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samedi 22 mars 2025

Samedi 22 mars 2025 matin - L'église saint Joseph, ROUBAIX

L'église se situe dans le quartier Fontenoy de Roubaix, elle est proche du canal de Roubaix.

Cette église est un joyau du style néo-gothique.

L'église est de style néo-gothique et présente une façade en briques. Le décor intérieur a été réalisé par le peintre Guillaume Deumens et les vitraux du chœur proviennent des ateliers parisiens du fils de Claude Lavergne.

Cette église a été édifiée entre 1876 et 1878 par l'architecte belge Jean-Baptiste Baron Béthune d'Ydewalle (Jean-Baptiste Bethune, auteur du couvent des Clarisses de Roubaix et de l'école Saint-Luc de Tournai), pour le compte du patronat, dans l'intention de catéchiser les ouvriers. Son histoire est intimement liée au passé industriel de Roubaix : avec le percement en 1873 du canal de Roubaix non loin de l'église, de nombreuses usines s'installent dans le quartier de l'Alma, et la main d'oeuvre afflue de France et de Belgique.

Ouverte aux fidèles en 1878, elle est peu à peu décorée : les vitraux à partir de 1880 et les peintures murales à partir de 1891.

Le vitrail du Rosaire provenant des ateliers Stalins-Janssens d’Anvers a obtenu une Médaille d’or à l'exposition universelle de Paris de 1889. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1992 et classé en 1993... En restauration depuis l'automne 2014. La première messe a lieu le dimanche 18 avril 2021, marquant ainsi la réouverture après six ans de travaux.

Cette église est une catéchèse en images

Les fresques entièrement réalisées par le peintre hollandais Guillaume Beumens sont spectaculaires. Elles sont pensées pour être une leçon de catéchisme captivante : dans le chœur des personnages de l'Ancien Testament ; une procession de saints sur tout le tour de la nef centrale, près de l'autel les 12 prophètes et Sainte-Anne... et même une allusion au monde industriel avec des cheminées d'usines en décor de scènes bibliques !


Une église dans la ville industrielle : Avec le développement de son activité industrielle textile au 19e siècle, la ville connaît un essor démographique et urbain sans précédent en France. L’abbé Auguste Evrard, dont la paroisse est à l’époque la deuxième la plus peuplée du diocèse, envisage dès 1873 de doter le quartier industriel du Fontenoy, au nord de la ville, d’un nouveau lieu de culte. Un terrain situé entre le canal et la rue de l’Alma est mis à disposition par la famille d’industriels Lefebvre. Dédiée à saint Joseph, patron des menuisiers et des ouvriers, l’édifice est construit dans le style néo-gothique, selon les plans de l’architecte belge, le baron Bethune Jean-Baptiste d’Ydewalle (1821-1894). Le bâtiment couvre une superficie de 1 050 m² et peut accueillir 2 000 fidèles. Les travaux sont achevés le 10 novembre 1878 par la consécration.

En 1880, la réalisation d’un complexe paroissial voit le jour. Un presbytère, une maison des vicaires, des patronages, un théâtre, une bibliothèque et une école ménagère sont construits. Deux ans plus tard, une communauté de frères et une école libre accueillant 350 garçons sont ajoutées. Enfin en 1889, l’église est complétée par la chapelle Notre-Dame de Lourdes et les fonts baptismaux.
Source ; Villes et Pays d'Art et d'Histoire VPAH


Vue sur l'ENSAIT Ecole Nationale Supérieure des Arts et de l'Industrie.
A quatre, Colette, Marie et Monique nous sommes parties de bon matin pour passer la journée à Roubaix, il a été facile de se garer sur le parking du Musée de la Piscine gratuit pour la journée de ce samedi. Peu de circulation ! Nous prenons la direction de l'église saint Joseph ouverte à partir de 10h uniquement le samedi.


Sur le chemin (parcouru à pieds) on aperçoit la gare de Roubaix



Quelle bonne surprise, nous sommes accueillies par une dame qui nous ouvre la porte, allume les éclairages et le système de chauffage puis arrive vers nous un guide que nous n'avions pas prévu et qui nous propose un thème pour la visite qui nous convient tout à fait. 
Et voilà, la découverte commence bien agrémentée par les commentaires passionnants !
Parmi les commentaires de la présentation de l'église par le guide :
Il nous informe des principales personnes qui ont participé à l'édification et décoration de l'église dont l'architecte Baron de Béthune qui s'est attaché à faire en sorte que l'intérieur de l'église ait une symétrie très impressionnante
Trois valeurs sont représentées par le peintre : la foi, la famille, le travail.
Les 12 apôtres sont représentés sur les vitraux.
Murs et voûtes sont peints. Le fruit du travail de l'usine est représenté sur les murs et colonnes : étoffes, rubans....
De très nombreuses statues : à gauche les femmes, à droite les hommes sauf au centre parmi les hommes la statue de la Vierge avec à ses pieds les rouages des machines de textile, c'est Notre dame de l'usine.
L'église n'est pas orientée à l'est comme toutes les autres églises mais la statue de saint Jean Baptiste indique l'est.
Ce sont dans des blocs de pierre tendre que sont gravés stations du chemin de croix. Les dorures des différentes stations ont été supprimées à l'aide de "petit blanc" en 1906-1910 au moment de la séparation de l'église et de l'état. La porte a d'ailleurs, à l'époque, été fracturée par la police lors des inventaires.
Présence de 6 confessionnaux sur lesquels 6 passages de l'évangile sont gravés dans le chêne.
144 saint sont représentés et regardent vers l'autel. Après la nef, avant la voûte en briques ; représentation du jugement dernier.

Un décor au grand raffinement : À l’intérieur tout n’est que polychromie, des voûtes aux murs peints. Les vitraux du chœur sont réalisés par l’atelier parisien de Claudius Lavergne. Le vitrail du Rosaire dans le transept, primé à l’exposition universelle de Paris en 1889, est l’œuvre de l’atelier anversois Stalins et Janssens. Le programme iconographique, confié au peintre hollandais Jan Willem Deumens (1843-1909), couvre toutes les surfaces murales. Il représente des processions de saints sur fond d’or associé à des décors de motifs inspirés de la production textile.

Le mobilier est inscrit au titre des monuments historiques et l’église est classée en 1993. Un chantier de restauration totale est lancé en 2014, de la toiture aux murs extérieurs, des vitraux aux décors peints en passant par les luminaires. Le chantier se terminera par la restauration de l’orgue Schyven (1902), également classé monument historique.

Source ; Villes et Pays d'Art et d'Histoire VPAH






MONSEIGNEUR MONNIER PARTIBUS DE LYDDA QULA CONSAL CETTE ÉGLISE LE 10 9 1878 (?) ET EN A BÉNI LA PREMIÈRE PIERRE LE 20 AOUT 1876
MAITRE AUGUSTE EVRARD DOYEN DE NOTRE DAME QUI L'A FAIT CONSTRUIRE
AU CONSEIL MUNICIPAL QUI SOUS L'ADMINISTRATION DE MONSIEUR LE MAIRE C. DESCAT A VOTE 50.000 FRANCS POUR LA BATIR
MONSIEUR LE BARON BETHUNE QUI EN A. DRESSE LES PLANS
MONSIEUR HENRY MATHON EN A SURVEILLE LES TRAVAUX
TOUS LES BIENFAITEURS
PAR LEUR GENEROSITE






Des représentations de l'ancien testament au bas de la chaire Moïse et Elie

Des représentations de l'ancien testament au bas de la chaire Moïse et Elie

Des représentations du nouveau testament sur la partie haute de la chaire.
Le guide nous les a toutes citées mais je n'ai pas eu le temps de noter....



Des représentations du nouveau testament sur la partie haute de la chaire.
Le guide nous les a toutes citées mais je n'ai pas eu le temps de noter....

Des représentations du nouveau testament sur la partie haute de la chaire.
Le guide nous les a toutes citées mais je n'ai pas eu le temps de noter....

Des représentations du nouveau testament sur la partie haute de la chaire.
Le guide nous les a toutes citées mais je n'ai pas eu le temps de noter....

Face à la chaire, une croix offerte par les personnes déportées de 1945. C'est le seul élément quine date pas de la construction de l'église



Banc de communion en laiton

Banc de communion en laiton
On retrouve la porte utilisée pour la confection de l'autel face au public



Les vitraux sont en verre soufflé

Vitraux en cristal.



Seulement à cet endroit la voûte est en briques. Ailleurs elle est en briques.
Voutes et murs sont recouverts de peintures




La porte du banc de communion a été restauré et a été réemployé pour confectionner l'autel

L'autel précédent (prêtre dos au public) est en laiton recouvert de feuilles d'or

L'autel précédent (prêtre dos au public) est en laiton recouvert de feuilles d'or





Le chœur de l'église, l'ancien autel et les vitraux

Les vitraux du chœur

Le chœur de l'église, l'ancien autel et les vitraux

Le chœur de l'église, l'ancien autel et les vitraux


La porte de la sacristie

La porte vers la pièce où était enseigné le catéchisme
La porte très épaisse en chêne ne grince pas et on l'ouvre en la poussant du doigt !

La porte vers la pièce où était enseigné le catéchisme









L'autel à sainte Anne. Il ne comporte que des personnes féminines sauf l'enfant Jésus

L'autel à sainte Anne, Sainte Anne port au bras Marie et l'enfant Jésus. 
Il n'y a en France que 7 statues comme celle-ci.

La porte vers la pièce où se déroulaient les répétitions de la chorale

L'autre autel ne comporte que des personnes masculines


Le Christ lève les bras, pourquoi cette représentation ? qu'y a t'il derrière cette porte ?


La porte ouvre vers un escalier pour monter dans la petite tour que l'on voit de l'extérieur

C'er la seule fresque qui n'a pas pu être terminées lors de la restauration car elle était beaucoup trop endommagée et donc ils ont laissé telle qu'elle était.

L'expression des visages est bien apparente !

Tout au fond des murs et fenêtres sont représentés alors que ce n'est pas du tout de l'époque de la représentation du chemin de croix !



C'est la seule station du chemin de croix qui a conservé ses couleurs et dorures











Toutes les quatre, nous avons beaucoup apprécié cette visite qui fut guidée et commentée avec beaucoup de détails, de pédagogie, on se souviendra de cette matinée et du guide bénévole de l'association des compagnons de l'église saint Joseph de Roubaix !