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mercredi 24 juillet 2024

Mercredi 24.07.24 - CALAIS

 Mercredi 24 juillet 2024 - CALAIS

Avec 3 amies, nous nous sommes baladées à Calais, la jetée et ses aménagements divers (fauteuils, bancs, installations de plein air pour le loisirs des petits et grands, etc...) puis la visite rapide dans la ville en direction de la Cité de la Dentelle et de la Mode.

Du très beau temps pour la journée de redécouverte de Calais très bien transformée depuis les dernières années, très bien fleurie, bien aménagée, propre, des transports collectifs gratuits pour permettre une fluidification de la circulation, tout ce qu'il faut pour permettre aux habitants et touristes d'admirer ce beau cadre de vie. Calais a obtenu la labellisation en 2017 de 4 fleurs au titre des villes fleuries.

Nous avons débuté la journée par une balade le long de la digue à la découverte de "Calais Plage", "Calais Ville", "Calais terre de jeux et de sportifs", "Calais et la dentelle", "Calais Beach".


Le matin, le long de la digue puis en ville en direction de la Cité de la Dentelle et de la Mode.










Le 26 mai 1910 à 13 heures 36, les deux sous-marins Pluviôse et Ventôse basés à Calais se livrent à des exercices de plongée au large. Alors que Pluviôse commence à faire surface, le paquebot Pas-de-Calais l'atteint à l'arrière et l'éventre, faisant basculer le submersible.

Le port de Calais est immédiatement alerté, les secours s'organisent. Le 10 juin, l'épave du submersible entre finalement au port de Calais après de multiples péripéties. Le 19 juin, 27 corps sont extraits et identifiés.
Le 22 juin en présence du président de la République Armand FALLIERES  sont célébrées les funérailles.

Un long cortège funèbre s'étend depuis l'Hôtel de Ville situé Place Crèvecœur jusqu'au port, en passant par l'église Notre-Dame. Parmi eux, un Calaisien: le quartier-maître mécanicien Auguste DELPIERRE.

Cette allégorie d'Émile GUILLAUME commandée par l'administration des beaux-arts de Calais, au lendemain des funérailles, représente un ange, plongeant son bras à l'intérieur du Pluviôse qui émerge encore au-dessus des flots, pour y recueillir l'âme des marins.

Installé à l'origine sur l'avenue de la plage, il est déplacé en 1980 d'une centaine de mètres, pour se retrouver jusque fin 2017 au milieu du rond-point de l'avenue POINCARE.

Dans le cadre des travaux de restructuration du quartier de la plage, il est à nouveau déplacé pour être positionné sur le parvis de la salle de Gymnastique Rythmique Delphine Ledoux.

Origine du texte : Mairie de Calais.

Cette tour est construite en brique. Haute de 35 mètres, elle repose sur quatre piles qui déterminent quatre arcades. Le chemin de ronde est situé à 23 mètres de hauteur. La tour du Guet que nous voyons aujourd'hui a assuré sa fonction du XVIème siècle au XIXème siècle. Elle remplace un édifice plus ancien et sert plus tard de support à un télégraphe optique et de phare. Les premières représentations de cet édifice la décrivent comme une tour ronde émergeant d'une sorte de forteresse au centre de la ville fortifiée. Cet édifice est partiellement détruit par le tremblement de terre de 1580 et réparé l'année suivante.

L'aspect de cette tour évolue. Au XVIème siècle, la guette est surmontée d'une hampe portant les couleurs de la ville. Au début du XIXème siècle, l'état de la tour est préoccupant, on envisage sa démolition. Elle est finalement restaurée à partir de 1809 et la cloche est remise en place. Pendant cette période, elle accueille une station de retransmission du télégraphe de CHAPPE dans deux directions (Boulogne et Saint-Omer). Puis, on construit à son sommet un phare à feux tournants, protégé par une cage de verre. Ce phare s'éteindra en 1848 après la mise en place du phare actuel. En 1940 et 1944, la Ville de Calais est bombardée à plusieurs reprises. La tour résiste. Elle restera debout au milieu d'un champ de ruines à la fin de la guerre.

Origine du texte: mairie de Calais.

Suite à sa rencontre avec Charles de Gaulle, Yvonne Vendroux déclara à ses parents "Ce sera lui ou personne".

Le mariage de Charles de Gaulle et de la Calaisienne Yvonne Vendroux a été célébré le 6 avril 1921 en l'Hôtel de Ville et le lendemain en l'Église Notre-Dame de Calais.

Ce monument, oeuvre du sculpteur Elisabeth Cibot rend hommage à l'illustre couple qui a toujours gardé une tendre affection pour la Ville de Calais.

CHARLES DE GAULLE Lille 1890 / Colombey-les-Deux-Eglises 1970

YVONNE VENDROUX Calais 1900 / Paris 1979


C'est pour nous l'heure du repas que nous prenons de bonne heure pour éviter la foule, nous le prenons sur la place d'Armes à la terrasse d'une petite brasserie.

La Halle de la Place d'Armes.
Elle est utilisée pour des spectacles.
Sur la longueur, elle s'ouvre complètement et le public s'installe en extérieur sur la place.



Voyez le reflet de petits cœurs accrochés sur la rue.



MONUMENT DE GAULLE / CHURCHILL

Le monument en hommage au Général de Gaulle et à Sir Winston Churchill a été inauguré le 24 juin 2017 par Natacha Bouchart Maire de Calais Présidente Grand Calais Terres & Mers Vice-Présidente de la Région Hauts-de-France
Xavier Bertrand Président de la Région Hauts-de-France
Sir Nicholas Soames MP Représentant la famille Churchill
Lord Edward Llewellyn Ambassadeur du Royaume-Uni
Fabien Sudry Préfet du Pas-de-Calais.
Origine du texte : plaque apposée près de la statue

MONUMENT DE GAULLE / CHURCHILL

Le monument a été inauguré le 24 juin 2017. Cette œuvre a été réalisée par le sculpteur, Patrick Berthaud. 
La statue de Charles de Gaulle mesure 3m05 et celle de Winston Churchill 2m65. 
Ce monument les représente regardant une France morcelée, qui retrouve petit à petit ses contours originaux, une vision de l'avenir bâti par ces deux hommes. 
Elle a aussi une signification historique. Calais est une position stratégique lors de la seconde guerre mondiale. 
La ville résiste à l'envahisseur. Winston Churchill félicite la résistance des troupes postées à Calais mais interdit leur évacuation. 
Celles-ci n'ont aucune chance face aux forces allemandes. 
3000 soldats anglais et 800 soldats français furent sacrifiés pour que Calais puisse tenir trois jours de plus. 
Ce mouvement stratégique était décisif pour accomplir l'Opération Dynamo qui permit l'évacuation de 333 226 soldats par une flotte de 850 bateaux vers la Grande Bretagne.
Origine du texte : plaque apposée près de la statue.





La construction de l'Hôtel de Ville de Calais est prévue dans le décret du 29 janvier 1885 qui autorise la fusion des communes de Calais et Saint-Pierre. Les travaux débutent en 1911 sous l'administration d'Emile SALEMBIER et continuent jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Suspendu pendant les hostilités, l'Hôtel de Ville est terminé en 1923 et inauguré le 12 avril 1925 par le général ALVIN, représentant le Ministre de la guerre. Ce bâtiment est conçu par l'architecte Louis DEBROUWER, né à Dunkerque, qui fait œuvre de précurseur en utilisant le béton armé. Aucun joint de dilatation n'a été ménagé.

L'architecture marie avec beaucoup de bonheur le style Flamand et le style Renaissance. La maison communale contient de magnifiques vitraux retraçant la libération de la ville par le Duc DE GUISE en 1558, ainsi qu'une toile de Jeanne THIL représentant le dévouement des Bourgeois de Calais et les bustes de  Henri de Guise et RICHELIEU.

Le beffroi dont la tête close et massive renferme l'horloge à quatre cadrans et un carillon chantant l'air de la Gentille Annette de BOIELDIEU (compositeur français 1775-1834) est une tour carrée de brique rouge de Courtrai et de pierres blanches d'une hauteur de 75 mètres. Il y est relié par une arche au corps principal du bâtiment. La partie supérieure est décorée de quatre chevaliers dorés qui fixent les points cardinaux.

Le sommet de la tour est doté d'une multitude de clochetons et recouvert d'ardoises. La girouette, représente un dragon, gardien des Trésors pendant l'antiquité. Le Beffroi est ouvert à la visite.

Origine du texte : Mairie de Calais

C'est l'année des JO en France, on le voit à Calais !
Les jardiniers de la ville ont de l'imagination. 
Tous les ronds points sont différemment réalisés sur le thème des JO



Les six Bourgeois de Calais.

LA VILLE DE CALAIS EUSTACHE DE ST PIERRE
Jean d Aire, Jacques et Pierre de Wissant, Jean de Fiennes et Andreus d Andres en mémoire du sacrifice qu'ils firent de leur vie pour le salut de la cité, assiégée. 
JEAN DE VIENNE ETANT GOUVERNEUR 4 AOUT 1347
Origine du texte : l'une des 2 plaques apposées devant et derrière la statue.

Ce monument élevé selon le vote du Conseil Municipal de CALAIS (26 Septembre 1884) a été inauguré le 3 Juin 1895 en présence de Mr CHAUTEMPS Ministre des Colonies, Mr Félix FAURE étant président de la République,
Mr ALAPETITE Préfet du Pas de Calais, Mr OM DEWAVRIN Maire de Calais, Mr A RODIN Statuaire & Mr E.DECROIX Architecte.
Origine du texte : l'une des 2 plaques apposées devant et derrière la statue.


C'est l'année des JO en France, on le voit à Calais !
Les jardiniers de la ville ont de l'imagination.

Des pétunias noirs, je n'ai jamais vu !


"Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre".
Pierre de Coubertin ( 1863 - 1937)




Une fresque de Street Art près le la Cité de la Dentelle et de la Mode.

Une autre fresque juste à côté de la Cité de la Dentelle et de la Mode.

La cité de la Dentelle et de la Mode, une vraie découverte pour moi !
Pour plus de détails, ouvrez les liens ci-après en bleu :

A l'intérieur, nous découvrons une très belle restauration de la friche industrielle qu'était devenue l'usine Boulard.

Nous commençons la visite par l'exposition temporaire : YUIMA NAKAZATO, AU-DELÀ DE LA COUTURE

Du 15 juin 2024 au 5 janvier 2025

En 2024, la Cité de la dentelle et de la mode de Calais présente la première exposition monographique consacrée au créateur de mode d’avant-garde japonais Yuima Nakazato. Son travail, à la croisée de l’innovation, de la tradition et de la haute technologie, investit la voie d’une mode plus écologique. Entre l’inventivité de la haute couture et les savoir-faire séculaires japonais, sa vision poétique du vêtement est portée par une volonté de démocratiser la création sur mesure. 

Yuima Nakazato, né en 1985 au Japon, est diplômé en 2008 de la Antwerp Royal Academy of Fine Arts (Belgique). Distingué depuis ses débuts par de nombreux prix, Yuima Nakazato est le deuxième créateur japonais, après Hanae Mori, à intégrer la prestigieuse Paris Fashion Week. Depuis 2016, les deux collections annuelles du créateur défilent en effet dans la catégorie membre invité haute couture.

Yuima Nakazato imagine des pièces évolutives, durables et aptes à tisser un lien émotionnel unique avec les personnes qui les portent. Il s’appuie entre autre sur des techniques personnelles d’assemblages et sur les savoir-faire artisanaux d’Orient et d’Occident. La nature, chère à la pensée asiatique, est une profonde source d’inspiration.

La couture de Yuima Nakazato se veut un laboratoire au service d’une mode plus respectueuse de l’environnement en intégrant des matériaux recyclés ainsi que des déchets non-valorisés par l’industrie. Aux côtés de spécialistes, chercheurs et industriels, il repousse les limites de la technologie pour développer des textiles et des procédés de fabrication innovants : impression 3-D, création de fibres textiles à partir de bactéries fermentées ou encore la mise au point de techniques de façonnage inédites.

Yuima Nakazato œuvre également pour la scène avec la création des costumes d'Idoménée, opéra-ballet de Mozart, créé au Grand Théâtre de Genève en 2024.

Dans une scénographie pensée avec le créateur, l’exposition présente une soixantaine de vêtements, issus des collections couture 2016 à 2024 de la maison YUIMA NAKAZATO. Des accessoires, des croquis de mode, des dessins techniques, des échantillons de matières, des photographies de mode ainsi que des vidéos dévoileront le processus créatif des pièces exposées.

Origine du texte : Cité de la Dentelle et de la Mode, Calais

Voyez les détails de la collection e ouvrant le lien en bleu ci-après :

MAGMA
Automne-hiver 2023-2024
La collection Magma est née à la suite de plusieurs voyages de Yuima Nakazato au Kenya. Au cœur de Nairobi, la capitale du pays, il visite la "montagne de détritus", une décharge alimentée par l'industrie de la fast fashion. Il est là directement confronté aux dérives de la surproduction de l'industrie du vêtement.

Au retour du Kenya, l'observation d'une œuvre gravée de Hokusai, le Aka-Fuji, où l'artiste représente le mont Fuji en rouge, fait naître chez le couturier la vision de ces paysages recouverts de lave, image à la fois belle et inquiétante. Il retravaille une photographie prise de la montagne d'ordures dans des teintes rouges pour la création d'un tissu imprimé -de façon numérique- avec des encres pigmentaires. La transformation du format et des coloris en estompe le caractère misérable pour en faire une image presque abstraite. Le rouge, souvent associé à la notion de danger ou de crise, devient pour le couturier une couleur qui invite au changement.

ATLAS
L'œuvre Atlas est le fruit d'un dialogue entre Yuima Nakazato et Lauren Wasser, un mannequin qui représente pour le couturier un exemple de dépassement de soi. En effet, cette femme a fait preuve de résilience et de force après la perte de ses deux jambes. Pour le créateur, ces mêmes qualités sont nécessaires dans la construction d'une mode durable, créant une harmonie entre les êtres vivants et la planète. Ici, Yuima Nakazato emploie la technique du Biosmocking® à partir des fils de Brewed Protein™™ de l'entreprise Spiber pour créer un vêtement qui reflète le caractère et l'identité du mannequin. "Elle aime la nature, notamment la mer et la sensation des vagues sur son corps. Pour Lauren, j'ai conçu des formes biologiques qui l'enveloppent, comme si elle marchait ou nageait au milieu des vagues."




















Nous découvrons ensuite une démonstration bien intéressante puisque nous voyons la machine fonctionner

Métier NOËL du nom de son constructeur.





Métier d'échantillonnage JOHNSON



La démonstration terminée, une dame nous accueille pour nous décrire toutes les étapes de la fabrication de la dentelle et donc par conséquence le travail d'une quarantaine de métiers différents.

LES DIFFERENTES ETAPES DE LA FABRICATION DE LA DENTELLE DE CALAIS :

1 - La création.

Cette première phase regroupe l'esquisse, le dessin et la mise en carte. Le travail de l'artiste esquisseur doit être interprété par le dessinateur afin de passer du trait de crayon à la mise en carte des motifs, un transfert complexe. Alain Beurey a créé une esquisse pour observer les éléments constitutifs de la future dentelle, de la préparation des fils au fonctionnement du métier et aux délicates finitions

2 - De l'esquisse au pointage

En général, l'esquisse est réalisée au crayon sur un carnet, puis transférée sur
une feuille blanche et assemblée pour former l'ensemble d'une dentelle. L'esquisseur s'assure de la faisabilité du motif. Il s'agit d'un travail créatif. Le dessinateur assure la partie technique de la création. Il contrôle la faisabilité de l'esquisse et la traduit en dessin réalisable par système jacquard. Il suit la mise en cartes, établit le barème (carte génétique de la dentelle) et une pancarte, guide pour le tulliste.

Le pointage enregistre la position de chaque fil et la transmet en chiffres. Ces étapes sont depuis une décennie informatisées (CAO: conception assistée par ordinateur).

3 - Perçage et laçage

Le perceur prépare des bandes de cartons avec son massicot et les perfore à partir du barème. Sur le cadre du piano à percer, il fixe son barème ainsi qu'un carton compteur et suit la lecture de droite à gauche. Le perçage s'effectue des deux mains. Les cartons sont vérifiés et corrigés (rebouchés à la colle et repercés à la becquette à main). Le laceur de cartons assemble ensuite une série complète de cartons, et à l'aide d'une aiguille de matelassier, il lace la ganse pour rendre l'ensemble solidaire. Cette étape s'est mécanisée, les cartons peuvent être noués par une machine à lacer, dérivée de la machine à coudre. Le perçage peut également se faire par une machine automatisée.

4 - La préparation

Plusieurs techniques et gestes se succèdent. Les uns conditionnent les fils et approvisionnent le métier Leavers, d'autres effectuent les derniers réglages mécaniques. Ainsi, interviennent le wappeur et l'ourdisseur qui confectionnent respectivement les rouleaux et les chaînes. Parallèlement, le metteur en œuvre, aidé parfois du mécanicien, assure l'entretien de la machine. L'extirpeuse enlève le fil des bobines, puis les donne à la wheeleuse qui les remplit par séries avant de les remettre au presseur de bobines. Celui-ci leur donne une épaisseur commune, puis les apporte au remonteur qui les installe dans les chariots. Le passeur de chaîne monte chacun des 15 000 fils des rouleaux et des chaînes dans le Leavers tandis que le tulliste place le jeu de 5 000 bobines à l'intérieur du métier

5 - Extirpage

L'extirpeuse prépare les bobines vides pour le wheelage. Elle enlève le fil resté au fond des bobines grâce au moulin et les vérifie. Pour éliminer les derniers fils, on utilise "la souffleuse" qui les enlève par force centrifuge. Elle monte ensuite le cantre, assure le passage des fils dans les peignes et la tension des fils. Elle remplit les tambours pour le wheelage. Les tambours, à l'origine, étaient en bois; l'utilisation actuelle des matières synthétiques nécessite une structure métal, pour donner une tension plus uniforme à l'enroulage. Au début du siècle, l'extirpeuse travaillait à partir de fils conditionnés en écheveaux et non sur des cônes; elle devait alors enrouler ces fils sur des bobines en bois.

6 - Wheelage

La wheeleuse enroule une centaine de mètres de fil (titrage 200 à 300 décitex) sur une série de 80 à 300 bobines. Elle travaille sur sa table avec son clou (tige métallique) et ses ciseaux. Elle maintient le tambour avec sa jambe, prend le paquet de bobines qu'elle place sur l'arbre moteur, positionne chaque fil dans la gorge des bobines, contrôle le remplissage à l'aide d'une roue dentelée. Il faut environ 5 000 bobines par métier. Certains fabricants utilisent actuellement un automate programmable assisté de l'ouvrière.

7 - Pressage

Le presseur recueille les bobines pleines que lui donne la wheeleuse. Les 5 000 bobines utiles au métier sont soumises au pressage entre 70 et 250 bars afin de leur donner les mêmes propriétés et ainsi assurer la régularité de l'ensemble. Pour la stabilité du pressage, l'ouvrier les place dans un four chauffé à 100 degrés durant 15 à 30 minutes puis refroidit les bobines à l'air ambiant ou avec un ventilateur. Elles sont ensuite triées et disposées sur une planche à clous et apportées à la table des remonteurs.

8 - Ourdissage et wappage

L'ourdisseur intervient dans l'industrie textile en général et sur les métiers à tulle en particulier. Il prépare la chaîne si nécessaire. Le wappeur est incontournable pour réaliser la dentelle de type Leavers. Il intervient pour préparer le réseau (le fond), les fils de guimpe et les brodeurs. Le wappeur commence par monter des cônes de fil sur le cantre. Puis il nettoie et prépare deux rouleaux (mâle et femelle) qu'il enroule en prenant soin de vérifier la tension et la régularité des fils. Il doit donc s'adapter au dessin, prévoir le passage de chaque fil selon sa fonction dans le motif fils de guimpe ou brodeurs, sélectionner des fils écrus selon la couleur définie après la teinture. La profession a peu évolué, à l'exception de la maîtrise de matières nouvelles comme le polyamide, le polyester, la viscose qui ont des qualités spécifiques et supposent des connaissances à actualiser.

10 - La fabrication

Plusieurs équipes se succèdent pour préparer la production. Pour le bon fonctionnement de la machine, il y a intervention du metteur en œuvre et du mécanicien. Pour les fils: les passeurs de chaîne montent les quelque 15 000 fils nécessaires.
Le remonteur équipe les bobines de chariots qu'il confie au tulliste. Celui-ci effectue les derniers réglages et met le Leavers en route. Ce métier, de marque Quillet, est monté en laize et en galon pour réaliser la création «rose n°52946» qui met en évidence : le réseau, les fils de guimpes, les fils brodeurs.
La nature des fils a été choisie en fonction des couleurs souhaitées après teinture.

11 - Les finitions

De multiples étapes se succèdent entre les visiteuses qui contrôlent la qualité de fabrication et les raccommodeuses qui réparent les défauts. D'autres ouvrières assurent les dernières opérations : l'effileuse, l'écailleuse, la découpeuse, puis une deuxième visite ainsi qu'un raccommodage sont effectués pour garantir la perfection de ce tissu. Les phases de teinture et d'ennoblissement par rebrodage interviennent également.

12 - Visitage

La visiteuse effectue un premier contrôle de la pièce de dentelle au tombé du métier sur un tableau de visitage. Elle marque les défauts, les accrocs d'un coup de craie que la raccommodeuse reprendra à la machine ou à la main. Dans certaines entreprises, le visitage se fait sur les genoux ou bien en même temps que le raccommodage. Une deuxième visite est effectuée après le dégraphitage et la teinture s'il y a lieu. Les défauts sont de nouveau repérés, les dimensions et la qualité vérifiées. Cette activité souvent effectuée à domicile est maintenant intégrée à l'entreprise ou réalisée dans un atelier spécialisé. Seules les pièces Leavers sont visitées avant et après la teinture.

13 - Raccommodage

La raccommodeuse répare les accrocs laissés sur la dentelle. Les défauts sont repris à l'aiguille pour "la robe" ou sur une machine à coudre pour les galons. Le plus souvent, il s'agit d'erreurs de réglage de mises en cartes, de passage ou de casse de fils. Les fils utilisés ont le même titrage que pour le tissage au Leavers. Un deuxième raccommodage reprend les défauts survenus lors de l'apprêtage et de la teinture. Ces travaux s'effectuaient autrefois souvent à domicile, néanmoins aujourd'hui, les grandes entreprises ont leur unité de raccommodage mais il existe également des ateliers spécialisés.

14 - Teinture

Diverses opérations complètent la finition des pièces de dentelle. On procède au lavage ou bien au dégraphitage, car au tombé du métier, le tissu est gris et gras. Les parties mécaniques du métier sont souvent lubrifiées avec de l'huile et surtout avec du graphite appelé «mine de plomb». On effectue ensuite le préformage sur une rame semi-automatique à cadre mobile pour normaliser la pièce. L'ennoblissement de la dentelle commence par sa teinture. Du blanc au tricolore, cette étape suppose le savoir-faire du teinturier et les échanges avec les fabricants de dentelle. Pour le blanchiment, il existe plusieurs nuances de blanc, qui vont du blanc bleuté au blanc nacré. Chaque corsetier a l'exclusivité de son «blanc » ! L'évolution des matières rend possible la teinture des dentelles en trois couleurs différentes, parfois dans un même bain. Cette maîtrise des couleurs et de la chimie a permis de nombreuses évolutions. Les recherches en cours sont très attractives et renouvellent sans cesse la créativité. Enfin, la dentelle est apprêtée dans des cuves par foulardage et exprimage pour lui donner une tenue et un toucher agréables.

15 - Rebrodage

Il existe plusieurs procédés pour rebroder la dentelle. Avec la machine Cornelly, la rebrodeuse rehausse les motifs d'après une carte. Elle applique des matières comme les cordonnets, des soutaches, des paillettes, des perles. Le travail est exécuté à l'endroit sur une dentelle fortement apprêtée. Sur la machine Beyroux, la rebrodeuse rehausse les motifs en les soulignant d'un fin ruban. À l'aide d'une poignée tenant le bras brodeur, elle trace le dessin à reproduire. La dentelle est posée à l'envers. La broderie Lunéville s'effectue manuellement sur un simple cadre et permet des variations de décors à l'infini.

16 - Pliage

Les laizes sont pliées sur une table de visitage. Les bandes, les entre-deux et galons sont pliés ou remontés après avoir été mesurés. Autrefois, les bandes pour les échantillons, d'une longueur variable, étaient pliées sur des cartes au moyen d'un moulin. Remplies, elles étaient mises sous presse pour supprimer le gonflant. Aujourd'hui, un moulin électrique facilite l'enroulement.

Texte : Cité de la Dentelle et de la Mode, Calais.

Les outils de la création.

De l'esquisse au pointage.

De l'esquisse au pointage.

De l'esquisse au pointage.




Ensuite, nous découvrons l'exposition permanente.

Au temps de la dentelle à la main

Bien avant d'être réalisée mécaniquement, la dentelle est le fruit d'un long et minutieux travail manuel. À l'aide d'une aiguille ou bien de fuseaux, les dentellières créent, dès le milieu du XVIe siècle, un entrelacs arachnéen de fils, jouant des pleins et des vides, destiné à servir le jeu des apparences hautement symbolique de classes privilégiées. S'opposent alors luxe des uns et labeur des autres. Inégalée pendant près de trois siècles, la dentelle à la main, véritable prouesse technique, dont la production est très tôt organisée et rationalisée, devra affronter, au XIXe siècle, la timide puis convaincante concurrence de la machine.
Texte : Cité de la Dentelle et de la Mode, Calais.

Paire de barbes, vers 1760
Dentelle aux fuseaux à fils continus, type Malines.

Châle, seconde moitié du XIX ème siècle
Dentelle aux fuseaux à pièces rapportées, type application coton.





Le costume de la Courguinoise

Il s'agit d'un costume d'apparat porté autrefois par les matelotes qui habitaient le quartier du Courgain à Calais. La version composée d'une robe en soie ou brochée, de couleurs différentes à corsage cintré, jupe longue, tablier et châle brodé à longues franges, est celle portée à la fin du 19º siècle, immortalisée sur les photographies et cartes postales de l'époque. Ce costume, avec de légères modifications, est également porté par les matelotes d'autres villes du littoral, notamment à Boulogne-sur-Mer et à Le Portel.

On y associe la coiffe nommée « soleil » au bord tuyauté en dentelle de Calais, des mitaines noires et de nombreux bijoux en or. L'ensemble des bijoux, appelé la mise, est souvent transmis de génération en génération, unique richesse pouvant être étalée au grand jour lors des cérémonies organisées dans le quartier et surtout, porté le jour du mariage.

L'auréole de la coiffe "soleil" requiert deux mètres de dentelle sur 15 à 18 centimètres de haut. Cette dernière, nécessairement en dentelle, est enraidie par amidonnage avant d'être finement ondulée au fer à tuyauter. Afin de protéger le blanc immaculé de la coiffe, on porte un fond de bonnet à même la tête avant d'enfiler le "soleil". Celui-ci est porté incliné en avant ou en arrière, selon les modes.

Le port de ce costume, identificateur d'un quartier et d'un peuple réuni autour du métier de la pêche, décline à partir de la Première Guerre mondiale. A la fin des années 1930, seules quelques femmes, souvent les plus âgées, le portent encore lors des festivités importantes du quartier.
Origine du texte : la Cité de la Dentelle et de la Mode de Calais.



Robe à crinoline, vers 1865.
Gros de Tours de soie moré, détails de passementerie, jais et velours, dentelle à l'aiguille type point de gaze.

Nous quittons la Cité de la Dentelle et de la Mode pour rejoindre la digue, voir le dragon déambuler.

Fresque de Street Art près de l'Hôtel de Ville, il exprime sa surprise et son émerveillement à la vue des jardins, des arbustes, fleurs agréablement disposées, décor à l'occasion des JO 2024 en France !


Bassin du Paradis

Une échancrure formée au premier millénaire de notre ère, au débouché de la rivière de Guînes, donne naissance à un port où se regroupèrent marins et pêcheurs. Désenvasé sous l'occupation anglaise en 1397, il est approfondi, agrandi et modernisé au cours des siècles. Le bassin du Paradis, qui abrita jusqu'à cent bateaux, est un vestige des anciennes installations. Son activité périclita à partir de 1900. Désormais, une vingtaine de bateaux maintient la tradition, des pêcheurs et plaisanciers surtout, que ne rebute pas son assèchement à marée basse. A l'extrémité du quai d'Angoulême, un Calvaire du marin a été érigé en 1988 avec du bois provenant de la jetée Est.

Monument de Brazy

Créé en 1923 lors des fêtes de la Rose, le square du fort Risban a vu sa superficie réduite de moitié après guerre pour l'aménagement du rond-point. En 1929, une stèle a été inaugurée dans le jardin. Le buste en bronze est l'œuvre du sculpteur Wagener. Maître - mécanicien aviateur, Gilbert Brazy disparut dans l'Arctique en 1928 avec l'explorateur norvégien Roald Amundsen et l'équipage de l'hydravion "Latham 47", en recherchant les survivants de l'expédition du général Nobile, partie à la conquête du pôle Nord. Les rescapés furent sauvés par un brise-glace, danois et le mystère de la disparition du "Latham 47" n'a jamais été éclairci

Monument de Brazy et une partie des enceintes du Fort Risban.
Les Anglais firent ériger une tour après la prise de Calais (1347), sur ce qui était un banc de sable.

Evoluant au fil des siècles, le fort Risban a toujours gardé son rôle de «gardien» de l’accès au port. Depuis son ancien chemin de ronde on a une vue d’ensemble sur le port et le quartier du Courgain maritime.

Les thèmes pour renouveler la visite à Calais pourraient être :

Fortifications de Calais

Calais et espaces fortifiés


Le dragon de Calais, immobile à notre arrivée, il se réveille doucement...

Pour avoir des renseignements, ouvrez le lien en bleu ci-dessous :





Je n'ai pas été assez rapide pour photographier la flamme !



Nous quittons pour rejoindre notre jolie région airoise....

Voici la vidéo :