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samedi 6 décembre 2025

2025 - SOUVENIR - La gare d'Aire.

 


Lundi 3 septembre 1878; Aire vit un rêve : la gare est inaugurée.

Lundi 3 septembre 1878; Aire vit un rêve : la gare est inaugurée.
Les trains vont passer à heures fixes et les voyageurs doivent franchir en cinquante minutes l'espace qui sépare Aire de Saint-Omer.
La gare est pavoisée, des mâts chargés de drapeaux, de fausses portes s'ornent d'inscriptions "Honneur aux Ingénieurs", "Soyez les bienvenus".
Un air de fête envahit les rues et les couleurs nationales flottent aux fenêtres des maisons.
À 9 heures, la musique du 73º de ligne se joint à l'harmonie municipale.
À 11h30, le maire, entouré du conseil municipal, se rend à la gare, accompagné des sapeurs-pompiers où plus de 2 000 personnes accueillent le cortège. Au coup de sifflet, la locomotive, depuis si longtemps désirée s'avance, majestueuse.
M. Lefebvre de Grosriez, sous-préfetM. Duméril, maire de Saint-Omer, des conseillers généraux descendent du train sous les applaudissements de la foule.
M. Lambert, maire d'Aire, prend la parole pour vanter les mérites du train : "L'inauguration du chemin de fer sera pour nous et pour la riche contrée qui nous avoisine le point de départ d'une nouvelle ère de prospérité". Puis il se montre optimiste et lyrique : "L'avenir se présente à nous sous l'aspect le plus favorable. L'Industrie, le Commerce et l'Agriculture qui se donnent la main dans cette fête sont pourvus de l'instrument nécessaire à leur développement. Attendons avec confiance, habitants de la ville d'Aire, les résultats de leur activité féconde ..
A son tour, le sous préfet, représentant du gouvernement républicain que la France s'est donnée, se fait, lui aussi le chantre du progrès et d'un avenir radieux​ : ​"N'est-ce pas le travail qui donne la paix aux hommes de bonne volonté, n'est-ce pas lui qui guide sans cesse vers un meilleur avenir notre société moderne, active et laborieuse, pénétrée de l'esprit scientifique, croyant à la justice et au progrès, pour tout dire en un mot, essentiellement démocratique ?​". Le soir, les rues sont illuminées et un magnifique feu d'artifice clôt cette journée qui va rester dans les annales de la cité.
Il a fallu 40 ans pour qu'Aire ait son chemin de fer; 40 ans de démarches, d'enquêtes et de combats.
La première bataille date de 1838. La municipalité a tout de suite compris l'intérêt du chemin de fer avec l'espoir qu'Aire soit une plaque tournante entre Lille et Boulogne et Arras et Calais - ambition justifiée par sa position géographique. Mais en 1843, on apprend que le tracé retenu pour la ligne Arras - Calais passe par Béthune et Hazebrouck. Et le 28 juin 1848, la Chambre des députés choisit Hazebrouck comme nœud ferroviaire aux dépens d'Aire. Première défaite pour la cité.


Une deuxième bataille s'engage en 1853. Il faut desservir le bassin minier par le chemin de fer et ouvrir une ligne entre Arras et la mer. L'espoir renaît, la municipalité vote une subvention de 200 000 f. pour la construction d'une gare. Mais le ministre des Travaux publics décide la construction de deux stations, l'une à Thiennes, l'autre à Berguette. Le 4 janvier 1862, le chemin de fer d'Arras à Hazebrouck est inauguré : il ne passe pas par Aire. Deuxième défaite pour la ville.
Extrait du livre "Histoire d'Aire sur la Lys" sous la direction de Bruno Béthouart, "De la Révolution au réveil Contemporain, d'espoirs en déceptions : 1815 - 1918", sauf erreur de ma part l'auteur en est Jean Fournier décédé récemment. Ce livre m'appartient, je vous le recommande !




2025 - SOUVENIR - Le petit train de Fruges.

La ligne d'Aire à Berck, la gare de Coyecques

 


Le petit train de Fruges.

Forte de ce succès, Aire se lance un nouveau défi : être la tête de pont d'une nouvelle ligne de chemin de fer. La compagnie de chemin de fer du Nord a mis en service des voies ferrées d'intérêt général sans desservir l'ouest du département. Un espace délimité par les villes de Saint-Omer, Béthune, Saint-Pol-sur-Ternoise et Étaples est dépourvu de moyens de communications modernes. Les autorités airoises pensent que leur ville peut être plus prospère si toute la vallée de la Lys est exploitée, couverte d'usines comme l'est la vallée de l'Aa. Un projet de chemin de fer reliant Aire à Anvin par Fléchinelle se dessine mais les Airois constatent très vite que cette ligne qui suit la vallée de la Lacquette présente peu d'intérêt pour leur ville : la rivière traverse le canton voisin de Lillers et ses habitants ne fréquentent pas les marchés airois.
Une nouvelle étude d'un chemin de fer d'Aire à Fruges suivant la vallée de la Lys, en passant par Thérouanne est confiée à une commission animée par Augustin Labitte, ancien conseiller municipal. Le 17 septembre 1878, il rend compte au conseil municipal des travaux de la commission.
Premier point : les chemins de fer de Fléchinelle et de Thérouanne peuvent-ils coexister? Le conseil départemental est-il assez riche pour contribuer à la création de deux chemins de fer parallèles à 5 km de distance sur une longueur de 20 à 28 km. Il n'est pas sage de penser que l'on puisse établir deux voies aussi rapprochées l'une de l'autre.
A quelle ligne donner la préférence ? Au point de vue commercial, les villages de Mametz, Rebecques, Clarques et Thérouanne concernés par la voie d'Aire à Fruges, ainsi que les villages voisins, appartiennent tous au canton d'Aire.
Les importantes usines de Moulin-le-Comte, Mametz, Crecques et Thérouanne sont tributaires de la ville d'Aire.
Le pays au-delà de Thérouanne jusqu'à Fruges avec les moulins de Delettes, Coyecques, Dennebrœucq est en rapport constant avec le pays d'Aire.
Arrosée par la seule Lys, cette vallée entretient avec Aire des rapports très étroits; il faut donner la préférence au chemin de Thérouanne sur celui de Fléchinelle.
Autre point important à qui doit être confiée l'étude du chemin de Thérouanne? Augustin Labitte estime que cette deuxième étude devrait être confiée à un ingénieur des Ponts et Chaussées et il se propose pour représenter la ville au conseil départemental lors des séances préparatoires en se faisant l'avocat de sa ville, de son canton mais aussi des arrondissements de Saint-Omer et de Montreuil qui sont les plus déshérités du département. Le conseil municipal adopte, à l'unanimité, les conclusions de ce rapport et vote, pour l'étude de la ligne d'Aire à Fruges, une subvention de 1 000 francs.
Le 28 septembre 1886, le conseil général du Pas-de-Calais vote la concession d'un chemin de fer partant d'Aire, traversant les communes de Mametz et de Thérouanne, se rendant à Fruges, de là à Montreuil et aboutissant a la plage de Berck.
Léon Guillemin n'hésite pas à écrire dans L'Écho de la Lys : La ligne d'Aire à Berck va devenir pour notre ville une grande source de prospérité ».
Les travaux ne commencent qu'en septembre 1892.
Le train de Fruges à Estrée-Blanche

L'Écho de la Lys du 8 septembre 1892 constate que « si les travaux continuent sans obstacle et avec la même rapidité, nous verrons bientôt les locomotives prendre la direction de Moulin-le-Comte et de Thérouanne ». Le 14 mars 1893, le tronçon Aire - Fruges est inauguré : un train spécial quitte Arras à 8h35 et arrive à Fruges à 10h15.
La ville accueille avec tous les honneurs personnages officiels et invités : le ministre des Travaux publics, représenté par M. Menche de Loisne, inspecteur général des Ponts et Chaussées, Alexandre Ribot, député, de nombreux sénateurs, députés et conseillers généraux. Après un déjeuner - lunch, les invités montent dans le train qui va les conduire à Aire. Sur tout le parcours, fanfares, acclamations, gares pavoisées, pétards et même coups de fusils se succèdent. Jamais la vallée de la Lys n'a connu pareille fête ni tel engouement. Après de nombreux arrêts, le train drapé aux couleurs nationales rejoint la gare d'Aire et reçoit l'accueil enthousiaste de la population airoise. A 5h1/2, un banquet de 140 couverts est organisé dans le grand salon de l'hôtel de ville. Enfin, un feu d'artifice clôture cette journée mémorable, avec en apothéose une locomotive qui se dessine dans le ciel au-dessus de la grand-place.
« Le p'tit train de Fruges », comme l'appellent affectueusement les Airois, va être l'un des moyens de transport les plus importants à l'ouest d'Aire pendant la première partie du XXe siècle.
De 1893 à19524, année de sa fermeture, le train de Fruges sert de trait d'union entre les populations de la vallée de la Lys : lien économique pour les agriculteurs et les industriels, mais aussi pour les petits paysans qui peuvent se rendre aux marchés d'Aire pour y vendre leurs légumes, leurs fruits ou leurs volailles.
La ligne Aire - Fruges ferme en 1952, la gare d'Aire en 1954. (L'Écho de la Lys du 4 octobre 1954).
Texte et photos extraits du livre en ma possession "Histoire d'Aire sur la Lys" sous la direction de Bruno Béthouart. Cette partie du livre a été écrite par Jean Fournier récemment décédé.
Augustin Labitte, est né et a été inhumé au hameau de Saint Quentin à Aire sur la Lys. Il était notaire rue d'Arras à Aire sur la Lys. Il a été conseiller municipal. Il était le fils de Pierre François Labitte et de Marie-Aldegonde Rolin. Leur fille Marie Henriette Augustine était mariée à Guislain Constant Célestin Pigouche industriel à Quiestède.
La gare de Moulin le Comte autrefois
Horaires du petit train de Fruges




samedi 29 novembre 2025

Mercredi 25 juin 2025 - SAINT QUENTIN, Hameau d'AIRE SUR LA LYS : son histoire et l'église


Le hameau de Saint - Quentin

L'église saint Quentin
du hameau de Saint Quentin,
commune d'Aire sur la Lys


Historique

Le hameau de Saint-Quentin, qui portait autrefois le nom de Blety, possède une remarquable petite église qui mérite d’être connue.

Dès le début du IXe siècle, existait à Blety une église dédiée à Saint-Quentin. Détruite par un incendie, elle fut reconstruite et consacrée par l’évêque de Thérouanne en 1023.

Elle se trouve mentionnée dans une charte du Roi Philippe 1er, en 1075, qui confirme les possessions et privilèges de la Collégiale Saint-Pierre. Un vice-curé désigné par le chapitre desservait cette paroisse.

En 1535, elle reçoit le droit d’avoir des cloches et en 1577 d’avoir des fonts baptismaux. Au XVIe siècle, la nef romane est agrandie par deux nefs gothiques ajoutées à l’est et au nord, construites entre 1563 et 1598.

En 1792, la paroisse est supprimée, le dernier curé a été l’abbé Despretz; Saint-Quentin devient une succursale de Saint-Pierre. L’église fut semble-t-il, rouverte au culte dès 1797, c’est-à-dire avant le rétablissement du culte. Elle redevient paroisse vers 1820.

Au XIXe siècle, d’importants travaux ont été réalisés sous l’impulsion du doyen d’Aire, Mgr Scott ; une nouvelle nef de style gothique a remplacé la nef romane, le clocher a été déplacé ; ce nouveau clocher construit au dessus du porche fut détruit par la foudre le 8 juin 1914 et rétabli en 1924. Une nouvelle cloche y fut placée.

L’église de Saint-Quentin a été classée Monument Historique en 1989.

Description extérieure

Une jolie frise sculptée fait le tour des 2 chœurs. Elle représente des animaux et les signes du zodiaque avec les dates de 1563 – 1567. Sur le pignon de la sacristie la date de 1616. Le pignon au nord, légèrement en retrait du portail ; mur « à rouges barres » a été restauré en 1995.

Description intérieure

L’édifice se présente à l’heure actuelle sous la forme d’une église à 2 nefs. Elle est de style gothique avec des voûtes divisées par des liernes et des tiercerons. Les clefs de voûte comportent diverses figures sur la voûte centrale : la Sainte Trinité – Saint-Quentin – Saint-Omer.

Au fond du chœur, les travaux de consolidation en 1998 ont dégagé un enfeu aménagé lors de la construction de la nef gothique au XVIe siècle. Au-dessus, la fenêtre, obstruée au XIXe siècle, est ornée d’un Christ crucifié, don d’un paroissien, provenant d’un calvaire tombé en ruine, anciennement situé dans le hameau.

Le chœur est éclairé par 4 verrières, qui offrent un exemple remarquable d’un type de décor translucide très en vogue dans la première moitié du XIXe siècle, mais devenu rare de nos jours.

Au nombre de neuf, ces vitraux présentent des étagements de motifs géométriques simples reproduisant diverses figures : croix grecques, étoiles à 8 branches, cercles et rosaces à lobes losangés. La technique est rudimentaire.

Ces verrières sont datées 1851, 1854 et 1881. Ce type de vitrail est qualifié d’aniconique en raison de l’absence de décor figuré. « Bien que modeste cet aspect du patrimoine vitré n’en participe pas moins à la renaissance du vitrail au XIXe siècle », écrit M. Patrick Wintrebert.

A l’entrée du chœur, une dalle de marbre blanc rappelle « le don de Mme Demeure Wayens » qui paya le dallage de l’allée centrale. Dans le chœur, des fonts baptismaux sont constitués de 3 éléments différents : une base à griffes du XIIIe siècle, le support de la cuve conserve un décor tressé sculpté, et la cuve porte en relief des personnages à mi-corps, les bras croisés, et semble d’être d’époque romane. Dans la nef principale contre le pilier : Saint-Antoine et Saint Eloi.

Dans la nef septentrionale : 2 reliquaires dorés sur l’autel et à droite une statue de Saint Omer. Contre le mur, entre 2 fenêtres, le martyre de Saint Quentin. Un vitrail, don de Mgr Scott, doyen d’Aire, porte ses armoiries et sa devise : « Regi patriae que fideli » (fidèle au roi et à la patrie).

Un grand tableau, représentant la Crucifixion, de facture un peu naïve, vient d’être restauré par les Monuments Historiques ; l’artiste inconnu ne l’a pas signé. Dans cette nef, les clefs de voûte portent les armes d’Aire et celles du Chapitre, la date de 1598 donne la date de la construction de cette partie de l’église.

Le Chemin de la Croix a été inauguré en avril 2003, il est l’œuvre de Jean-Georges Capelain. Ces tableaux sont peints selon la succession des couleurs de l’arc-en-ciel, symbole de l’alliance de Dieu avec les hommes, à la fin du déluge.

La cloche actuelle, prénommée Léonie Marie, a été baptisée le 21 septembre 1924. Les parrain et marraine ont été M. Arthur Schotsmans et Mme Adolphe Salomé.

Source : site internet de la ville d'Aire sur la Lys


Voici quelques unes de mes photos faite ces derniers mois ou années, je compléterai avec des photos de l'intérieur plus tard, dernières photos en date du 9 octobre 2025






Le Christ provient du calvaire familial,
de la famille BARROIS
ce sont les parents (BARROIS-DEBOFFLE)
ou grands parents (BARROIS-ROLIN)

de ma belle-mère, Thérèse CAMUS-BARROIS,
qui l'ont fait édifier (descendants d'Antoine ROLIN
et de Guigone de SALINS)


Les photos du jeudi 9 octobre 2025







Photo faite en 2025


Photo faite avant 2015, un peu plus lisible que celle de 2025
Ici reposent les corps d'Antoine WALLART fermier à Estrasselles décédé le 30 juin 1771 âgé de 48 ans et d'Isabelle THEREZT sa femme décédée le 24 Août 1817 âgée de 84 ans; de Cornil WALLART décédé le 27 Novembre 1808 âgé de 48 ans et de Victoire ROLIN sa femme décédée le 2 Août 1798 âgée de 27 ans; de Cornil WALLART et d'Augustine LEVECQUE sa femme décédée le 29 Décembre 1801 âgée de 32 ans
Source : notes et photos issues de mon arbre généalogique, la branche de mon mari côté maternel (Barrois - Rolin)

Photo faite en 2025


Photo faite avant 2015, un peu plus lisible que celle de 2025
Ici reposent les corps d'Antoine ROLIN décédé le mai 17.. âgé de 69 ans et de Marie Joseph WALLART sa femme, décédée le 17 septembre 1783 âgée de .... ans. Lecteur, priez Dieu pour leurs âmes et pour celles de leurs enfants Antoine J. ROLIN, Louis E. ROLIN, M.J. Aldegonde ROLIN, Augustin J.ROLIN, Jacques F.ROLIN prêtre  Source : notes et photos issues de mon arbre généalogique, la branche de mon mari côté maternel (Barrois - Rolin)

Sur le mur de la sacristie

La sacristie

Je crois lire 1616

La sacristie




L'ancien presbytère, 1827



1669

1689





1669

1689


1563



1563







La tombe de la famille Schotsmans de Moulin le Comte





Vitrail refait sur les biens personnels de Mgr Scott




Ce mardi 9 octobre après-midi






Elévation de l'église de Saint-Quentin-les-Aire
Dessin du début du XVI siècle
A gauche, la nef et le clocher de la petite église romane consacrée en 1023 par l'évêque de Thérouanne.
A droite, la nef et l'abside gothiques ajoutées à l'est entre 1563 et 1598. (La deuxième nef, au nord, invisible sur ce plan, porte les mêmes dates.)
Au pied du clocher, le petit bâtiment porte la date de 1616.
Au XIXe siècle, Monseigneur Scott, doyen d'Aire, remplaça la nef romane par la nef actuelle et éleva le nouveau clocher au-dessus du portail d'entrée.






Au centre, représentation de saint Omer Evêque

Saint Quentin

La Sainte Trinité

Mme Demeure - Wayens a offert le pavage de l'allée centrale


Le Christ provient du calvaire familial,
de la famille BARROIS
ce sont les parents (BARROIS-DEBOFFLE)
ou grands parents (BARROIS-ROLIN)

de ma belle-mère, Thérèse CAMUS-BARROIS,
qui l'ont fait édifier (descendants d'Antoine ROLIN
et de Guigone de SALINS)

Au niveau du chœur

Au niveau du chœur

Au niveau du chœur

Au niveau du chœur

Au niveau du chœur


Pierre découverte pendant les travaux de rénovation

servant de remblais dans le fond du chœur
Cette pierre provient t'elle de la cathédrale de Thérouanne 
rasée par Charles Quint en 1553 ?




Saint Eloi
Sculpture, bois taillé peint (enclume, marteau)

Saint Antoine abbé (porc)
Sculpture, bois taillé peint




La famille Labitte et Rolin - 1854


Famille Warin Huguet - 1851

D . Rolin Sacerdus (?)- 1851

Videlenne decanus (?) - 1851. 





SEPULTURE DE MONSIEUR
JEAN BAPTISTE CORDONNIER
VIVANT CURE DE 
SAINT QUINTIN
DCEDE LE VINGT D'AOUST 1721
ÂGE DE 50 ANS
REQUIESCAT IN PACE AMEN
Année de création : 1721, date du décès


Fonts baptismaux de forme octogonale
Date de création : 16ème siècle


L'église de la paroisse de Saint-Quentin et Moulin-le-Comte
Ex-voto fait de paille de blé 
Procession en l'honneur de ND Panetière


Le moulin de Moulin-le-Comte
Ex-voto fait de paille de blé 
Procession en l'honneur de ND Panetière



1598





Fonts baptismaux en grès taillé
Base moulurée, pied orné de motifs imitant un panier tressé
cuve ornée de bustes (partie très érodée)
Base datée du 13ème,
Cuve et support datent probablement du15ème siècle


Probablement le blason d'un/d'une religieux/se.
Dans le cas d'un religieux le blason comporte
le 1/2 blason du père et le 1/2 de celui de la mère







Pierre d'autel sur socle de brique
Date : 15ème ou 16ème siècle





Sculpture, bois taillé, peint
Martyre de saint Quentin




Crucifixion
Toile : peinture à l'huile
Toile probablement datée du 18ème siècle et repeinte au 19ème siècle


Sainte Isbergue
Don de la famille Videlenne
Fabricant : Heaulme Buisine



Pierre comportant une inscription :
IHS
POST TENEBRAS
SPERO LUCEM 
DAVION 1602
Année de création : 1602





Article de l'Echo de la Lys du vendredi 24 septembre 1924
Collection : le Fonds ancien de la ville d'Aire sur la Lys
Photo : Pascale Camus

St-Quentin-lez-Aire
Bénédiction solennelle d'une cloche.
Ce fut une fête grandiose dont le souvenir restera longtemps gravé dans la mémoire des paroissiens de St-Quentin.
Le matin, M. le chanoine Maréchal, vicaire général, qui présidait la cérémonie, célébra la messe de communion.
Au dehors, le soleil sourit à cette belle journée qui commence; les maisons se pavoisent, de nombreux arcs de triomphe s'élèvent, portant des inscriptions variées et appropriées « APPELEZ A LA PRIÈRE SONNEZ NOS BAPTÊMES… On sent là toute la paroisse magnifiquement unie par l'amour du vieux clocher. L'église est parfaitement décorée, le velours blanc, frangé d'argent alterne avec la pourpre; c'est un travail d'artiste qu'a réalisé là le talent de M. Lourdel.
Près du chœur, la cloche, toute belle dans sa robe aux fines guipures, attire tous les yeux et on lit sur l'airain cette inscription qui se détache bien au relief:
Offerte par souscription paroissiale, je fus baptisée le 21 septembre 1924, par M. le chanoine Maréchal, vicaire général, et M. l'abbé Mallart, étant curé de la paroisse de St-Quentin et Moulin-le-Comte, M. Adolphe Salomé, maire, MM. Becuwe et Houcke, adjoints, M. Novelle, conseiller municipal. Je me nomme Léonie-Marie. J'ai eu pour parrain M. Arthur Schotsmans, de Moulin-le-Comte, et pour marraine Mme Adolphe Salomé, d'Aire-sur-la-Lys. J'appelle les vivants à la prière et je prie pour les morts, Béni soit celui qui répond à mon
appel. A onze heures, la grand'messe commence, célébrée par M. le chanoine Delohen, doyen de Barlin.
On remarque au chœur, MM. les chanoines Maréchal, Barbier, Wacogne, Hermant et Marquant et aux premiers rangs, M. Arthur Schotsmans, de Moulin-le-Comte, et Mme Adolphe Salomé, M. Salomé, maire d'Aire-sur-la-Lys, MM. Becuwe et Houcke, adjoints et M. Noyelle, conseiller municipal. Après l'Evangile, M. l'abbé Bellenguez, professeur au collège d'Aire, en magnifiant nos héros de la grande guerre, tire de leur vie et de leur mort une triple leçon de foi, d'espérance et d'amour.
Quelques artistes de la symphonie Ste-Cécile, d'Aire, sont venus apporter leur concours et c'est une suave prière qui, des violons et des violoncelles, monte vers Dieu, à l'offertoire et à l'élévation.
A trois heures, les vêpres solennelles commencent. MM. les abbés Sénéchal, Quétu et Fournier se sont joints au clergé du matin. L'église est pleine et déborde jusqu'à la grille du cimetière et jusqu'à la rue voisine.
Devant ce bel auditoire, M. le chanoine Delohen montre dans la cloche, une voix du ciel et une voix de la terre qui traduit nos douleurs, nos joies et nos larmes.
L'orateur rappelle en termes émouvants la cloche de son petit village et il termine son remarquable sermon par quelques conclusions pratiques qui ont dû faire le plus grand bien à l'immense auditoire.
M. le chanoine Maréchal commence ensuite la prière liturgique de la bénédiction de la cloche et, pour la première fois, fait sonner celle qui sera pour St-Quentin, pendant des siècles peut-être, la voix du ciel et l'interprète des hommes.
Le parrain, la marraine et les autorités présentes répètent le même geste et la cérémonie s'achève par le salut.
Comme au matin, la symphonie donne un religieux morceau et le chœur des jeunes filles, sous la direction de M. Catez, chante la cantate composée par MM. les abbés Blond.
Il appartenait à M. le vicaire général de nous dire le mot de fin il le fit avec sa bonne grâce habituelle, remerciant tout spécialement les paroissiens de leur générosité, M. Schotsmans et Mm Salomé, qui ont été les héros de la fête, M. le Maire de la ville, qui a favorisé les travaux de la restauration de l'église, M. Houcke, l'homme de tous les dévouements et M. Noyelle, le sympathique conseiller municipal de St-Quentin.
Il fit l'éloge bien mérité de M. l'abbé Mallart, le zélé curé de la paroisse, qui a été à la peine et qui doit être à l'honneur. Et en terminant, M. le chanoine Maréchal laisse à cette excellente population ce mot d'ordre: L'union dans le labeur et le devoir.
Et lentement, la foule s'écoula, pendant que Léonie-Marie faisait entendre ses premiers balbutiements et que les dragées étaient distribuées dans l'allégresse générale, au nom du parrain et de la marraine.
Belle et réconfortante journée qui fait le plus grand honneur à la paroisse de St-Quentin, à son curé et aux généreux bienfaiteurs de la nouvelle baptisée.

Mes photos faites de la frise qui encercle l'église suivront.....