint que sa relique soit transférée dans l'église de son monastère. Sainte Pharaïlde est depuis devenue l'une des patronnes de la ville de Gand.
On peut faire remonter la dévotion au culte de sainte Pharaïlde à Steenbecque au début du XVIe siècle. La chapelle originelle a été construite vers 1654, à quelques centaines de mètres d'ici. A proximité se trouvait un puits dans lequel on récupérait une eau qui était réputée pour guérir des fièvres. Cette chapelle fut démolie comme beaucoup d'autres monuments religieux lors de la Révolution Française.
Reconstruite par la suite, les pignons de façade avant et arrière de l'édifice actuel qui présentent un traditionnel appareillage en épi rappellent la Flandre.
L'église du village possède une statue en bois de sainte Pharaïlde, qui porte sur le bras droit un livre surmonté d'une oie. Le livre rappelle ses prières assidues, et l'oie se rapporte au pouvoir que la sainte exerçait sur la nature et sur les animaux. Elle était surtout invoquée pour la protection et la bonne santé des animaux de la ferme.


Le retable principal avec le tabernacle à exposition tournante





Représentation de la Vierge des douleurs.



Représentation de sainte Anne.

Les piliers de l'église qui étaient en mauvais état ont été restaurés en 1875.










La chapelle sainte Pharaïlde.
La statue de la sainte a été enlevée et mise en lieu sûr.
"Sainte Pharaïlde (VaerHilde en flamand) est née vers l'an 550.
Elle fut inhumée à Bruay-sur-l'Escaut vers 740 et sa relique transférée en 754 à Gand, dont elle est l'une des saintes patronnes.
La chapelle qui lui est dédiée à Steenbecque fut dans un premier temps édifiée au XVIIe siècle, à quelques centaines de mètres du site actuel. Elle fut reconstruite à cet emplacement suite à sa démolition lors de la Révolution Française." Elle a été édifiée par un habitant de la région de Bruay-sur-l'Escaut qui a épousé une dame de Steenbecque.

Voici une vidéo :




Voici la représentation de notre parcours d'environ 4.6 km